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EAN : 9782809414172
120 pages
Panini France (20/10/2010)
2/5   1 notes
Résumé :
Au sortir de la cité de Murilo, Conan se sent poussé vers le nord-est, vers sa Cimmérie natale. Il ignore encore qu'une mystérieuse malédiction le poursuit. Mais lorsque de terribles dangers surgissent, Conan sait qu'il devra les affronter ! Le scénariste (Jonah Hex, Star Wars) adapte l'oeuvre inachevée de Robert E. Howard La main de Nergal, magnifiquement illustrée par Tomas Giorello (Star Wars). Découvrez également l'adaptation classique de l'histoire par Roy Thom... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome regroupe les épisodes 47 à 50, initialement parus en 2008, écrits par Timothy Truman à partir de fragments de texte de R.E. Howard, dessinés et encrés par Tomàs Giorello. La mise en couleurs a été réalisée par JD Mettler & Tony Shasteen pour l'épisode 47, JD Mettler pour le 48, José Villarrubia pour les épisodes 49 & 50.

La peur s'était abattue sur la cité de Yaralet. Une fois la nuit tombée, les rues étaient désertées, même les ivrognes ne sortaient pas pour se rendre dans les tavernes. Ce que les habitants craignaient, nul ne le savait exactement. On parlait d'un garçon qui avait une fois regardé par les interstices des planches mal jointes d'un volet, et il s'était jeté en arrière, la bave aux lèvres, ayant perdu l'usage de la parole. Parfois un groupe d'individus défonçait une porte, emmenait des citoyens. Il semblait que le prince Than ne faisait rien pour lutter contre ces créatures et rétablirent l'ordre. Dans le palais princier, le mage Atalis informe le prince Than que sa promise Ereshka et sa suite doivent atteindre la rivière et établir le contact avec le détachement militaire prêt à les accueillir. le prince s'emporte : le mage lui avait promis que la terreur nocturne connaîtrait son terme quand il se marierait avec la princesse. le mage l'assure qu'il en sera ainsi, que leur amour les illuminera tous et qui en plus apportera des alliances avec ses oncles de Koth. le prince s'emporte : il veut que son règne retrouve la renommée de celui de son père, et il rappelle qu'il a rendu Atalis responsable d'atteindre cet objectif. Sur ce il se lève avec dignité, et informe le mage qu'il va rejoindre le campement de l'escouade chargée d'accueillir sa promise.

Une fois le prince Than parti, Tilbar demande à son maître Atalis s'il pense que Than se doute de quelque chose. Atalis est persuadé du contraire, et il demande à son sycophante de le laisser à ses préparatifs. Une fois tranquille, il s'assoit dans son fauteuil, et examine la progression de la déformation le long de son bras droit. Bientôt la malédiction sera levée, avec l'aide du jeune imbécile, et il sera libre. À quelques kilomètres de là, les soldats attendent l'arrivée de la princesse Ereshka, princesse de Koth. Mais un autre visiteur arrive avant : un jeune homme solidement charpenté, avec une grande cape, et un haut cheval. Il demande à manger. le commandant Bakat exige de savoir comment il est passé sans être détecté par les sentinelles. Conan explique qu'il n'a eu aucun mérite à déjouer l'attention d'hommes de la ville, et il renouvelle sa demande pour de la viande et un peu de bière. Un grand gaillard s'avance vers lui et le met eu défi de prouver sa valeur. Conan ne se fait pas prier, et Stremm a vite fait de mordre la poussière, Conan s'appropriant son énorme épée au passage. le commandant calme ses hommes, indique que Conan a gagné sa pitance et lui propose de rejoindre son armée, moyennant une solde bien sûr. Conan accepte l'offre, le temps de gagner assez pour financer son voyage vers le nord. Leur discussion est interrompue par l'arrivée du prince Than.

C'est avec cette histoire que Timothy Truman prend définitivement la suite de Kurt Busiek sur la série, après avoir déjà écrit les épisodes 33 à 36 et 40 à 44. Ce sont également les derniers épisodes de la série qui est relancée ensuite sous le titre de Conan le cimmérien, avec un épisode 0 réalisé par Truman et Giorello, avant d'accueillir Richard Corben comme artiste des passages dans le passé de l'épisode 1 à l'épisode 7, pour la jeunesse de Connacht, le grand-père de Conan. Pour cette histoire, le scénariste se base sur les textes qui forment les fragments d'un récit, et qui avaient été complétés par Lin Carter (1930-1988) après le décès de Robert Ervin Howard (1906-1936). Comme dans les épisodes précédents, le texte repris à l'identique de celui de Howard est reproduit dans des cartouches avec une police imitant celle d'une machine à écrire mécanique, en usage à l'époque de l'auteur. S'il a encore les épisodes 41 à 44 en tête, le lecteur s'attend à une histoire fortement décompressée, mais au moins avec des dessins forcément plus consistants que ceux de Cary Nord, même si le metteur en couleurs n'est plus Richard Isanove. Son a priori se trouve renforcé par le principe de compléter des fragments d'une histoire originale.

L'intrigue est effectivement assez linéaire : Conan se retrouve à aider le prince et sa princesse, jusqu'au duel contre le gros monstre pas beau. Elle est complétée par un méchant mage, l'enlèvement d'une jeune femme, une confusion d'identité entre Ereshka et Iniri, Jerim un compagnon de voyage aveugle, et un mystérieux individu doté d'une force herculéenne dont l'identité est cachée sous une capuche. le scénariste parvient à insuffler assez de personnalité à Conan, et à rappeler son mépris pour les habitants des villes. La princesse a du caractère, et parvient à faire plus qu'une simple potiche. La jeune Iniri dispose d'un rôle plus important grâce aux quelques sorts qu'elle sait manipuler, cela n'empêche pas que l'une comme l'autre se retrouve rapidement dans une tenue très révélatrice, mettant en valeur leur plastique, avec un petit air de costume de Leia esclave pour Iniri. D'un autre côté, c'est une convention spécifique aux récits de Conan. Pour le reste, le prince combine naïveté et tempérament colérique, pour une caricature d'enfant gâté qui lasse vite. Atalis a conjuré une créature pleine de tentacules pour devenir calife à la place du calife, sans s'inquiéter un seul instant du fait qu'il ne parviendra peut-être pas à maîtriser ses appétits. Et bien sûr Conan fonce valeureusement dans le tas, comme le barbare qu'il est.

Après avoir remplacé au pied levé Cary Nord pour l'épisode 43, Tomàs Giorello devient le dessinateur en pied de la série pour cette dernière histoire, et pour la série suivante. Il faut un peu de temps au lecteur pour se faire une idée de ce dessinateur. En particulier, les 2 premiers épisodes sont mis en couleurs par JD Mettler qui favorise des couleurs un peu brillantes, un peu soutenues, ce qui donne une impression de vive intensité, d'éclairage un peu trop appuyé pour être naturaliste, un peu trop coloré au point d'apporter une ambiance très marquée, venant fortement étoffer les dessins. le lecteur s'en rend pleinement compte quand il passe aux deux épisodes suivants : José Villarrubia préfère les teintes plus ternes, avec des nuances moins lissées, des texture un peu granuleuses, ce qui change l'impression globale du tout au tout. D'un côté, cela ramène la narration visuelle dans un registre plus macabre et moins triomphant ; de l'autre côté, ça fait aussi ressortir que certaines cases et même certaines planches sont bien vides, mise à part la présence des personnages. En fonction de sa sensibilité, le lecteur préfèrera plutôt la première version plus grand spectacle et emphatique, ou plutôt la seconde plus tactile, plus à échelle humaine.

Au départ, il est visible que le dessinateur a disposé de temps pour soigner ses planches : il n'y a qu'à regarder les décors. le lecteur peut se promener dans les rues désertes de la cité de Yaralet. Et puis, il remarque que dans la suite de l'épisode, Giorello profite bien du fait que le récit se situe dans une zone dégagée à l'air libre pour ne pas représenter grand-chose comme décor, tout juste une roulotte finement ouvragée le temps d'une case. Mais d'un autre côté, il compense avec les riches vêtements, et les riches harnachements. Pour l'épisode suivant, il répartit mieux les représentations de décor au fil des pages : l'intérieur de la roulotte d'Ereshka, la tour évoquant un minaret dans Yaralet. Mais là aussi, le lecteur ne parvient pas à se projeter dans ces lieux, car ils donnent l'impression d'une simple toile tendue en arrière-plan de la séquence, sans grande logique de volume, de continuité spatiale d'une case à l'autre. L'épisode 49 bat des records en termes d'absence de fond de case, José Villarrubia masquant plutôt bien ce vide. Néanmoins par moment, le lecteur finit par se demander où se déroule la scène qui a débuté deux ou trois pages auparavant. Ça s'améliore de manière significative au début de l'épisode 50, mais ça ne dure pas longtemps. Là aussi, la sensibilité du lecteur se satisfait plus ou moins bien d'une narration visuelle focalisée sur les personnages. S'il trouve l'intrigue un peu légère, l'effet est catastrophique : il lui semble qu'en plus les personnages se meuvent dans un décor de carton-pâte, des lieux prêts à l'emploi, réalisé à l'économie faute de budget. Il peut aussi estimer que le genre même de la Sword & Sorcery repose sur des conventions limitées en nombre, impose un cadre très contraignant en termes d'intrigue, et qu'il faut que l'artiste sache créer des mondes fantastiques propres à enflammer l'imagination, et là il n'y trouve pas son compte.

En se lançant dans ce tome, le lecteur vient avant tout chercher une mise en scène de de Conan fidèle à l'original, à la vision d'auteur de Robert E. Howard. de ce point de vue, son horizon d'attente est comblé, avec des auteurs très respectueux de cette vision originale, avec l'inclusion de bribes de texte. Mais très vite, il fait l'expérience d'une histoire très convenue, dans ce genre particulier. S'il n'a jamais lu aucun comics de Conan, ou aucune des oeuvres d'Howard, il peut même aller jusqu'à penser que c'est très fade, dénué de toute originalité, que ce soit pour l'intrigue ou pour les dessins. Se pose alors la question de la fidélité de l'adaptation : trop proche du texte, et révélant sa superficialité sur le plan des environnements ? Peut-être, mais dans ce cas est-ce honorer la mémoire de l'auteur ? Aurait-il mieux valu que Truman & Giorello insufflent des éléments non-présents dans le texte originel ? Pas sûr, parce qu'ils auraient trahi l'auteur, et vraisemblablement fait moins bien. En revanche, ils auraient pu adopter un point de vue particulier, un angle de vue pour faire ressortir une composante du texte, par rapport aux autres. Au final, cette bande dessinée n'est pas très originale prise pour elle-même hors de tout contexte. Elle s'avère trop littérale replacé dans son contexte d'hommage au personnage de Robert E. Howard.
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Tous nos remerciements à Emmanuel Peudon pour le montage et à ClemB pour le générique. Plus d'infos sur notre site internet : https://www.panini.fr/
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