Les traditions venues jusqu'à nous avec leurs noms de peuples défigurés, avec leurs légendes confuses, ressemblent à ces feuilles desséchées, dont nous avons peine à nous dire qu'elles ont été vertes un jour. Ne perdons point notre temps à écouter le bruit du vent qui les soulève,
et des interminables discussions à l'aide desquelles on s'ingénie à classer par ordre ces échantillons de l'humanité, les Chones, les 0enotriens, les Sicules et les Pélasges.
Demandons-nous plutôt, cela vaut mieux, quelles furent les institutions pratiques des Italiques, dans les matières du droit; quel idéal se manifeste dans leur religion, quelle fut leur économie domestique et agricole; d'où, leur est venue leur écriture, et quels ont été enfin les éléments divers de leur civilisation.
Pour l'Italie aussi le jour nait en Orient, pendant que la Péninsule est encore noyée dans l'obscurité de l'avenir.
Des événements, des succès brillants se sont réalisés, dont le bruit s'est évanoui, mais dont l'éclat persiste et, se projetant sur les rois, sur les Targuins entre tous, ressemble à ces feux du soir, au milieu desquels se perdent les lignes de l'horizon.
Les Italiens n’éprouvent pas la passion du cœur ; ils n’ont ni les aspirations surhumaines vers l’idéal, ni l’imagination qui prête à la chose sans vie les attributs de l’humanité ; ils n’ont point, en un mot, le feu sacré de la poésie.
une référence incontournable pour les spécialistes de la Rome antique, tant du point de vue de sa rigueur scientifique que de son importance dans l'histoire de la discipline.