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Critiques de Thierry Pelletier (8)
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La petite maison dans la zermi suivi de Tox..

Thierry Pelletier, devenu « travailleur social enthousiaste » par hasard, nous livre une galerie de portraits de SDF et de toxicos tout à fait convaincants, souvenirs de rencontres dans les foyers où il exerça pendant dix ans comme veilleur de nuit ou éducateur non diplômé. S’il porte un regard lucide mais toujours bienveillant sur ceux dont il eut à s’occuper, il est beaucoup plus sévère avec ses anciens collègues et surtout avec le système : « Je n’ai plus très envie d’être le kapo bienveillant de mes frères humains. Il ne s’agit plus d’améliorer les conditions d’internement, mais bien de faire sauter le camp. »



Son bagout gouailleur n’épargne personne.



Article complet sur le blog.
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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La petite maison dans la zermi suivi de Tox..

Dans cette chronique sociale, Thierry Pelletier nous immerge dans son quotidien de travailleur social auprès de SDF et de toxicomanes.

Loin des statistiques et autres généralités , l'auteur nous livre des anecdotes qui ont marqué son expérience et dresse un portrait des différents "personnages" rencontrés durant cette aventure, dessinés avec humour par plusieurs de ses amis.



Lucide et pas vraiment adepte de la bien-pensance, il ne se fait aucune illusion sur ce modèle social censé aider les exclus dans un monde fondé sur l'exclusion.

Son expérience n'en reste pas moins intéressante et se devait d'être partagée.
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Les rois du rock

Je vous conseille très fortement Les Rois du rock de Thierry "Cochran" Pelletier, paru aux éditions Libertalia. Un recueil de nouvelles autobiographiques illustrées contant ses souvenirs de jeunesse, entre excès et amour du rock'n'roll, dans le Paris alternatif des années 80.



On y suit les pas de nombres de personnages émouvants, trainant de bar en squat, de concerts en bastons, brulant une vie qu'ils aiment sans doute trop pour la supporter médiocre, et qu'ils semblent ne pas savoir par quel bout prendre.



Lucide sur ces périodes d'errance, il fait le compte de ceux qui ne sont plus là, les raconte sans concession, sans apologie mais avec une vraie tendresse et la furieuse affection qui déborde à chaque portrait qu'il fait des amitiés qu'il a forgées à l'époque.



Récits du cœur et surtout du ventre, histoire crue de ceux qui ont fait le choix de vivre sans compromis, Les Rois du rock m'a émue aux larmes.
Lien : https://unspicilege.org/inde..
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La petite maison dans la zermi suivi de Tox..

C’est une série de nouvelles courtes tirées de l’expérience de l’auteur en tant que veilleur et éducateur dans des foyers de sdf et de toxicos. Thierry Pelletier dément dans la préface vouloir se « fatiguer à essayer de démonter les rouages d’un système qui broie des hommes et en sous-paye d’autres, pour maintenir les premiers dans une survie résignée » mais il fait mieux que ça puisqu’il illustre parfaitement ces rouages à renforts de petites anecdotes et réflexions bien senties. En parlant d’illustrer, il faut de suite préciser avant d’oublier que le bouquin l’est parfaitement, illustré. Il faut dire que l’armada d’illustrateur mobilisée est impressionnante, on y retrouve la fine fleur de l’illustration alterno avec des dessins de Chester, Faba, Thierry Guitard, Tôma Sickart, Nono le hool’s et plein d’autres aussi bons … qui donnent au bouquin un petit air de disque punk ou d’un bon vieux numéro de Barricata (avec en sus la tof de couverture qui est de Yann Levy).



La lecture des textes est déconseillée aux gens qui font du bruxisme, en tous cas elle m’a fait sérieusement serrer les mâchoires (et la gorge, voir le poing et le cœur, « le poing levé, le cœur serré » comme chante hors contrôle) à bien des moments, mais en même temps c’est vivant et touchant, à l’opposé justement des textes théoriques abstraits se donnant trop l’ambition de démonter des rouages quitte à déshumaniser leurs victimes ou à les fantasmer (« La misère fait fantasmer tous ceux qui ne la connaisse pas » écrit à juste titre Thierry Pelletier et il y aurait beaucoup à dire en ce sens au sujet des romans noirs qui ont souvent une sacrée inclination pour ce biais, même que si vous étiez sympas, je compterais sur vous pour me rappeler que j’avais commencé à gribouiller quelques lignes à ce sujet et que ce serait bien que j’aille au bout un jour). L’efficacité du court ouvrage réside aussi beaucoup dans son écriture à la fois imagée et précise, Thierry Pelletier a y compris la qualité rare de beaucoup argotiser mais sans folklore, là aussi il aurait des leçons à donner à certains auteurs de polar.

Critique extraite d'un article sur Thierry Pelletier et ses livres, publié sur le blog R2N2
Lien : https://romancerougenouvelle..
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Cas rudes

Cas rudes est tiré des années que l’auteur a passé à turbiner au sein du Centre d’Accueil et d’Accompagnement à la Réduction des risques pour les Usagers de Drogue (CAARUD, vous le tenez le jeu de mot, ça y est?). Contrairement à La petite maison dans la zermi, ce n’est cette fois pas Thierry Pelletier qui raconte ce qu’il a retenu de son taf mais il transcrit ce que lui ont confié sur dictaphone les usagers du CAARUD eux-mêmes. Une série d’auto-portraits donc, de pans de vie et de parcours dévoilés souvent avec un mélange de pudeur et de transparence. Sur la forme comme sur le contenu, je ne vais pas en dire trop, au risque d’être redondant, voir de laisser échapper un « touchant et vivant ». En tous cas j’ai trouvé ce dernier bouquin bien dans la même veine que les précédents et largement au même niveau. Paradoxalement presque moins sombre, même si ce qui y est raconté ce n’est pas la vie en rose, vous vous en doutez.

Critique extraite d'un article sur Thierry Pelletier et ses livres, publié sur le blog R2N2.
Lien : https://romancerougenouvelle..
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Les rois du rock

Quand j’ai voulu acheter La petite maison dans la zermi, je me suis un peu renseigné sur le bouquin et sur le gus à qui on le devait. Dans les années 80, Thierry Pelletier se faisait appeler Thierry Cochran, rapport au portrait du bel Eddie qui ornait son Teddy (celles et ceux qui me connaissent bien voient un lien important entre lui et moi) et était un pilier de la mouvance psychobilly tant sur scène que devant, autour… Je découvre alors qu’il vient (à l’époque) de sortir Les rois du rock qui revient sur cette période en une série de textes courts et personnels. Vous aurez deviné sans mal la fin, ce n’est pas un mais deux livres de Thierry Pelletier que j’ai donc acheté alors.



Les années 2000-2010 ont vu un certains nombre d’anciens combattants (et/ou de nouveaux mythos) tenter de faire revivre la légende d’un Paris des marges et des bandes, chanter la gloire de la mythique raya et si possible un peu la leur au passage. On aurait donc pu craindre que ce bouquin s’inscrive au moins partiellement dans la démarche mais on est loin du compte (pour ma part je le craignais fortement, et en même temps, parce qu’on n’est pas à un paradoxe près, je l’attendais un peu quand même parce que le folklore que ce soit celui des Teuz et Korrigans ou celui des fiftos et des keupons ça garde toujours une certaine force d’attraction pas très rationnelle).



Toujours la même écriture chouettos, toujours aussi le même assemblage de textes très courts qui, pris à part, paraissent généralement très anecdotiques mais qui mis bout à bout constituent une fresque cohérente par petites touches impressionnistes. Avant même le premier texte, on voit qu’on n’est pas uniquement dans le folklore ultra-convenu, la citation en exergue n’est pas de LSD (allez ne me lâchez pas, reconnaissez qu’on était tous persuadés que ce serait le cas, que je ne suis pas le seul) mais de Villon.



On retrouve dans les textes des récits de concerts mythiques et de bastons homériques. Ça oui, quand même. Des moments de joie, sans conteste, des moments de loose mais prêtant à sourire, des tas. Mais l’ensemble n’est pas fait pour faire regretter aux jeunots (comme mézigue) de n’avoir pas connu l’époque. La dèche n’y était pas moins dècheuse que maintenant, la connerie aussi largement partagée, la bibine et la drogue, c’étaient peut-être de bons moments mais surtout combien de vies gâchées (l’anecdote sur le keupon alcoolique qui s’est laissé mourir de faim me hante régulièrement), les bastons ne faisaient pas que des héros viriles mais aussi des trouillomètres à zéro et quelques cadavres, la mention RIP est une des plus utilisées à la suite des différents noms cités.



On retrouve dans le bouquin le récit de plusieurs concerts qu’on imagine dantesques mais le plus souvent l’auteur n’en a rien entendu ou retenu, y sont citées pas mal de sommités de la faune parisienne de l’époque mais aussi d’anonymes (la description du public varié et évolutif du Cyrano est un des textes qui m’a le plus marqué). On croise au fil des pages plusieurs des fameuses bandes parisiennes (des Del Vikings aux autonomes de L’usine en passant par les Ducky Boys) mais loin de la place centrale que certains ont voulu leur donner a posteriori (je n’ai pas retrouvé la phrase exacte mais T. Pelletier en parle quelque part sur une page disparue comme d’un phénomène exogène et plus perturbateur que constitutif de son quotidien).



Entre les scènes de bistrots et de concerts, on retrouve aussi les récits d’un quotidien plus trivial, les différents plans pour avoir de quoi bouffer; de la fauche à la manche en passant par les petits boulots plus conventionnels, les plans cobaye pour labos pharmaceutiques ou les deals foireux. Comme quoi la débrouille en système capitaliste, c’est intergénérationnel et transculturel, on a tous connus les mêmes plans, que ce soit dans les années 80, 90 ou 2000, qu’on soit skins ou hippies ou très loin de tout ça…



Un petit goût de légende donc mais surtout une grosse saveur de quotidien, des tranches de vie touchantes et vivantes (b* de d* je me rends compte que j’ai utilisé exactement les deux mêmes épithètes a propos du livre précédent, peut-être que c’est juste les principales caractéristiques de l’auteur, épithète aussi que c’est les deux seuls qualificatifs que connaît le chroniqueur, la grande honte) mais avant tout réalistes, racontées avec du recul et de la prise de distance mais sans aucun reniement pour autant. Heureusement car je crois que c’est la seule chose de pire que ceux qui glorifient leur passé. Côté graphique on retrouve les méfaits graphiques de Faba et Tôma Sickart qui avaient déjà sévi dans La petite maison dans la zermi mais aussi un paquet de photos d’archives personnelles qui a elles seules valent le coup et le coût du livre.

Critique extraite d'un article sur Thierry Pelletier et ses livres, publié sur le blog R2N2.
Lien : https://romancerougenouvelle..
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Les rois du rock

Dans les années 80, j'avais croisé à quelques reprises le sulfureux 'Cochran', pote-de-potes, sans trop chercher à le côtoyer davantage. Impossible alors de m'imaginer alors que ce Cochran là brosserait ce magnifique portait du Paris Rock de l'époque, avec quelle justesse, quel humour, et quel style ! Surtout, ces petites anecdotes plus croustillantes les unes que les autres parviennent à rendre attachants tous les personnages, dont certains, pourtant, étaient loin d'attirer l'empathie...

Tombé par hasard sur 'Les rois du Rock', je l'ai dévoré d'une traite, et me suis immédiatement procuré 'La petite Maison', que j'ai tout autant apprécié, bien qu'adressant un domaine moins rigolo.

Félicitations, Cochran !!!
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Les rois du rock

Je viens de lire le livre de Cochran que j'ai bien connu dans les années 80. Thierry Pelletier... parbleu, j'avais toujours ignoré son vrai blaze !

Mon souvenir? Un type sympa mais dingo le Cochran. Exemple : il sortait de l'estaminet se la donner avec les skins lillois quand on restait au chaud caresser le menton des mignonnes qui étaient venu voir les Wampas. La gueule en sang, il nous a fait le coup... dix fois? De ce point de vue son récit a sa part de vérité. Il n'était même pas balèze... il aimait la violence. Comme d'autres aiment le cul ?

C'était une époque à bandes: skins des Halles ou du Luco, rebelles confédérés, les effrayants Jimmys, bikers de Crimée, Sharks dealers de poudre, Teddy-boys à jaquette, graisseux à la Crazy-Cavan, Red skins... la Raya.

Beaucoup sont morts, certains ont fait la légion ou la zonzon, d'autres se sont illustrés au Kop de Boulogne ou sont devenus vendeurs fringues... ou des skeuds.

Cochran était un vrai gentil (doué d'empathie), pas sociopathe comme les autres cogneurs.

Que penser de son livre?

C'est assez fidèle à ces temps-là... Il déterre des tas de trucs incongrus et oubliés... comme les véridiques cobayes humains qu'on payait pour avaler des tas de médocs pas clairs. Et aussi l'évocation des Barrocks, la scène française alternative y est née par la volonté de vieux de 30 ans: Nenes, Rascal et consors. On y croisait un étrange mélange de musiciens, fausses Madonna à dentelles, étudiants en architecture, gauchistes ennuyeux, zonards à cuir vieilli, anciens hippies édentés, petits bourgeois à bomber, skins maigres et provinciaux et autres futurs criminels... ou futurs auteurs.

Les film et roman Tchao Pantin évoquent avec justesse cette ambiance.

Les Rois du Rock est écrit sans chichis avec des termes datés pas en langage inclusif et châtré. Cette fausse biographie est sortie en 2015, l'auteur avait 50 ans. Publié en 1990, il aurait eu une autre saveur. Une idée? L'auteur pourrait s'en servir de matière brute à fiction. Comme Auguste Lebreton a exploité la veine des fortifs et de ses zonards... pour bâtir une oeuvre romanesque.

La bise à Cochran... heu, pardon... monsieur Thierry.

DARIO
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