Victoria Alexander

Le sourire de cette femme semblait sincère et conférait à son visage l’éclat qui lui manquait. Oh, elle n’était pas ingrate ! Elle n’était pas non plus particulièrement jolie. Ce n’était pas le genre de femme sur laquelle les hommes devaient se retourner dans la rue. Sur ce point, India lui ressemblait. Elle éprouva une pointe de regret à l’idée de lui jouer la comédie. Elle n’avait cependant pas le choix. Elle lui rendit donc son sourire.

Elle n’était pas attirée par les promesses d’aventures que les pays lointains semblaient contenir pour certains. Et elle ne comprenait absolument pas pourquoi une femme, par ailleurs raisonnable et en pleine santé, pouvait être tentée par de telles sottises. Non. La seule chose qui avait guidé ses pas jusqu’ici, c’était une sombre inquiétude, tendant dangereusement vers une peur pitoyable.

Elle s’arqua contre lui, l’attirant au plus profond d’elle. Ils ne faisaient qu’un, bougeant au même rythme, et au fur et à mesure que son plaisir montait, elle ne parvint pas à distinguer le présent du passé. Elle avait l’impression de ne jamais avoir cessé d’être à lui. Du feu coulait dans ses veines, sa volupté avait presque atteint son paroxysme mais, insatiable, elle en demandait et en redemandait, encore et encore.
Quand ils atteignirent ensemble l’extase, dans une glorieuse apothéose de tous leurs sens, elle se demanda si ce qu’elle venait de vivre était seulement une aventure, ou un rêve éblouissant…
Une dernière poussée, et un orgasme fabuleux qui les fit crier de plaisir ensemble. Il fallut à Delilah un certain temps avant de reprendre son souffle et ses esprits.

Quand on est une bonne femme complètement tordue, on a tendance à prononcer des paroles malheureuses.

En général, les gens intelligents, au lieu de s’arc-bouter sur leurs convictions, sont ouverts à la logique et à la raison.

C’est en bravant l’impossible que la civilisation avance. Et cela depuis l’invention du feu. Les plus grandes découvertes ont été faites en dépit des sceptiques incapables de voir plus loin que le bout de leur nez.

Il n’y a rien de plus superficiel que de choisir un homme pour son titre et sa fortune.

Une femme qui se marie par intérêt – surtout si elle ne possède ni titre ni fortune – est souvent regardée de haut, alors que c’est pour elle le seul moyen d’accéder à une vie meilleure. En revanche, si un homme impécunieux réussit à conduire une héritière à l’autel, on dit qu’il s’est bien débrouillé… Et j’ai la conviction que celui qui dépend de la fortune de son épouse a davantage tendance à la tromper.

Même si je possède une belle fortune, je sais que l’on a tendance, dans la haute société, à considérer comme un coureur de dot celui qui fait un mariage d’argent. En revanche, on trouve tout à fait normal qu’un homme riche épouse une jeune fille ruinée.

Une aventure doit être unique, et il est donc hors de question de la répéter.

Et on dit que les femmes sont bavardes ! Les hommes sont pires.

Il n’était plus l’adolescent timide d’autrefois qui, profondément blessé dans son cœur et son orgueil, s’était enfui en se jurant de réussir matériellement, sinon sentimentalement. Il avait atteint son but et était devenu un homme dur et sûr de lui qui n’acceptait pas souvent un « non » en guise de réponse. Il avait également appris que l’on n’obtenait rien sans se battre.

Je me méfie de tous ceux qui lui font la cour. Elle possède une importante fortune et est encline à faire preuve d’impulsivité. Tout en étant très intelligente, elle a parfois tendance à laisser ses sentiments dominer sa raison.

— Et puis il est trop… parfait.
— Reprocher à quelqu’un d’être trop parfait ! Je n’ai jamais entendu un reproche aussi stupide. Oui, Nikolai est parfait. Et charmant. Et très beau. C’est le prince de mes rêves.

Le texte change tout le temps. Heureusement qu’on n’a pas besoin de l’apprendre par cœur, une bonne part est laissée à l’improvisation, mais il faut savoir ce qu’on fait.

Le rêve de prononcer les mots de Shakespeare tels qu’ils doivent être prononcés, le rêve de chanter les œuvres de Gilbert et Sullivan telles qu’elles doivent être chantées, le rêve de conduire les spectateurs dans un autre monde, une autre époque, et de leur faire vivre une histoire dont ils se souviendront longtemps.

Ainsi va la vie. On déteste se remémorer ses erreurs. Et de toute façon, ne vaut-il pas mieux oublier le passé ?

Aucune femme n’est amoureuse de son mari.

Chaque chose en son temps.

Rien ne peut être absolument parfait en ce monde.