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Citations de Victor Cousin (40)


Victor Cousin
Il vaut mieux avoir de l'avenir que du passé.
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Victor Cousin
La vraie liberté n'est pas de faire ce qu'on veut, mais ce qu'on a le droit de faire.
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Aussitôt que l'homme a la conscience de lui-même , il se trouve dans un monde étranger, ennemi , dont les lois et les phénomènes semblent en contradiction avec sa propre existence. Pour se défendre , l'homme a l'intelligence et la liberté. Il ne se soutient, il ne vit, il ne respire deux minutes de suite qu'à la condition de prévoir, c'est-à-dire à la condition d'avoir connu ces lois et ces phénomènes qui briseraient sa frêle existence , s'il n'apprenait peu à peu à les observer, à mesurer leur portée et à calculer leur retour. Avec son intelligence , il prend connaissance de ce monde ; avec sa liberté, il le modifie, le change, le refait à son usage : il arrête les déserts , détourne les fleuves , aplanit les montagnes; en un mot, dans la succession des siècles , il opère cette suite de prodiges dont nous sommes aujourd'hui peu frappés, dans la longue habitude de notre puissance et de ses effets.
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Victor Cousin
La vraie liberté n'est pas de faire ce qu'on veut, mais ce qu'on a le droit de faire.
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C'est surtout en Italie que la réforme philosophique jeta un immense éclat, et se fit jour à travers la persécution et les supplices. L'Italie joue un rôle assez médiocre dans la scolastique, car saint Thomas et saint Bonaventure , nés en Italie, se sont formés et ont enseigné en France ; leur école et leur gloire nous appartiennent. L'Italie paraît encore moins dans la philosophie moderne : elle a produit assurément plusieurs hommes de mérite , mais pas un génie du premier ordre ; elle est, à proprement parler, le théâtre de la philosophie de la renaissance. L'Italie était à cette époque le pays le plus avancé dans toutes les choses de l'esprit. Par plus d'un motif, le besoin d'une philosophie nouvelle devait y naître, et c'est de là qu'il se répandit d'un bout de l'Europe à l'autre. Les mathématiques, la physique, les sciences naturelles, y prirent de bonne heure un grand essor, C'est dans les académies italiennes que Bacon vint apprendre les règles de la physique expérimentale qu'il exprima plus tard dans un langage magnifique.
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La philosophie écossaise présente en effet ce phénomène bien rare dans l'histoire de la philosophie moderne, si mobile et si agitée : déjà elle compte un siècle, et elle est loin d'être épuisée. Hutcheson l'inaugurait avec éclat en 1725. Smith recueillit et accrut l'héritage d'Hutcheson. Reid maintint la philosophie nouvelle dans les mêmes voies, et lui lit faire un grand pas. Beattie et Ferguson ne l'ont point laissée dégénérer, et, au début du dix-neuvième siècle, M. Dugald Stewart lui donnait un interprète digne d'elle, dont le savoir varié, la parole élégante et le style ingénieux et limpide n'ont pas peu contribué à la répandre et à la populariser. De notre temps, après un écart passager, une déviation légère, nous l'avons vue se relever et grandir encore sous la forte direction d'un homme qui est venu couronner l'œuvre de ses devanciers, en ajoutant à leurs divers mérites le seul qui leur avait manqué, une connaissance consommée de tous les grands systèmes anciens et modernes.
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La forme ne peut être une forme toute seule, elle doit être la forme de quelque chose. La beauté physique est donc le signe d'une beauté intérieure qui est la beauté spirituelle et morale, et c'est là qu'est le fond, le principe, l'unité du beau.

Toutes les beautés que nous venons d'énumérer e^ de réduire composent ce qu'on appelle le beau réel.
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C'est ainsi que l'analyse de la pensée, et de l'esprit qui en est le sujet, c'est-à-dire la psychologie, est devenue le point de départ, le principe le plus général, la grande méthode de la philosophie moderne.
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Dans un grand siècle, tout est grand. Lorsque, par le concours de causes différentes, un siècle est une fois monté au ton de la grandeur, l'esprit dominant pénétré partout : des hommes peu à peu ils arrive jusqu'aux femmes; et, dès que celle-ci en sont touchées, elles le réfléchissent avec force et le répandent par toutes les voies dont elles disposent, incomparables, dans leur vive nature, pour exprimer et propager les qualités à la mode; sérieuse ou frivoles; vertueuses ou dépravées, mais jamais rien à demi, et toujours extrêmes en bien ou en mal, selon le vent qui souffle autour d'elles.
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Établissons bien le fin de l'art : elle est là précisément où est sa puissance. La fin de l'art est l'expression de la beauté morale à l'aide de la beauté physique.
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La beauté morale est le fond de toute vraie beauté.
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L'art est la représentation de l'absolu, du général, ou, en d'autres termes, de l'idéal.
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Victor Cousin
Un professeur de philosophie est un fonctionnaire de l'ordre moral, préposé par l'État à la culture des esprits et des âmes au moyen des parties les plus certaines de la philosophie.
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Ainsi la philosophie que nous enseignons ne repose ni sur des principes hypothétiques ni sur des principes empiriques. C'est l'observation elle-même, mais appliquée à la partie supérieure de nos connaissances, qui nous fournit les principes que nous cherchions, un point de départ à la fois solide et élevé.
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Notre vraie doctrine, notre vrai drapeau est le spiritualisme, cette philosophie aussi solide que généreuse, qui commence avec Socrate et Platon, que l’Évangile a répandue dans le monde, que Descartes a mise sous les formes sévères du génie moderne, qui a été au xviie siècle une des gloires et des forces de la patrie, qui a péri avec la grandeur nationale au xviiie et qu’au commencement de celui-ci M. Royer-Collard est venu réhabiliter dans l’enseignement public, pendant que M. de Chateaubriand, Mme de Staël, M. Quatremère de Quincy la transportaient dans la littérature et dans les arts. On lui donne à bon droit le nom de spiritualisme, parce que son caractère est de subordonner les sens à l’esprit, et de tendre, par tous les moyens que la raison avoue, à élever et à agrandir l’homme. Elle enseigne la spiritualité de l’âme, la liberté et la responsabilité des actions humaines, l’obligation morale, la vertu désintéressée, la dignité de la justice, la beauté de la charité ; et par-delà les limites de ce monde elle montre un Dieu, auteur et type de l’humanité, qui, après l’avoir faite évidemment pour une fin excellente, ne l’abandonnera pas dans le développement mystérieux de sa destinée. Cette philosophie est l’alliée naturelle de toutes les bonnes causes. Elle soutient le sentiment religieux ; elle seconde l’art véritable, la poésie digne de ce nom, la grande littérature ; elle est l’appui du droit ; elle repousse également la démagogie et la tyrannie ; elle apprend à tous les hommes à se respecter et à s’aimer, et elle conduit peu à peu les sociétés humaines à la vraie république, ce rêve de toutes les âmes généreuses, que de nos jours en Europe peut seule réaliser la monarchie constitutionnelle.
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Loin de vous cette triste philosophie qui vous prêche le matérialisme et l’athéisme comme des doctrines nouvelles destinées à régénérer le monde : elles tuent, il est vrai, mais elles ne régénèrent point. N’écoutez pas ces esprits superficiels qui se donnent comme de profonds penseurs parce qu’après Voltaire ils ont découvert des difficultés dans le christianisme : vous, mesurez vos progrès en philosophie par ceux de la tendre vénération que vous ressentirez pour la religion de l’Évangile. Soyez aussi très persuadés qu’en France la démocratie traversera toujours la liberté, qu’elle mène tout droit au désordre, et par le désordre à la dictature. Ne demandez donc qu’une liberté modérée, et attachez-vous-y de toutes les puissances de votre âme. Ne fléchissez pas le genou devant la fortune, mais accoutumez-vous à vous incliner devant la loi. Entretenez en vous le noble sentiment du respect. Sachez admirer : ayez le culte des grands hommes et des grandes choses. Repoussez cette littérature énervante, tour à tour grossière et raffinée, qui se complaît dans la peinture des misères de la nature humaine, qui caresse toutes nos faiblesses, qui fait la cour aux sens et à l’imagination, au lieu de parler à l’âme et d’élever la pensée. Défendez-vous de la maladie de votre siècle, ce goût fatal de la vie commode, incompatible avec toute ambition généreuse. Quelque carrière que vous embrassiez, proposez-vous un but élevé, et mettez à son service une constance inébranlable. Sursum corda, tenez en haut votre cœur, voilà toute la philosophie, celle que nous avons retenue de toutes nos études, que nous avons enseignée à vos devanciers, et que nous vous laissons comme notre dernier mot, notre suprême leçon. 
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Vers le milieu du dix- huitième siècle, l’Europe philosophique avait cessé d’être cartésienne. L’Angleterre était tombée sous le joug du système de Locke, et la France, accoutumée à marcher à la tête de l’esprit humain, soit au moyen âge, soit à la naissance de la philosophie moderne, s’était réduite à imiter une philosophie étrangère , la philosophie anglaise. Depuis la mort de Louis XIV, un gouvernement sans grandeur avait arrêté l’essor du génie national, et le sensualisme, digne expression de la société formée par la régence, avait remplacé le spiritualisme chrétien du dix-septième siècle.
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Victor Cousin
Dieu a fait la raison pour apercevoir la vérité comme il a fait l'œil pour voir et l'oreille pour entendre.
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La justice, dans sa signification la plus étendue, exprime cette disposition qui nous détermine à agir indépendamment de toute considération personnelle. Pour bien voir ce que c'est que la justice, il faut la considérer dans les autres plutôt que dans nous-mêmes, où la passion l'altère trop souvent; mais il faut pas prendre ce moyen pour un principe, et ériger en maxime philosophique, comme l'a fait Smith, que les notions du juste et de l'injustice, relativement à notre propre conduite, ne sont qu'une application des sentiments qu'excite en nous le spectacle de la conduite d'autrui.
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Les idées, messieurs, voilà les seuls objets propres de la philosophie, voilà le monde philosophique.
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