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3.97/5 (sur 48 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Huntington , 1906
Mort(e) à : Huntington , 1969
Biographie :

Tom Kromer (1906-1969), écrivain américain, est né à Huntington dans le pays minier de la Virginie occidentale. Son père meurt d'un cancer et sa mère doit élever seule ses cinq enfants. Tom Kromer finance lui-même son éducation en travaillant dans une fabrique de verre ou comme correcteur dans divers journaux. Il enseigne deux ans dans des bourgades de montagnes perdues, puis la Dépression met fin à ses espérances. S'ensuit une vie d'errance dont il fait le récit dans son seul roman, Les Vagabonds de la faim, une description de sa vie de vagabond durant la crise des années 1930. La parution du livre ne change guère sa vie, il continue d'écrire des critiques et des nouvelles tout en travaillant dans une librairie. Frappé de tuberculose, il cesse d'écrire en 1937, laissant inachevés son deuxième roman et son autobiographie. Il retourne vivre en Virginie où il meurt en 1969.


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Source : http://www.christianbourgois-editeur.com
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
« Contempler ces stiffs autour de leurs feux, c’est regarder un cimetière. C’est à peine s’il y a de la place pour circuler entre les tombes. Pas d’épitaphes gravées dans le marbre par ici. Ces tombes sont des hommes. Les épitaphes sont ces sillons qui creusent leurs joues. Ces hommes sont des morts. Le jour, ce sont des fantômes qui errent dans les rues. La nuit, ce sont des fantômes qui dorment enveloppés dans le journal d’hier, en guise de couverture. »
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Le type s’envoie une autre cuillerée. Il lape ça et s’étrangle. Il s’enfonce les doigts dans la gorge et en retire un bouton de pardessus jaune. Pourquoi ces salauds mettent-ils des boutons de pardessus jaunes dans le ragoût ? Est-ce qu’ils n’ont plus de carottes ? Savent pas qu’on ne peut pas faire un bon ragoût avec des boutons de pardessus jaunes ?
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Contempler ces "stiffs" autour de leurs feux, c'est regarder un cimetière. C'est à peine s'il y a de la place pour circuler entre les tombes. Pas d'épitaphes gravées dans le marbre par ici. Ces tombes sont des hommes. Les épitaphes sont ces sillons qui creusent leurs joues. Ces hommes sont des morts. Le jour, ce sont des fantômes qui errent dans les rues. La nuit, ce sont des fantômes qui dorment enveloppés dans le journal d'hier, en guise de couverture.
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Quelquefois quand je dors dans un parc, la nuit je me réveille. J’allume ma pipe et je regarde les étoiles dans le ciel. « Je suis un homme, que je me dis. Ca n’est pas une vie pour un homme celle que je mène. Demain je trouverai du boulot. Je quémanderai jusqu’à ce qu’on m’en donne. Je les obligerai à me donner du boulot. » Je tire sur ma pipe toute la nuit et je n’y tiens plus d’attendre que le matin arrive. Quand le matin arrive, il fait froid. Je frissonne dans la rue avec mon veston de croque-mort. Je vais du côté des usines l’estomac vide. Je vais du côté des boutiques et restaurants. « Donnez-moi du travail, je leur dis. N’importe quel travail. Je travaillerai pour n’importe quel salaire. Je travaillerai pour presque rien. » Ils secouent la tête. Il n’y a pas de travail. Finalement je ne sais plus où m’adresser. J’ai trop faim. Quand un homme a faim il n’a plus assez de cran pour demander du travail. Du reste il fait jour. Les choses paraissent différentes à la lumière du jour. La nuit, quand on est couché dans le parc à regarder les étoiles, c’est facile de trouver du travail. Le jour, dans la chaleur et sous le soleil aveuglant, ça n’est pas si facile. C’est dur.
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Un drôle de monde avec de drôles de gens dedans. J'aurai au moins appris ça, depuis que je suis dans la mouise.
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Jour après jour, semaine après semaine, d’année en année, toujours la même chose : tâcher de bouffer et tâcher de dormir.
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Ma parole, J'aimerais bien rencontrer ce type le jour que j'aurai un million de dollars.
— Vous rappelez-vous le jour où vous m'avez donné soixante-dix cents dans un restaurant ? Non ? Eh bien, un jour, vous m'avez donné soixante-dix cents dans un restaurant. J'étais justement sur le point de me faire sauter le caisson et vous m'avez donné soixante-dix cents.
Je lui tends une liasse de billets. C'est une grosse liasse. Je m'éloigne.
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La fierté ! Qu'est-ce que vous voulez que j'en fasse de la fierté ? Qui se soucie de moi ? Personne. Les salauds s'en fichent que je vive ou que je crève.
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Il ne respire pas,. Il râle plutôt. Pourquoi n'y a-t-il personne qui fasse quelque chose pour ce pauvre bougre ? Faire quelque chose ! Quelle rigolade ! Quand il aura râlé jusqu'à en crever dans son sale pucier, ça en fera un de moins qui bouffera cette saloperie de soupe aux carottes. Nom de Dieu de nom de Dieu, un jour il faudra bien qu'ils payent pour tout ça.
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Nous nous levons. Nous sommes vingt. Nous sommes vingt et eux sont quatre, mais que pouvons-nous ? Si nous en crevons un, nous y passons tous. S'ils tuent l'un de nous, on augmente leur paye. Pour un stiff il n'y a pas de bon Dieu. Ils le savent bien qu'il n'y a pas de bon Dieu pour un stiff.
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