Le nuage de Louise

Joli concentré de rêve et de poésie avec une touche humoristique, ce bel album est fait pour se sentir bien, sortir des sentiers battus, s'émerveiller… Il raconte avec tendresse, l'histoire de Louise, qui part se promener avec ses parents dans le grand parc rempli de kiosques et de fontaines, où tourne un grand carrousel et un théâtre de marionnettes, tout ce qu'il faut pour combler les enfants.

Mais Louise, elle, veut acheter un nuage, un nuage tout simple, surtout pas un nuage avec une forme d'animal ou un de ces nuages joufflus…non ! un nuage ordinaire. Son nouvel ami, elle l'appelle Milo.

Et Milo, désormais, partagera la chambre de Louise. Louise qui lit soigneusement la notice intitulée : « comment prendre soin de son nuage ».

Un livre qu'on commence, bien surpris par cette histoire… que l'on trouve très belle, que l'on veut poursuivre jusqu'à la fin, tout en s'arrêtant sur chaque page aux dessins si délicats qu'on a envie de les caresser, ces dessins tout doux, tout cotonneux, tout… brumeux !

Coup de coeur des albums jeunesse pour moi. J'ai hâte de le lire aux plus petits, de les emmener dans ce beau rêve éveillé.
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Louise réalise son rêve en adoptant un joli petit nuage. La petite fille déborde de tendresse et de bonnes intentions, elle sait qu'elle devra en prendre soin : il faudra le nommer, l'arroser (mais pas trop), gérer les averses et les orages tout en prenant garde de ne pas l'oppresser…

Après le Jardinier de la nuit, le projet Barnabus et Tombée du ciel, ce nouvel album des frères Fan nous fait de nouveau entrer dans l'univers onirique qui semble n'appartenir qu'à eux. On retrouve cette lumière bleutée qui nous donne l'impression d'avoir pénétré dans un monde un peu magique, la délicatesse folle des illustrations, le jeu sur le dosage des tons de gris et de la couleur. Cette fois-ci, les auteurs canadiens nous promènent dans un décor victorien digne des aventures de Mary Poppins – chapeaux hauts-de-forme, intérieurs ornés de tapisseries à motif et de cadres dorés, Grand bi et Rolls Royce à l'ancienne dans la rue. Nous avons adoré la façon dont ils donnent forme à d'adorables petits nuages évanescents.

Mon moussaillon, qui rêve d'avoir un animal domestique, a aimé ressentir avec Louise le bonheur de partager son existence avec une créature, de la choyer. Et pourtant, un tel amour ne peut-il pas être un peu enfermant ? Ces pages montrent qu'aimer, cela peut aussi signifier de laisser s'éloigner l'objet de notre tendresse vers d'autres horizons – un message juste bien qu'un peu douloureux, qui a laissé mon fils mélancolique et lui a donné à réfléchir.

On pourrait bien sûr aussi faire le parallèle avec le rôle de parents d'un enfant qui grandit.

Sous le charme de l'inventivité et de la poésie de cet album !
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Il faut savoir laisser partir les personnes que nous aimons, malgré les émotions douloureuses que cela produit en nous-même :  le manque, le deuil d'une personne ou d'une période heureuse. Il reste ce trésor qu'est le souvenir que l'on garde au fond du coeur comme une bouée de sauvetage. c'est le message que nous fait passer ce magnifique album jeunesse des Fan Brothers au travers ces pages aux dessins précis, crayonnés, aux fonds tour à tour noir, gris, jaune, aux détails à leur tour noir, gris, jaune, des scènes fantasques, il suffit de voir l'image de la couverture de Louise tenant son nuage accroché à un fil. ne récreation pour les yeux.

Les nuages sont parait-il passés de mode. La mode, la jeune Louise ne la suit pas, elle voudrait en acquérir un. Lors d'une promenade au parc, entre le carrousel et la fontaine, se tient le marchand trempé de nuages, son chapeau-parapluie ne pouvant pas éloigner toutes les gouttes de pluie que font les nuages au dessus de sa tête en forme de méduse, de perroquet, de poisson etc…) c'est un marchand de nuages, et les marchand de nuages sont mouillés, c'est juste évident, bon.

Louise adopte un nuage ordinaire. Elle prend alors connaissance des six conseils, le dernier étant : “N'enfermez jamais votre nuage dans un petit espace.”

Passent les mois, les saisons, Louise s'attache à son nuage qu'elle appelle Milo, elle l'arrose, il grossit, Milo lui rend bien des services comme arroser les fougères et les orchidées du logis.

Jusqu'au jour où mal à l'aise et inadapté à l'appartement de Louise, Milo fait tout ce que font les gros nuages, un orage, une colère, il pleut fort, il pleure, cause des dégâts.

Louise se rend alors à l'évidence, elle doit redonner sa liberté à Milo, Milo doit rejoindre le ciel.

A chaque fois que la petite fille verra un nuage, elle pensera à son ami et lui enverra un signe. Elle ajoutera à la feuille des 6 conseils, une septième ligne : “Rendez sa liberté à votre nuage.”

Nous avons beaucoup aimé ce livre. Des nuages créés par de très jeunes enfants sont nés de cette histoire, dont un qui a été nommé : BON-GÂTEAU.

Il vous tente ?

Je découvre le travail des Fan Brothers avec "Le nuage de Louise". Merci aux éditions Little Urban à l'Ileauxtresors pour la découverte !

J'ai beaucoup aimé les illustrations, et notamment l'utilisation de la couleur, par petites touches. Les nuages et les gouttes de pluie semblent plus vraies que nature.
Quant à l'histoire, c'est donc celle de la petite Louise, qui adopte un nuage. La notice de conseils est particulièrement réussie. Et justement : elle s'en occupe tellement bien que le voilà qui grossit, grossit... Que va-t-elle bien pouvoir en faire ?

Cette idée du nuage domestique, entre ballon et cerf-volant, est très poétique. Et la fin douce-amère s'accorde parfaitement au graphisme.

Nous sommes de grands amateurs de la féerie graphique des Fans Brothers.
Leurs histoires et leurs illustrations prévoient toujours un fort taux de légereté et de rêverie dans l'imaginaire des jeunes lecteurs, de la vraie barbe-à-papa pour les enfants.
D'ailleurs, à propos de nuage, en voici un qui pointe le bout de sa ouate.
Comment? Non, nous ne faisons pas allusion à la petite coupe afro de Louise mais plutôt au nuage qu'elle retient par un fil comme un ballon gonflé à hélium sur la première de couverture.
Louise y est vêtue d'un ciré jaune canari pour s'amuser avec son nuage apprivoisé.
Elle est très fière de son nuage.

Lorsque les parents achèteront le nuage à Louise, comme on offre un ballon près des manèges, la situation glissera aussi à l'adoption d'un animal de compagnie.
Avec le nuage, une liste pour veiller à son épanouissement sera fourni et le nuage sera aussi muet mais reconnaissant qu'une jolie plante installée à la maison.
Un petit nuage à domicile, c'est très pratique.

Mais un nuage est-il vraiment fait pour la vie domestique?
C'est en grandissant, grandissant, que le problème du nuage se posera.
Le parallèle du nuage avec un être vivant sera amusant et même tendre. Louise se fera du souci pour son nuage à l'étroit qui pleuvra tout le temps.
Comme rendre un peu de bonheur à un nuage?

Nous aimons cette histoire d'enfant qui apprendra la responsabilité et saura faire passer le bonheur de son compagnon domestique avant son bon plaisir d'enfant.
C'est beaucoup de fierté qui fera grandir notre personnage.
La décoration d'une amérique rétro apportera charme, délicatesse et romantisme sans pour autant qu'il y ait de l'amour de grandes personnes.
Mais il y aura beaucoup d'amour, suffisamment pour laisser partir.
Comme les oiseaux, les nuages ne sont pas heureux en cage, même avec beaucoup de bienveillance et d'amour témoigné.