AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Timothy Truman (12)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Conan, tome 6 : La main de Nergal

Ce tome regroupe les épisodes 47 à 50, initialement parus en 2008, écrits par Timothy Truman à partir de fragments de texte de R.E. Howard, dessinés et encrés par Tomàs Giorello. La mise en couleurs a été réalisée par JD Mettler & Tony Shasteen pour l'épisode 47, JD Mettler pour le 48, José Villarrubia pour les épisodes 49 & 50.



La peur s'était abattue sur la cité de Yaralet. Une fois la nuit tombée, les rues étaient désertées, même les ivrognes ne sortaient pas pour se rendre dans les tavernes. Ce que les habitants craignaient, nul ne le savait exactement. On parlait d'un garçon qui avait une fois regardé par les interstices des planches mal jointes d'un volet, et il s'était jeté en arrière, la bave aux lèvres, ayant perdu l'usage de la parole. Parfois un groupe d'individus défonçait une porte, emmenait des citoyens. Il semblait que le prince Than ne faisait rien pour lutter contre ces créatures et rétablirent l'ordre. Dans le palais princier, le mage Atalis informe le prince Than que sa promise Ereshka et sa suite doivent atteindre la rivière et établir le contact avec le détachement militaire prêt à les accueillir. Le prince s'emporte : le mage lui avait promis que la terreur nocturne connaîtrait son terme quand il se marierait avec la princesse. Le mage l'assure qu'il en sera ainsi, que leur amour les illuminera tous et qui en plus apportera des alliances avec ses oncles de Koth. Le prince s'emporte : il veut que son règne retrouve la renommée de celui de son père, et il rappelle qu'il a rendu Atalis responsable d'atteindre cet objectif. Sur ce il se lève avec dignité, et informe le mage qu'il va rejoindre le campement de l'escouade chargée d'accueillir sa promise.



Une fois le prince Than parti, Tilbar demande à son maître Atalis s'il pense que Than se doute de quelque chose. Atalis est persuadé du contraire, et il demande à son sycophante de le laisser à ses préparatifs. Une fois tranquille, il s'assoit dans son fauteuil, et examine la progression de la déformation le long de son bras droit. Bientôt la malédiction sera levée, avec l'aide du jeune imbécile, et il sera libre. À quelques kilomètres de là, les soldats attendent l'arrivée de la princesse Ereshka, princesse de Koth. Mais un autre visiteur arrive avant : un jeune homme solidement charpenté, avec une grande cape, et un haut cheval. Il demande à manger. Le commandant Bakat exige de savoir comment il est passé sans être détecté par les sentinelles. Conan explique qu'il n'a eu aucun mérite à déjouer l'attention d'hommes de la ville, et il renouvelle sa demande pour de la viande et un peu de bière. Un grand gaillard s'avance vers lui et le met eu défi de prouver sa valeur. Conan ne se fait pas prier, et Stremm a vite fait de mordre la poussière, Conan s'appropriant son énorme épée au passage. Le commandant calme ses hommes, indique que Conan a gagné sa pitance et lui propose de rejoindre son armée, moyennant une solde bien sûr. Conan accepte l'offre, le temps de gagner assez pour financer son voyage vers le nord. Leur discussion est interrompue par l'arrivée du prince Than.



C'est avec cette histoire que Timothy Truman prend définitivement la suite de Kurt Busiek sur la série, après avoir déjà écrit les épisodes 33 à 36 et 40 à 44. Ce sont également les derniers épisodes de la série qui est relancée ensuite sous le titre de Conan le cimmérien, avec un épisode 0 réalisé par Truman et Giorello, avant d'accueillir Richard Corben comme artiste des passages dans le passé de l'épisode 1 à l'épisode 7, pour la jeunesse de Connacht, le grand-père de Conan. Pour cette histoire, le scénariste se base sur les textes qui forment les fragments d'un récit, et qui avaient été complétés par Lin Carter (1930-1988) après le décès de Robert Ervin Howard (1906-1936). Comme dans les épisodes précédents, le texte repris à l'identique de celui de Howard est reproduit dans des cartouches avec une police imitant celle d'une machine à écrire mécanique, en usage à l'époque de l'auteur. S'il a encore les épisodes 41 à 44 en tête, le lecteur s'attend à une histoire fortement décompressée, mais au moins avec des dessins forcément plus consistants que ceux de Cary Nord, même si le metteur en couleurs n'est plus Richard Isanove. Son a priori se trouve renforcé par le principe de compléter des fragments d'une histoire originale.



L'intrigue est effectivement assez linéaire : Conan se retrouve à aider le prince et sa princesse, jusqu'au duel contre le gros monstre pas beau. Elle est complétée par un méchant mage, l'enlèvement d'une jeune femme, une confusion d'identité entre Ereshka et Iniri, Jerim un compagnon de voyage aveugle, et un mystérieux individu doté d'une force herculéenne dont l'identité est cachée sous une capuche. Le scénariste parvient à insuffler assez de personnalité à Conan, et à rappeler son mépris pour les habitants des villes. La princesse a du caractère, et parvient à faire plus qu'une simple potiche. La jeune Iniri dispose d'un rôle plus important grâce aux quelques sorts qu'elle sait manipuler, cela n'empêche pas que l'une comme l'autre se retrouve rapidement dans une tenue très révélatrice, mettant en valeur leur plastique, avec un petit air de costume de Leia esclave pour Iniri. D'un autre côté, c'est une convention spécifique aux récits de Conan. Pour le reste, le prince combine naïveté et tempérament colérique, pour une caricature d'enfant gâté qui lasse vite. Atalis a conjuré une créature pleine de tentacules pour devenir calife à la place du calife, sans s'inquiéter un seul instant du fait qu'il ne parviendra peut-être pas à maîtriser ses appétits. Et bien sûr Conan fonce valeureusement dans le tas, comme le barbare qu'il est.



Après avoir remplacé au pied levé Cary Nord pour l'épisode 43, Tomàs Giorello devient le dessinateur en pied de la série pour cette dernière histoire, et pour la série suivante. Il faut un peu de temps au lecteur pour se faire une idée de ce dessinateur. En particulier, les 2 premiers épisodes sont mis en couleurs par JD Mettler qui favorise des couleurs un peu brillantes, un peu soutenues, ce qui donne une impression de vive intensité, d'éclairage un peu trop appuyé pour être naturaliste, un peu trop coloré au point d'apporter une ambiance très marquée, venant fortement étoffer les dessins. Le lecteur s'en rend pleinement compte quand il passe aux deux épisodes suivants : José Villarrubia préfère les teintes plus ternes, avec des nuances moins lissées, des texture un peu granuleuses, ce qui change l'impression globale du tout au tout. D'un côté, cela ramène la narration visuelle dans un registre plus macabre et moins triomphant ; de l'autre côté, ça fait aussi ressortir que certaines cases et même certaines planches sont bien vides, mise à part la présence des personnages. En fonction de sa sensibilité, le lecteur préfèrera plutôt la première version plus grand spectacle et emphatique, ou plutôt la seconde plus tactile, plus à échelle humaine.



Au départ, il est visible que le dessinateur a disposé de temps pour soigner ses planches : il n'y a qu'à regarder les décors. Le lecteur peut se promener dans les rues désertes de la cité de Yaralet. Et puis, il remarque que dans la suite de l'épisode, Giorello profite bien du fait que le récit se situe dans une zone dégagée à l'air libre pour ne pas représenter grand-chose comme décor, tout juste une roulotte finement ouvragée le temps d'une case. Mais d'un autre côté, il compense avec les riches vêtements, et les riches harnachements. Pour l'épisode suivant, il répartit mieux les représentations de décor au fil des pages : l'intérieur de la roulotte d'Ereshka, la tour évoquant un minaret dans Yaralet. Mais là aussi, le lecteur ne parvient pas à se projeter dans ces lieux, car ils donnent l'impression d'une simple toile tendue en arrière-plan de la séquence, sans grande logique de volume, de continuité spatiale d'une case à l'autre. L'épisode 49 bat des records en termes d'absence de fond de case, José Villarrubia masquant plutôt bien ce vide. Néanmoins par moment, le lecteur finit par se demander où se déroule la scène qui a débuté deux ou trois pages auparavant. Ça s'améliore de manière significative au début de l'épisode 50, mais ça ne dure pas longtemps. Là aussi, la sensibilité du lecteur se satisfait plus ou moins bien d'une narration visuelle focalisée sur les personnages. S'il trouve l'intrigue un peu légère, l'effet est catastrophique : il lui semble qu'en plus les personnages se meuvent dans un décor de carton-pâte, des lieux prêts à l'emploi, réalisé à l'économie faute de budget. Il peut aussi estimer que le genre même de la Sword & Sorcery repose sur des conventions limitées en nombre, impose un cadre très contraignant en termes d'intrigue, et qu'il faut que l'artiste sache créer des mondes fantastiques propres à enflammer l'imagination, et là il n'y trouve pas son compte.



En se lançant dans ce tome, le lecteur vient avant tout chercher une mise en scène de de Conan fidèle à l'original, à la vision d'auteur de Robert E. Howard. De ce point de vue, son horizon d'attente est comblé, avec des auteurs très respectueux de cette vision originale, avec l'inclusion de bribes de texte. Mais très vite, il fait l'expérience d'une histoire très convenue, dans ce genre particulier. S'il n'a jamais lu aucun comics de Conan, ou aucune des œuvres d'Howard, il peut même aller jusqu'à penser que c'est très fade, dénué de toute originalité, que ce soit pour l'intrigue ou pour les dessins. Se pose alors la question de la fidélité de l'adaptation : trop proche du texte, et révélant sa superficialité sur le plan des environnements ? Peut-être, mais dans ce cas est-ce honorer la mémoire de l'auteur ? Aurait-il mieux valu que Truman & Giorello insufflent des éléments non-présents dans le texte originel ? Pas sûr, parce qu'ils auraient trahi l'auteur, et vraisemblablement fait moins bien. En revanche, ils auraient pu adopter un point de vue particulier, un angle de vue pour faire ressortir une composante du texte, par rapport aux autres. Au final, cette bande dessinée n'est pas très originale prise pour elle-même hors de tout contexte. Elle s'avère trop littérale replacé dans son contexte d'hommage au personnage de Robert E. Howard.
Commenter  J’apprécie          60
Airboy Archives, tome 1

Ce tome est le premier d'une série de 5 rééditant la série Airboy des années 1980. Il peut être lu sans rien connaître du personnage. Il comprend les épisodes 1 à 16 (sachant que les 8 premiers comprenaient 12 pages), initialement parus en 1986/1987, tous écrits par Chuck Dixon. À partir de l'épisode 9, chaque numéro est divisé en 2, la première partie étant consacrée à Airboy, la seconde à Skywolf. Les dessinateurs sont les suivants : Timothy Truman encré par Tom Yeates pour les épisodes 1 & 2, Stan Woch pour les épisodes 3 à 10 et 12 à 16, encré par Willie Blyberg (épisodes 3 à 6, 8 et10), par Jeff Butler (épisode 7), par Mark Nelson (épisode 9, 13 à 16), et dessiné par Benn Dunn (épisode 11) encré par Hilary Barta. Les histoires complémentaires de Skywolf ont été dessinées par Larry Elmore (épisodes 9 & 12) qui s'encré lui-même, Bill Jaaska (épisodes 11 & 12), et par Tom Lyle (épisodes 13 à 16), encré par Romeo Tanghal (épisodes 13 & 14) et Vern Henkel (épisodes 15 & 16). Le tome commence avec une introduction de 4 pages de texte rédigée par Chuck Dixon expliquant pourquoi il avait souhaité écrire Airboy et quelle était sa relation de travail avec Timothy Truman.



Airboy - Dans la vallée de Napa en Californie, David Nelson père est en train de s'énerver auprès de son commanditaire avec qui il communique par radio, refusant d'effectuer la livraison qu'il exige. Un peu plus tard, alors que David Nelson junior est en train de s'entraîner aux arts martiaux avec Hirota, à la fois ami et serviteur de son père, un hélicoptère approche du bâtiment principal de la propriété des Nelson et commence à ouvrir le feu. David Nelson III apparaît avec une arme à la main et commence à riposter, alors qu'Hirota essaye de mettre le fils à l'abri. À l'issu de l'assaut, l'hélicoptère a été abattu et les hommes neutralisés, mais le père est mort. Hirota amène alors le fils dans le sous-sol de la demeure et lui révèle que son père fut un as de l'aviation pendant la seconde guerre mondiale, appelé Airboy. Il lui montre l'arsenal que son père a accumulé dans les caves, ainsi que son ancien uniforme.



Afin de venger la mort de David Nelson senior, Hirota emmène ensuite David Nelson junior sur une île un peu isolée où se trouve Skywolf, un autre pilote émérite de la seconde guerre mondiale, qui a conservé Birdie (l'avion d'Airboy, avec des ailes mobiles) en bon état. Leur première mission est de se rendre à Gamada Cruz, la capitale du Bogantilla, pour exercer vengeance sur le général Orista et secourir Valkyrie des griffes de Miserio. Par la suite, David Nelson III met le nez dans les contrats d'armement passés par l'entreprise de son défunt père, pendant que Valkyrie essaye de se faire une vie à New York. Puis il se retrouve à enquêter dans un pays d'Amérique Central dans lequel la production locale de drogue semble achetée par une seule et unique personne, sans pour autant être exportée ailleurs.



Voilà une bien étrange série publiée par Eclipse Comics (1977-1993), un éditeur de comics singulier. Au départ, les responsables d'Eclipse Comics (Cat Yronwode & Dean Mullaney) avaient fait le choix de publier des récits d'aventures, et surtout pas de superhéros pour se démarquer de DC et Marvel. Néanmoins au fil des années, ils leur étaient apparus que la survie financière d'un éditeur américain passe par la publication de héros récurrent, et peut-être la création d'un univers partagé pour une partie de leurs séries. C'est ainsi qu'ils avaient commencé à republier Miracle Man d'Alan Moore et à proposer la production d'une série basée sur un héros tombé dans le domaine public : Airboy. Ce personnage avait été créé en 1942 par Charles Biro & Dick Wood, et dessiné par Al Camy. Sa série avait duré 83 épisodes de 1942 à 1953. Pour réaliser cette nouvelle série, ils avaient fait appel au studio 4Winds, créé par Timothy Truman, créateur et auteur de Scout et auteur de Hawkworld pour DC Comics. Pour lancer cette série, Truman accède à la requête de Chuck Dixon (alors jeune scénariste débutant) de lui en confier le scénario. Ceci explique la participation de Truman à cette nouvelle version du personnage, ainsi que le fait qu'à partir de l'épisode 3, les dessins soient confiés à des artistes ayant fait partie du studio 4Winds.



Chuck Dixon et Timothy Truman choisissent de conserver les origines du personnage et son historique en l'état et de transmettre son nom à son fils. S'il dispose de connaissances préalables, le lecteur retrouve David Nelson, Hirota, Birdie, Valkyrie, Skywolf et Miserio. Il y a même une apparition de The Heap dans la première histoire, un autre personnage très particulier apparu pour la première fois en 1942 (créé par Harry Stein & Mort Leav, la première créature des marais en comics) et ayant déjà croisé la route d'Airboy. Les auteurs ont choisi de mettre en scène un jeune Airboy ayant pour lui la fougue de la jeunesse, et bénéficiant de l'expérience des anciens compagnons de l'original, Skywolf, Hirota et Valkyrie. Dixon établit une situation assez scabreuse dans laquelle Valkyrie (l'ancienne amante du premier Airboy) a conservé sa jeunesse et tombe amoureuse de son fils. En ce qui concerne les scénarios, Dixon explique qu'en tant que jeune auteur, il voulait faire ses preuves avec des récits denses, et plein d'aventure. Il ajoute qu'au cours des épisodes qu'il a écrit, il a réussi aussi bien à s'attirer les foudres d'individus républicains que d'individus démocrates.



Chuck Dixon écrit essentiellement des récits d'aventures, Airboy mettant son nez dans des combines et devenant de facto la cible de ceux à qui elles profitent. C'est ainsi qu'il doit lutter contre un dictateur, puis contre l'individu qui a la mainmise sur l'entreprise de son défunt père, et enfin sur un trafiquant de drogues. À la rigueur, il est possible d'y voir à la fois une condamnation de la vente d'armes par les États-Unis, mais dans le même temps également une approbation de l'interventionnisme armé dans les pays d'Amérique Centrale. Pour le simple lecteur de comics venu chercher une aventure, il apprécie des récits rondement menés, dans lequel le personnage principal est plus souvent qu'à son tour détenu prisonnier et donc neutralisé, et dans lesquels la victoire repose sur un travail d'équipe. Du point de vue de la narration visuelle, Timothy Truman définit l'approche générale dans les 2 premiers épisodes : des dessins réalistes, avec des angles de vue mettant l'action sur l'action, et un bon niveau de détails. David Nelson II (le fils) porte quasiment systématiquement son costume d'Airboy, et Skywolf sa tenue de pilote. Rapidement, la priorité est donnée à l'action sur la plausibilité. Le lecteur ne doit pas trop s'attarder sur les détails techniques, tels que l'autonomie des avions, les possibilités d'atterrissage, encore moins la vitesse relative entre avions et hélicoptères. La psychologie des personnages n'est pas très poussée non plus, Airboy étant un peu plus idéaliste que Skywolf ou Valkyrie, sans être altruiste ou naïf.



Ce premier recueil des aventures d'Airboy constitue donc une lecture sympathique d'aventures vaguement politique, mais surtout tournées vers l'action, avec des dessins d'une bonne qualité qui ont résisté à l'épreuve du temps, et un réalisme très relatif. Ils constituent à la fois un rappel de l'existence de superhéros indépendants des univers partagés de DC ou de Marvel dans les années 1980, mais aussi 40 ans plutôt. 3 ou 4 étoiles en fonction de l'intérêt du lecteur pour l'éditeur Eclipse Comics, pour les auteurs, ou éventuellement pour découvrir le personnage.



-

Skywolf - En 1948, Skywolf accompagné par une pilote effectue une mission pour aller libérer une otage en Chine. En 1949, avec l'aide d'une pilote, Skywolf doit mettre fin à un trafic de drogue au Japon. En 1949, avec Jack Gatling, Skywolf se retrouve dans la chaîne de montagne de l'Himalaya, face à des créatures simiesques couvertes de poil blanc. En 1950, Skywof rend visite à sa mère au Texas, et se retrouve au milieu d'un lynchage organisé par le Ku Klux Klan.



Du numéro 1 à 33, le rythme de parution d'Airboy était bimensuel, avec une pagination de 12 pages jusqu'à l'épisode 9, puis de 16 pages, les 5 dernières étant alors consacrées à une deuxième série. Pour Skywolf, Chuck Dixon augmente la proportion aventure, Skywolf restant un pilote d'avion à la recherche de l'aventure, se rendant dans les zones où ses compétences peuvent s'avérer utiles, soit pour des transports à risque, soit pour une forme de trafic ou une autre. Le scénariste ouvre chaque épisode en mentionnant l'année et la région du globe, puis en explicitant la mission, et c'est parti pour des aventures un peu plus pulp que celle d'Airboy. Bill Jaaska puis Tom Lyle effectuent également une mise en images de bonne qualité, un cran en-dessous de celle des aventures d'Airboy, mais en conservant un bon niveau de détails. Ces histoires se lisent sans déplaisir, mais s'oublient assez rapidement du fait de leur brièveté et du manque de réelle personnalité des protagonistes. 3 étoiles.
Commenter  J’apprécie          60
King Conan: The Scarlet Citadel

Ce tome comprend les 4 épisodes de la minisérie "Scarlet citadel", parue en 2011, écrite par Timothy Truman, dessinée et encrée par Tomás Giorello, mise en couleurs par José Villarubia, avec des couvertures de Darick Robertson. Il s'agit de l'adaptation d'une nouvelle de Robert Erwin Howard.



À Shamar, le palais d'été du Roi d'Aquilonie, Conan a accepté de dicter ses mémoires à Pramis un scribe. Ce dernier lui demande de débuter son récit par une bataille en particulier, celle de Shamu, et du conflit contre le sorcier Tsotha, Strabonius et Amalrus. Le roi Conan établit immédiatement le lien avec une chanson populaire et commence sans se faire prier. Il explique comment s'étant lancé à la tête d'une armée pour secourir Amalrus un ancien allié, il était tombé dans un piège et s'était retrouvé dernier combattant vivant sur le champ de bataille. Fait prisonnier il est emmené enchaîné à Khorshemish, la capitale d'un état voisin où règne le sorcier Tsotha-Lanti. Conan refuse d'abdiquer et de prendre la somme d'argent qu'ils lui proposent. Il est envoyé dans une cellule pour être mangé par un monstre.



Pas facile l'exercice de style qui consiste à adapter une nouvelle (ou un roman) en bandes dessinées. Que garder ? Que tronquer ? Comment transcrire un récit d'un médium (roman) dans un autre (BD) ? L'introduction de Timothy Truman laisse supposer qu'il s'est astreint à être le plus fidèle possible au texte, à sa structure. Il a commencé à adapter les récits de Robert E. Howard en 2007, en succédant à Kurt Busiek sur la série Conan, à partir de Rogues in the house. À la fin de cette série, il a pris les rênes de la nouvelle série dans Cimmeria. Il maîtrise donc bien le personnage. Ici son objectif est de faire honneur à la nouvelle et de rendre crédible Conan en tant que roi.



Truman a donc décidé de conserver la structure du récit initial, en y a joutant juste un cadre sous la forme de Conan dictant ses mémoires à un scribe. L'histoire est très linéaire, fait rendu encore plus patent par sa brièveté. Elle repose sur une enfilade de stéréotypes qui la rendent d'autant plus fade. Bien sûr que cette remarque n'est pas honnête puisque ces stéréotypes de l'Heroic Fantasy ont été inventés par Robert E. Howard. Le lecteur retrouve donc la source de ces scènes imitées des milliers de fois par la suite. Mais en étant trop respectueux, trop proche du matériel d'origine, Timothy Truman finit par desservir le récit, et par aboutir à une enfilade de clichés, sans réussir à mettre en lumière l'originalité d'Howard, ce qui fait le sel de ses œuvres. Tout n'est pas raté dans la mesure où Truman connaît bien la mythologie du personnage faisant apparaître sa chronologie, mais pas mieux que le fit Roy Thomas en son temps (par exemple Conan archives, ou The savage sword of Conan). Dans les scènes supplémentaires, il a également trouvé le bon ton pour que le lecteur ressente en quoi le passage des années a fait évoluer Conan.



Sur le plan visuel, le lecteur découvre d'abord les 4 couvertures de Darick Robertson. Il représente un Conan massif et sauvage, l'expression ultime de la virilité guerrière, baignant dans le sang de ses ennemis qu'il a massacré. Ça, c'est Conan ! Viennent ensuite les dessins de Tomás Giorello. La page d'ouverture impressionne avec une composition évoquant un tableau de maître : Conan siégeant sur son trône, s'adonnant à des libations, avec des femmes à ses pieds, parées de bijoux. À plusieurs reprises, le lecteur va pouvoir se délecter de ces illustrations occupant 2 tiers d'une page décrivant une scène figée dans le temps : une statue dans le jardin intérieur du palais d'été, Pelias le sorcier enchâssé dans un entrelacs végétal, le roi Conan à son balcon haranguant la foule, le roi Conan chevauchant à la tête de son armée, etc. À d'autres reprises, ces illustrations peinent à convaincre, surtout quand Giorello représentent des monstres auxquels il a du mal à donner une apparence convaincante. En particulier le serpent démesuré sortant des profondeurs des souterrains a un corps qui ondule et décrit des sinuosités physiologiquement impossibles (en essayant de suivre son corps le lecteur bute sur des contradictions visuelles). Sur ce plan, Giorello ne soutient pas la comparaison avec John Buscema.



Giorello donne un corps massif et musculeux à Conan comme il se doit. Son encrage assez soutenu renforce cette impression marmoréenne pour les personnages. Par contre les décors manquent de substance et d'ampleur. Du coup le lecteur éprouve quelques difficultés à se projeter dans cet environnement un peu générique. Comme à son habitude, José Villarrubia choisit une palette de couleurs personnelle, avec variations de teintes renforçant les volumes, sans les sculpter outrageusement.



Timothy Truman, Tomás Giorello et José Villarrubia réalisent une adaptation respectueuse du texte original de Robert E. Howard, mais ils n'arrivent pas à mettre en valeur les qualités de cet auteur, et restent trop littéral dans leur transposition. La même équipe de créateurs a également réalisé l'adaptation suivante : The Phoenix on the sword (2012).
Commenter  J’apprécie          60
Hawken

Ce tome comprend les 6 épisodes de la minisérie du même nom, parus en 2012. Le scénario est de Benjamin Truman, et les illustrations de Timothy Truman. Il forme une histoire complète indépendante de toute autre.



En 1881, dans un bled d'Arizona, les moines de la mission locale ont organisé une collecte de dons en incitant la population à déposer leurs bijoux et leur or sur le corps d'un saint qu'ils ont amené dans une carriole. Une troupe de 5 hors-la-loi arrivent à cheval et commencent à tuer tous les habitants. Cette scène est observée par Kitchell Hawken, un homme d'une cinquantaine d'années, sec et maigre, qui se déplace avec Caramba un chien, à dos d'une mule aveugle, en parlant à un spectre de femme qui semble assez sarcastique. Il décide de descendre de la colline où il se trouve pour mettre un terme définitif aux exactions des bandits.



Timothy Truman est le père de Benjamin et il a déjà une carrière bien fournie dans les comics : Scout (série post apocalyptique mettant en scène un amérindien), Grimjack avec Jon Ostrander, Hawkworld (une relance du personnage d'Hawkman pour DC Comics), Jonah Hex (Two gun mojo) avec Joe R. Lansdale, The true story of Simon Girty (une BD historique), et plus récemment il a travaillé pour Dark Horse Comics pour des récits de Star Wars (Emissaries and assassins) et de Conan (Cimmeria). Truman s'est fait une spécialité des aventures se déroulant dans un ouest américain poussiéreux, et désertique, peuplé de d'individus peu recommandables, veules, violents, pas très futés, cruels, etc. Il est possible de distinguer à la fois l'influence des westerns traditionnels, mais aussi de ceux de Sergio Leone.



Dans cette histoire, le lecteur retrouve les influences principales de Truman, des personnages à la gueule marquée (Sergio Leone), aux figures imposées du western classique (le cavalier solitaire sur son cheval, enfin sa mule), en passant par les éléments d'époque (pistolets peu rapides, racisme ouvert contre les immigrants chinois, grands espaces où règne la loi du plus fort, etc.). Les Truman père & fils manient avec un savoir faire évident ces figures de style propres à ce genre de récit. Le personnage principal n'est un héros que parce qu'il massacre des plus méchants que lui. Les rares personnes avec lesquelles il se lie voient leur espérance de vie diminuer à vue d'oeil. Les affrontements sont sans merci et révèlent parfois le manque d'intelligence ou de perspicacité de certains des combattants. Il y a une différence de style de vie énorme entre ceux qui parcourent l'ouest sauvage, et ceux qui sont installés dans de riches demeures. De ce point de vue, il s'agit d'un récit bien ficelé qui ne renouvelle pas le genre, mais qui fournit la dose de divertissement attendu. Il y a même des représentants de la pire espèce de mécréants qui soit : des voleurs de chevaux.



Les 2 Truman apportent quelques éléments supplémentaires qui font de ce récit une histoire au goût très particulier. Pour commencer, il est possible de distinguer l'influence de Joe R. Lansdale dans la manière de décrire les personnages, leurs actions, leur psychologie. Ici il n'y a pas d'individu noble ou à l'âme pure. Il y a des individus plus ou moins recommandables s'affrontant du fait de conflits d'intérêt. Deuxième élément qui sort de l'ordinaire, ils insèrent une légère touche de surnaturel. Il ne s'agit pas d'une composante essentielle, mais elle apporte une petite saveur supplémentaire dans un plat bien épicé. Troisième composante supplémentaire : les illustrations de Timothy Truman. Cette histoire est en noir & blanc, avec quelques encrages sépia de ci de là. Non seulement les Truman maîtrisent les codes narratifs propres aux différents sous-genres du western, mais en plus Timothy Truman apporte un parfum d'authenticité inégalable dans ses illustrations. Les recherches qu'il a effectuées pour "Simon Girty" et les 2 autres tomes historiques de la série Wilderness se voient dans chaque tenue vestimentaire, à commencer par celle très réussie de Kitchell Hawken lui-même. Les vêtements basiques et frustes des différents hommes de main dégagent une odeur de sueur assez repoussante. Les armes diverses et variées sont d'époque et rigoureusement dessinées. Les constructions sont crédibles et bien aménagées. Il n'y a que quelques pages qui dénotent quand Truman s'abstient de figurer la texture des surfaces, ce qui les rend artificielles et peu substantielles.



L'apport de Timothy Truman est également déterminant en ce qui concerne les apparences des individus. L'idée d'avoir pris un homme assez âgé (pour une aventure d'action) n'est pas neuve en soi, mais elle apporte déjà une petite différence à l'ordinaire des récits de ce genre. Là où Truman a été perspicace, c'est dans la morphologie fine et nerveuse d'Hawken. À l'opposé des armoires à glace traditionnelle, Hawken est sec ce qui permet tout de suite au lecteur de savoir qu'il résoudra ses problèmes autant par la violence que par la stratégie. Rien que sa tronche inspire une certaine forme de respect pour cette vilaine cicatrice, ce bandana crasseux, ces sourcils broussailleux, et cette dentition peu ordinaire. Et la découverte de quelques particularités physiques de cet individu réserve des surprises dérangeantes. Il en va de même pour l'opposant principal d'Hawken : Sombre. Lui aussi présente des particularités faciales qui font réfléchir à deux fois avant de tenter de croiser son regard.



Si vous êtes à la recherche d'un western avec des durs à cuire et une petite touche de surnaturel, cette histoire vous comblera, sans briller par une originalité inattendue. 4 étoiles. Si vous êtes sensible à l'effort consenti par le dessinateur pour développer une ambiance historiquement juste, et au ton un peu railleur de la narration, vous serez aux anges de découvrir la cuvée spéciale du patron, très goutue, assez corsée, avec ce qu'il faut d'âpreté. Les Truman ont dédicacé cette histoire à des spécialistes du western en bande dessinée : John Severin, Jean Giraud et Joe Kubert.
Commenter  J’apprécie          50
Tim Truman's Scout, tome 2

Ce tome fait à Scout 1: The four Monsters (épisodes 1 à 7) qu'il est indispensable d'avoir lu avant. Il contient les épisodes 8 à 16, initialement parus en 1986.

Tous les épisodes ont été écrits par Timothy Truman qui a également dessiné et encrés les épisodes 8 à 14. L'épisode 15 a été dessiné par Rick Veitch et encré par Steve Bissette. L'épisode 16 a été dessiné et encré par Truman & Flint Henry. La mise en couleurs a été réalisée par Sam Parsons sous la forme de couleurs directes.



Dans un futur dystopique, en 2001 (il s'agissait alors d'un futur proche pour une série réalisée en 1986), les États-Unis ont périclité suite à la voracité sans fin de son système capitaliste qui a débouché sur une crise économique et écologique sans précédent. Dans le désert du Colorado, Emanuel Santana (Scout) a grimpé sur une mesa et il dialogue avec Gahn, un esprit divin incarné sous la forme d'un rongeur du désert. Après avoir affronté des visions, il croise le chemin de Doody, un individu aveugle qui prêche la bonne parole, un message mêlant des croyances catholiques, avec des personnages du Seigneur des Anneaux de JRR Tolkien. Pendant ce temps-là, la présidente Laura Carver reçoit Avner Glanzman, l'ambassadeur d'Israël qui vient proposer l'aide de son pays aux États-Unis devenus une nation du tiers-monde. Bill Loper, le conseiller de la présidente, manifeste ouvertement son hostilité à ce qu'il perçoit comme une ingérence d'un autre pays. Glanzman leur laisse le temps de la réflexion, indiquant que son offre est pérenne.



Ayant repris ses pérégrinations, Emanuel Santana finit par se retrouver devant un individu armé sur une plaine, non loin d'un troupeau de bovidés. Il s'agit de Beauregard LaDuke, accompagné de son chien Chuvalo, le propriétaire du troupeau, en tournée d'inspection. Les 2 hommes sympathisent, et LaDuke emmène Santana à bord de son 4*4, dans la ville de New Dunbar. De son côté, Doody continue de prêcher la bonne parole, et des gens toujours plus nombreux se mettent à le suivre vers une terre promise indéterminée, par centaines. Bill Loper a réussi à infiltrer quelques-uns de ses hommes parmi ces fidèles. La présidente Laura Carver a confié une mission à sa confidente Rosanna Winter : découvrir ce que manigance Bill Loper en secret, car il n'a pas caché sa volonté de poursuivre la politique de réarmement entamée par le précédent président. Beauregard LaDuke découvre que la garde nationale a décidé de réquisitionner ses terres, et de s'approprier ses troupeaux. Il va chercher l'aide de Billy Zeitgeist pour organiser la résistance. Visiblement l'objectif de la garde nationale est celui fixé par Bill Loper et concerne une installation militaire équipée d'armes de destruction massive.



Avec le premier tome, Timothy Truman avait installé un environnement avec un fort potentiel : un pays ravagé dans lequel évolue un amérindien comme personnage principal, un individu en communion avec la nature incarnée dans un esprit, un guerrier capable de s'opposer aux horreurs réveillées par l'effondrement de la civilisation. Il avait pu falloir un peu de temps au lecteur pour mesurer l'iconoclasme d'un tel point de départ : une série post-apocalyptique dans laquelle l'individu le mieux adapté à la survie est un représentant de la race indigène avant l'arrivée de la civilisation blanche. L'auteur pousse le bouchon encore un peu plus loin avec Israël proposant son aide à l'ancienne première super puissance, un retournement de situation où David a pris la place de Goliath. Le danger principal de ce deuxième tome provient de la prolifération des armes, une autre pique dirigée contre les valeurs républicaines des États-Unis. Truman s'approprie plusieurs éléments de la mythologie de cette nation pour mieux les détourner : la garde nationale ne sert pas les intérêts du peuple, la culture populaire s'insinue dans la religion (Gandalf en tant que saint de l'église catholique), l'honnêteté artistique d'un groupe de blues devenant un instrument capitaliste, les médicaments réduits à un moyen de défonce. Chacun de ses éléments apparaît de manière naturelle dans le déroulement de l'intrigue, mais dès que le lecteur a perçu l'ironie d'un seul d'entre eux, il se rend compte que ces détournements sont faits sciemment, et tournent en dérision ce que l'opinion considère comme des réussites incontestables sans jamais les remettre en question.



Pour autant, le récit ne prend pas la forme d'un pamphlet, ou d'un réquisitoire à charge. Il s'agit d'un récit d'aventure et d'action au premier degré. Il est entendu qu'Emanuel Santana est le héros de l'histoire, celui qui permettra d'éviter la destruction et la mort de victimes innocentes. Il se bat comme un lion, manie les armes à feu avec une grande précision. Alors même que le récit repose sur la perte de contrôle d'armes de destruction massive, les personnages se battent tous l'arme au poing, souvent levée comme un symbole phallique, souvent tendue en avant pour mieux pénétrer, dans une posture à l'opposé du réalisme d'un tir efficace. Au fil des pages, le lecteur ne peut pas ignorer cette mise en avant des fusils, cette présentation avantageuse de moyen de défense pour tuer les ennemis. Il peut par contre mettre cette fascination ou obsession sur le compte de l'environnement post-apocalyptique qui ne laisse pas le choix aux personnages : c'est tuer l'ennemi ou mourir. Alors que les récits de superhéros de l'époque peinent à sortir d'un manichéisme mécanique, Timothy Truman raconte un récit adulte mettant en lice plus de 2 factions (Santana, la présidente et Rosanna Winter, Billy Zeitgeist, Doody), chacun avec des motivations de nature très différente, et par voie de conséquence des objectifs différents. Par ailleurs, il n'y a pas de bons 100% altruistes. Il y a des individus qui œuvrent pour le bien de la communauté, d'autres qui n'oublient pas de penser à leur intérêt personnel, et d'autres encore uniquement focalisés sur leur point de vue et la façon de l'imposer aux autres. Pour commencer, Emanuel Santana lui-même apparaît comme un individu complexe, prêt à tuer ses ennemis sans remords, sans arrière-pensée, victime d'hallucinations, refusant toute forme d'autorité, recourant à la violence comme première solution.



Le lecteur plonge donc dans une intrigue bien fournie, avec un enjeu fort découlant directement de l'environnement très particulier de la série. Il retrouve les dessins de Tim Truman, avec ses maniérismes, et ses qualités. Comme dans le premier tome, il note quelques cases avec des personnages à l'anatomie malmenée, mais en nombre plus faible. Il finit par se lasser du systématisme des fusils tendus à bout de bras, posture incompatible avec un tir précis. Dans quelques pages, il perçoit les trucs et astuces pour éviter de représenter les arrière-plans, mais en nombre limité, et très inférieur à l'ordinaire des comics de superhéros. Dès la première page, il se retrouve projeté dans ce monde post-apocalyptique. Truman prend soin de représenter les formes des rochers présents dans le désert de sable. Il donne envie de se promener dans les étendues enherbées sans fin, verdoyante à souhait grâce à la mise en couleurs de Sam Parsons. Il est tout aussi convaincant dans la représentation des installations décrépites, la rouille qui gagne, les constructions de fortune avec des matériaux de récupération. Le lecteur éprouve un grand plaisir à regarder les tenues vestimentaires, à nouveau assemblées à partir d'éléments hétéroclites. Le tout aboutit à une vision très cohérente, faisant apparaître une économie de récupération, des tenues et des constructions adaptées aux conditions climatiques, avec une influence manifeste des westerns spaghetti, parfaitement en phase avec la nature du récit.



Au fur et à mesure de la lecture, il apparaît que les dessins donnent à voir un monde dur et âpre. Le dessinateur parvient à cet effet grâce aux particularités de son encrage pour détourer les formes. Il utilise des petits traits secs pour montrer l'usure provoquée par le temps qui passe ou la dureté des conditions climatiques ou des conditions de vie. Il utilise les aplats de noir avec discernement et parcimonie pour ajouter des touches de noirceur dans ce monde en déliquescence. Les visages de ses personnages arborent des expressions sérieuses et dures, attestant également de leur souffrance quotidienne, de leur détermination farouche. En regard de cette représentation de la réalité, le tandem Veitch & Bissette ne démérite pas, avec des dessins un peu plus sales, des silhouettes et des visages plus griffonnés rendant compte de la dimension organique des corps, de la déstabilisation provoquée par les drogues, etc. Le lecteur a l'impression de ressentir lui-même les effets des produits injectés dans le corps d'Emanuel Santana non consentant.



Le lecteur est content d'être revenu pour ce deuxième tome car Timothy Truman a gagné en assurance et en aisance dans sa narration visuelle et dans son intrigue. Il mêle une sensibilité de western spaghetti à un effondrement de la civilisation, avec des enjeux politiques et militaires bien mis en scène. Cette série gagne à être (re)découverte, le plaisir de lecture constituant une preuve de sa qualité et intrinsèque plus de 30 ans après sa parution. Il ne reste plus qu'à croiser les doigts pour qu'un éditeur veuille bien republier les épisodes 17 à 24, ainsi que les 16 épisodes de la série suivante Scout War Shaman, toujours réalisée par Timothy Truman. Ce créateur singulier est également l'auteur d'une série de comics historique Wilderness (Wilderness: The true story of Simon Girty). Il a également travaillé pour DC Comics, pour une version décoiffante d'Hawkamn : Hawkworld. Il a créé des récits autonomes et indépendants tels que A man named Hawken. Timothy Truman a également été scénariste (par exemple pour Conan, voir Cimmeria) ou dessinateur (par exemple l'incroyable version de Jonah Hex écrite Joe R. Lansdale : Shadows West).
Commenter  J’apprécie          40
Tim Truman's Scout, tome 1

Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il correspond à l'équivalent d'une première saison, avec une fin satisfaisante, qui ne laisse pas le lecteur frustré s'il ne souhaite pas continuer cette lecture. Il comprend les épisodes 1 à 7, initialement parus en 1985/1986, écrits, dessinés et encrés par Timothy Truman (sauf l'épisode 7 dessiné par Tom Yeates). La mise en couleurs a été réalisée par Steve Oliff pour les épisodes 1 et 2, puis par Sam Parsons pour les épisodes 3 à 7. Cette mise couleurs a bénéficié d'une restauration de bonne qualité pour cette réédition.



Le tome commence par une introduction de John Ostrander déplorant le départ de Timothy Truman de la série Grimjack, tout en reconnaissant que "Scout" était une série très personnelle.



L'action se déroule dans un futur dystopique, en 1999 (il s'agissait alors d'un futur proche pour une série réalisée en 1985). Les États-Unis ont périclité suite à la voracité sans fin de sons système capitaliste qui a débouché sur une crise économique et écologique sans précédent. Dans le désert du Texas, Scout progresse à bord de sa moto. Il s'arrête pour faire le plein à une station-service.



Scout (Emanuel Santana, de son vrai nom) est en route pour une villa où vit un proxénète qui fournit des dames à divers politiciens. Il est guidé par Gahn, un esprit ayant pris l'apparence d'une sauterelle, puis d'un tamia (un petit écureuil d'Amérique du Nord). Cet esprit lui a indiqué que 4 monstres ont pris apparence humaine et qu'il doit les éliminer.



Le tome se termine par une interview donnée par Timothy Truman, dans laquelle il indique que l'idée de cette série lui est venue après avoir lu un ouvrage de référence sur les Apaches écrit par James Haley. Il met donc en scène cet indien apache, dans un environnement post apocalyptique. En bon scénariste, il ne perd pas de temps, il entame son récit en plein cœur de l'action, alors que Scout a déjà entamé sa mission pour mettre fin aux agissements de ces 4 monstres mythologiques



Timothy Truman fournit des éléments de contexte au fur et à mesure du récit. Le septième épisode sert d'épilogue à cette première histoire, et de transition vers la deuxième rééditée dans Scout vol. 02 (épisodes 8 à 15) ; il développe également les événements politiques ayant conduit à cet état de l'ordre mondial, ainsi que les années de formation d'Emanuel Santana. La situation est assez originale puisque les États-Unis ont perdu leur suprématie et sont réduits à une forme de survivance, alors que les autres nations se sont unies.



Truman réalise un récit qui agrège un peu de légendes indiennes (traitées avec respect et authenticité), de la politique-fiction, un peu de guerre (Scout réalisant des opérations de type commando), et un peu de mysticisme. D'un point de vue graphique il s'inspire également des westerns spaghetti pour les cadrages, et le degré d'imprégnation de la poussière. Il n'y a que l'usage d'un bandeau pour masquer le visage de Scout qui introduit une composante visuelle évoquant de loin les superhéros, qui ne semble pas vraiment à sa place.



De séquence en séquence, Emanuel Santana progresse dans sa mission, se confrontant avec un monstre après l'autre. Timothy Truman indique dans son interview qu'il grince un peu des dents quand il revoit certains de ses dessins, à l'anatomie parfois fantaisiste. Effectivement les proportions anatomiques laissent parfois à désirer, mais ce défaut est compensé par l'approche réaliste et descriptive, par le soin apporté aux décors naturels, par la pertinence des tenues vestimentaires, et par les armes militaires, scrupuleusement représentées.



Timothy Truman a choisi de mettre en scène un héros mystérieux, peu causant, solitaire, et très habile au maniement des armes, un vrai guerrier, ne se laissant pas attendrir par Missy (la prostituée qu'il a sauvée). Certains aspects de la narration laisse songeur, que ce soit Gahn (l'incarnation d'un esprit indien), ou cette piscine dont l'eau est suspendue à un mètre du sol. De la même manière, il est difficile de prendre au sérieux, ou au moins au premier degré ce trafiquant qui se bat les armes à la main, et la guitare électrique sur le dos. À la fin du récit, le lecteur a bien compris que les 4 monstres ont perverti l'idéal américain, mais il n'est pas plus avancé sur leur origine, ou leurs motivations.



Si Emanuel Santana fait parfois figure de personnage sans beaucoup d'épaisseur, que rien ne peut arrêter, le contexte d'anticipation (1999 pour l'époque) devient de plus en plus intrigant et séduisant au fur et à mesure qu'il est exposé. Dès cette première histoire, le lecteur constate que Truman a prévu une intrigue ambitieuse qui ne se limite pas à une suite d'affrontements armés. Il introduit le personnage de la vice-présidente Laura Carver afin de mettre en place un nouveau gouvernement par la suite.



Truman raconte son récit au niveau du peuple, des opprimés, et des soldats. Il ajoute une touche de noirceur et de réalisme cru dans sa narration visuelle, loin d'un monde propre sur lui, ou d'une réalité sans souci matériel. Le lecteur constate également une forme de diversité, avec un rôle essentiel pour les femmes (Laura Carver, ou Rosanna Winter), et la présence d'amérindiens et de chicanos (jusque dans le nom du personnage principal qui est un hommage à Carlos Santana).



Ce premier tome plonge le lecteur dans un récit à la narration très personnelle, sur la base d'un récit d'aventures guerrier, avec un contexte géopolitique développé. La narration souffre un peu d'approximations anatomiques, et de cellules de texte copieuses pour distiller toutes les informations nécessaires. Timothy Truman est également l'auteur d'une série de comics historique "Wilderness (par exemple Wilderness: The true story of Simon Girty). Il a également travaillé pour DC Comics, pour une version décoiffante d'Hawkamn : Hawkworld. Il a créé des récits autonomes et indépendants tels que A man named Hawken. Timothy Truman a également été scénariste (par exemple pour Conan, voir Cimmeria) ou dessinateur (par exemple l'incroyable version de Jonah Hex écrite Joe R. Lansdale : Shadows West).
Commenter  J’apprécie          30
Hawkworld

Il s'agit d'une histoire complète, initialement parus en 3 épisodes en 1989, écrits et dessinés par Timothy Truman, encrés par Enriqué Alcatena, et mis en couleurs par Sam Parsons. Cette histoire correspond au redémarrage à zéro du personnage d'Hawkman après Crisis On infinite earths.



Le récit se déroule entièrement sur la planète Thanagar. Il s'ouvre avec une vision d'une statue de Kalmoran, un vieux héros de cette planète sur laquelle des oiseaux ont fait leur besoin. En parallèle le lecteur découvre un texte rédigé par Paran Katar sur l'omniprésence des oiseaux dans tous les mondes conquis par les thanagariens.



Cette statue se trouve dans un quartier défavorisé où les extraterrestres vivent dans des conditions précaires et miséreuses. Katar Hol (le fils de Paran) s'est enrôlé dans la police. Il porte des ailes anti-gravité, invention conçue par son père. L'objectif de la mission (sous les ordres du commandant Blyth) est de neutraliser des trafiquants d'armes qui en revendent à des révolutionnaires. La mission est brutale. Après coup, il accepte des pilules d'un collègue qui lui assure qu'elles l'aideront à supporter la tension. Il retourne dans ses appartements dans un quartier huppé et se rend à un dîner avec son père où il fait la connaissance de Shayera Thal.



Dans l'introduction, Mike Gold (le responsable éditorial) explique pour quelles raisons il a confié le redémarrage de ce personnage à Timothy Truman. Outre ses qualités, Truman avait déjà travaillé avec Gold pour l'éditeur First Comics, sur la série Grimjack (scénario de John Ostrander). De la même manière, Gold avait rapatrié Mike Grell de First Comics pour réinitialiser Green Arrow, mais c'est une autre histoire (voir The longbow hunters).



Il n'est nul besoin de connaître le personnage d'Hawkman pour apprécier cette histoire. En fait, il y a eu tellement de versions contradictoires de ce personnage qu'il vaut mieux apprécier cette histoire pour elle-même que pour une quelconque valeur hypothétique au regard d'une continuité irrémédiablement contradictoire. Cette histoire invalide même les rares apparitions précédentes d'Hawkman au sein de la Justice League (post "Crisis on infinite earths").



Dès le départ, le lecteur constate que l'ambiance est assez sombre et pesante. Un aigle se fait bouffer par un extraterrestre saurien humanoïde, la statue atteste d'une absence d'entretien. La police intervient à partir d'un énorme hélicoptère. Les policiers sont casqués, ils avancent visage masqué, ils disposent d'armes récentes, face à un pauvre trafiquant esseulé. La répression est brutale et mortelle. Les habitations où ils interviennent sont vétustes, insalubres et délabrées.



Alors que le lecteur supposait découvrir l'origine d'un superhéros haut en couleurs (pantalon vert, torse nu, masse d'armes), il plonge dans un récit de science-fiction intelligent, avec une base policière (qui est l'instigateur de ce trafic d'armes ?) et une dimension politique bien structurée. Katar Hol est un idéaliste qui regrette que le savoir faire de Thanagar se soit perdu, que les thanagariens consomment surtout des produits importés d'autres planètes. Katar Hol connaît éprouve de la fierté pour la combativité de sa race, ses victoires contre d'autres planètes, leur annexion et la réduction de la population en esclavage, mais il n'a pas idée des conditions de vie réelles de cette main d'œuvre bon marché.



Timothy Truman ne semble pas s'être inspiré de l'empire colonial britannique du début du vingtième siècle. En fait, en lisant les interventions de Katar Hol et de son père, le lecteur a plutôt le sentiment d'une critique contre l'expansionnisme comme modèle de développement pillant les ressources de son écosystème. Sur la base de comportements très concrets, Truman condamne cette caste dirigeante qui ne sait rien faire d'autres que de régner et d'exiger.



"Hawkworld" n'est pas un pamphlet politique, cette composante sert de toile de fond à l'intrigue et au développement du héros. La résolution de l'enquête sur le commanditaire du trafic n'offre pas beaucoup de surprises car il est quasiment pointé du doigt dans les 10 premières pages. Par contre le parcours de Katar Hol offre une histoire de choix. Il est vraisemblable que Truman ait mis une part de lui-même dans ce jeune idéaliste, consommateur de drogues relaxantes. Bien sûr, le héros devra perdre un être cher pour être mis à l'épreuve, et toucher le fond avant de prouver de quelle étoffe il est fait.



Dans ce récit, les confrontations physiques sont conçues comme des affrontements militaires, comme des interventions de force armée, pas comme des bagarres pour savoir qui est le plus fort ou qui a la plus longue. En outre, la déchéance du héros ne ressemble pas à une comédie devant un obstacle trop important, mais bien à une perte de confiance, de repères et de motivation.



Timothy Truman raconte donc l'histoire d'un individu issu de la classe dirigeante, à la droiture morale plausible, dépourvue d'altruisme. Il montre comment il se heurte aux réalités concrètes de l'impérialisme de sa race aux dépends des autres races extraterrestres.



Les dessins viennent à l'appui de ces thématiques adultes et sérieuses. Les scènes d'action sont sèches et brutales. Les tenues des policiers sont militaristes et inquiétantes. Les personnages ont des morphologies réalistes. La dimension héroïque de Katar Hol est soulignée par son apparence romantique, avec une belle chevelure bouclée indomptée. Les races extraterrestres sont toutes bâties sur un modèle humanoïde, mais avec des appendices et des dermes étranges. Les décors sont assez substantiels pour montrer que Thanagar n'est pas la Terre et que la technologie est futuriste, même si Truman manie avec brio et intelligence, les trucs et astuces pour éviter de les dessiner trop régulièrement (en particulier les gros plans sur les visages qui occupent alors l'entièreté de la case).



Le découpage des pages est assez inventif et varié. Truman inclut plusieurs scènes muettes, soit sans aucun mot ou parole échangée, soit uniquement accompagnées du journal intime de Katar Hol. Il incorpore également plusieurs scènes se déroulant en pleine nature, offrant un saisissant contraste avec la ville oppressante et sale, tout en étoffant la dimension de liberté conférée par le vol autonome.



L'encrage d'Enriqué Alcatena est minutieux sans être envahissant, avec des petits traits secs utilisés avec pertinence pour marquer les visages ou les surfaces d'une forme d'usure. Il effectue un usage raisonnable des aplats de noir pour donner du poids aux pages, assombrir les séquences, sans en abuser, sans noyer les dessins.



Parti pour découvrir une origine de superhéros connu pour ses ailes en plume et sa masse d'armes, le lecteur découvre un récit qui aurait eu sa place dans la branche Vertigo de DC Comics. L'origine est bien présente, mais il n'est pas question d'Égypte antique ou de conservateur de musée. Shayera Thal fait bien une apparition, mais son rôle n'est pas celui attendu.



Timothy Truman profite de la liberté qui lui est donnée pour réinventer le personnage et lui conférer une légitimité et une épaisseur, sans commune avec un récit de superhéros. Il s'agit avant tout d'un récit de science-fiction s'attachant aux épreuves d'un jeune privilégié sans une once de naïveté, engagé volontaire dans la police, découvrant les réalités concrètes de la politique de son gouvernement, effectuant une enquête sur un trafic d'armes, et passant par une crise de valeurs personnelles à nouveau très concrète. Quelques années plus tard, Timothy Truman a illustré une version sortant de l'ordinaire de Jonah Hex, écrite par Joe R. Lansdale : Shadows West.
Commenter  J’apprécie          20
Star Wars Légendes - La Menace Révélée, tome 1

Épaulé par une équipe de dessinateurs talentueux, Star Wars | La Menace révélée est un album qui mérite le détour, à la condition de bien maîtriser au préalable l’univers étendu de Star Wars.
Lien : https://www.actuabd.com/Star..
Commenter  J’apprécie          00
Star Wars - Le côté obscur, Tome 8 : Aurra Sing

Plus que la chasseuse de primes tueuses de Jedi, c'est de voir d'autres Jedi que ceux qu'on croise tout le temps à ne plus savoir où les mettre, qui est agréable. Mundi, son Padawan, et Adi Gallia partent donc aux trousses d'une chasseuse de primes dans un assez bon album au graphisme solide. Quant à Aurra Sing elle-même, c'est une méchante bien flippante, ok, mais elle a le même genre de background que tous les méchants en ce moment: un passé-tragique-dont-elle-veut-se-venger. Je ne vois pas en quoi découper des Jedi en petits morceaux changera son passé, mais bon...La Femme sombre fait un Jedi ultraclasse aussi, dommage qu'on ne la voit pas plus.
Commenter  J’apprécie          00
Star Wars - Le côté obscur, Tome 8 : Aurra Sing

Aurra Sing est une chasseuse de prime. Ses contrats préférés sont ceux où elle doit éliminer des Jedi. Après en avoir tué deux, le Conseil Jedi décide d'envoyer Ki-Adi-Mundi, Ashara Hett et Adi Galia à sa recherche pour enfin la stopper. On apprend dans cette BD qu'Aurra Sing est une ancienne Padawan qui a mal tourné et son ancien maître Jedi décide de se joindre à eux pour cette chasse.



C'est une bonne BD mais sans plus. J'ai bien aimé voir le personnage de Asharad se démarquer un peu plus et prendre sa place. Sinon, il y a encore une part de mission diplomatique quand l'on voit les Jedi essayer de protéger un sénateur de Mon Calamari contre Aurra Sing. Je préfère plutôt les histoires de Ostrander plutôt que celles de Truman dans cette série.
Commenter  J’apprécie          00
Star Wars: Emissaries to Malastare

Des émissaires Jedi doivent être envoyés sur Malastare pour rétablir la paix entre différentes factions et pour mettre fin aux actes terroristes. Cependant, le règlement du conflit ne fait pas l'affaire de tous. En seconde partie, Mace Windu et Deepa Bilaba vont enquêter sur Nar Shaada pour trouver les gens qui font le trafic d'animaux pour en faire des bêtes d'attaque.



La première partie était vraiment ennuyante. Les missions de négociation en BD, c'est rarement gagnant. Cette partie en est vraiment la preuve. Pour la seconde partie, c'est bien plus intéressant car il y a beaucoup plus d'action. C'est aussi là que l'on fait la connaissance de Quinlan Vos, un Jedi qui sera très important dans les prochains tome de la série.



C'est donc une BD plutôt ordinaire avec des beaux dessins qui ne m'a pas du tout satisfait.
Commenter  J’apprécie          00
L'Ordre Jedi, tome 3 : Outlander

Suite à un raid des Tusken Raiders, les Jedi se rendent compte que l'un d'eux porte un sabre-laser qui serait celui de Sharad Hett, un Jedi disparu il y a près d'une vingtaine d'années et que tout le monde croyait mort. Le conseil Jedi envoie donc Ki-Adi-Mundi investiguer sur ce cas. Le Jedi qui est déjà allé sur Tatooine, contrôlée par Jabba The Hutt, sait qu'elle est remplie de danger. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'il y a une menace qui pèse sur lui et qui est encore plus grande que tous les dangers de Tatooine.



L'histoire, sans être mauvaise, est truffée de cliché Stars Wars. On a encore une fois la planète perdue où se cache un Jedi puissant. On a un Jabba tout aussi magouilleur que d'habitude. On a une méchante qui est imprégnée du côté obscur avec un passé trouble. Il y a des attaques des méchants Tusken contre les gentils fermiers.



Au moins, dans cette BD, on a une bonne explication pour le comportement des Tusken et de leur culture. Si Ki-Adi-Mundi était endormant dans le tome précédent, il est très bien développé ici. On a donc une BD qui conviendrait mieux à un néophyte qu'à un fan de longue date.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Timothy Truman (49)Voir plus

Quiz Voir plus

Chaos ou Karma ?

Rouge XXX Jean-Christophe Grangé

chaos
karma

12 questions
86 lecteurs ont répondu
Thèmes : romans policiers et polars , humour , chaos , karmaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}