Victor Hubinon

17 février 1783, une effroyable tempête hurle sur les côtes bretonnes. Depuis plusieurs heures déjà, les vieux remparts de Saint-Malo, repaire inviolé des plus fameux corsaires de l'histoire, subissent les assauts furieux de l'océan déchainé.

Du haut de la tour Bidouane, le maître de port Le Quellec surveille la mer.

Lorsque, soudain, une barque en difficulté est aperçue par le travers du grand Bey. C'est un enfant qui gouverne. Il est seul. C'est le petit Surcouf !

Quelques mois ont passé, Robert ne s'est pas assagi. A la tête des pires galopins, il court les grèves et les landes, organisant d'épiques batailles.

Enfin, Robert a treize ans et le grand jour arrive. Le 03 août 1786, Robert Surcouf s'embarque sur le caboteur "le Héron".

Lorsque le brick lève l'ancre pour Cadix et, toutes voiles dehors, cingle vers le large, sur le pont, Robert, très ému, voit s'estomper les vieux remparts de Saint-Malo...

Je viens de dégotter ce précieux album, absolument introuvable, dans une caisse de vieux journaux poussiéreux chez un brocanteur en train de fermer définitivement boutique. Son état n'est pas fameux mais peu importe. Jamais je n'aurai cru tenir un jour entre mes mains cette BD mythique !

Les premières cases de "Surcouf, roi des corsaires" apparaissent dans le journal Spirou en novembre 1949. Cet album est le premier d'une trilogie. Il sera suivi de "Corsaire de France" et de "Terreur de mer". Il raconte les aventures du célèbre corsaire jusqu'à ce jour du 16 août 1799, où quelques mois après avoir ramené comme prises à Port-Louis deux forts vaisseaux britanniques, l'un de 20 l'autre de 16 canons, "La Clarisse" appareillait, emportant, sous les acclamations de toute la population, son hardi capitaine et son équipage vers de nouvelles et formidables aventures....

Après avoir réalisé pour "Spirou" quelques unes des plus belles histoires de l'oncle Paul et dessiné la terrible agonie du Bismarck, Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon signeront ensembles la série "Buck Danny" et surtout, quelques dix ans plus tard pour le journal Pilote, la prestigieuse saga du "démon des Caraïbes".

Agrémenté de plusieurs apartés en bas de page - les origines de la famille Surcouf, le gréement d'un brick, la traite des noirs, la course, un vaisseau du XVIII° siècle, les manœuvres - ce magnifique album souple, paru en 1951, est un véritable classique de la Bande dessinée.

Le récit est passionnant et les dessins, réalisés avec soin et talent, sont à la hauteur de la légende du héros dont ils racontent les aventures.

Barbe-Rouge surgit alors qu'on le croit à cent lieues, frappe, comme la foudre là où nul ne l'attend, disparaît à nouveau, insaisissable, et son tragique palmarès s'alourdit d'un nouvel abordage, d'un nouveau raid, d'un nouveau pillage.

Pourtant un événement, conté dans une première aventure, a bouleversé son destin.

Barbe-Rouge a, un jour, recueilli un petit garçon sur un vaisseau qu'il venait de piller.

Mais Eric, devenu presque un homme, s'embarrasse trop d'esprit courtois et chevaleresque.

Il est temps qu'il apprenne qu'un pirate ignore la pitié, la loyauté, les bons sentiments et la parole donnée !

Barbe-Rouge veut en faire un vrai flibustier.

Plus tard, le jeune homme partira, à Londres, rejoindre les rangs de l'Académie Navale mais en attendant, il devra mettre son sac sur le "Faucon Noir" et gagner, lui-même, à la pointe de son sabre, de quoi payer ses études....

Cette nouvelle aventure est la deuxième du premier cycle de la série.

Ce cycle est contenu dans les cinq premiers albums : "le démon des Caraïbes", "le roi des sept mers", "défi au roi" "le fils de Barbe-Rouge" et "les révoltés de l'Océane".

L'épilogue de ce long récit en cinq chapitres verra, finalement, Eric, rétabli dans tous ses titres et brevets, devenir officier et commandant d'un vaisseau du roy.

Cette saga est écrite par Jean-Michel Charlier et dessinée par Victor Hubinon.

Elle a été publiée initialement, en 1959, dans "Pilote", le journal d'Astérix et Obélix, dont elle a participé, dès sa création, à faire les beaux jours.

Du père ou du fils adoptif, lequel est le véritable héros de la série ?

Un récent magazine, traitant de l'actualité de la bande-dessinée, se posait encore la question !

Ainsi qu'il faisait d'ailleurs, sur les différences d'âge entre les personnages, une drôle de réflexion : entre "le démon des Caraïbes et "le roi des sept mers", Eric a vieilli mais pas son entourage....

Hé, les petits gars de la côte ! Superman ne vole pas. Tartine ne distribue pas vraiment des torgnoles et Hamster Jovial ne trouve pas vraiment con la pop-musique !

Quoiqu'il en soit, cet album est passionnant.

Il ressurgit, du début des années 60, pour nous rappeler tout le plaisir que l'on avait, chaque jeudi, à attendre le "Pilote" de la semaine....

4 nouvelles aventures mouvementées de Buck Danny dans ce 9e intégrale. Mention particulière pour X-15, un prototype de la Navy qui souffre d'inexplicables avaries et d'un crash meurtrier malgré des checks poussés et sans aucune anomalie détectée avant les vols. Buck se porte volontaire pour un dernier vol d 'essai avant l'abandon de ce projet pourtant prometteur qui peut décider de tous les projets aérospatiaux américains... Le dessin peut parfois être "fade", les mouvements un peu saccadés, mais tout cela est vite mis de côté par le charisme des personnages, les lubies de ce bon vieux Tuckson, et les conversations à bord des cockpits donnent l'impression d'être à bord! À noter que le dernier album de cet intégrale, le mystère des avions fantômes est excellent aussi! Mesdames et messieurs, enclenchez la post-combustion et foncez à travers cette bande-dessinée aux côtés de Buck, Sonny Tuckson et Jerry Tumbler !

Ce matin-là, une escadrille, basée sur le porte-avions américain "Valley Forge" et commandée par Buck Danny, patrouille sous le blizzard, par une mer houleuse, au sud du détroit de Behring, par le travers de l'île St-Laurent. Soudain, Sonny découvre un radeau type aviation, au centre d'une tache de colorant. Mais il n'y a personne à bord.

Les sauveteurs n'y trouveront qu'une montre et une carte marquée d'une croix.

Mais cette croix indique la position de "Target Zéro", la base ultra-secrète où sont mises au point les plus récentes des découvertes dans le domaine des projectiles téléguidés atomiques.

Seuls quelques très rares initiés connaissent son existence et sa situation.

Or un appareil non identifié a par deux fois, survolé, à basse altitude, la base secrète.

Pour la première fois le nom de "Lady X" est prononcé !

C'est celui que tous les services secrets donnent au mystérieux chef de la plus terrible et de la plus efficace organisation internationale d'espionnage qui ait jamais existé....

Cette aventure de Buck Danny est un premier volet. Il est suivi par "Buck Danny contre lady X".

Jean-Michel Charlier et Victor Hubinon, qui dans un autre genre, ont également signé ensemble "Surcouf roi des corsaires" et la série du démon des Caraïbes, font une fois de plus preuve avec cet album de leur énorme talent.

Le récit est palpitant, le dessin soigné.

Et le suspens, magnifiquement entretenu puisque lady X n'apparait que dans le deuxième épisode qui porte son nom.

Le fils de Barbe-rouge, c'est Eric. Son vrai nom est Thierry de Montfort. Il a été recueilli et élevé par le célèbre pirate qui a enlevé, pour lui, les meilleurs professeurs espagnols du Nouveau-Monde*.

Il a effectué, sous le faux nom de Joao de Sao-Martin y Marquès, deux ans d'étude à l'académie navale de Londres.

Après avoir libéré Barbe Rouge des pontons anglais où il était prisonnier, Eric est mis hors la loi. Il embarque clandestinement sur un voilier, évite la pendaison en prenant la tête d'une mutinerie et, sauvant l'équipage d'un autre bâtiment atteint par le scorbut, il prend la fuite.

Barbe Rouge lui ayant révélé sa vraie identité, Eric débarque, ce matin là, sur une petite route du sud de la France. Accompagné de Triple-Patte et de Baba, il arrive aux portes du château de Montfort....

"Le fils de Barbe Rouge" est le deuxième épisode de la série sous-titrée "Une aventure de Barbe Rouge". Pourtant, c'est bien Eric, son fils adoptif, qui va devenir le héros principal de cette série prestigieuse.

Le succès rencontré, en 1959, dans les premières pages du journal "Pilote" , par "le démon des Caraïbes" est confirmé. Le talent est toujours présent dans ce deuxième opus. L'intrigue s'épaissit et devient passionnante.



* source : "le petit pilote illustré"

Cette BD est le 23éme épisode des aventures de l'aviateur Buck Danny, et la suite de Top secret.

Des moines bouddhistes, refermés sur eux mêmes et fuyant le monde occidental, détiennent un savant ingénieur spatial allemand depuis des années. Buck Danny et ses deux comparses doivent le localiser dans une vallée de l’Himalaya.



Un bon épisode de la série. De l’action, des retournements... Hubinon assure des dessins réussis de vols en montagne. Pour une fois les jets ne sont pas les seuls vedettes de la BD : l’Himalaya, ses cimes, ses conditions de vie et ses mystères (à l’époque – 1960 – le Tibet et le bouddhisme sont bien peu connus) constituent le vrai contexte de cet album.

4 albums regroupant deux aventures distinctes. La première se concentre sur une bombe atomique perdue par un avion pris dans un ouragan, et récupérée par une rébellion qui envisage de faire de très vilaines choses avec. Buck et ses acolytes vont devoir prendre de nouvelles identités et s'engager avec des pilotes sans scrupules pour espérer retrouver cette arme terrible...

La seconde aventure nous place au coeur d'un concours de voltige internationale, dont le vainqueur a de bonnes chances de voir son pays remporter un important contrat militaire avec le Pakistan.

Mais un des plus redoutables ennemis de Buck Danny est tapi dans l'ombre, et dans des prouesses aériennes réglées au millimètre, un accident est si vite arrivé...

Deux excellentes aventures.
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Dans cet épisode, Buck Danny et ses acolytes sont contactés au cours d’une mission commerciale en Inde par un messager inconnu qui leur transmet, avant de mourir, l’information selon laquelle un grand ingénieur spatial allemand est détenu depuis la fin de la seconde guerre mondiale dans un monastère au Tibet.

L’état major US veut récupérer ce savant au profit des États-Unis. Les trois aviateurs sont envoyés en mission d’espionnage sur les contreforts de l’Himalaya pour tenter de le localiser.



Dans mon exemplaire, vu la date marquée en page 3, on m’a offert cette BD alors que je savais à peine lire. Incroyable !

En effet, les Buck Danny de cette époque (1960) sont des BD très classiques dans la forme, mais aussi très écrites : beaucoup de commentaires, de dialogues ; les bulles occupent toujours une surface importante des vignettes.

Un des détails bizarre de ce tome est la colorisation verdâtre des visages et du corps des Indiens. Sans doute une difficulté à gérer les contrastes de couleur.

Sinon, l’intrigue est assez attendue et continue sous un meilleur tour dans le tome suivant Mission vers la vallée perdue.

suite de ciel de coree

buck a réussi à percer le secret des avions sans pilotes.alors qu'il rentre a sa base sont avion ✈ troué comme une passoire.

les nord coréens introduise des espions dans la base et vont chanter 🎶 rigman san coéquipier de buck pour qu'il leur livres 📚 un avion sinon il verra sa famille 👪 emprisonné.

les quinze première pages, constitue la fin du démon des Caraïbes. une bonne série d. aventures, et d, action.

du bon diversement.

Suite d’Alerte atomique. Buck Danny a du s’engager aux côtés des rebelles du général Diaz pour pouvoir récupérer pour pouvoir la bombe atomique perdue par un équipage américain dans un pays d’Amérique du sud en guerre civile. Or Diaz veut lancer sa bombe contre un nid d’aigle ou réside son adversaire.

La première partie de cet épisode est liée à des exercices de pilotage impressionnants dans la Cordillère des Andes, la suite est le plan pour essayer de récupérer la bombe.

Bizarrement le dessin de la deuxième partie est en dessous des production habituelles de Hubinon : visages rapidement esquissés, arrières-fonds manquants ou colorisés à la va vite. Un impératif de livraison a du hâter la réalisation des dessins.

Le scénario de Charlier utilise ses péripéties habituelles : complot, manœuvres adverses, un peu d’humour version Sonny Tucson, et réussite finale.

Pas le meilleur Buck Danny, et de loin.

Mes doigts ont glissé sur les albums de ma bibliothèque et se sont arrêtés sur ce qui reste un souvenir d’enfance : un album de la série BD Barbe Rouge. Pas un des premiers, puisque ces Révoltés de l’Océane est le sixième tome. Un de ceux dont je me rappelais le moins.



Charlier et Hubinon avaient créé cette série en parallèle de leur héros fétiche Buck Danny et leur façon de traiter l’univers de la marine à voile au XVIII éme s’avère très proche de l’aviation au XX éme. Les personnages se ressemblent beaucoup : Eric a les traits de Buck Danny, et ce n’est pas le seul à avoir son pendant d’une série à l’autre… Hubinon n’est pas à son meilleur dans les dessins des visages. Par contre, il détaille autant les galères et bricks marchands que les chasseurs US et apporte un soin particulier aux décors.



Dans Les révoltés de l’Océane, Eric condamné à voguer sur les galères royales est emmené combattre la marine ottomane. Il s’agit pour le commandant de l’Océane de s’emparer d’un amiral ottoman alors que son navire fait une escale pour réparation en Grèce. Mais ce plan va totalement échouer et Eric va se retrouver à gérer un navire et des marins révoltés décidés à gagner leur liberté.



Charlier sait tenir le rythme et propose des rebondissements réguliers. Les mouvements des navires et la stratégie de combat maritime sont expliqués par de petits schémas, comme les auteurs le faisaient déjà dans Buck Danny. Les termes techniques de l’époque font l’objet de petites notes sous les vignettes. Manifestement les auteurs étaient aussi passionnés par les aventures maritimes que par l’aviation, et se documentaient à fond.



La série n’a pas trop vieilli sur le fond, mais des détails de-ci de-là témoignent que la période a changé.

Petit flashback sur les débuts de la guerre froide.



Alors que la guerre de Corée fait rage, au début des années 50, Buck Danny, Sonny et Tumbler restent au pays, perfectionnant des prototypes.

Leur attente sera de courte durée, ordre leur est transmis de rejoindre le front. Trajet qu'ils devront effectuer sur des chasseurs, afin de les tester grandeur nature sur longue distance.



Pas une bonne idée en fait, car affronter un typhon et l'ennemi, c'est synonyme de gros dégâts… la douzaine d'appareils étant anéantie.

De quoi cultiver une solide rancoeur envers l'ennemi Nord-Coréen et ses alliés soviétiques, pour les survivants…



Après le second conflit mondial, opérant dans le Pacifique, en Chine, puis au Moyen Orient, direction la Corée pour nos pilotes US (à noter une histoire en deux albums, avec sa suite, « avions sans pilotes »).

Mais comme la plupart des BD de cette période, cet opus est assez daté.



La mise en case d'abord, plus trop attrayante. Que de textes…

Les propos ensuite, certaines expressions font fortement tiquer de nos jours.

Et donc n'ayant jamais été trop fan des blagounettes de Sonny, préférant un peu plus le duo Tanguy et Laverdure mais guère, il y a quand même des séries à mon sens plus plaisantes sur l'aviation, tel « Biggles » par exemple.



A part çà, si vous aimez les avions, les traits d'Hubinon sont déjà emprunts d'une grande maîtrise, le scénario est correct, et il n'était pas donné à toutes les séries de traiter des sujets d'actualité aussi forts.

Album qui a pris quelques rides donc, mais intéressant de par le fait qu'il reflète toute une époque.

Suite de La vallée de la mort verte. Les américains du porte-avion Ranger décident de détruire coûte que coûte la récolte d’opium du sultan du Sarrawak. Pour cela ils prennent tous les risques, quitte à désobéir aux ordres reçus de Washington. Pendant que la production est ramassée en vitesse, les Dayak poursuivent les pilotes dans la jungle

Beaucoup de retournements de situation dans ce tome assez rythmé… qui verra l’histoire s’achever avec La reine fantôme.

Début d’une trilogie portant sur la culture et le trafic de drogue en Asie du Sud-Est, ce tome montre un seigneur du Sarrawak s’alliant à la mafia américaine pour produire en quantité industrielle du pavot. Depuis leur porte-avion basé à proximité, les pilotes US découvrent par hasard les champs d’opiacés et décident d’intervenir.

Gamin, j’avais cherché (et trouvé) le Sarrawak sur un globe terrestre. Aujourd’hui tout cela est rendu facile par Google et Wikipedia.

Charlier a produit un effort en collant à une certaine actualité sur cet épisode des années soixante dix. Il modernise ainsi le contexte et identifie de nouveaux méchants. Hubinon modernise lui ses jets et multiplie les engins volants : hélicoptères de secours, avions de travail agricole...

après avoir brillamment

combattu dans le Pacifique

lors de l, attaque japonaise

contre Midway le capitaine

buck Danny et promus

commandant. et et envoyé

en Chine rejoindre les

tigres volants du général

chennault( qui comme le

dit une célèbre bande

dessinée résiste encore

et toujours a l, envahisseur.) en cours de

route il va faire la connaissance de sony et de tumbler.

beaucoup d, action, de

magnifique combat aérien

un soupçon d, espionnage

avec le traite dans l, ombre.

et le lâche qui se racheter

en mourant pour permettre à ses compagnons de s, enfuir.

une bonne bd agréable à

lire avec des héros bien

sympa .👍

Ancien contrôleur des contributions, subitement enrichi par la loterie nationale, monsieur Mouton débarque en Afrique Centrale pour réaliser le rêve de sa vie : chasser la grosse bête.

Il a promis à Pharailde, sa fiancée, un manteau de bongo, une antilope rarissime dont la chasse est très difficile.

Il part donc en safari avec Tiger Joe, le meilleur guide de la région, et son ami Double-Gin.

La caravane se dirige lentement vers la concession d'un vieux prospecteur pour obtenir des informations sur la présence des bongos.

Mais celui-ci a disparu...

Ce troisième album, paru préalablement dans les pages du journal "Pilote" en 1965, est la dernière aventure de Tiger Joe écrite par Charlier et dessinée par Hubinon.

Présentée en quadrichromie, cette BD est une série de qualité. Son scénario, même s'il s'appuie sur la trame désormais classique de l'expédition traversant les dangers de la savane africaine, est inventif.

Le dessin est soigné et efficace.

Les personnages sont convenus mais attachants. Ils seront repris dans le périodique belge "La libre Junior" par Greg et Forton.

Eddy Paape, qui ne pourra, pour une sordide histoire de droits, donner suite avec Greg à la série, se lancera dans "Johnny Congo" une série parallèle qui ne restera pourtant, malgré son immense talent, qu'une pâle copie.

Sonny Tuckson s'est crashé sur l'île de Bornéo, sur le territoire du sultanat du Sarawak. C'est totalement par hasard qu'il s'est aperçu d'une immense vallée vouée à la culture du pavot.



"Requins en mer de Chine" était le deuxième volet de la trilogie anti-mafieuse (le dernier étant "La reine fantôme"), où le scénariste nous parlait de la production de champs de pavot, de la politique des Etats-Unis pour tenter d'enrayer le phénomène.



Magnifique jeu du chat et de la souris entre les cartels de la drogue et les fameux "gendarmes" du monde...



C'est aussi dans cet album que le Vieux, l'amiral du porte-avion où se trouve Buck Danny, ira au delà des ordres du Pentagone et du gouvernement et prendra sur lui la responsabilité d'un raid visant à verser la quantité de défoliant suffisante à ruiner l'immense récolte.



Une course effrénée contre la montre et un suspense qui monte, qui monte...



Avantage aussi pour le personnage de Tumbler qui va tenir (enfin !!) un rôle très important. Lui qui fut toujours dans l'ombre de Buck Danny ou de Sonny Tuckson, ça faisait du bien de le sortir pour lui faire jouer un rôle.



Le dessin d'Hubinon était toujours aussi précis, les personnages étaient soignés, les décors plus que travaillés et, bien entendu, la mise en page était impeccable.



Les Corsair, Hawkeye ou autre prototype silencieux de Lockheed étaient eux aussi de la partie et un vrai régal pour une passionnée d'avions de chasse.



On finissait la série en beauté et pas de "sabotage" de l'oeuvre comme certains dessinateurs ou scénaristes firent quand ils en avaient ras-le-bol de leurs personnages.



Un must !

Second tome des aventures de Buck Danny. Le premier nous avait amené sur les évènements de Pearl Harbour, le second nous convie à la bataille du Pacifique et à Midway plus exactement.



Cette BD fait son âge, même si à l'époque de sa parution, elle a sans doute été un must. Elle se démarque notamment par rapport à ce qui se faisait à cette époque en nous offrant une histoire complète te non un gag par page.



Après, il faut dire qu'en fait il y a bien peu de mystère à Midway ! L'auteur reprend les évènements historiques en nous livrant les cartes des batailles, mais l'histoire propre au héros reste faible au profit de le grande histoire.



On espère à un moment que Charlier et Hubinon parviennent à inscrire leur narration dans la trame historique avec l'apparition de Susan Holmes mais ce petit épisode disparaît vite au profit de la guerre du pacifique.



Dans les éditions de l'époque on pouvait sans doute se permettre par mal de remarques voire d'insultes à caractère raciste mais aujourd'hui cela choque un peu à la lecture.

Ce tome est normalement le tome 2 de la série...

Un bon épisode, dans la veine du premier.

Le récit est bien dense, comparativement à d'autres Bd construites sur le même nombre de pages. Les pics narratifs sont nombreux. Toutefois ce tome a aussi de gros défauts! Déjà, il pêche par beaucoup de naïveté : les personnages sont plein d'honneur et de bonne volonté, tous ont un physique d'athlète mais c'est tout à fait dans le goût de l'époque. A noter également, les énormes stéréotypes dont regorge cet épisode (le fait que Barbe-Rouge appelle son fils 'moussaillon' à longueur de temps par exemple)

Le style est fortement littéraire, voire même ampoulé...

Le dessin est classique, beau mais pas exceptionnel.