AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Vera Lee (59)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Survivre avec les loups

Il y a quelques années, j'au vu le film tiré de cette histoire. Depuis le livre était dans ma PAL…

Il y a quelques mois, j'ai appris que l'auteur avait avoué que ce témoignage était faux, que c'était une histoire inventée de toutes pièces.

Le livre étant disponible à ma bibliothèque, je l'emprunte malgré tout en me disant que je le lirai en sachant que ce n'est pas une histoire vraie. Après tout, je lis des romans !!

Sauf que là, il s'agit d'une histoire écrite initialement par l'auteur comme étant un témoignage !! Et au bout de quelques pages, je stoppe ma lecteur. Je n'arrive pas à me plonger dans cette histoire sachant que c'est un mensonge. Ce début de lecture a un goût amer. Je ne veux pas rentrer dans le pourquoi de ce mensonge ! La lecture doit rester avant tout un plaisir, une détente dans le cas des romans. Un approfondissement de nos connaissances dans le cas d'histoires vraies. Ici, je ne ressens ni l'un ni l'autre.

Je passe donc directement à autre chose !
Commenter  J’apprécie          5413
Survivre avec les loups

Une aventure impossible.

Je viens de terminer ce roman et l'épopée de Misha.

Si ce livre se lit bien, l'histoire est impossible, comment une petite fille aussi jeune pourrait-elle survivre à la faim, surtout au froid, dormir dehors même pendant des hivers très rigoureux, et marcher aussi longtemps sans se laver, sans soins pendant plusieurs années ?

Comment aurait elle pu échapper aux regards d'autres personnes ?

Je n'en dirai pas plus, c'est pas mal écrit et c'est pour ça que je mets la moyenne.

Je vais m'empresser de mettre le livre dans une boîte à livres.
Commenter  J’apprécie          304
Survivre avec les loups

Misha est une petite fille juive, qui vit à Bruxelles. Un jour, ce n'est pas son père qui vient la chercher à l'école, mais une femme inconnue qui a accepté de l'héberger au cas où ses parents seraient arrêtés. Misha ne reçoit que le strict minimum pour sa survie : on gratte même la confiture sur sa tartine si on estime qu'elle en a trop pris. Ayant appris que ses parents avaient été transférés « à l'est », elle part, munie seulement d'une boussole, à leur recherche. Elle se nourrit en volant dans les fermes, en fouillant la terre, ou en cueillant des baies. Blessée, elle sera « adoptée » par une louve.



Le livre a longtemps été présenté comme une histoire vraie, avant que l'auteur n'avoue qu'elle a tout inventé en 2008 : n'acceptant pas le destin de ses parents (son père, résistant capturé par les allemands, a dénoncé tout son réseau pour pouvoir revoir sa fille et est donc considéré comme un traître), elle s'est inventé une autre famille.



Beaucoup de lecteurs se sont laissés avoir, moi y compris. Même si la supercherie soulève beaucoup de questions, ce qui reste dans ma mémoire est une belle histoire d'une petite fille qui fait face à la violence des nazis.
Commenter  J’apprécie          260
Survivre avec les loups

Je savais que cette histoire était fausse, inventée de toutes pièces. Toutefois, je pensais que cela ne me dérangerait pas du moment que l’histoire était passionnante. Je me demande si ma réaction finale aurait été la même si je n’avais pas été au courant. Sans doute que non, car je ne suis jamais parvenu à mettre ce « détail » de côté. On ne le saura jamais, mais quoi qu’il en soit l’aventure vécue par cette si jeune fillette, Mischke, m’a semblé irréaliste. De même, sa vie parmi les loups et le comportement de ceux-ci (à son égard en tout cas) m’ont semblé peu crédibles. Je n’y connais absolument rien en la matière et peut-être me trompé-je, mais tout cela me semble un peu trop facile.

Ensuite, je veux bien que la brave Misha Defonseca aime les bébêtes, mais faut pas exagérer. Tous les humains, ou presque, sont ici présentés comme abjects. Sans parler des soldats allemands ! Alors d’accord, des exactions, il y en a eu (et je ne parle même pas de la Shoa!). Mais tous les militaires allemands n’étaient pas monstrueux (je ne conçois pas que cela fût possible en tout cas). Et ce manquement flagrant de perspective (les Russes sont gentils et les Allemands sont cruels, abominables, répugnants, méchants, sadiques, etc.) m’a un peu gavé, comme on dit. Évidemment, l’héroïne est une petite fille, me direz-vous. Elle ne comprend pas très bien ce qui lui arrive. Et c’est là que je me sens floué – et que ça me dérange beaucoup. L’auteur veut nous faire croire d’un bout à l’autre qu’elle a vécu cette épopée. Et elle insiste beaucoup sur l’authenticité de son récit. Et dans ce contexte, son message d’amour envers les animaux et de haine envers l’espèce humaine me déplaît beaucoup (attention, je n’ai rien contre les bestioles, au contraire). Mettre tout le monde dans le même sac, ça me paraît un peu facile et il me semble que c’est précisément de ce genre de raisonnement que naissent les préjugés racistes et antisémites. Encore une fois, je précise qu’il ne s’agit là que de mon humble opinion, et que je ne suis sans doute pas – non, je ne suis pas – la personne la plus à même de donner un avis avisé, si j’ose dire.

Sinon, pour l’anecdote, j’aurais aimé, en tant que Belge, que l’auteur/traducteur, n’esquinte pas le nom de la charmante bourgade pas très éloignée de chez moi, j’ai nommé Marche-en-Famenne et non Flamenne comme écrit dans le livre. Pour l’anecdote, bien sûr.

Pour en venir aux points positifs, car il y en a, le livre se laisse lire facilement, en dépit de quelques longueurs (notamment quand Mischke vit avec la meute de loups). Certains passages sont assez prenants et agréables. Certaines réflexions sur l’attitude de l’Homme sont assez intéressantes. Et enfin, le caractère bien trempé, la ténacité et le jusqu’au-boutisme de cette petite fille sont tout à fait remarquables (même si c’est du chiqué). Ces points-ci ne font malheureusement pas le poids face aux critiques énoncées ci-dessus et au final ce bouquin ne casse pas des briques. Au mieux, il a réussi à me tenir vaguement en haleine, au pire, il m’a exaspéré. On comprend aisément de quel côté penche la balance…

Commenter  J’apprécie          193
Survivre avec les loups

Je connaissais la supercherie de ce roman lorsque je l'ai commencé ,mais par curiosite je voulais me rendre compte par moi-même. Je me demande comment les lecteurs ont pu croire a cette histoire avant que ne soit rėvèlèe la vérité. C'est tellement ubuesque que cela en devient grotesque,comment une gamine de 8ans peut survivre dans cette nature hostile en hiver en temps de guerre ? C'est de la pure fiction!! Et encore très mal écrit ,je n'ai même plus envie de continuer ma lecture ,c'est d'une stupidité abyssale !! A éviter donc et sans regrets.⭐
Commenter  J’apprécie          187
Survivre avec les loups





N°296– Mars 2008

Quelques mots à propos du livre de Misha DEFONSECA « Survivre avec les loups »



Indépendamment du livre, je dois dire que je comprends mal la polémique qui se développe actuellement.

De quoi s'agit-il? Apparemment d'une tranche de la vie d'une petite fille de 4 ans, juive et orpheline, Misha Desfonseca, 70 ans aujourd'hui, qui a fui la guerre en direction de l'Est à la recherche de ses parents et qui a été recueillie par des loups.

Cette histoire a ému un éditeur qui l'a publiée et le best-seller qu'elle est devenue a été porté à l'écran.

En réalité, il s'avère que la petite fille n'était pas juive mais Belge et catholique et s'est identifiée par la suite à cette communauté où elle a été plus tard accueillie, qu'elle s'appelait en réalité Monique de Wael et qu'elle aurait menti sur son âge. Après la mort de ses parents, effectivement assassinés par les nazis, mais pour fait de résistance, elle aurait été recueillie par des membres de sa parentèle dont certains l'ont maltraitée. La belle affaire!

Que lui reproche-t-on? De s'être construit une autre vie que celle qu'elle a vraiment vécue et d'y avoir cru. Je ne vois pas ce qu'il y a de révoltant. L'écriture, comme nous le savons tous, est un exorcisme. Si l'on veut, cela peut s'appeler de la mythomanie et probablement le sommes -nous tous un peu. Combien de personnages célèbres ont tissé autour d'eux une légende sans que personne n 'y trouve à redire? On s'offusque que cela ait donné un roman. Je trouve personnellement cela plutôt bien, l'écriture, comme l'art en général peut embellir la vie. Il n'y a rien de nouveau à cela et c'est aussi ce que le lecteur peut demander à un roman, qui reste une fiction, lui donner du rêve! Et tant pis si le texte est invraisemblable comme on le lui reproche.

J'entends qu'on lui fait grief d'avoir présenté cela comme une autobiographie. Et alors, nous savons tous que l'écriture est une alchimie et le personnage de roman, même s'il paraît être éloigné de la personnalité de son auteur révèle, même inconsciemment, une partie de lui-même. Qu'on se souvienne des paroles de Flaubert à propos de Mme Bovary! Ainsi Mme Defonseca aurait abusé son lecteur. Allons donc, si le livre fut un best-seller c'est qu'il a apporté à ceux qui l'ont lu un peu de rêve et de merveilleux, et c'était sans doute ce qu'ils recherchaient! Un romancier n'est pas un historien et n'est donc pas tenu à l'exacte vérité. Boris Vian n'a-t-il pas écrit dans l'avant-propos à  l'écume des jours  « L'histoire est entièrement vraie puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre ».

Lui en veut-on d'avoir ainsi gagné de l'argent, ce qui serait assimilé à un vol, acquis une notoriété qui ainsi aurait été usurpée? Cela me paraît être la règle générale d'un jeu admis par tous. Rien de plus et je ne vois pas qu'il y ait de l'immoralité là dedans!

En réalité, j'ai l'impression que, par médias interposés [comme souvent], il a été fait beaucoup de bruit pour rien, à moins que... l'époque dans laquelle nous vivons actuellement serait-elle à ce point déprimante avec le chômage, le pouvoir d'achat, l'insécurité, les injustices sociales... qu'un simple fait [divers?] dont on n'aurait pas parlé en temps ordinaire, fasse à ce point débat? Il m'apparaît que cela peut s'appeler un détournement d'opinion. N'est-il pas?





© Hervé GAUTIER – Mars 2008.
Lien : http://hervegautier.e-monsit..
Commenter  J’apprécie          161
Survivre avec les loups

Ignoble tissu de mensonges.
Commenter  J’apprécie          80
Survivre avec les loups

Bien qu'on sait maintenant que cette une histoire complètement fictive et donc inventée , pour moi ce roman est passionant. L'histoire d'une gamine de 8 ans qui part à pied vers l'Est de l'Europe à la recherche de ses parents déportés vers les camps de concentration. Merveilleuse histoire , beaucoup de gens y ont cru. Je le conseille.
Commenter  J’apprécie          60
Survivre avec les loups

Très déçue par l'auteur qui à mentie sur son histoire.

Cependant c'était quand même un bon livre avec des passages difficiles.
Commenter  J’apprécie          50
Survivre avec les loups

Survivre avec les loups, Misha Defonseca - 1997



3/5



Avant toute chose, je tiens à préciser que j'ai écris cette chronique immédiatement après avoir lu ce livre, à chaud. C'est seulement après que je me suis renseignée sur cette Misha Defonseca, et c'est donc après que j'ai appris que cette femme avait en fait inventé son histoire pour vendre et que tout ce qu'elle y écrit est faux ! J'ai quand même préféré laisser ma chronique telle qu'elle ne pouvant juger une autobiographie qui n'en est pas une, truffée de mensonges !



De quoi ça parle ?

Seconde guerre mondiale, en Belgique. Misha, petite fille juive vit cachée avec ses parents jusqu'au jour où alors qu'elle est à l'école, ils vont être déportés après une dénonciation. Elle est alors confiée à une famille catholique qui va la considérer comme leur servante et l’humilier. Parmi ses tâches, Misha doit aller chercher des provisions chez le grand-père avec qui elle se lie d'amitié. Il va lui apprendre entre autre la géographie et lui confier une boussole.

A l'âge de huit ans, et après avoir appris que ses parents avaient été envoyés vers l'Est, la fillette s'enfuit pour partir à leur recherche. Commence alors un long périple de quatre années où elle va traverser de nombreux pays : l'Allemagne, la Pologne, la Russie, l'ex-Yougoslavie.... Elle va devoir survivre pour affronter le froid, la faim, la douleur et la violence des soldats allemands. Misha va découvrir les horreurs de la guerre et trouver du réconfort auprès d'une meute de loups qui vont l'accepter et faire d'elle une enfant-loup.



Mon avis :

Misha Defonseca nous raconte son enfance, ses souvenirs liés à la guerre et à son long périple. Elle nous dévoile avec pudeur cette incroyable histoire qu'elle a vécu. C'est tout bonnement hallucinant de se dire qu'une enfant de même pas dix ans ait pu entreprendre cette quête seule dans la nuit, avec pour seule aide une boussole. Je reste encore ébahie par tant de force, de courage et de débrouillardise devant cette force de la nature.

Elle va également nous parler de la guerre, nous rafraîchir la mémoire sur l'horreur qu'elle peut engendrer. Sa façon de décrire les événements est presque froide, elle écrit les choses comme elle les a vécues : des cadavres empilés dans des charrettes dans le ghetto de Varsovie, des enfants fusillés par les soldats allemands, une jeune fille violée puis abattue froidement... Tant de situations violentes que la petite Misha va voir, cachée et choquée, développant une crainte des humains.

Dans ce récit, l'accent est porté aussi sur la relation de la fille et des animaux, particulièrement avec les loups avec qui elle a le sentiment de retrouver une famille et du réconfort. On sent que cette relation est forte, d'ailleurs Misha écrit elle-même être devenue loup.

On reste incrédule à la fin de ce livre, étonné de se dire qu'une enfant a vécu tout ça, a survécu et a même réussi à apprivoiser des loups à l'état sauvage.

J'ai un peu de mal avec l'écriture que je trouve froide, mais c'est peut-être dû à mon sentimentalisme. J'ai aussi repéré plusieurs répétitions mais n'oublions pas que c'est un récit, que Misha Defonseca n'est pas une auteur mais qu'elle a simplement souhaité partager son expérience.

En conclusion, c'est un livre fort et émouvant. Les amoureux des animaux devraient se reconnaître dans cette histoire, témoin d'une guerre pas si lointaine que ça.



Voilà, je me suis bien naïve.. Je reste effarée que des gens puissent surfer sur une tragédie pour se faire de l'argent. Voilà une belle imposture dont j'ai moi-même été victime, vous comprendrez alors que je vous déconseille cette lecture en connaissance de cause.
Lien : https://www.facebook.com/178..
Commenter  J’apprécie          50
Survivre avec les loups

Après avoir grandement douté que l'histoire de cette fillette à peine âgée de 8 ans, traversant 3 pays différents, endurant le froid et la faim pendant plusieurs années et ayant vécu avec des loups pour retrouver ses parents emmenés par la Gestapo; j'apprends enfin aujourd'hui de source sûre que cette histoire était fausse ! C'était surement surréaliste d'imaginer qu'un quelconque détail de ce roman puisse être vrai, mais l’impression de véracité des propos qu'elle tenait pouvait sans doute rivaliser avec ça.

Je suis stupéfaite du travail et de l'imagination dont cette auteure a dû référer, car je suis persuadée que malgré mes doutes -et je pense que c'est le cas pour de nombreuses personnes ayant lu ce livre- si je n'avais pu eu la preuve sous mes yeux que tout cela était faux, j'aurai continué d'y croire encore longtemps !

Ayant appris cela aujourd'hui, je ne pourrais vous dire si je suis déçue que ce récit n'eût pas été vrai ou soulagée de savoir que cette femme n'a jamais vécu ça...

Mais d'un autre côté, peu importe d'être déçu ou soulagé, ce récit a quand même dû faire voyager énormément de monde et je pense que pour ça nous pouvons remercier Misha.
Commenter  J’apprécie          50
Survivre avec les loups

Je l'ai acheté quand le film est sorti ( je ne l'ai pas vu ) et dont j'en entendais beaucoup parler et notamment de la véracité de ce livre. En le lisant, je me suis dit que s'était impossible que ce livre soit entièrement vrai. Elle n'a que sept ans et elle traverse tellement de pays, seule, sans manger, supportant le froid. Aussi non, du point de vue stylistique, je n'ai pas noté d'efforts particuliers. Ce n'est pas un livre que je conseille.

Commenter  J’apprécie          50
Survivre avec les loups

Après avoir lu Survivre avec les loups : La véritable histoire de Misha Defonseca il y a quelques mois, qui expliquait la vraie histoire de l'auteure de ce livre ci, j'ai voulu découvrir le texte original qui a fait scandale plusieurs années après sa publication.

Et j'ai été bien déçue pas ce que j'ai lu. Peut-être que connaitre la vraie histoire avant de découvrir la version fantasmé m'a un peu gêné. J'ai trouvé que c'était bien pauvre en détail par rapport à l'analyse qui est faite ensuite. Est ce que c'est parce que je savais que c'était faux, que j'ai trouvé ce texte si peu crédible ?

Et en plus, j'ai trouvé le style bien pauvre, bien mal écrit.

Je voulais connaitre ce texte : voilà, c'est fait.
Commenter  J’apprécie          40
Survivre avec les loups

Est-ce que mon ressenti par rapport au livre aurait été le même si cette histoire s'était réellement passée? je ne sais pas.



En tous cas, j'avais hâte de lire ce livre pensant lire un vrai témoignage de cette dure période. Et puis j'ai eu le malheur de rechercher quelques critiques et j'ai découvert que cette histoire était une fiction qu'on voulait faire passer pour vrai....

....et ça m'a agacé...

Dans toute la lecture, chaque action, détail, aventure....je me sentais trompée!

Je n'ai donc pas pris le plaisir voulu à le lire.

Tant pis!
Commenter  J’apprécie          40
Survivre avec les loups

Je savais l'histoire fausse, et même en mettant mes a priori de côté, je ne peux pas nier le fait que cela m'ait gênée dans ma lecture.....Il y a pour ma part, trop d'invraisemblances tout au long du récit....Pas tant sur le vécu auprès des loups (très bref par ailleurs), mais plutôt sur l'épopée elle même et les détails donnés....

Une déception pour moi.
Commenter  J’apprécie          40
Survivre avec les loups

je n'ai jamais cru à la véracité de cette histoire ,la suite m'a donné raison mais c'est un petit livre qui se laisse lire !
Commenter  J’apprécie          40
Survivre avec les loups

Cela faisait des années que j'avais ce livre (dont il a été tiré un film de Véra Belmont en 2007) dans ma bibliothèque et à la faveur du défi de lectures 2022 des Editions du Seuil, j'ai choisi de le lire maintenant car représentatif d'un "livre donc l'action se déroule en Europe".

Mais, je savais que ce livre (sorti en 1997) était en fait une mystification littéraire (mise au jour en 1999) qui a été par la suite reconnue par l'auteure (en 2008) et jugée en justice. Du coup, ça change considérablement la donne.

Pour moi qui suis une passionnée des récits sur la Shoah et des témoignages vécus par des différents acteurs (qu'ils soient victimes, bourreaux, ou autres témoins) de cette époque, j'ai donc fait le choix de livre ce livre comme un objet d'étude et avec le regard distancié d'une ex-professionnelle de l'écrit qui a été plusieurs fois une "plume" pour permettre à des personnes de raconter leur histoire.

Donc, j'ai fait comme si je partais du principe qu'il s'agissait d'une histoire vraie et d'emblée, j'ai eu un doute dès la préface de l'éditeur :

"Si c'était un roman, on s'écrierait sans doute : "Quelle tension dramatique ! quel art du suspense ! qu'elle idée originale, inédite, d'avoir imaginé une gamine de sept ans, seule, en butte à un monde aussi hostile ! Heureusement, l'histoire finit bien..." Mais ce récit autobiographique n'a rien d'une fiction, il est vrai de bout en bout. Et c'est justement cette vérité qui en fait un livre à part. Inédit, oui. Cependant, l'intérêt du livre ne réside pas là. Plus on avance dans la lecture, plus on acquiert l'intime conviction qu'on DOIT croire à l'incroyable."

Et là, je tique ! Une telle injonction me paraissant plus que suspecte ! J'ai lu beaucoup de témoignages de rescapés dont certains très horribles, et je peux vous assurer que JAMAIS un éditeur ne prend cette précaution d'avertir ainsi ses lecteurs.

Donc, mon sentiment, c'est que cette histoire publiée comme vraie l'a été avec la complicité de l'éditeur (qui, bien que s'en défendant et à l'origine de la mise au jour de la mystification, ne peut avoir été crédible à ce point). Sans doute, s'il n'y avait eu, à la base, un gros litige financier entre l'auteure, la plume et l'éditeur, nous n'aurions jamais su qu'il s'agissait d'une mystification.

Mais, ce point de vue n'engage que moi !

Il est d'ailleurs étonnant que lorsqu'on tape sur Google, le titre du livre, il faut vraiment chercher pour trouver la référence à la mystification... les mots-clés "histoire vraie" ressortent encore... A qui donc profite donc encore le crime (aux éditeurs qui continuent de publier ce livre) ?



Bref, un roman, pourquoi pas dès lors qu'on est bien informé qu'il s'agit d'une fiction.

Mais, une histoire vraie, c'est clairement impossible et pas du tout crédible : Comment une enfant de 8 ans peut-elle ignorer son nom, son âge ? Qu'elle puisse se sauver de là où elle aurait été placée, oui, mais de là à traverser l'Europe en guerre (de Belgique à l'Ukraine), d'avoir vécu parmi les loups, d'avoir tué un homme et surtout de refaire le chemin inverse par d'autres voies, sans quasiment trouver d'obstacles sur sa route, c'est carrément limite... voire risible. Et tout cela en étant quasi analphabète et en échangeant avec très peu de personnes. Très peu d'indications géographiques hormis une carte au début du livre, elle ne rencontre jamais personne, certes elle a des engelures, mal au pied, elle a faim... mais imperturbable elle poursuit son chemin... Physiologiquement et psychologiquement, on voit bien que cela ne tient pas la route. Un adulte serait devenu fou depuis longtemps. Alors une enfant ! Et puis, ce qui est aussi pratique, c'est qu'il n'y a que très peu d'indications dans le temps... du coup, oui, on peut se dire qu'elle a oublié ces détails... mais on ne peut rapprocher ce qui est dit des événements historiques.

Et même, je dirais qu'il y a plagiat dès lors qu'il m'a semblé reconnaître certaines scènes de films dans son évocation du Ghetto de Varsovie, de la résistance polonaise, ou encore lors de sa rencontre avec les résistants Russes et le célèbre Misha, mais aussi celle de sa "vie avec les loups". Rappelez-vous le film L'enfant sauvage ou encore le film adapté du roman de Kipling Le Livre de la Jungle.

Si j'avais été la plume de l'auteure, j'aurais refusé de continuer le travail en voyant que cela n'était pas crédible ou alors j'aurais mené des recherches pour avoir des informations plus précises. Celle-ci dit après-coup dans un article en 2001 "qu'elle avait eu des doutes"...

Il n'en reste pas moins, que cette histoire a été juteuse en termes de retours financiers et celle-ci en a aussi profité.



Après, la question est : pourquoi tout le monde est tombé dans le panneau ? S'il y a eu doute et débat lors de sa sortie aux USA en 1997, cela n'a pas été rendu public dès lors que le livre avait touché un public limité et que certaines personnalités et associations avaient donné leur caution.

Voir à ce sujet la fiche Wikipédia, onglet l'imposture littéraire, qui précise bien comment l'imposture a été mise au jour et les doutes exprimés a posteriori.

Ainsi y est-il précisé :

"Karin Bernfeld relève que Serge Arole avait dénoncé la supercherie depuis plusieurs années sans être entendu. Elle pense que c'est parce qu'il touchait au sacré, et que par conséquent, on le suspectait immédiatement d'être antisémite."

Philippe Di Folco, auteur de l'essai Les Grandes Impostures Littéraires écrit qu'un "succès de librairie qui assène des inepties sur tel ou tel sujet ne peut exister qu'avec la complicité d'un public disposé à gober une illusion de savoir... Convenons-en, nous, lectrices et lecteurs, aimons parfois nous laisser berner."



Donc, lire ce livre comme un roman, pourquoi pas.

Mais, surtout, ne pas le donner à lire à des jeunes enfants ou adolescents comme "référence" d'un vécu exemplaire (Lors de sa sortie, on a mis l'accent sur la force de l'enfant, sur son courage, sur ses capacités de résilience etc.). Dès lors qu'il s'agit d'un faux, quelle valeur a cette exemplarité ? L'édition que j'ai lu est une Edition Pocket Jeunes adultes au sein de laquelle est mise, quasiment sur un même plan, le vécu de Anne Franck et celui de Kim Phuc (la petite fille prise en photo lors du lâcher de bombes au napalm des forces sud-vietnamiennes) pendant la guerre du Vietnam.

Or, l'auteure n'a jamais été juive (issue d'une famille catholique et baptisée). Et la réalité de son vécu est très loin de son récit inventé ! Donc, NE FAISONS PAS LIRE N'IMPORTE QUOI A NOS ENFANTS !





Commenter  J’apprécie          30
Survivre avec les loups

Mon résumé : Misha, dite Mishke, est une petite fille juive qui vit à Bruxelles entourée de ses deux parents.

L'histoire débute en 1941, la guerre sévit déjà dans de nombreux endroits, la Belgique est occupée par les Allemands, la famille est donc constamment sur ses gardes.

Un plan a été prévu pour que Mishke puisse être placée dans une famille catholique si un risque accru de capture était avéré.

C'est malheureusement ce qui se produisit lors d'une rafle. La petite fille a pu rejoindre la famille chez qui elle allait passer quelques mois de haine et de désespoir. Fort heureusement, l'oncle de la maîtresse de maison a permis à Mishke de s'échapper quelques heures par jour de la haine ambiante qui la liait avec sa mère d'accueil.

Elle apprit auprès de cet oncle qu'elle appelait grand-père à s'occuper des animaux de la ferme, à vivre dans la nature, à se régaler de pâtisseries, à utiliser une boussole etc....



Ces parenthèses de tranquille sérénité prirent fin quand les risques pour Misha devinrent trop importants, même dans cette campagne Bruxelloise.

C'est à ce moment-là que Mishke a pris la décision qui allait bouleverser à tout jamais le cours de sa vie : elle allait prendre sa vie en main et partir à la recherche de ses parents. Ils étaient à l'Est, alors elle irait à l'Est.



Alors, elle entreprit ce long périple avec pour seules provisions sa boussole fétiche, quelques miches de pain et un immense espoir, certes très naïf...

Misha nous relate donc toute son épopée à travers les forêts , les villages en Allemagne, en Pologne puis en Russie, sa rencontre avec les animaux, sa crainte immense des hommes, sa solitude chronique, la famine, les maux divers et variés.



Mishke a plus particulièrement appris à vivre avec les loups, d'abord une louve, "Maman Rita", avec laquelle elle dormira, qu'elle nourrira et qui la nourrira, puis avec une meute entière qui l'acceptera comme l'une des leurs. Avec les loups, elle découvrira des relations sincères et elle n'aura plus peur.



Mon avis : Misha nous relate toute son histoire avec les yeux de celle qu'elle était à ce moment-là, une petite fille solitaire de 8 ans, séparée du jour au lendemain et sans aucune explication de ses parents.

Elle nous emmène avec elle autant à travers son périple géographique qu'au travers du périple de son coeur. On suit toutes ses émotions, ses peurs, ses joies, ses espoirs d'être peut-être enfin sur la trace de ses parents, sa haine envers certains hommes rencontrés etc....



Le rythme du roman est très représentatif du rythme avec lequel Mishke se doit d'avancer pour fuir les risques et pour trouver à s'alimenter.

Le livre est bouleversant et ne peut laisser insensible en ce qu'il a d'intense.



Alors, bien évidemment, à la dernière page se pose la question du vrai et du faux, que croire de toute cette histoire. Misha existe-t-elle vraiment ?, si oui, que lui est-il réellement arrivé ?

Toutes ces interrogations n'enlèvent rien à l'écriture et à la beauté du livre ; mais le spectre du mensonge fait que l'on referme le livre avec une certaine pointe d'amertume. Dommage !
Commenter  J’apprécie          30
Survivre avec les loups

Alors le livre se lit bien, tellement bien écrit qu'on pense le récit vrai, que l'auteur est cette petite fille mais il s'agit bien là d'une histoire inventée.



Les passages m'intéressant sont surtout ceux avec les loups, j'aurai préféré qu'il y en ait un peu plus d'ailleurs.



Une aventure hors du commun pour une si jeune enfant, dans l'hostilité du monde mais surtout en temps de guerre et qui trouve refuge auprès d'animaux.



Je recommande ce livre plus aux adeptes du contexte spécifique (guerre) et aux amateurs de récit du dépassement de soi qu'aux amoureux des loups.
Commenter  J’apprécie          30
Survivre avec les loups

Grande imposture ............ ou simplement désir de se recréer un passé afin de faire le deuil d'une enfance gâchée par la guerre et où l'animal le plus féroce est meilleur que l'homme...... ?????

Commenter  J’apprécie          30




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Vera Lee (544)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz Harry Potter et la Coupe de Feu (2)

Par quels moyens de transport Harry, Hermione et les Weasley se rendent- ils à la gare de King's Cross ?

En métro
En taxis moldus
En voiture volante
En voiture empruntées au ministère de la magie

8 questions
111 lecteurs ont répondu
Thème : Harry Potter, tome 4 : Harry Potter et la coupe de feu de J. K. RowlingCréer un quiz sur cet auteur

{* *}