Vidéos de Wim Wenders (11)
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ThibaultMarconnet24 décembre 2020
Wim Wenders : Entretien avec Serge Daney autour du film “Les Ailes du désir” (1987 / France Culture). Photographie : Solveig Dommartin et Wim Wenders sur le tournage du film “Les Ailes du désir” • Crédits : Lehr - Sipa. Diffusion sur France Culture le 20 septembre 1987. Présentation des Nuits de France Culture : « En 1987, trois ans après la Palme d'Or de “Paris, Texas”, et deux années avant la chute du mur de Berlin, Wim Wenders était récompensé par le prix de la mise en scène à Cannes pour “Les Ailes du désir”. Il était au micro de Serge Daney dans “Microfilms”. Dans cet entretien, Wim Wenders expliquait que “c'était pour pouvoir montrer les humains que j'ai inventé les anges”. Il disait avoir créé des anges désincarnés pour mieux montrer à l'humain le privilège d'être en vie face à l'ennui de l'éternité. Il expliquait également comment il avait, enfin, réussi à filmer Berlin, après avoir compris que, jusqu'à présent, il faisait des films pour éviter “de regarder son propre pays”. Serge Daney achevait l'entretien en parlant de l'effet “rétroviseur” du cinéma de Wenders, “un cinéma qui avance en regardant le passé qui s'éloigne...” »
Source : France Culture
Source : France Culture
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ThibaultMarconnet24 décembre 2020
1/3 Wim Wenders : Entretien avec Laure Adler (France Culture / Hors-champs). Photograph © David Kregenow. Son site personnel : http://www.kregenow.com
Laure Adler s'entretient avec le réalisateur allemand, Wim Wenders pour l'émission “Hors-champs”. Diffusion le 22 avril 2015 sur les ondes de France Culture. Peintre à l’origine, le cinéma est venu progressivement : « J’ai commencé à faire des films pour prolonger ma peinture. Mes films n’étaient pas narratifs, c’étaient des paysages, des films qui ne racontaient rien. […] Peu à peu, je me suis rendu compte qu’on pouvait raconter des histoires. » La peinture a en effet beaucoup influencé son cinéma : « J’ai beaucoup plus appris par la peinture que par l’histoire du cinéma. »
Selon lui, le cinéma doit constamment se réinventer, surtout aujourd’hui : « Il faut envisager un autre cinéma qui puisse capter notre réalité quotidienne qui est tellement plus complexe. » Depuis “Pina”, il utilise lui-même la 3D : « “Pina” est un film qui montre aux gens ce que j’ai vu de plus beau dans ma vie, cette joie et cette liberté des pièces de Pina Bausch. Je pensais que la danse et le cinéma n’allaient pas ensemble. Mais la 3D m’a fait voir que le cinéma et la danse étaient faits l’un pour l’autre. »
Après avoir tourné des dizaines de films, il dit avoir compris ce qu’est le cinéma : « On croit que le cinéma montre le visible, mais je me suis rendu compte que le grand pouvoir du cinéma était de montrer l’invisible. J’ai mis trente ans pour comprendre que mon travail de metteur en scène était de rendre visible ce qui était invisible. »
Pour finir, il donne sa définition de « hors-champ » : « Le hors-champ, c’est un lieu tragique car il disparaît pour toujours. […] Et en même temps, c’est un lieu intéressant parce que c’est un espace d’inspiration pour tout ce qui est dans le champ. Ce n’est pas le vide, c’est le rempli... »
“Every Thing Will Be Fine” de Wim Wenders, avec James Franco, Charlotte Gainsbourg, Marie-Josée Croze et Rachel McAdams, en salles depuis le 22 avril 2015.
Invité :
Wim Wenders, réalisateur, producteur, scénariste de cinéma et photographe allemand
Thèmes : Arts & Spectacles| Cinéma| Photographie| Wim Wenders
Source : France Culture
Laure Adler s'entretient avec le réalisateur allemand, Wim Wenders pour l'émission “Hors-champs”. Diffusion le 22 avril 2015 sur les ondes de France Culture. Peintre à l’origine, le cinéma est venu progressivement : « J’ai commencé à faire des films pour prolonger ma peinture. Mes films n’étaient pas narratifs, c’étaient des paysages, des films qui ne racontaient rien. […] Peu à peu, je me suis rendu compte qu’on pouvait raconter des histoires. » La peinture a en effet beaucoup influencé son cinéma : « J’ai beaucoup plus appris par la peinture que par l’histoire du cinéma. »
Selon lui, le cinéma doit constamment se réinventer, surtout aujourd’hui : « Il faut envisager un autre cinéma qui puisse capter notre réalité quotidienne qui est tellement plus complexe. » Depuis “Pina”, il utilise lui-même la 3D : « “Pina” est un film qui montre aux gens ce que j’ai vu de plus beau dans ma vie, cette joie et cette liberté des pièces de Pina Bausch. Je pensais que la danse et le cinéma n’allaient pas ensemble. Mais la 3D m’a fait voir que le cinéma et la danse étaient faits l’un pour l’autre. »
Après avoir tourné des dizaines de films, il dit avoir compris ce qu’est le cinéma : « On croit que le cinéma montre le visible, mais je me suis rendu compte que le grand pouvoir du cinéma était de montrer l’invisible. J’ai mis trente ans pour comprendre que mon travail de metteur en scène était de rendre visible ce qui était invisible. »
Pour finir, il donne sa définition de « hors-champ » : « Le hors-champ, c’est un lieu tragique car il disparaît pour toujours. […] Et en même temps, c’est un lieu intéressant parce que c’est un espace d’inspiration pour tout ce qui est dans le champ. Ce n’est pas le vide, c’est le rempli... »
“Every Thing Will Be Fine” de Wim Wenders, avec James Franco, Charlotte Gainsbourg, Marie-Josée Croze et Rachel McAdams, en salles depuis le 22 avril 2015.
Invité :
Wim Wenders, réalisateur, producteur, scénariste de cinéma et photographe allemand
Thèmes : Arts & Spectacles| Cinéma| Photographie| Wim Wenders
Source : France Culture
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ThibaultMarconnet24 décembre 2020
2/3 Wim Wenders : Entretien avec Laure Adler (France Culture / Hors-champs). Photograph © David Kregenow. Son site personnel : http://www.kregenow.com
Laure Adler s'entretient avec le réalisateur allemand, Wim Wenders pour l'émission “Hors-champs”. Diffusion le 23 avril 2015 sur les ondes de France Culture. Dans cet entretien, Wim Wenders explique, entre autres choses, le rapport du cinéma au réel : « Le cinéma a un rapport extrême avec la réalité et un autre rapport extrême avec le rêve. “Every Thing Will Be Fine” est peut-être né d’un rêve mais pour se réaliser, il s’est plongé dans l’hyper-réalité, notamment avec la 3D. »
Il évoque sa vision de l’outil 3D au cinéma, technique qu’il utilise déjà pour “Pina” (2011). « Dans le cinéma, depuis un certain temps, la 3D est strictement utilisée dans le domaine de l’extrême fantaisie. En même temps, c’est un outil qui se prête à une autre approche de la réalité. On ne s’est pas rendu compte de la vraie capacité de ce médium, c’est-à-dire celle de voir plus clair. »
Selon Wenders, la caméra 3D ne pardonne aucune faute et capte le moindre défaut : « Si un acteur essaye de pousser un peu trop sa performance, cela se voit tout de suite. Avec les films 3D qu’on a pu voir, les acteurs exagèrent tout le temps. » “Every Thing Will Be Fine” est « un film qui contredit tout ce qu’on connaît déjà sur la 3D. »
Les films devraient pouvoir permettre aux spectateurs d’imaginer ce qui n’est pas montré : « J’aime beaucoup les films qui me font co-auteur. Beaucoup de films encouragent les spectateurs à être coscénaristes en laissant du vide, de l’espace. »
Il évoque aussi avec émotion “Nick’s Movie”, le film qu’il a réalisé avec son ami Nicholas Ray : « Nicholas Ray et moi avons commencé un film de fiction mais nous avons fait vite car Nicholas, atteint d’un cancer, savait que sa mort était proche. Mais le cancer a été plus vite que notre fiction. Pourtant, Nicholas voulait continuer à travailler, c’était le meilleur médicament pour lui… »
“Every Thing Will Be Fine” de Wim Wenders, avec James Franco, Charlotte Gainsbourg, Marie-Josée Croze et Rachel McAdams, en salles depuis le 22 avril 2015.
Invité :
Wim Wenders, réalisateur, producteur, scénariste de cinéma et photographe allemand
Thèmes : Arts & Spectacles| Cinéma| Photographie| Wim Wenders
Source : France Culture
Laure Adler s'entretient avec le réalisateur allemand, Wim Wenders pour l'émission “Hors-champs”. Diffusion le 23 avril 2015 sur les ondes de France Culture. Dans cet entretien, Wim Wenders explique, entre autres choses, le rapport du cinéma au réel : « Le cinéma a un rapport extrême avec la réalité et un autre rapport extrême avec le rêve. “Every Thing Will Be Fine” est peut-être né d’un rêve mais pour se réaliser, il s’est plongé dans l’hyper-réalité, notamment avec la 3D. »
Il évoque sa vision de l’outil 3D au cinéma, technique qu’il utilise déjà pour “Pina” (2011). « Dans le cinéma, depuis un certain temps, la 3D est strictement utilisée dans le domaine de l’extrême fantaisie. En même temps, c’est un outil qui se prête à une autre approche de la réalité. On ne s’est pas rendu compte de la vraie capacité de ce médium, c’est-à-dire celle de voir plus clair. »
Selon Wenders, la caméra 3D ne pardonne aucune faute et capte le moindre défaut : « Si un acteur essaye de pousser un peu trop sa performance, cela se voit tout de suite. Avec les films 3D qu’on a pu voir, les acteurs exagèrent tout le temps. » “Every Thing Will Be Fine” est « un film qui contredit tout ce qu’on connaît déjà sur la 3D. »
Les films devraient pouvoir permettre aux spectateurs d’imaginer ce qui n’est pas montré : « J’aime beaucoup les films qui me font co-auteur. Beaucoup de films encouragent les spectateurs à être coscénaristes en laissant du vide, de l’espace. »
Il évoque aussi avec émotion “Nick’s Movie”, le film qu’il a réalisé avec son ami Nicholas Ray : « Nicholas Ray et moi avons commencé un film de fiction mais nous avons fait vite car Nicholas, atteint d’un cancer, savait que sa mort était proche. Mais le cancer a été plus vite que notre fiction. Pourtant, Nicholas voulait continuer à travailler, c’était le meilleur médicament pour lui… »
“Every Thing Will Be Fine” de Wim Wenders, avec James Franco, Charlotte Gainsbourg, Marie-Josée Croze et Rachel McAdams, en salles depuis le 22 avril 2015.
Invité :
Wim Wenders, réalisateur, producteur, scénariste de cinéma et photographe allemand
Thèmes : Arts & Spectacles| Cinéma| Photographie| Wim Wenders
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ThibaultMarconnet24 décembre 2020
3/3 Wim Wenders : Entretien avec Laure Adler (France Culture / Hors-champs). Photograph © David Kregenow. Son site personnel : http://www.kregenow.com
Laure Adler s'entretient avec le réalisateur allemand, Wim Wenders pour l'émission “Hors-champs”. Diffusion le 24 avril 2015 sur les ondes de France Culture. « Parfois ce ne sont pas les metteurs en scène qui choisissent les sujets mais les sujets qui s’imposent d’eux-mêmes. » C’est souvent le cas pour Wim Wenders, notamment pour son film culte “Les Ailes du désir” : « J’ai commencé “Les Ailes du désir” sans scénario. Il s’est tourné au jour le jour. Tout le tournage s’est passé de façon complètement spontanée, instinctive. De plus en plus, j’avais l’impression que le film se faisait tout seul. »
Il évoque le parallèle historique entre son film et les événements survenus à Berlin dans les années 1980 : « Quand on a fait le film, on ne savait pas que le Mur de Berlin tomberait, mais les anges traversaient le Mur comme s’il n’existait pas. »
Il raconte ainsi le moment où il a appris la chute du Mur en 1989 : « je préparais un film de science-fiction qui se tournerait dans le désert australien. On était au bout du monde et on n’a eu l’information de la chute du Mur que deux semaines plus tard. »
Il revient aussi largement sur son travail de photographe : « Ma vie de photographe est à l’opposé de ma vie de réalisateur. En tant que photographe, ce n’est pas moi qui dirige le récit. J’essaye d’être le plus vide et le plus ouvert possible, de m’exposer à plein d’endroits, de les laisser parler, de les entendre, de devenir l’interprète de leurs histoires. Les paysages comme les buildings ont des histoires à raconter sur nous, sur l’humanité. »
« Parfois, je restais des jours et des jours au même endroit, attendant le bon moment pour faire la photo. Les lieux sont comme les gens : ils peuvent être froids, fermés, hostiles. »
Pour Wim Wenders, prendre une photo, « c’est instaurer un dialogue entre le lieu et moi. Une photo est un enregistrement de l’histoire… »
“Every Thing Will Be Fine” de Wim Wenders, avec James Franco, Charlotte Gainsbourg, Marie-Josée Croze et Rachel McAdams, en salles depuis le 22 avril 2015.
Invité :
Wim Wenders, réalisateur, producteur, scénariste de cinéma et photographe allemand
Thèmes : Arts & Spectacles| Cinéma| Photographie| Wim Wenders
Source : France Culture
Laure Adler s'entretient avec le réalisateur allemand, Wim Wenders pour l'émission “Hors-champs”. Diffusion le 24 avril 2015 sur les ondes de France Culture. « Parfois ce ne sont pas les metteurs en scène qui choisissent les sujets mais les sujets qui s’imposent d’eux-mêmes. » C’est souvent le cas pour Wim Wenders, notamment pour son film culte “Les Ailes du désir” : « J’ai commencé “Les Ailes du désir” sans scénario. Il s’est tourné au jour le jour. Tout le tournage s’est passé de façon complètement spontanée, instinctive. De plus en plus, j’avais l’impression que le film se faisait tout seul. »
Il évoque le parallèle historique entre son film et les événements survenus à Berlin dans les années 1980 : « Quand on a fait le film, on ne savait pas que le Mur de Berlin tomberait, mais les anges traversaient le Mur comme s’il n’existait pas. »
Il raconte ainsi le moment où il a appris la chute du Mur en 1989 : « je préparais un film de science-fiction qui se tournerait dans le désert australien. On était au bout du monde et on n’a eu l’information de la chute du Mur que deux semaines plus tard. »
Il revient aussi largement sur son travail de photographe : « Ma vie de photographe est à l’opposé de ma vie de réalisateur. En tant que photographe, ce n’est pas moi qui dirige le récit. J’essaye d’être le plus vide et le plus ouvert possible, de m’exposer à plein d’endroits, de les laisser parler, de les entendre, de devenir l’interprète de leurs histoires. Les paysages comme les buildings ont des histoires à raconter sur nous, sur l’humanité. »
« Parfois, je restais des jours et des jours au même endroit, attendant le bon moment pour faire la photo. Les lieux sont comme les gens : ils peuvent être froids, fermés, hostiles. »
Pour Wim Wenders, prendre une photo, « c’est instaurer un dialogue entre le lieu et moi. Une photo est un enregistrement de l’histoire… »
“Every Thing Will Be Fine” de Wim Wenders, avec James Franco, Charlotte Gainsbourg, Marie-Josée Croze et Rachel McAdams, en salles depuis le 22 avril 2015.
Invité :
Wim Wenders, réalisateur, producteur, scénariste de cinéma et photographe allemand
Thèmes : Arts & Spectacles| Cinéma| Photographie| Wim Wenders
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marina5328 octobre 2016
Wim Wenders adapte au cinéma la pièce de Peter Handke «Les Beaux Jours d’Aranjuez»
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Adam MolarrissCréer un quiz sur cet auteur108 lecteurs ont répondu