Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Berlin , le 19/04/1915
Mort(e) le : 29/10/1942
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Né(e) à : Berlin , le 19/04/1915
Mort(e) le : 29/10/1942
Biographie :
Ulrich Alexander Boschwitz est un écrivain allemand.
Il quitte l'Allemagne en 1935 et s’installe à Oslo, en Norvège, avant de déménager à Luxembourg où il écrit son deuxième roman "Le fugitif"/"Le voyageur" ("Der Reisende") en 1938 sous le pseudonyme de John Grane.
En 1939, Boschwitz s'établit en Angleterre mais fut interné comme "ennemi étranger" et envoyé à Sydney, en Australie, sur le navire "HMT (Hired Military Transport) Dunera" en 1940.
En 1942, il a été autorisé à rentrer en Angleterre, mais le navire M V Abosso a été torpillé par un sous-marin allemand et Boschwitz a été tué avec 41 autres rapatriés.
Le manuscrit original du "Voyageur" que l’on croyait perdu a été retrouvé dans des archives à Francfort. Près de 80 ans après sa première parution en anglais (paru en Angleterre en 1939, puis aux Etats-Unis en 1940) et en français (en 1945) sous le pseudonyme John Grane, le roman paraît pour la première fois en langue originale "Der Reisende" (Klett-Cotta 2018), édité et doté d’une postface par Peter Graf.
+ Voir plusUlrich Alexander Boschwitz est un écrivain allemand.
Il quitte l'Allemagne en 1935 et s’installe à Oslo, en Norvège, avant de déménager à Luxembourg où il écrit son deuxième roman "Le fugitif"/"Le voyageur" ("Der Reisende") en 1938 sous le pseudonyme de John Grane.
En 1939, Boschwitz s'établit en Angleterre mais fut interné comme "ennemi étranger" et envoyé à Sydney, en Australie, sur le navire "HMT (Hired Military Transport) Dunera" en 1940.
En 1942, il a été autorisé à rentrer en Angleterre, mais le navire M V Abosso a été torpillé par un sous-marin allemand et Boschwitz a été tué avec 41 autres rapatriés.
Le manuscrit original du "Voyageur" que l’on croyait perdu a été retrouvé dans des archives à Francfort. Près de 80 ans après sa première parution en anglais (paru en Angleterre en 1939, puis aux Etats-Unis en 1940) et en français (en 1945) sous le pseudonyme John Grane, le roman paraît pour la première fois en langue originale "Der Reisende" (Klett-Cotta 2018), édité et doté d’une postface par Peter Graf.
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Der Reisende / Le Fugitif d'Ulrich Alexander Boschwitz
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J'ai renoncé à me creuser la cervelle au sujet de choses qui pourraient être. Je me contente des choses telles qu'elles sont.
Je ne peux que m'étonner d'être encore vivant, songea-t-il. Qu'on m'ait oublié, je n'y crois plus désormais. Mais peut-être veut-on d'abord nous dévêtir soigneusement, avant de nous massacrer, afin que nos habits ne soient pas tachés de sang et nos billets de banque pas trop froissés; aujourd'hui, on tue de manière économe.
Il y a encore dix minutes, l’enjeu, c’était ma maison, une partie de mon patrimoine. Et maintenant, je joue déjà ma peau. Comme ça va vite. On m’a déclaré la guerre, à moi, personnellement. Oui, c’est ça. On vient en effet de me déclarer une guerre sans appel, et je me retrouve seul, en territoire ennemi.
"Il se souvint aussi qu'il n'avait pas dit au revoir à sa sœur et qu'il ne s'était pas assuré du sort réservé à son beau-frère Günther. Pourtant, je pense avoir le sens de la famille, s'étonna-t-il. Il faut croire qu'au bout du compte, un implacable égoïste sommeille en chacun de nous. "
- Est-il si important de survivre ?
- Ça l'est ! Car survivre, c'est vaincre. L'exploit ne consiste pas à se jeter dans la première crevasse venue, mais à franchir les montagnes. Il faut du courage pour vivre. Pour se suicider, le désespoir suffit.
- Ça l'est ! Car survivre, c'est vaincre. L'exploit ne consiste pas à se jeter dans la première crevasse venue, mais à franchir les montagnes. Il faut du courage pour vivre. Pour se suicider, le désespoir suffit.
Le sang juif est ce qui fait tenir ensemble le peuple allemand.
"_Est-il si important de survivre ?
_Ça l'est ! Car survivre, c'est vaincre. L'exploit ne consiste pas à se jeter dans la première crevasse venue, mais à franchir les montagnes. Il faut du courage pour vivre. Pour se suicider, le désespoir suffit."
_Ça l'est ! Car survivre, c'est vaincre. L'exploit ne consiste pas à se jeter dans la première crevasse venue, mais à franchir les montagnes. Il faut du courage pour vivre. Pour se suicider, le désespoir suffit."
Je suis un voyageur, un voyageur qui n'arrive jamais à destination.
"_Je trouve que vous vous avancez un peu en voyant un ami en Findler, tempéra Stein. Personne n'a jamais pu se prévaloir de cette amitié-là.
_Vous avez sans doute raison, mais parfois il faut s'inventer des amis. On se rassure comme on peut."
_Vous avez sans doute raison, mais parfois il faut s'inventer des amis. On se rassure comme on peut."
Un individu normal, pour sa part, aspire à la stabilité et cherche à surmonter les situations exceptionnelles, mais pas en faisant de sa vie entière un état d’exception. À la longue, personne ne peut résister à ça.
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