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Critiques de Valerie Geary (64)
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Celles de la rivière

Il y a celles de la rivière ,

et deux gamines endeuillées,

il y a celles qui sont des fantômes,

Et puis, celle qui gît dans l'eau .



Il y a un tipi au bout de la prairie,

et un ermite qui y habite,

il y a le miel qui fond sur la langue,

Et puis il y a l'agent Santos.



Il y a un sculpteur célèbre,

et un papa qui n'assure pas,

il y a des preuves et des soupçons,

Et puis , les abeilles et le jeu de Ouija .



Il y a celle qui ne parle pas ,

Et puis les esprits qui crépitent ,

Il y a un livre policier d'une poésie folle ,

Et puis une rivière qui coule , juste au milieu des pages.



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Celles de la rivière

Un grand merci à Babelio et aux éditions Mosaïc...



La femme flottait dans l'eau agitée de la rivière Crooked, ses cheveux, enchevêtrés d'herbes, ondulant comme des couleuvres. Sam tentera de la toucher en se jetant à l'eau mais son corps était trop glissant. Le courant finira par l'emporter totalement. Avec sa petite sœur, Ollie, elle décide de n'en parler à personne, certaine que d'autres l'apercevront. Les deux sœurs rejoignent la prairie d'Ours, leur père, à dix minutes à pied de la rivière. C'est là, en pleine nature, qu'elles vont passer tout l'été. Avant, elles y restaient seulement un mois mais leur mère est morte brutalement il y a quelques semaines. Depuis, Ollie ne parle plus. C'est donc Ours qui va s'occuper de ses filles, avec l'aide de Franny et Zeb, un couple de personnages à qui Ours loue le terrain et sur lequel il a installé des ruches. Dans leur tipi, Sam découvre une veste en jean de femme que son père tentait visiblement de cacher dans sa sacoche. Se pourrait-il qu'elle puisse appartenir à la morte? Et où Ours a-t-il passer la nuit dernière, laissant ses filles seules de longues heures? Le doute s'installe dans l'esprit de Sam mais celle-ci mentira pour protéger son père devenu un coupable idéal...



Dans cette nature omniprésente, nous faisons la connaissance de Sam et Ollie, deux sœurs de 15 et 10 ans, qui, suite à la mort tragique de leur mère, vont passer l'été dans la prairie, là où Ours, leur père, a élu domicile. Mais, le cadavre retrouvé dans la rivière, risque bien d'ébranler toute la famille déjà fragilisée. Ours, dont la marginalité déplait, devient le coupable idéal. Pour les jeunes filles, cette théorie est inimaginable. Valerie Geary nous plonge en pleine nature avec ce roman noir. Finalement, ce n'est pas tant l'enquête policière qui prime mais bien cette nature sauvage omniprésente et le lien indéfectible qui unit les deux sœurs et leur père. L'auteur alterne les chapitres en donnant la parole à Sam et Ollie, cette dernière devenue muette et voyant des fantômes. Même si la fin semble quelque peu farfelue, ce roman initiatique bouleversant dresse le portrait de deux adolescentes touchantes, quittant l'enfance un peu trop vite.
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Celles de la rivière

Ce premier roman de Valérie Geary est assez particulier. On plonge rapidement dans un univers étrange, alors qu’on pourrait se croire, au début du moins, dans une intrigue policière. C’est loin d’être aussi simple en fait.



On a d'abord l'histoire de ces deux sœurs : Olivia, alias Ollie, neuf ans et Samantha alias Sam, quinze ans et des liens très forts qui les unissent entre elles, mais aussi à leur père que Sam appelle Ours et de leur mode de vie particulier, cet été-là.



Après la découverte du corps de la jeune femme, les deux sœurs ont un comportement pour le moins étrange. Elles ne disent rien, comme si elles craignaient que leur père, qui bizarrement les a laissées seules la nuit précédente, y soit pour quelque chose.



Ce cadavre fait remonter également des souvenirs douloureux : leur mère est morte d’une crise cardiaque récemment, et leurs grands-parents étant en vacances, leur garde a été confiée à leur père, un homme étrange qui vit solitaire, en communion avec la nature, dans un tipi installé sur un champ où il élève des abeilles. Seul lien avec la « civilisation » le couple de fermiers auquel il loue le champ.



Depuis la mort de leur mère, Ollie n’arrive plus à parler. Elle a déjà réagi de cette manière quelques années plus tôt à la mort de sa tante. Les deux filles vont découvrir des indices qu’elles ne montreront pas forcément à la police, pour protéger leur père ?



En fait, toute l’histoire va tourner autour de vieux démons : les gens qui ne se comportent pas selon mes normes en vigueur sont forcément mauvais, louches, donc des assassins en puissance. Le démon de l’intolérance n’est jamais très loin.



Le roman est raconté de façon alternative par Ollie et Sam, et c’est ce qui fait son charme. En effet, Sam est une ado, la tête bien sur les épaules, elle va à la recherche de la vérité car elle est persuadée que son père est innocent. Elle se conduit en détective parfois de façon caricaturale.



Ollie est un être très sensible. Elle ne peut plus parler car elle voit les fantômes, elle a des prémonitions qui exaspèrent sa sœur aînée qui n’hésite pas à la bousculer car elle ne croit pas à ces balivernes.



J’ai bien aimé le rapport à la nature de l’auteure, la description des abeilles, leur comportement entre elles, les rapports hiérarchisés… comme si l’auteure leur donnait une âme et pourquoi pas après tout. Il y a aussi l’écoute de la nature, des arbres, les bruits de la rivière, tout est vivant.



D’autre part, j’aime bien les récits quelque peu ésotériques, avec des fantômes qui guident une enquête, des prémonitions, des personnages farfelus et là j’ai été servie…



C’est le premier roman de Valérie Geary, l’écriture me plaît, servie par une traduction de qualité; on s’attache à ces deux gamines, et peu à peu, passé un premier moment de déstabilisation, on se prend au jeu, et on le dévore car l’alternance des récits d’Olllie et de ceux de Sam crée un suspense …



J’ai passé un bon moment et, par les temps qui courent, c’est appréciable….



Note : 7/10



Un grand merci à Babelio et aux éditions "Mosaïc" pour m'avoir permis cette découverte...
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Celles de la rivière

Celles… de la rivière. ♫ Je cherche (je cherche) mais je ne trouve pas. ♪ (1)



Depuis le début, je me demande bien « Mais pourquoi ce titre ? »



Après la fin du livre, je me demande toujours « Mais pourquoi ce titre ? ».



Peut-être est-ce juste une erreur de frappe en fin de compte ?



Ou bien encore un problème de phonétique ?



C’est un peu gros mais vous pensez surement comme moi au sel…



Mais non impossible. Aucune route enneigée à l’horizon dans ce coin des Etats-Unis …(2)



Peut-être faut-il lire « selle »… de cheval pour l’effet courbé si l’on se réfère au titre original en anglais« Crooked river »?



Mais c’est complètement hors sujet ! Il est plutôt question d’ours ou d’abeilles dans ce livre très porté sur la nature par ailleurs.



Mais revenons à nos moutons et celle « de celles » qui a été découverte flottant dans l’eau sous les yeux ahuris de deux enfants Samantha 15 ans et sa sœur Ollie 10 ans !



Mais qui est cette femme ? Comment est-elle morte ? Pourquoi est-elle morte ? Et surtout qui l’a tué ?



Voilà l’objet de ce roman de Valerie Geary, une nouvelle auteur américaine qui se lance dans l’écriture pour sa toute première fois. Entre polar et fantastique, Valerie Geary va dépeindre des personnages plutôt intéressants, plus au moins traumatisés par des drames familiaux, tout en laissant une grande place à dame nature dans son écriture.



La méthode qui consiste à narrer une histoire par des enfants reste un pari risqué mais s’avère plutôt payante surtout si, comme on peut le penser, Geary a puisé dans son expérience personnelle pour étoffer le personnage de Sam.



Pour un premier roman, je trouve que cette jeune écrivain mène plutôt bien sa barque même si la dernière partie me semble quelque peu tirée par les cheveux, empêchant pour le coup de remporter la note maximale. Comme quoi, il ne faut pas vendre la peau de l‘ours avant de l‘avoir tué…



Enfin, pour ceux qui auraient apprécié la narration de « Celles de la rivière » ou pour les amateurs genre, je conseille vivement le roman de C. J. Box « Meurtres en bleu marine » qui mettait en scène deux enfants, Annie et son frère William, témoins d'un meurtre également alors qu’ils allaient à la pêche au bord de la rivière dans l'état de l'Idaho.



Ou bien encore «Les Marécages», un roman de Lansdale qui place le narrateur dans la peau du fils du shérif Harry de la petite ville de Pearl Creek, dans l'East Texas. Harry et sa petite soeur Tom vont alors devenir les héros de ce récit se déroulant près d'une rivière « la Sabine », lieu inhospitalier où un serial killer va sévir durant des mois.



Et un grand merci aux éditions Mosaic (que je découvre) et à Babélio pour l’envoi de cette nouveauté.



(1) Axel Red

(2) Franchement, je ne sais pas s‘il neige dans cet état et s’ils utilisent du gros sel s’ils doivent déneiger les routes

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Celles de la rivière

Voilà un roman dont le début semble un peu étrange, hors du temps. On met quelques pages à comprendre de quoi il est question, le contexte. Pourtant une fois que l'on a mis le nez dedans, on ne peut plus s'arrêter. Une ambiance bien particulière, un meurtre, des enfants qui cherchent leurs marques après le décès de leur mère et le début d'une vie nouvelle.



Les personnages principaux sont attachants, le contexte de vie l'est aussi, une belle nature, les ruches, les abeilles, le miel, la vie dans un tipi dans une prairie.



Mais attention derrière tout cela, une enquête afin d'innocenter Ours, le père qui vit en marge du village, et qui est jugé par les habitants.



Et oui, pas facile de paraître innocent lorsque tout vous désigne comme coupable, pas facile de ne pas être regardé de travers lorsque vous ne vivez pas comme tout le monde.



Sam et Ollie connaissent elles suffisamment leur père pour le croire innocent?



Une touche d'ésotérisme donne à l'ensemble un bel intérêt.
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Celles de la rivière

Quand j’ai ouvert ce livre, reçu dans le cadre d’une Masse Critique privilégiée, je me suis rendu compte que les éditions Mosaïc faisaient partie de la société Harlequin. « Aïe… », ai-je pensé. Voilà de quoi me coller un sérieux a priori sur ce roman. Renseignements pris, il s’avère que le catalogue de Mosaïc est bien plus large (ouf) que celui de sa société-mère, essentiellement cantonné à la guimauve romantico-sentimentale. Et de fait, nous avons affaire ici à un thriller mâtiné d’une touche de fantastique, un peu « récit d’initiation », un peu « hymne à la nature » (dixit la 4ème de couverture). Samantha, 15 ans, et Ollie, 10 ans, ont perdu leur maman quelques semaines auparavant, et vivent depuis lors avec leur père. Jusqu’au jour où le cadavre d’une jeune femme assassinée est retrouvé dans la rivière. Rapidement, l’enquête désigne le père des fillettes comme le suspect idéal, et les habitants de la petite ville auront vite fait, avant même qu’il soit inculpé, de condamner cet homme marginal au passé trouble.

Le fil des événements est relaté en alternance par Sam et Ollie, qui cherchent la vérité, chacune à sa manière, sans en parler à l’autre. Sam la rationnelle cherche le pourquoi du comment en se demandant à qui profite le crime, et surtout la mise en accusation de son père. Ollie l’ultra-sensible, murée dans le silence depuis la mort de sa mère, se laisse guider par les fantômes des âmes disparues.

Le récit démarre lentement, laissant une jolie place à la nature, sans avoir cependant la puissance d’évocation d’un Ron Rash, par exemple. Puis il s’emballe dans les 100 dernières pages, haletant sans être réellement surprenant, puisqu’on commençait à flairer le dénouement dès la moitié du livre. Mais l’ensemble est agréable à lire, bien amené, bien écrit (malgré quelques approximations de traduction, me semble-t-il). On n’évite pas quelques clichés, ficelles et invraisemblances, et ce roman ne révolutionnera pas la planète littéraire, mais avec ses personnages attachants, il permet de s’évader. Et par les temps sombres qui courent sur Bruxelles-locked-down, ce n’est déjà pas si mal…

Merci à Babelio et aux éditions Mosaïc pour cette découverte.


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Celles de la rivière

« Celles de la rivière » ce sont les deux sœurs Mcalister.

Olivia la cadette et Samantha l’ado.

La rivière où elles ont l’habitude de jouer, c’est la rivière Crooked à Bonneterre dans le comté de Deschutes, Oregon, USA.

Le cadavre flottant d’une femme, voilà ce qu’elles découvrent au cours d’une promenade le long de cette rivière. L’enchainement des évènements fait croire que leur père serait le meurtrier de cette femme et elles vont tout faire, chacune à leur façon, pour le protéger.

Valerie Geary détaille au début la situation familiale complexe de ces deux enfants. J’ai eu un peu de mal à comprendre mais cela s’est clarifié au fur et à mesure de la lecture. Sam et Ollie n’ont pas ce qu’on peut appeler une enfance dorée. Elles viennent de perdre leur maman, sont recueillies par leur père, un ermite qui vit de la vente de son miel, dans un tipi installé dans la prairie d’un couple âgé. Frank, surnommé Ours, avait coupé tout lien familial et disparu de leur vie à une époque.

C’est un livre à deux voix. Celle de Sam, l’ado rebelle, protectrice avec sa sœur, aimant son père même si elle ne le comprend pas toujours, sensible à la beauté de la nature, volontaire et impulsive et celle d’Ollie, plus calme, qui aime lire et vit entourée de fantômes, elle, qui ne parle plus pour que les morts ne lui volent pas les mots.

Sam est une jeune fille perspicace qui veut comprendre et découvrir ce qu'on lui cache. J’ai été happée par son enquête et il m’a été pratiquement impossible de lâcher le livre avant la fin. Une bonne trame policière pleine de rebondissements et qui tient le lecteur en haleine.

J’ai vraiment apprécié la tendresse qui se dégage du ressenti des deux sœurs. Toutes deux sont émouvantes et attachantes.

L’aspect surnaturel des visions d’Ollie, un peu à la façon du film « Sixième sens », s’intègre à l’histoire et ne m’a pas dérangée.

La beauté de la nature est décrite par l’auteur avec beaucoup de poésie. J’ai particulièrement savouré les détails sur les abeilles.

Ecriture agréable, simple qui transporte.

« Celles de la rivière » est le premier roman de Valerie Geary . C’est une belle découverte, rendue possible grâce à Babelio et aux Editions Mosaic. A lire !



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Celles de la rivière

Ma foi, jolie découverte que ce roman américain et pour un premier roman, je trouve que Valérie Geary a un style déjà bien affirmé qui n’a pas à rougir face à ses aînés. Non franchement. Cette lecture m’a d’autant plus intéressée que les thèmes évoqués ressemblent à ceux du roman de Joyce Maynard, L’homme de la montagne, que j’avais beaucoup aimé. J’ai donc en partie accepté de chroniquer ce roman pour comparer le traitement effectué d’une thématique commune.

Le point commun est la relation entre deux sœurs, l’une adolescente, l’autre plus jeune, plus ou moins abandonnées à leur sort et qui se trouvent intimement mêlées à des meurtres.

Dans Celles de la rivière, nous suivons chapitre après chapitre le point de vue des deux sœurs : Sam, l’aînée, fille responsable et solide, et celui d’Ollie, sa jeune sœur de 9 ans qui s’est murée dans le silence suite à la mort de leur mère quelques semaines auparavant (et qui accessoirement voit des fantômes, mais on y croit presque tant cela reste discret et bien amené, si si je vous jure). Après le décès de leur mère, Sam et Ollie sont recueillies par leur père, surnommé Ours, sorte d’homme-ermite peu affable vivant dans un tipi mais bien décidé à assumer son rôle de référent parental, un homme bon et doux, vivotant de l’apiculture mais perçu par la communauté du village comme suspect car hors des sentiers battus.

L’histoire démarre avec la découverte par les deux sœurs du corps d’une femme charrié par la rivière qui coule près de leur tipi. Quelques heures plus tard, Sam découvre le blouson ensanglanté de la femme dans les affaires de son père et autant vous dire que cela n’arrange pas les affaires de notre petite famille recomposée et meurtrie. Pour protéger son père à tout prix, Sam cache sa découverte, chose à ne pas faire bien évidemment et qui aura des conséquences désastreuses vous vous en doutez. Et derrière toutes ces complications, réside le fond du problème : est-ce bien Ours le coupable et si oui, pourquoi ? Bien résolues à démêler le vrai du faux, Sam et Ollie décident de mener leur enquête, se mettant au cœur de périls qui les dépassent.

Comme pour L’homme de la montagne, l’intrigue policière n’est pas le centre du roman. Y sont abordés la relation entre sœurs et comment se reconstruire après le deuil. C’est une histoire joliment traitée qui fait la part belle à l’amour entre sœur, mélange de tendresse mais aussi de conflits (Sam ne comprend pas le silence de sa benjamine). Sam, Ollie et leur père sont des êtres cabossés que la vie n’a pas épargnés et qui à travers la plume de Valérie Geary, prennent une dimension poétique. Bravo à Valérie Geary pour ces beaux portraits tout en retenue et pour les descriptions des paysages sauvages qui ajoutent au plaisir de lecture. On lui pardonnera donc tout aussi aisément les faiblesses de l’intrigue policière dont on devine facilement les ficelles.

Et pour en revenir à la comparaison avec Joyce Maynard que j’aime beaucoup, et bien je dirai que Valérie Geary en est la digne héritière. Un style fluide, une écriture lumineuse et une justesse de tons caractérisent ces deux auteurs et même si Celles de la rivière n’atteint pas tout à fait le niveau de l’homme de la Montagne, il reste un bon roman.

Je remercie donc les éditions Mosaïc et Babelio pour cette opération Masse critique.


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Celles de la rivière

Une histoire familiale qui tourne mal



C’est une triste histoire familiale que nous dépeint Valérie Geary dans ce premier roman. Celle de Sam et Ollie, deux sœurs qui viennent de perdre leur maman. Elles rejoignent Ours, leur père, un homme marginal épris de liberté, amoureux de la nature et qui vit dans un tipi au milieu d’une prairie. Les filles sont habituées à ce mode de vie qui sort de l’ordinaire, mais en ville, les mauvaises langues s’agitent. Ours, n’est pas intégré dans cette communauté et devient le principal suspect lorsque le corps d’une jeune femme est retrouvé dans la rivière. Le drame, c’est que la veille, Sam et Ollie ont vu le corps, mais n’en ont parlé à personne sauf à leur père.



Ours, emprisonné, a peu d’espoir de retrouver sa liberté, mais les filles décident de mener leur enquête. Seulement, elles ne sont pas seules, des fantômes rôdent.



Celles de la rivière, un premier roman réussi



« Celles de la rivière » est un très bon premier roman à l’atmosphère pesante qui reflète parfaitement l’ambiance des petites villes reculées des USA. L’intrigue est bien menée, et de petites révélations sont parsemées au fil des pages, ce qui éclaire notre lecture et nous aide à mieux comprendre l’histoire de cette famille et plus particulièrement, le passé d’Ours.



Dès les premières pages, on se retrouve face à ce cadavre qui compliquera bien des choses dans la vie des personnages principaux. Puis, débute la partie surnaturelle du récit avec des spectres qui hantent la plus jeune sœur. Ces esprits l’empêchent de communiquer avec les vivants, pourtant, ils aideront à leur façon Ollie. L’arrivée de « fantômes » dans l’histoire a été un moment de doute pour moi. J’ai cru que l’histoire allait être « légère ». Lourde erreur de ma part, au contraire, cela étoffe le personnage d’Ollie et donne une explication logique à certains évènements.



Entre thriller et nature writing



C’est une lecture très agréable que j’ai faite là. Un thriller mélangé à du nature writing qui fait que l’atmosphère lourde créée par la mort de cette femme, le deuil que porte la famille, l’arrestation du père, et d’autres situations assez oppressantes est adoucie par les espaces naturels dans lesquels évoluent les personnages et par quelques personnages bienveillants.



Une lecture que je conseille, car Valérie Geary a construit une histoire originale où se mêlent des sentiments contradictoires et a su créer une intrigue bien ficelée digne des meilleurs polars en utilisant un style littéraire que l'on retrouve plutôt dans de bons romans. Bien joué !


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Celles de la rivière

Oregon, été 1988. Après la mort de leur mère, Sam et Ollie, âgées de quinze et dix ans, partent habiter avec leur père, un marginal nommé Ours, qui vit dans la prairie sous un tipi. Tous les trois essaient de s’apprivoiser et de recréer une famille. Ours peut compter sur l’aide de Zeb et Franny un vieux couple délicieux qui vit dans une maison toute proche. Lorsque le corps d’une femme est retrouvé dans la rivière près de leur campement, la rumeur gronde, Ours fait un coupable parfait.



Sam et Ollie commence à douter elles aussi, leur père n’est pas rentré un soir de la semaine, ce qui ne lui arrive jamais. Où était-il ? Sam mène l’enquête, Ollie petite fille mutique la surveille aidée par les esprits bienveillants de la prairie.



Récit à deux voix sur le deuil et la perte de l’innocence. Sam et Ollie nous parlent et nous racontent le monde qui les entoure, leur joie, leur crainte et toute cette vie devant elles. Polar panthéiste, récit d’apprentissage, conte initiatique, on pense à « l’oiseau moqueur » d’Harper Lee ou « Frankie Addams » de Carlson Mc Cullers, mémoire collective de tout bon américain. Dommage que Valérie Geary ait du mal à boucler son histoire, mais cette quête, enquête du père, mérite toute notre attention.
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Celles de la rivière

Une enquête où les secrets ont la part belle et ne facilitent pas les choses, deux jeunes filles insouciantes qui basculent dans le monde corrompu et dur des adultes et une écriture savoureuse et sensible , voilà ce que vous trouverez dans ce premier roman de qualité.

Un polar un peu thriller sur les bords mais qui réussit à nous émouvoir, à nous toucher et à être poétique. Je suis totalement bluffé par la maîtrise de l'auteur , quel talent !



Derrière l'enquête, il y a aussi une histoire familiale très chahutée, particulière et surtout un lien très fort entre deux soeurs tellement différentes. C'est d'ailleurs, à travers leurs yeux que le lecteur entre dans l'histoire, leur histoire et ce grâce au récit alterné qui nous permet d'avoir leur point de vue à chacune. Et ce que l'on peut dire c'est qu'elles ne vivent pas les choses de la même manière. Ollie est entourée de fantômes et plutôt introvertie quand Sam est plus tournée vers la nature et cherche des réponses .

Les deux fillettes sont attachantes chacune à leur manière et l'auteur par son écriture nous fait pressentir que l'on sortira pas indemne de cette lecture captivante.

Un thriller où la nature a beaucoup de place en plus de l'intrigue, c'est même presque un personnage. Les descriptions de lieux sont tout simplement superbes. J'ai aimé aussi le changement de rythme de la fin où tout s'accélère provoquant une petite montée d'adrénaline.



Un coup de coeur pour moi.

VERDICT



Un roman captivant, envoûtant, émouvant. Il serait vraiment très très dommage de passer à côté de ce petit bijou.
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Celles de la rivière

Dans cette histoire nous allons suivre deux jeunes soeurs, Ollie et Sam. Toutes les deux vivent dans un campement à côté d'une rivière avec leur père (surnommé Ours) depuis la mort de leur mère il y'a quelques semaines. Très vite on se rend compte que le père porte bien son nom, parce qu'à part fréquenter un couple d'amis, il vit coupé du monde, pourquoi? Il va falloir que vous lisiez le roman pour le savoir :D



L'auteure a choisi d'alterner les points de vue de ces deux soeurs et ça aussi plus la peine de le préciser, j'adhère totalement à ce procédé qui installe un vrai dynamisme dans le récit. Je pense que si Valérie Geary n'avait pas procédé ainsi, il y'aurait eu beaucoup de longueurs et finalement je n'aurai pas du tout accroché parce qu'en priorité c'est cette narration qui m'a séduite (après la couverture bien sûr :)) ). Ce que j'ai apprécié aussi dans cette histoire, ce sont les nombreux rebondissements et les révélations croustillantes qui expliquent de nombreuses choses dont le comportement du père de Sam et Ollie, c'est toujours un plaisir de se faire surprendre là où on s'y attend le moins et pour le coup, l'auteure a visé juste.



En ce qui concerne les personnages, Sam et Ollie sont fragilisées par la perte de leur mère et la situation chaotique de leur père, rajouté à tout cela la découverte d'un cadavre, et là c'est le drame. Sam est l'aîné et prend son rôle à coeur en s'occupant de sa soeur, mais aussi en se battant pour sortir son père de l'ornière elle est prête à tout retourner pour défendre bec et ongle son père accusé par toute la ville et ça c'est vraiment beau, surtout lorsque l'on connait l'histoire de cette famille. Ollie quant à elle est plongée dans un mutisme qui l'empêche de s'exprimer auprès de sa soeur ou de son père mais en apportant son point de vue dans le récit elle apporte un mystère et pas des moindres puisqu'on apprend qu'elle voit les personnes décédées, une pointe de surnaturel qui m'a définitivement conquise.



Une excellente lecture dans laquelle, la nature est particulièrement bien décrite, et où les secrets et les rancunes refont surface, en bref un roman qui a sa place parmi les thrillers de qualité !


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Celles de la rivière

Lisez le premier chapitre de Celles de la rivière. Deux jeunes filles découvrent un cadavre de femme dans une rivière. Elles ne sont pas choquées, elles réagissent d'une manière très étrange, ne sont ni affolées ni terrifiées. Ce premier chapitre, très inhumain, voire barbare et peu réaliste, ne m'a pas donné très envie de continuer ma lecture - le comportement des deux filles m'ayant profondément choquée. Par curiosité, j'ai quand même continuer de lire, et ce jusqu'à la fin. Pour résumer : ce livre est horrible, l'histoire est terrifiante, mais très émouvante.



Ollie, 9 ans et sa grande soeur Sam, 15 ans, découvrent une femme morte dans la rivière près de leur habitation. C'est leur père, surnommé Ours, qui est accusé de ce meurtre. En effet, cet homme atypique, vit en marge de la société, dans un tipi, installé au milieu de la prairie qu'il loue à Zeb et Franny. Pour toute occupation quotidienne, il s'occupe d'abeilles et récolte du miel. Après la mort brutale de sa femme, il a accueillit ses filles dans sa vie, se pliant parfaitement au quotidien peu commun d'Ours. Mais Ours est peu aimé par les habitants du village, qui ont une basse considération pour cet homme aux allures de sauvage. C'est en partie pour cette raison qu'il est arrêté par l'agent Santos et fortement soupçonné d'avoir tué Taylor Bellweather.



Le contexte dans lequel se déroule l'histoire est quand même incroyable. Un homme vivant dans un tipi, éloigné de toute civilisation, avec comme seul boulot, l'entretient quotidien de ruches d'abeilles. Ours retourne aux temps premiers de l'homme, communiant avec les éléments naturels, dialoguant avec la nature. Un mode de vie tout à fait original, qui peut en faire rêver plus d'un - ou en faire fuir plus d'un aussi.



Puis, ce sont les personnages eux-mêmes qui sont incroyables. Il y a déjà Ours, dont j'ai déjà partiellement fait la description physique et mentale précédemment ; personnage mystérieux, qui ne laisse transparaître aucune émotion. Puis Sam, jeune fille aventureuse, réfléchie et responsable, qui reprend, en quelque sorte, le rôle de la mère défunte, en prenant soin de sa petite soeur Ollie. Cette dernier, mystérieuse également, a perdue l'usage de la parole suite au choc traumatique occasionné par la mort de sa mère. De plus, elle voit des fantômes, qui la suivent dans tous ses déplacements. Puis viennent Zeb et Fran, qui ont remplacés les vrais grands-parents des jeunes filles dans leur rôle. Ils prennent soin de toute la petite famille, malgré leur âge très avancé. Une panoplie de personnages très différents les uns des autres, qui se complètent parfaitement.



En revanche, ce qui est moins incroyable, c'est l'intrigue elle-même. Sans vouloir me vanter, j'avais découvert l'identité du meurtrier bien avant d'avoir atteint le milieu du livre. Et puis, il faut bien le dire, l'intrigue en elle-même n'est pas très bien ficellée ; elle manque de piquant, de tension dramatique. Cette intrigue tient quand même la route, avec un enchaînement d'actions constants, et une alternance rapides des narrateurs (un chapitre est raconté par Ollie, le suivant par Sam). Le rythme est donc soutenu et le lecteur n'a pas une minute de répit.



Ce que l'on peut quand même retenir de Celles de la rivière, c'est l'amour familial très fort qui unit les personnages. Bien que tout accuse Ours, les deux jeunes filles sont persuadées qu'il n'est pas coupable et elles sont prêtes à tout pour le prouver. De même, le lien indéfectible des deux soeurs est émouvant. Bien qu'Ollie ne puisse pas parler, les deux filles sont restées fortes et soudées face aux épreuves dramatiques qu'elles ont eu à traverser. Un lien fort, qui m'a profondément touché.



Finalement, j'ai beaucoup aimé ce livre. Les personnages du récit sont vraiment le gros point fort du roman ; touchants et atypiques, ils ont sût me séduire. Mais l'intrigue, bien que vivante et dynamique, ne contenait pas assez de suspens pour me maintenir en haleine. Je vous recommande quand même la lecture de cet ouvrage !
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Celles de la rivière

Une belle découverte que l'histoire de ces deux soeurs qui viennent de perdre leur mère et se retrouve à vivre dans une prairie sous un tipi, une vie qui s'annonce paisible sauf que la découverte du cadavre d'une jeune femme dans la rivière Crooked va réveiller de vieux souvenirs et mettre Sam et Ollie en danger. Pensant protéger ce qui lui reste de sa famille Sam dissimule des indices qui auraient pu aider la police et peut-être innocenter leur père mais la situation dérape lorsque Sam décide de mener son enquête et de découvrir le coupable.



Ce roman alterne les chapitres entre Sam dont les pages pleines de suspense fait penser à un véritable thriller et Ollie qui voit des fantômes nous fait entrer dans le domaine du fantastique. Le récit est très prenant, le suspense joue un rôle déterminant dans l'attention du lecteur, on a peur pour ses jeunes enfants qui croyant bien faire se mettent en danger, le coupable de ce meurtre n'est pas facilement identifiable car beaucoup de doutes tournent autour de plusieurs personnages pour le moins mystérieux. L'intrigue est bien menée, distillée en petite touche pour nous faire apercevoir le bout du tunnel dans un éclat.

La fin du roman nous laisse un goût d'inachevé, l'intrigue retombe d'un coup alors qu'on aurait aimé en savoir plus sur l'action finale pour laquelle l'auteur a préféré effacer des scènes qui me semblaient pourtant indispensables et le roman se termine aussi abruptement ce qui fait qu'on ignore ce qu'il advient des personnages. Ce sont deux points négatifs qui n'altèrent en rien la qualité du roman, des descriptions d'un paysage magnifique et des détails sur l'élevage des abeilles. J'ai été touchée par cette petite famille qui subit la méfiance des habitants de la ville parce qu'ils ont décidés de vivre différemment mais aussi par l'amour entre ces deux soeurs qui ont cru tout perdre.
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Celles de la rivière

Dans le cadre d'une masse critique spéciale, j'ai eu la chance de recevoir "Celles de la rivière", le premier roman de Valérie Geary.



Je remercie beaucoup Babelio et les éditions Mosaïc pour cet envoi.



"Celles de la rivière" est un roman qui sort réellement de l'ordinaire, mi policier, mi fantastique. Il se lit rapidement, sans grande difficulté. Mais j'ai eu beaucoup de mal à éprouver de l'émotion. Lenteur, clichés, nombreuses invraisemblances, je suis peut être passé un peu à côté de celui-ci.



Je ne rentrerai pas dans le détail de l'intrigue pour ne pas la dévoiler entièrement et vous laisser la surprise. Je dirai simplement que Sam 16ans et Ollie 10ans, deux sœurs qui ont perdu leur mère d'une crise cardiaque, vont tout faire pour innocenter leur père accusé d'un meurtre sordide. Elles sont soudées envers et contre tout, n'hésitant pas à enquêter de leur côté, user et abuser de mensonges. Elles sont confrontées à la dureté du monde des adultes et au passé qui rejaillit...



"L'amour, c'est quelqu'un de pur et d'innocent qui croit à l'impossible."



Durant quasiment 400 pages, les narrateurs alternent: un coup Sam, un coup Ollie. Cette dernière ne parlant pas, ses chapitres sont beaucoup plus courts et pour moi souvent moins intéressants. J'ai eu beaucoup de mal avec ses visions de fantômes...ce doit être mon côté trop cartésien!



"Les rêves, c'est l'endroit où on va pour être seuls."



Mon sentiment est mitigé sur ces deux sœurs: si on s'y attache facilement dans la première partie, leurs comportements, les invraisemblances et leur incapacité à communiquer finissent par nous exaspérer. Par contre, je n'ai que peu gouté aux personnages "secondaires", trop caricaturaux à mon goût.



" Travis n'est pas méchant. Et moi je ne suis pas gentille. On est pareils: cassés et recollés après. "



Le récit reste globalement cohérent, le suspense est présent, va à crescendo après un début lent. Il y a du frisson, de l'angoisse, la beauté des paysages, mais il n'y a pas réellement de fin. C'est une autre déception...On ne saura jamais ce qu'il advient des personnages.



L'écriture est belle, travaillée, les nombreuses descriptions de la nature souvent réussies. La traduction est d'ailleurs à souligner car elle est parfaite. Le style s'adapte selon les personnages, ce qui donne encore plus de crédibilité à ces derniers. C'est un beau succès pour un premier roman. Cet auteur mérite d'être suivi dans le futur.



Même si rien ne m'a tenu véritablement en haleine ou fait palpiter à l'instar d'autres opus, "Celles de la rivière" reste une lecture plaisante que j'ai dans l'ensemble appréciée. Il trouvera son public à n'en pas douter.



3/5
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Celles de la rivière

Je souhaite remercier La spéciale Masse Critique de Babelio ainsi que les éditions Mosaïc pour cette superbe découverte livresque ! Un roman qui vous fera voyager au cœur d'une prairie, aux abords d'une rivière, vous fera bourdonner les sens au chant des abeilles et vous racontera le véritable cauchemars de deux jeunes sœurs, pour qui, on ne peut que s'attacher.



J'ai trouvé ce thriller très surprenant. De par les apparences, on pourrait facilement se chuchoter à soi-même "c'est du déjà vu !". Or, Valérie Geary nous trouble par la façon dont elle nous amène son histoire. Un cadavre de femme découvert au milieu de la rivière, un père au style de vie particulier se voit être inculpé, une mère tout juste décédée, et, au milieu de tout cela, Sam et Ollie, s'enfonçant dans le mensonge, les secrets, les morts oubliés, afin de s'efforcer de croire ce que personne ne croit. Mon coup de cœur va droit vers la petite Ollie, qui, depuis la mort de leur mère, n'a plus émis le moindre son. Elle sera guidée par "celle de la rivière" et "celle qui la suit", s'efforçant de faire voir à sa sœur ce qu'elle ne voit pas, de déterrer, à sa façon, les secrets enfouis que certains cherchent à cacher.



Ce qui m'a le plus plu dans ce livre, c'est la façon poétique que l'auteure a de décrire cette nature omniprésente dans son roman. Une petite perle pour les amoureux des coins sauvages, d'un mode de vie en communion avec ce qui l'entoure : une prairie, une rivière, un tipi, quelques abeilles. La plume de Valérie Geary est très agréable à lire, et pour un tout premier roman, l'intrigue est sacrément bien ficelée, et les cent dernières pages ne vous permettront plus de quitter le navire avant la fin. Ce qui a été agréable également, pour moi, c'est la découpe des chapitres, laissant la parole à Ollie, puis à Sam, nous amenant vers cette lente perte de l'enfance de nos deux héroïnes, au fur et à mesure de notre lecture.



Le petit plus, c'est cette pointe d'imaginaire que l'auteure a su incorporer dans l'enquête, un véritable délice ! Mais c'est un point que je ne développerais pas, vous m'en voudrez à mort de vous avoir dévoilé cette douce magie !


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Celles de la rivière

Premier roman de Valérie Geary, Celles de la rivière nous plonge dans un thriller fantastico-poétique, sur fond de relations familiales et de deuil. Rien que ça.



Cocktail détonnant, un peu trop peut-être, car dans tout mélange des genres (sauf rares exceptions) je trouve que certains aspects sont moins bien fouillés que d'autres. A mon sens ici, c'est le côté thriller qui pêche un peu (pêche...la rivière..bon OK c'est nul). La jeune Sam va en effet mener une enquête qui me semble un peu grossière, et avec une efficacité qui m'a souvent parue peu crédible. Peu crédible également ce qui concerne le(la) meurtrier(ère).



En dehors de cette déception, je dois dire que tout le reste du roman m'a enchantée. La plume de Valérie Geary est d'une grande sensibilité, forte et pourtant mélancolique, et a su toucher mon coeur avec l'histoire de ces deux soeurs, Sam et Ollie, et de leur papa, surnommé Ours, qui mène une vie un peu spéciale et semble cacher un certain nombre de secrets. J'ai beaucoup aimé la double narration, d'un côté Sam, pragmatique, ombrageuse mais déterminée, de l'autre la petite Ollie, qui porte sur ses frêles épaules le côté fantastique du roman, très bien dosé.



Celles de la rivière, c'est également un plaidoyer pour une vie plus proche de la nature, qui donne envie d'aller élever des abeilles et dormir dans un tipi, et rêver, rêver au chant des oiseaux et de la Crooked river toute proche.



Enfin, c'est une ode à l'amour familial, avec ou sans les liens du sang d'ailleurs, dans tout ce qu'il a de beau et de compliqué, dans la douleur du deuil aussi, et de la façon dont ceux que nous aimons continuent à vivre même lorsqu'ils sont "partis"



Un très bon moment de lecture, un voyage.
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Celles de la rivière

Tout d'abord, un grand merci à Babelio et aux éditions Mosaic de m'avoir permis la découverte de cette histoire.



Avec ce premier roman et une couverture magnifique, l'auteure crée ici un univers particulier.Alors qu'on pense arriver dans une enquête, il y en a une mais, nous pouvons dire que ce n'est pas l'objectif principal. Cette enquête non principale reste quand même très intéressante et très prenante. Cela dit, ce roman nous montre surtout l'épreuve dont doivent faire face deux fillettes. L'une adolescente Sam, et l'autre est plus jeune, Ollie. Elles sont sœurs, elles ont perdu leur mère récemment et vivent désormais avec leur père qui va se retrouver accuser de meurtre suite à la découverte d'un corps flottant sur un lac.



Nous alternons les chapitres des deux filles, tantôt Sam et tantôt Ollie. Un point de vue très intéressant car Ollie ne dit plus un mot depuis la mort de sa mère. Les chapitres "Ollie" nous aident sur ce point à découvrir ce qu'elle pense et nous découvrons également qu'elle semble voir des fantômes, du moins c'est ce qu'elle dit.



L'histoire est vivement plaisante à lire, l'auteure a un style très agréable, fluide et poétique. De plus, la façon dont les filles vont devoir gérer la situation est particulièrement touchant et attrayant. Nous découvrons comment des secrets de famille peuvent faire plus de mal qu'il n'y paraît. Puis, reste l'enquête. Est-ce vraiment le père le coupable ? Sam a t-elle raison de vouloir défendre son père à tout prix ?



Une très jolie découverte pour ma part.

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Celles de la rivière

Sam 15 ans et Ollie 9 ans, ont été installées chez leur père à la mort de leur maman. Ours, c'est ainsi qu'on l'appelle, vit depuis quelques années, seul, dans un tipi à l'écart de la civilisation. Un jour lors d'une promenade au bord de la rivière, les fillettes découvrent le cadavre d'une jeune femme. Sam essaie de rapprocher le corps de la rive mais elle n'y arrive pas, et le laisse dériver. De retour au tipi, Ours est absent mais Sam y découvre une veste en jean qui pourrait bien appartenir au cadavre. Lorsqu'elle l'interroge, son père lui répond sans conviction qu'il pensait que la veste était à elle. Le doute s'installe dans l'esprit de la jeune fille et pour le protéger, elle ment. Mais quelques jours plus tard la population et la police sont persuadés de la culpabilité d'Ours qui est arrêté. Les filles sont confiées à Zeb et Franny, les propriétaires de la prairie où vit Ours. Très vite Sam ne croit plus son père capable d'une telle horreur et va mener son enquête aidée par les fantômes d'Ollie, silhouettes blanchâtres, Celle qui la suit et Celle qui vient de la rivière.



Mon avis est plutôt mitigé, ça aurait pu être un bon bouquin même s'il n'est pas vraiment mauvais. Et après avoir dépassé les premières pages, une ode à la nature bien ennuyeuse, le rythme s'accélère un peu et l'intrigue se met en place. L'alternance dans les chapitres, un pour Sam et l'autre pour Ollie est regrettable, parce que complètement déséquilibrée, ceux où Ollie raconte sont beaucoup moins intéressants, et les histoires de fantômes un peu grossières. Et pourtant, l'histoire tient debout, il y a du suspens, et les personnages sont attachants. Dommage...



Livre reçu dans le cadre de Masse critique, merci à Babelio et aux Editions Mosaïc
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Celles de la rivière

Je cherche, comme beaucoup de lecteurs, à être touché ; pas juste à lire une histoire bien foutue, tout est dans la nuance.

Un livre très bien écrit fait plaisir, un livre qui surprend c'est mieux.

Ici, le lecteur baigne dans la suspicion enfantine, dans le malaise à l'encontre d'un père, des doutes qui aveuglent et transgressent le discernement objectif de deux adolescentes ; qui d'ailleurs sont très matures alors que le mauvais sort semble s'acharner sur elles.

Il y a beaucoup de tendresse qui colle bien à la peau des personnages, une profusion de balancement entre joie, désillusion, tristesse et de l'amour pour sauver ce qui peut l'être. L'histoire tangue entre les quatres saisons des coeurs amoureux, lourds, des membres d'une famille attachante.

Je n'ai pas trouvé la surprise dans le roman mais une belle petite histoire.

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