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Critiques de Timothee Ostermann (18)
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L'Artiste à mi-temps

Le dessin est rond, minimaliste, pas de détails, des aplats de couleur tranchant et harmonieux à la fois, pas de folie architecturale, c’est simple, sommaire, comme ce collège de banlieue, pathétique et malheureusement pas si caricatural que ça.

Timothée Oestermann a réussi à me faire aimer une histoire sur le tatouage, à des années lumières de mes centres d’intérêt, alors si sa justesse avait réussi à me toucher avec un sujet si éloigné de mon univers de prédilections, avec L’artiste à mi-temps, au contraire il aborde une expérience que j’ai vécu personnellement, et là, il est toujours aussi juste et pertinent, ce récit m’a véritablement bouleversé, il s’agit pourtant d’un récit humoristique.

Parce qu’il ne parvient pas à vivre de son art, le voilà engagé dans un établissement scolaire comme assistant pédagogique, c’est le genre d’emplois bouche-trous qui font un bel effet pour les établissement qui en bénéficient, beaux prétextes d’ouverture et d’innovation pour le ministère, et totalement inutile et traumatisant pour le jeune embauché, sans oublier la paye dérisoire. Les élèves, malgré leur niveau déplorable, leur insolence, sont touchants. C’est traité avec humour, dérision, mais aussi beaucoup de tendresse et de sensibilité. L’artiste à mi-temps est une farce ubuesque, dans un univers kafkaïen, mais c’est la vie réelle, ce n’est pas de la fiction. J’ai ri, même parfois aux éclats, pas tout le temps, ou alors teinté d’un reflet jaunâtre, cette histoire est bien trop lucide pour n’être qu’une bonne blague… Mais sûrement qu’il vaut mieux en rire…
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Carpe Diem - Amour, spleen et tatouage

Une bande dessinée sur le thème du tatouage, oulah ! pari risqué !

Le graphisme est un peu underground, mais pas du tout dans le style du tatouage gothique comme on pourrait s’y attendre, le style est brut, au trait simple avec mise en page en apparence classique et pourtant pleine de liberté.

Le personnage de Timothée, suite à une rupture amoureuse, décide de se faire tatouer, on va suivre son cheminement, sa rencontre avec les tatoueurs, et on va pénétrer avec lui dans l’officine et nous aussi on va entrer dans ce milieu et presque se mettre à sa place. On apprend temps beaucoup de choses, on suit le questionnement, le cheminement de la démarche des tatoués et des tatoueurs, c’est plein de petites anecdotes croustillantes, on ri souvent et en même temps, c’est introspectif, sans tomber dans le reportage ni dans le mélo, on finit par transpirer, par douter avec lui… c’est au final une lecture réjouissante qui aborde ce sujet intelligemment. sans pathos, sans frime, avec beaucoup d’autodérision et d’émotion, juste comme il faut pour toucher et expliquer en même temps.

Pari réussi !

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Voyage en tête de gondole

La description pourrait être acide, instructive, savoureuse. Malheureusement, elle ne s’élève jamais au-dessus de l’anecdote.
Lien : http://www.bodoi.info/voyage..
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Voyage en tête de gondole

C’est vrai que de nos jours, n’importe qui peut composer une bd sur n’importe quoi. Il suffit par exemple de faire un stage d’été dans la réserve d’un hypermarché Leclerc en Alsace pour voir paraître son œuvre sous la forme d’un documentaire. On retiendra surtout l’expérience vécu par l’auteur dont c’est d’ailleurs également sa première bd à 24 ans seulement.



Honnêtement, il n’y a rien d’extraordinaire de faire une randonnée en Australie ou de faire magasinier à plier des cartons dans l’arrière-boutique d’une grande surface. Cela me rappelle un peu la démarche de Trashed de l’américain Backderf. Bref, un sujet peu intéressant sur lequel on essaye de broder en ajoutant plein d’anecdotes.



Cela se passe tout près de chez moi d’où une certaine curiosité de ma part bien que je ne le savais pas en empruntant cette bd. Pour autant, j’ai failli presque m’ennuyer mais ce ne fut pas le cas au fur et à mesure de ma lecture bien qu’il y ait également des passages assez inutiles. A vrai dire, j’ai apprécié le propos ainsi que les réflexions de l’auteur qui crache un peu dans la soupe tout en développant des arguments intéressants et non dénués de réflexion. Si j’avais été DRH, je ne l’aurais jamais employé car c’est un manque total de loyauté. Pour le reste, cela s’apparente malheureusement à la vérité.



Bon, il faut bien avouer qu’il ne perd pas grand-chose à moins d’avoir un procès en diffamation de la part du patron de cette enseigne. En même temps, il est dans le trio de tête des patrons préférés des français dans le numéro de capital de ce mois-ci. Cette lecture tombe bien pour resituer les choses à leur juste valeur. On se focalise très souvent contre le patron radin de la vraie vie face à celui qui lutte pour les petits prix pour les consommateurs. Cependant, ce n’est pas aussi simple dans les faits.



Tout y passe. De ces petits chefs qui empoisonnent la journée des petits employés pour 5 minutes de retard ou un coup de fil personnel passé au travail. Je crois que le pire est la destruction des aliments non vendus et qui ne peuvent être consommé par les employés ou donnés à des associations telles que les restos du cœur. On verra des bouteilles de champagne Mumm couler dans le caniveau. Les rats seront contents.



Par ailleurs, on verra également les caissières qui sont virés comme des malpropres pour avoir dérober un coupon de réduction. Parallèlement, il y aura les directeurs véreux qui ont trempé dans des magouilles qui partent avec un gros chèque de compensation après avoir fait tellement de mal à leurs employés. Inutile également de parler des cadres surpayés et des employés presque au salaire minimum avec des conditions de travail épouvantables. Cependant, on parlera de famille ainsi que d’esprit d’équipe tout en exhibant le petit magasinier qui a réussi sa vie en terminant directeur comme pour appâter la galerie.



Chez Leclerc, on sait qu’on achète moins cher. Toute concurrence est laminée. Les producteurs souffrent également au vu du prix d’achat. Que dire également de ces clients aux comportements ignobles qui s’estiment être les rois dans ce royaume de la consommation. Inutile également de dire que c’est le 1% qui contrôle 99% des richesses qui donnent du travail à l’immense majorité de la population et qu’en échange, on leur doit au minimum de la gratitude qui peut être sous forme d’adoration ou de prosternation (au choix).



Je vais souvent faire mes courses à Leclerc et non, ce n’est pas moins cher qu’ailleurs. Désormais, j’aurais sans doute un autre regard grâce à cette exposition des coulisses cachées de cet hypermarché qui aime bien nous donner des illusions. Bon travail réalisé avec un dessin simple et moderne mais efficace comme le propos non dénué d’humour.
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L'Artiste à mi-temps

Un jeune auteur de BD accepte - il faut bien manger - de devenir assistant pédagogique dans le CDI d'un lycée pro. Pas armé, pas formé, il raconte avec une certaine bienveillance comment ça se passe (mal). C'est réussi, touchant et amusant, dessin très chouette. C'est aussi un petit peu désespérant.
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Voyage en tête de gondole

Un étudiant des Beaux-Arts est engagé dans un hypermarché Leclerc comme stagiaire (on dirait "jobiste" chez nous). Il voyage de rayon en rayon au gré des congés des employés : réserve, recyclage, boissons, frais... Chaque rayon a sa spécificité et est tenu par une personnalité bien distincte.

 

Autobiographique, l'auteur utilise un dessin relativement moche mais efficace pour nous plonger au coeur de l'hypermarché et de son système. On découvre la surveillance des employés, les querelles intestines, le gaspillage éhonté, la manipulation du client mais aussi le fonctionnement de tout le système Leclerc qui écrase sans vergogne les petits commerces alentours. Documentaire.
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L'Artiste à mi-temps

Très belle découverte que cet auteur aux toujours très belles Éditions Sarbacane ! 📚



Il signe ici un album d'autofiction qui n'était pas sans me parler un peu... C'est l'histoire d'un auteur (de BD donc) qui pour (sur)vivre n'a d'autre choix que d'être artiste à mi-temps seulement. ✏ L'autre moitié du temps, il est assistant pédagogique dans un lycée professionnel.

C'est dans cet univers qu'on suit notre héros en mal de temps de création, perdu entre les absurdes situations que créent les ados et l'attente insupportable au téléphone quand il essaie de joindre la CAF...



Mais dans ce récit que j'ai lu d'une traite, sans m'ennuyer, la prouesse est la grande tendresse du regard de Ostermann sur les lycéens qui, eux, sont perdus entre la violence du monde dans lequel ils sont prêts à être jetés et le cocon encore enfantin du lycée qui leur autorise encore une insouciance salvatrice. Tantôt graves et tantôt quotidiennes, les scènes se succèdent avec une dynamique toute pensée et une narration ingénieuse. &#xNaN

Le rire suit l'absurde avec une fluidité déconcertante, s'y superpose parfois, et quelques introspections métaphoriques mais (presque) jamais sérieuses viennent rythmer la BD et poser sans grands sabots et avec beaucoup d'humilité, les fameuses questions : est-ce qu'on peut être libre et travailler ? c'est quoi, être un artiste ? 🎨



Le dessin suit cette double (ou triple) ligne car son trait d'apparence grossier cache une finesse et une sensibilité qui tient du détail : les yeux qui s'animent en deux coups de crayon, les personnages dont on se moque toujours avec empathie... Timothée Ostermann réussit le pari d'être en équilibre sur le fil très étroit de la comédie dans un réel pas si drôle que ça qui fait toute la force de cet album.

À lire ! 😍
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Carpe Diem - Amour, spleen et tatouage



Plongée dans le monde d’un salon de tatouage. Tim vient de se faire larguer par sa copine et à du mal à remonter la pente. Il décide de se faire tatouer, faire quelque chose de fou et de spontané. Il va rencontré tatoueurs et tatoués et se faire une idée sur ce petit monde particulier.

Dessin sombre et parfois glauque en décalé avec la sensibilité du personnage principal. Lecture agréable et rapide.
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L'Artiste à mi-temps

Cet album drôle et touchant pointe ce que l’Éducation nationale ne fait pas : réduire les inégalités sociales. Il s’achève pourtant sur une note d’espoir, qui s’échappe à tire-d’aile, comme un corbeau.




Lien : http://www.bodoi.info/lartis..
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Football district

Une plongée drôle et tendre au sein de l'univers du foot amateur qui, entre deux notes d'humour, en dit long sur la portée fédératrice du sport.
Lien : https://www.leparisien.fr/cu..
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Carpe Diem - Amour, spleen et tatouage

Je vous présente la première bande-dessinée que j’ai lu depuis des lustres ! Sur un coup de tête, je l’ai acheté et dans la foulée, je l’ai dévorée ! Alors, ne me demandez pas vraiment le comment du pourquoi : je sais juste qu’étant en panne de lecture, j’avais un besoin de lire autre chose qu’un roman et comme dans la foulée, je commence ma collection des mangas de Fairy Tail, ça m’a donné une impulsion pour découvrir ce monde des livres illustrés que finalement, je connais assez peu.

J’avoue, je n’ai pas de critères particuliers pour choisir les bouquins, je me suis laissée guider par mon envie, et je suis tombée sur deux livres dont celui-ci. J’ai pour une fois, lu le – court – résumé du livre et je me suis dit : « OK! C’est partiiii !« 

Le livre m’a fait l’après-midi ! Je suis tombée sous le charme de cette comédie dramatique qui traite avec humour et fraîcheur d’une rupture amoureuse ! Clairement, je ne pensais pas aimer autant les dessins et l’histoire.

Seulement, en parlant des dessins, j’ai aimé, mais je ne sais pas….les visages des personnages, je leur ai trouvé trop carré, alors..Bon, ça m’a un peu déranger !!

Mais bon, je vous la recommande quand même haha ! ;)

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Carpe Diem - Amour, spleen et tatouage

Après s'être fait larguer, Tim ressent le besoin de se faire tatouer. Mais où se faire tatouer et surtout quoi ? Il contacte un de ses amis, tatoueur, qui lui fait découvrir un salon de tatouage. Au fil de ses échanges avec tatoueurs et tatoués, son désir commence à prendre forme.

Humour, amour et spleen sont au rendez-vous. Une lecture fluide, un graphisme rock'n roll, une thématique qui nous invite à nous poser la question fatidique 'Et si, moi aussi, je me faisais tatouer ?'. Une très agréable lecture détente.
Lien : https://promenons-nousdansle..
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Carpe Diem - Amour, spleen et tatouage

J’ai passé un bon moment avec cette bande dessinée qui aborde de façon humoristique l’univers du tatouage. Toutefois, le graphisme n’est pas complètement à mon goût et j’ai eu une petite frustration en fin de BD. Un avis un peu mitigé donc.



Tim s’est fait largué et pour adjurer son spleen, il pense que marquer sa peau à l’encre pour toujours l’y aidera. Une vraie mauvaise idée en réalité car se faire tatouer sous le coup de l’émotion et de la déprime donne rarement quelque chose de judicieux pour l’avenir. Mais passons, c’est juste une parenthèse en rapport avec la vie réelle ;)



Nous suivons donc les tribulations de ce personnage qui cherche un sens à ce projet et qui va partager les anecdotes du salon de tatouage de son ami Pierre-Emmanuel. J’ai trouvé qu’il y avait pas mal d’humour à ce sujet et cela m’a beaucoup plu. Le gars qui arrive avec l’idée du siècle pour son tattoo – selon lui – mais qui s’avère être ce que pleins d’autres gens demandent en réalité, tels que les loups et les vanités par exemple. C’est comique ! Ces scénettes m’ont beaucoup parlé car je suis moi-même une grande amatrice de l’art que représente le tatouage. J’ai bien ri !



Tim s’évertue donc à trouver une vraie bonne idée pour son tatouage, chose qui n’est pas si facile en cette période troublée. Il ne veut pas se tromper ni avoir un motif trop classique. Une centaine de pages est consacrée à la recherche DU tattoo, à la signification qu’il peut avoir pour leur propriétaire, aux demandes parfois cocasses des clients du salon ou au contraire très répétitives, aux tatoueurs un peu blasés mais aussi aux questions existentielles de Tim.



Quant au graphisme, c’est très personnel évidemment mais il n’est pas tellement à mon goût en ce qui concerne les personnages. Je dirai que ce n’est pas mon style même si les planches sont bien organisées et font bien évoluer l’histoire. Les tons de rouge et de bleu sont omniprésents et laissent toute leur place aux comportements et émotions des personnages.



En bref, voici une bande dessinée qui m’a bien divertie mais qui ne m’a pas époustouflée par son graphisme. L’histoire m’a beaucoup intéressée et j’ai apprécié le traitement humoristique de l’univers du tatouage. À découvrir !



Merci à Babelio pour cette lecture dans le cadre de la Masse Critique Graphique et aussi à Fluide Glacial bien sûr.
Lien : https://ducalmelucette.wordp..
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Carpe Diem - Amour, spleen et tatouage

Selon un sondage réalisé en 2018, 18 % des français de plus de 18 ans seraient tatoués, soit presque 1 français sur 5 [...] Timothée Ostermann aborde ce véritable phénomène de société sous forme d'un amusant docufiction de 130 pages.
Lien : http://www.auracan.com/album..
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Football district

Loin du bling-bling du ballon rond du Mondial, voici le quotidien d’un club amateur au FC Marmoutier, en Alsace. Ici on préfère picoler et fumer quand on ne tape pas dans le ballon par plaisir le dimanche, plutôt que de subir les entraînements des coachs après le boulot, qui ramènent leur science.



Une vraie BD-reportage d’inspiration autobiographie sur le foot en club amateur, pour qu’on n’oublie pas qu’avant d’être un sport de millionnaires, le foot reste à plus petite échelle l’un des plaisirs des prolos.
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Voyage en tête de gondole

La satire est bien présente derrière la description truculente (et bienveillante) du monde ouvrier au travail, mise en perspective par un exposé plutôt clair sur les méthodes de la grande distribution façon Leclerc.
Lien : https://www.du9.org/chroniqu..
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Voyage en tête de gondole

Récit authentique du quotidien d'un stagiaire chez Leclerc en BD. C'est touchant et drôle quand il nous présente ses collègues et leurs parcours de vie, c'est cynique quand il nous parle de la politique de l'entreprise, et en tous cas c'est instructif et divertissant. Une bonne lecture.
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Voyage en tête de gondole

La lecture de Voyage en tête de gondole est agréable et intéressante car avec elle on suit une sorte de parcours initiatique dans un "inconnu proche". C’est, en plus, plein d’humour.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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