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Critiques de Touria Arab-Leblondel (7)
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Hana Thierry, les hirondelles et autres nom..

Hana Thierry a treize ans, elle vit avec sa famille à Saint-Vincent-sur-Loire, un petit village devenu une banlieue cossue près d'Angers ; elle doit quitter l’école primaire et elle doit aller sous la pression de ses parents, Kamla Hajjaj et Fabien Thierry dans le collège de son secteur géographique, le collège François Mitterrand du quartier des Hirondelles, un collège en zone d’éducation prioritaire, REP+ alors que tous ses camarades de classe de l’école primaire partent dans un collège privé. Elle a un petit frère, Yann, dix ans, qui va à l'école Jean-Jaurès. Elle y devient amie avec Nawel, Manon, Falila mais aussi Éthan et Malik. Elle ne sent pas en sécurité en revanche avec Zinedine. Elle va apprendre à connaitre ses camarades lors d’une excursion dans la forêt de Chambord.



Touria Arab-Leblondel a grandi dans le quartier de la Roseraie à Angers et elle est issue d’une famille d’origine marocaine. Elle est responsable de formation en charge de la lutte contre les exclusions pour des collectivités territoriales. Elle reconnaît en pst-face s’être largement inspirée de son parcours mais aussi des dialogues de ses enfants Gabriel et Siham pour nourrir son projet de roman pour la jeunesse.



Il s’agit d’un premier roman pour aborder d’une part la vie d’un collège en zone d’éducation prioritaire dans les faubourgs d’une ville, ici, Angers et d’autre part, la richesse des différentes cultures portées et partagées par les enfants, héros de ce roman. Il y a un peu d’humour avec des réflexions saisies sur le vif dans les aventures de cette bande d’enfants en sortie dans la forêt de Chambord. L’intrigue reste mince avec la rentrée de l’héroïne dans son nouveau collège, la sortie scolaire dans la forêt de Chambord et la cérémonie lors du décès de Fayçal. Le ton reste quelque peu démonstratif même si nous comprenons fort bien la volonté de l’autrice de mettre en scène des héros issus des quartiers et de décrire leur quotidien.

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Hana Thierry, les hirondelles et autres nom..

J’ai demandé ce roman en service presse car les sujets abordés me semblaient importants à mettre en avant dans un roman jeunesse, et je me demandais comment l’autrice allait tous les faire entrer dans cette histoire de moins de 200 pages.



On retrouve, dans ce livre, les thèmes du racisme, de l’homophobie, de l’adolescence et des difficultés à s’intégrer, de la complexité des relations familiales, du réchauffement climatique, de la mutilation, de la phobie scolaire, du deuil, de la radicalisation et du terrorisme.



Ce roman jeunesse m’a énormément fait réfléchir à pas mal de sujets, comme sur le métier de professeur, les réseaux sociaux, ce qu’on peut lire ou pas, ce qui est perçu comme raciste dans la littérature…



L’autrice a très bien réussi à nous plonger dans un monde plein d’ados, je me suis sentie dans le collège d’Hana pendant tout le récit. Les références à la pop culture sont d’actualité et bien placées (je les avais pour la majorité grâce à mes petits frères, merci les gars).



Les personnages sont travaillés et très réalistes, et le format un peu "journal intime" ancre le roman dans le réel. J’ai découvert un environnement et une culture que je ne connaissais pas du tout.



J’ai adoré la fin ouverte et très poétique, qui termine le roman sur une note positive. Merci aux éditions Milan de m’avoir accordé leur confiance !
Lien : https://unbouquinetuncafe.wo..
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Hana Thierry, les hirondelles et autres nom..

J'ai découvert Hana Thierry les hirondelles et autres noms d'oiseaux de Touria Arab-Leblondel et ça a été incroyable. L'autrice s'inspire de sa vie pour nous immerger aux côtés d'Hana dans sa vie de collégienne d'un établissement jugé "difficile".



Fille d'un couple franco-marocain, Hana découvre sa double "appartenance" comme essentielle mais aussi pesante, confronté à certains élèves de son collège. L'autrice m'a vraiment plongé dans le quartier des Hirondelles. J'ai découvert énormément de choses, mais la chose principale que j'ai ressentie, c'est de la BIENVEILLANCE &#xNaN; La plume de l'autrice est pleine de douceur, d'humour et de légèreté pour parler de choses pas toujours drôle. On reste dans la vie de jeunes adolescents avec cette innocence de l'enfance toujours un peu présente. J'ai adoré ma lecture !



Le passage qui m'a le plus inspiré, c'est celui dans la forêt de Chambord où le débat des chasseurs est abordé. Le garde forestier explique aux enfants que les chasseurs sont des amoureux de la nature qui aident à réguler les populations qui sont incontrôlables sans prédateurs naturels. Ayant des chasseurs dans mon entourage, souvent jugés voire menacés, j'ai trouvé super que l'autrice les dépeigne de cette façon, avec justesse, recul et jugeote, en connaissance de cause. 🌳🌲🦌



Un roman intelligent et puissant, avec une héroïne tellement attachante qu'on a pas envie de la quitter ❤ Un roman qui aide à ouvrir son esprit, qui nous instruit et qui inspire de l'amour &#xNaN;
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Hana Thierry, les hirondelles et autres nom..

Hana Thierry, les hirondelles et autres noms d'oiseaux était dans ma pile à lire du collège avant la Masse Critique Jeunesse du mois dernier. J'ai donc été particulièrement contente d'avoir été sélectionnée pour le recevoir. Et ça c'était avant de découvrir que l'auteure était angevine et que l'action du roman allait se dérouler dans cette ville que je connais bien.



Au début de l'histoire, Hana fait son entrée en 6e dans le collège REP + rue du Pied-Moisi alors que tous ses camarades de primaire vont dans le privé. Elle va y rencontrer des jeunes qui vivent dans des situations familiales et sociales bien différentes de la sienne et aux yeux desquels elle est plus "babtou" que "rebeuse".



Ce qui m'avait donné envie de découvrir ce roman en lisant son résumé c'est qu'il annonçait une histoire positive, loin des clichés véhiculés par bon nombre de fictions sur les enfants issus de l'immigration. Ces enfants "dont le nom porte une histoire" comme le dit si joliment l'auteur. Ici leur différence est une force et Hana se montre très curieuse de toutes ces disparités culturelles. Il était également question de "profs engagés" dans le résumé et un compliment de ce style est toujours le bienvenu au milieu du prof bashing ambiant.



J'ai trouvé les réactions des jeunes de l'histoire très crédibles. ça m'a rappelé mes élèves. C'est un roman qu'il peut être intéressant de faire lire aux CM2 qui s'apprêtent à entrer au collège ou aux 6e qui y ont fait leur entrée depuis peu. Notamment à ceux qui sont en collège REP. Dans le roman on passe rapidement de la 6e à la 4e. On voit le changement chez Hana. Elle gagne en maturité et en assurance dans sa posture de collégienne.



Je m'attendais toutefois à quelque chose de plus étoffé, à découvrir davantage les histoires derrière chaque camarade de classe d'Hana par exemple. C'est fait pour certains, mais c'est très rapide et on a l'impression que ça sort de nulle part.



J'aurais également préféré voir plus les personnages au collège ou chez eux plutôt qu'en excursion. Il y a beaucoup de détails sur les animaux et la nature lors de la première partie sur le voyage scolaire. J'ai trouvé cela un peu hors propos.



En bref, un roman court sympathique, mais qui n'a pas totalement répondu à mes attentes. 3,5/5
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Hana Thierry, les hirondelles et autres nom..

Vous êtes-vous déjà interrogés sur l'histoire de votre prénom ? de votre nom de famille ? Pour Hana Thierry, son nom, c'est l'essence même de ce qu'elle représente : un prénom arabe (mais pas trop) et un nom de famille français, fruit de la rencontre entre sa maman française, d'origine marocaine, et son papa, angevin depuis plusieurs générations.

A la rentrée de 6ème, Hana se retrouve seule avec 2 autres élèves de sa ville à intégrer le collège du quartier des Hirondelles, quartier réputé un peu chaud, où se côtoient de nombreuses nationalités, cultures, tous les autres ayant préféré un collège privé.



"Bah, t'es rebeu ou t'es pas rebeu ? A dit Nabil.

- Je sais pas, moi, je suis rebeu et je suis pas rebeu..."



Elle est moit-moit, ou plutôt mouette-mouette comme dirait son frère. Si cette double culture ne l'a jamais gênée, tout est chamboulé à son arrivée au collège quand les autres l'interroge sur la dichotomie qu'elle représente : un nom français avec un physique typé du Maghreb, une attache à ses origines marocaines tout en ne s'empêchant pas de manger du porc… Qui est vraiment Hana Thierry ?



Deux ans après la découverte de ce collègue, nous retrouvons Hana à son entrée en 4ème, dans un récit tranche de vie où on découvre le quotidien d'une élève, entre découverte des professeurs, projets scolaires, sorties pédagogiques et aléas de la vie.



On y découvre une jeune fille bien dans sa peau, qui ne s'est jamais trop posé de questions sur sa double culture. C'est la rencontre avec d'autres élèves, qui ont un parcours de vie différent, des convictions différentes, qui vont la pousser à s'interroger sur ce qui lui semblait aller de soi.



L'autrice, née de parents marocains, évoque dans les remerciements les éléments autobiographiques qui ont motivé ce récit. On sent l'amour de l'autrice pour ses personnages, pour ce qu'ils représentent, cette connexion entre plusieurs mondes à une période de la vie où on se cherche beaucoup.



Les intentions de l'autrice m'ont touchées, malheureusement, j'ai trouvé la trame du récit assez plate. Certes, il s'agit de faits tranches de vie, donc sans intrigue particulière. Mais je n'ai pas eu l'impression pour autant de voir Hana évoluer au fil des pages, restant identique à elle-même. Toujours agréable, mais sans réflexion plus avancée sur la richesse mais aussi le poids de cette double culture et ses nombreuses injonctions, parfois contradictoires. Je n'ai pas été convaincue par le choix de certaines scènes (la sortie scolaire notamment) car je n'ai pas vu en quoi elles contribuaient à mieux cerner les personnages ou les voir évoluer.



Les dialogues adoptent le style des ados, dans un langage très urbain. En revanche, j'ai trouvé qu'ils manquaient parfois de naturel, avec le sentiment d'entendre des paroles d'adulte sortir de la bouche de ces jeunes. On retrouve également une certaine lourdeur avec un trop plein d'informations délivrées par les profs lors des sorties… On sent l'envie de l'autrice d'être au plus près des faits et des informations, mais ils alourdissent, à mon sens, trop le texte.



Au final, je ressors assez déçue de ce roman. J'ai été touchée par les intentions de l'autrice, les messages qu'elle a envie de transmettre. On sent son amour pour ses personnages et ce qu'ils incarnent, mais j'ai eu le sentiment que ceci prenait toute la place au détriment d'une intrigue plus dessinée.
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Hana Thierry, les hirondelles et autres nom..

Hana est en 4ème B au collège François-Mitterrand qui est classé REP.

Elle nous parle de sa vie , des différences entre les élèves, des cultures, des disputes, ainsi que sa sortie scolaire qui a lieu dans la forêt du château de Chambord pour entendre le brame du cerf.

L'écriture est fluide et on est immergé dans la vie d'une collégienne.







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Hana Thierry, les hirondelles et autres nom..

Le thème de ce roman jeunesse m'intéressait et j'ai donc décidé de le lire.

Parler de la double culture franco-marocaine et le faire dans le cadre d'un collège classé en REP+, avec tout ce qui peut découler de cette confrontation: le racisme, les clichés attachés à la couleur de la peau, "l'entre deux chaises" des enfants avec cette double culture, la mixité culturelle et sociale... c'est un sujet qui mérite en effet d'être abordé avec les jeunes lecteurs.



Mais la manière dont cela a été abordé m'a, je dois l'avouer, déçu. Le fond est desservi par la forme.

C'est retomber dans le cliché que de limiter ces jeunes au langage utilisé dans le roman. Le langage dit "des banlieues".



On passe également de l'entrée en sixième de l'héroïne à son passage en quatrième de manière très brutale. D'un chapitre à l'autre. C'est dommage car je pense qu'il y avait matière à parler de cette première année au collège, qui est cruciale. D'autant que les relations ne semblent pas avoir évolué entre les personnages, ni dans leur comportement, ni dans leur attitude. Alors que les préoccupations des 4eme sont très différentes des 6eme... j'ai eu l'impression que ce passage tronqué de deux ans était purement factice. L'auteure aurait continué son récit sur la 6eme, cela aurait été plus crédible.

Un roman avec des bonnes idées, on sent que le sujet tient à coeur à l'auteure car il est ancré dans son vécu. Mais un traitement qui laisse sur sa faim.





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