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Critiques de Yan Marchand (44)
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Comme un Poison Dans l'Eau

[...]L’ambiance de cette novella est très étrange. Aucun lieu n’est nommé, aucune date évoquée. Le choix d’un héros asocial offre un regard avec beaucoup de recul et d’objectivité face au drame qui se déroule. Il en résulte une impression d’univers pris dans une bulle, un conte moderne peut-être, sur les réactions humaines face à un événement difficile.[...]
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Comme un Poison Dans l'Eau

Depuis qu'il est petit, Walter ne s'intéresse pas vraiment aux autres, il est plutôt asocial. Lorsque ses parents lui offrent un poisson rouge, ils s'imaginent voir les choses changer, mais cela provoque un phénomène qu'ils n'avaient pas imaginé : Walter devient passionné par l'animal. Il passe des heures à le regarder et s'occupe encore moins des gens qui l'entourent.

Une fois adulte, la passion de Walter n'a pas bougé. Il est toujours aussi fasciné par les poissons rouges, et en particulier par Meizi, celle avec qui il vit. Jusqu'au jour où sa belle voisine humaine vient le sortir de son isolement...

Comme d'autres l'ont écrit avant moi, on s'attend à partir de là à lire une histoire d'amour un peu étrange, et finalement Yan Marchand nous plonge dans une ville apocalyptique, ou une annonce va faire retourner les gens à l'état animal. C'est la loi du plus fort, pour la survie.

J'ai été assez surprise de cette évolution de l'histoire. Je n'aime pas trop les récits apocalyptiques en général, mais Yan Marchand le raconte d'une façon vraiment réaliste (je trouve), et vraisemblable.

En général, je n'aime pas trop non plus les personnages comme Walter, c'est à dire les personnages pour lesquels on pourrait dire "mais jamais quelqu'un n'agirait comme ça". Par exemple, jamais personne ne préférerait sauver un poisson rouge plutôt qu'un humain. Mais dans cette histoire, la psychologie de Walter est tellement bien rendue, que j'arrive à comprendre sa façon de penser et de voir les choses, sans le comprendre lui (comment a-t-il pu en arriver à détester les gens à ce point ?) ou être d'accord avec lui. Il y a vraiment un très bon travail de description dans ce livre, qui fait qu'on rentre bien dans l'histoire.

Je voudrais faire également une petite note sur la couverture, qui est superbe ! Je la regardais tout comme Walter aurait pu regarder Meizi :) Le jeu des couleurs est magnifique, le rendu final attire vraiment l'oeil. Elle est "envoûtante".
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Comme un Poison Dans l'Eau

Cela commence comme un conte noir servi par une formidable écriture sur un jeune homme qui, ne parvenant à se lier socialement avec les autres, parents inclus, reporte tout sur les poissons, et en particulier sur les carassins (dont le membre le plus connu est le poisson rouge). Notre Walter bulle dans son monde avec le joli poisson Meizi, indifférent aux moqueries des autres étudiants, jusqu'à ce qu'une belle vienne un jour frapper à sa porte et fasse preuve d'intérêt et de compréhension (intéressée...?) pour son hobby obsessionnel.



Le titre le laisse entendre, mais l'évolution de l'histoire n'a eu de cesse de me surprendre. Là où on aurait pu avoir une histoire d'amour juste étrange, Yan Marchand nous livre une Apocalypse glaçante dans une ville chimérique où aucun personnage, ou presque (car il faut toujours une exception...), n'en ressort grandi. Car qu'est-ce qui motivera l'humanité face à la perspective de sa fin si ce n'est l'égoïsme, l'individualisme et, surtout, la bêtise ?



Cette novella bien écrite, bien ficelée ne plaira pas aux âmes sensibles du fait de sa noirceur flirtant dans certains passages avec l'horreur (au sens large du terme). Pourtant, difficile de s'en détacher tant l'on veut savoir pourquoi chacun s'entretue, si la fameuse rumeur est vraie et enfin s'il y aura un happy end pour Walter et sa première et unique amie humaine au bout du chemin. Lorsque le récit évolue en huit-clos, la tension est à son comble.



Pour mon premier Griffe d'Encre en numérique (bravo à l'éditeur d'avoir sauté le pas !), c'est une fort belle découverte confirmant que le chat lettré est l'un des meilleures petits éditeurs de l'imaginaire et de l'étrange.
Lien : http://edenia.sanctusy.net/r..
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Diogène l'homme chien

L'histoire de Diogène pour qui la liberté est de ne rien posséder. Il se contente de ce que la nature lui donne. Ne possédant rien, il ne doit rien à personne et n'attend rien des autres... l'ultime liberté ; il est roi en son royaume.

Il va jusqu'à tenir tête à Alexandre le Grand !

Et, dans son sillage, il entraîne d'autres hommes fascinés par sa philosophie.

Libre il est et libre il mourra.



Une excellente initiation à la philosophie. On le lit comme un conte (surtout pour les plus jeunes lecteurs) accompagné d'illustrations en papier finement découpé et très coloré.

Si tous les livres de cette collection (ou même édition apparemment) sont ainsi, il ne faut pas hésiter à se les procurer (pour s'initier à la philo et surtout pour se faire plaisir) !

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Diogène l'homme chien

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Diogène l'homme chien

patrick m:l'homme chien-chien
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Diogène l'homme chien

Nous n'avons pas tous de bons souvenirs de nos cours de philosophie de Terminale, c'est mon cas... Et après 2 ans de prépa, je n'arrivais toujours pas à lire les auteurs dans le texte sans m'emberlificoter les synapses... Et dernièrement, grâce à Babelio et l'opération Masse Critique, j'ai reçu "Diogène, l'homme chien", un ouvrage des Petits Platons.



Le principe de la maison d'éditions est de faire découvrir les pensées de philosophes au 9-14 ans à partir des histoires qui traversent leurs oeuvres.



Dans "Diogène, l'homme chien", le lecteur suit Androsthène, jeune Éginète de bonne famille que son père envoie à l'école de Platon. Le jeune homme est heureux d'aller à Athènes et désire profiter de tous les plaisirs qu'offre la ville...



Les cours de Platon l'ennuie vite, mais heureusement, ils sont dérangés par un mendiant sale et hirsute : Diogène. Celui-ci tourne en dérision les enseignements du maître. Androsthène est amusé et curieux d'en savoir plus sur cet énergumène que tous redoutent.

Plus tard, le jeune homme revoit Diogène dans une auberge, ou il invective Démosthène et cette fois-ci, il tentera de parler avec le mendiant pour connaître sa pensée et vivra de belles aventures.



Diogène part du principe que si pour vivre heureux le chien n'a besoin de rien d'autre que d'eau et de nourriture, il devrait en être de même pour l'homme. L'homme-chien dort dans une amphore, boit l'eau dans ses mains et mange uniquement ce qu'il trouve. Il ne mord qu'en paroles !



Mon avis après cette lecture est plutôt positif :



En effet, l'histoire est racontée simplement sans être simpliste ou bêtifiante, et j'ai enfin compris ce que trois professeurs n'avaient jamais réussi à m'expliquer. La maquette est élégante, les dessins sont graphiques et complètent très bien le texte. Jusque là, rien à redire.



L'idée de la collection me plaît, il en existe 8 à ce jour, de Saint Augustin à Paul Ricoeur.



Néanmoins je trouve qu'il manque des clés pour que les enfants et les ados réfléchissent sur leur lecture. Comment remettre en question la pensée de Diogène qui apparaît comme LA bonne manière de vivre ?

Il existe sur le site de la maison d'édition le "Club des Petits Platons" (http://www.lespetitsplatons.com/club/) et des jeux qui permettent de découvrir encore plus de choses sur les auteurs et la philosophie en général, mais aucun mini-dossier à la fin du livre (dommage).



Le deuxième point négatif que je relève est qu'il n'est fait mention nulle part, dans cet ouvrage, de la pensée cynique dont Diogène est un des maîtres.



Ceci-dit, le public visé sera sans nul doute intéressé par cette lecture et cette collection peut être le point de départ de discussions passionnantes avec les parents connaisseurs et les enseignants !



Je pense que le pari de la collection est réussi : De petits chefs d'oeuvre sur de grands chefs d'oeuvre !

Bonne continuation !

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L'usine à nu

J'ai reçu ce livre dans le cadre de Masse Critique. La couverture m'avait intriguée, cette espèce de tête de gallinacée avec des corps humanoïdes omniprésents, le tout saupoudré de crânes... Si je rajoute en sus le résumé, à ce stade ma curiosité n'est plus chatouillée mais survoltée !



Les premières pages posent le décor d'un industriel petit bourgeois engoncé dans sa routine, et qui gobe un œuf à la coque tous les matins. Car voyez-vous, Monsieur savoure cet œuf en hommage à sa fortune bâtie sur la vente de poulets. Ce fragile équilibre sera mis à mal justement par une poule qui s'est introduite subrepticement dans la maison de notre industriel...



A cause de celle-ci, le fantastique nous entraînera dans un labyrinthe de Dédale, un univers Kafkaïen doublé d'une évolution surprenante...



Yan Marchand a étudié la philosophie et cela se sent. Les allusions à certains concepts et théories telles que le nihilisme, le marxisme sont à peine voilées. Une réflexion sur notre société est également portée. Et l'homme bon par essence de Rousseau vole en éclat !



Je me suis précipitée sur ce livre que j'ai dévoré au départ, puis je me suis lassée. Comme notre anti-héros, j'en avais ras-la-claque de tourner en rond. Et puis, un second souffle est arrivé... Et ma curiosité n'a pas chût jusqu'à la fin du livre.

Verdict : Ne lâchez rien et tenez bon ! Vous serez surpris par ce livre, et bien plus agréablement que vous ne le croyez.



A cet effet je remercie Babelio et les éditions Griffe d'Encre de m'avoir envoyé ce livre. Petite parenthèse : Le livre était accompagnée d'une carte me souhaitant une bonne lecture, et d'un marque-page reprenant la couverture du livre. C'est une délicate attention.
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L'usine à nu

Livre découvert et lu dans le cadre d'une opération Masse Critique, avec mes sincères remerciements à Babelio et Griffe d'encre.



L'usine à nu est un court roman, ou une longue nouvelle. Mais ne vous fiez pas à son épaisseur, cet ouvrage est d'une intensité rare.



Tout commence par la journée banale de Bayle, patron d'une usine de volailles. Comme d'habitude, il mange son œuf à la coque, comme d'habitude, il s'amuse à tyranniser quelque peu ses salariés, comme d'habitude, il rentre chez lui pour déjeuner. Et puis, voilà le grain de sable qui fait tout dérailler : son repas n'est pas prêt. Bayle décide de descendre à la cave quérir un morceau de fromage. Et la banalité disparaît. Voilà notre gras patron plongé dans un monde parallèle. Il y découvre une chaîne de montage qui ne monte rien, des êtres vaguement humains qui ne parlent pas, une lumière bleue omniprésente et, surtout : aucune sortie possible.

La suite sur mon blog :
Lien : http://tagrawlaineqqiqi.word..
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L'usine à nu

Merci à Babelio et aux éditions Griffe d’Encre pour ce livre que j’ai reçu dans le cadre de l’opération Masse critique. C’est une délicate attention d’avoir mis une marque page en rapport avec la couverture du livre et je l’ai apprécié.



Le récit fantastique qui nous est délivré est riche en vocabulaire et est rempli de métaphore. Si c’est utile afin de bien imprégner une image dans la tête du lecture, je trouve que Yan Marchand les utilise de façon trop nombreuses et du coup ça alourdi certaines descriptions. J’ai eu parfois le sentiment que l’auteur c’était forcer à utiliser cette figure de style.

L’histoire. Le début est prometteur et l’intrigue est rapidement mise en place avec un industriel prénommé Bayle riche industriel qui possède une usine de production de volaille géré depuis l’engraissement des poussins jusqu’à la mise sous cellophane. Après avoir tranquillement pris son petit déjeuné, voilà qu’une poule fait irruption dans la maison et va bouleverser son quotidien, que dis-je sa vie tout entière. En effet, cet événement inattendu l’entraîne dans sa cave, livré à lui-même, sans aucun moyen de retrouvé le chemin de sa maison, il démarre une expérience de vie totalement inédite.

L’auteur, nous fait comprendre que l’environnement nous influence fortement et que si vous prenez une personne et que vous la changé d’environnement celle-ci tentera d’abord de se raccrocher à tout ce qui rattache. Mais inéluctablement, poussé par la faim, le temps faisant son œuvre, l’inacceptable devient tolérable puis enfin acceptable.

Cette cave sans issue et qui ne semble avoir aucune limite semble être un parallèle à la description du domaine de notre riche industriel présenté au début du livre « A la vue de ce prodige, une inquiétude montait cependant, car l’amour de la beauté présage toujours chez un homme, par une inévitable contradiction, d’égaux attraits pour la laideur ». Quel avertissement sans équivoque qui vient ici justifier le dédale de pierre dans lequel il va se perdre. Si des rebondissements viennent ponctuer ce livre qui est assez court afin de permettre de garder le lecteur attentif, j’ai trouvé que cela manquait parfois d’explication. A la fin du livre, j’ai beaucoup de questions en attentes de réponses. D’ailleurs certaines sont posées par Bayle qui a assez de présence d’esprit pour se les poser malgré l’épreuve angoissante dans laquelle il est plongé.



Pour conclure j’ai aimé l’histoire, sans pour autant avoir été emballé. C’est toujours facile de critiquer, moins facile d’écrire un livre mais j’aurais souhaité plus d’explication sur l’origine de ce qui lui arrive et une conclusion peut-être moins utopique qui renvois elle aussi vers de nouvelles questions qui n’auront jamais de réponses.

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La révolte d'Epictète

Il est parfois difficile de saisir la portée de la philosophie ou de trouver des livres qui traitent d'un philosophe d'un point de vue journalistique. Ce livre est intéressant d'un point de vue historique mais il est assez triste de constater que l'auteur y mèle son propre point de vue de la philosophie d'Épictète. J'ai eu du mal, au travers de la lecture, à discerner le but de l'histoire et le point de vue de l'auteur de celui du philosophe.
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La révolte d'Epictète

Je tiens à remercier Babelio et les éditions "Les Petits Platons" pour l'envoi de ce livre dans le cadre de la masse critique jeunesse du mois de mars.



Titus, futur empereur, veut se débarrasser de son esclave Julius. Il se rend au marché des esclaves pour le rendre à Graccus, qui le refuse, le voyant complètement abattu par les multiples tortures qu’il a dû subir de son maître. Épictète, qui est présent sur le marché, arrive à faire échapper Julius. L’esclave se sent alors libre. Épictète, philosophe, lui explique que la liberté n’est pas celle qu’il pense.



Je ne connais pas grand-chose à la philosophie. J’ai acheté quelques œuvres au salon du livre et ai bien l’intention de me plonger dans cet univers. La collection que propose « Les Petits Platons » est idéale pour commencer. Elle est à l’origine plutôt destinée aux enfants. Pour ma part, je trouve que la morale de l’histoire est tout à fait bien amenée. Les illustrations de Donatien Mary montrent la progression de Julius.



En bref, ce livre devrait être dans toutes les bonnes bibliothèques d’école.
Lien : https://letempsdelalecture.w..
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La révolte d'Epictète

Grâce à Masse critique jeunesse, découverte d'une collection prometteuse: Les petits Platons qui ont pour objectif de mettre la philosophie à la portée du jeune public. La révolte d'Épictète présente l'histoire de la rencontre d'un jeune esclave maltraité avec le stoïcien Épitecte, prétexte à développer les thèmes de la pensée de ce dernier. C'est plutôt réussi et notamment le développement du concept de liberté qui devrait toucher les jeunes lecteurs car il leur sera facile de s'identifier au jeune "héros". On peut également souligner l'aspect soigné de l'ouvrage: couverture, mise en page et qualité du papier. En revanche, je n'ai pas apprécié les illustrations à la fois parce qu'elles n'aident pas à la compréhension du texte (ce qui doit être à mon avis le principe d'un livre jeunesse) et parce que les "humains volatiles" ne m'ont pas parlé.
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La révolte d'Epictète

Merci Masse Critique pour la découverte de ce petit ouvrage de philosophie adapté aux enfants, aux jeunes et aux adultes. L'enseignement d’Épictète est raconté à travers l'aventure de Julius, un enfant esclave qui se retrouve libre du jour au lendemain à moins que sa liberté ne soit qu'illusoire ?



Epictète interroge la question de la liberté, des éléments qui dépendent de nous et ceux qui n'en dépendent pas. L'histoire est une mise en pratique de la doctrine stoïcienne appliqué à la vie quotidienne. Un manuel d'Epictète illustré en somme !



L'histoire est claire, facile à suivre et les illustrations jouent parfaitement leur rôle permettant au lecteur de plonger encore davantage dans la compréhension du texte.



Bravo à l'auteur et à l'illustrateur pour ce remarquable travail de vulgarisation qui permet d'approcher la philosophie sans en avoir l'air !
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Le cafard de Martin Heidegger

J’avais repéré cette collection depuis quelques temps. J’aimerai lire davantage de livre de philo, et commencer par des ouvrages accessibles pour me permettre d’avoir des connaissances de base. Bref, je suis ravie d’avoir eu l’opportunité de découvrir un titre de cette collection grâce à Babelio. Merci à eux et aux éditions Les petits Platons.

Ma première impression est très positive en parcourant le livre qui est pourvu de très bon dessin d’ailleurs. Le concept est sympa pour appréhender la philosophie, ici la philosophie existentialiste de Heidegger.

Nous suivons donc Martin, un cafard qui au fil de ses rencontres va réussir à trouver des réponses aux questions qu’ils se posent sur l’existence, sa condition d’être destiné à mourir, sur le sens de son existence. Il croise un escargot nommé Épicure, je vous laisse deviner sa propre philosophie, ou une bande de fourmis à faire froid dans le dos, il va même parler avec Heidegger lui-même. Martin tente par exemple de prendre pour sienne celle des fourmis. Une vie en collectif, un sentiment patriotique exacerbé, dans lequel notre personnage se sent utile. On remarque très vite le décalage, Martin reste dans le « je », l’individu, et ne se retrouve pas dans le « on » des fourmis. Il se révolte contre ça.

Bref, il est confronté à diverses conceptions de l’existence, c’est une sorte de parcours initiatique pour Martin et une bonne introduction à la philosophie de Heidegger pour nous. Je vais juste me permettre une petite remarque : j’ai trouvé dommage que le livre ne comprenne pas à la fin une courte bio du philosophe, ou une bibliographie pour ceux qui veulent approfondir sans savoir vers quoi se diriger. J’ai été séduite par ce livre et je vais m’en procurer d’autres, peut-être « Kierkegaard et la sirène » (j’ai lu le Journal d’un séducteur au lycée, j’en garde un bon souvenir) ou ceux sur Socrate.
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Le cafard de Martin Heidegger

J'avais envie de tester un livre traitant de philosophie, c'est pourquoi, je n'ai pas hésitez à postuler pour ce livre lors d'une masse critique. Vous ne pouvez pas imaginer ma joie lorsque j'ai été sélectionné pour le lire



Il s'agit d'un livre facile à comprendre et à la portée de tous. En effet, le livre traite le thème de l'existence avec il faut bien l'avouer facilité et je pourrais dire qu'il est abordable pour de jeunes lecteurs. (Moi qui ne suis pas très forte en philo, je dois avouer que j'ai réussi à comprendre l'idée de base et qu'il m'a donné envie d'en découvrir un peu plus sur cette collection pour approfondir mes connaissances.



Il est impossible à décrocher de ce livre avant d'avoir compris le point de vu du jeune cafard qui il faut bien l'avouer est un personnage attachant et le lecteur l'accompagne dans sa recherche de vérité.



Pour conclure, je dirai que j'ai passé un très bon moment en compagnie de ce livre qui fut une expérience agréable et je vais certainement tenter d'autres livres de cette collection :)
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Le cafard de Martin Heidegger

Comme d'habitude, j'avais oublié la masse critique (peut-être un jour penser à un réveil). Mais comme la dernière fois, le titre qui m'intéressait n'est pas pris! Les petits Platons je les connaissais un peu comme ça, j'en avais déjà feuilleté un mais lu non jamais, je suis curieuse, je me lance...

Quelle audace, un cafard qui cafarde dans un cimetière et s'en va (après avoir déprimé l'escargot Epicure) grignoter le cadavre du grand Heidegger. Nous voilà plongés dans la question de l'existence : pourquoi vivre quand on sait que l'on va mourir? quelle place dois-je prendre dans le monde? Autant d'interrogations que Martin le cafard se pose au cœur de nombreuses péripéties qui raviront petits et grands. Voilà, de 9 à 99 ans (en passant par mon canonique 26) on arrive à comprendre "l'être" du philosophe et j'ai hâte de découvrir les autres questionnements vivants de cette jolie (et salutaire) maison d'édition.

Mon petit bémol: une petite notice biographique voire bibliographique pour aller plus loin...
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Le cafard de Martin Heidegger

Une merveille d'humour noir et une introduction magistrale à la pensée du grand Heidegger... Ce n'est pas le titre le plus facile à lire de la collection des petits Platons (que je vous recommande chaudement), mais un lecteur adolescent et/ou adulte y trouvera son compte, et bien plus encore !
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Le rire d'Épicure

"Le rire d’Épicure" de Yan MARCHAND et illustré par Jérémie FISCHER provient de la maison d'édition Les petits Platons. C'est toujours un plaisir de la suivre même si je n'en parle pas assez.

Le parti-pris est toujours le même: proposer une biographie sélective d'un philosophe. Sélective car la collection n'est pas encore complète mais aussi car ce n'est pas forcément toute la vie de l'homme (ou de la femme) qui est présenté. Les dates apparaissent sur les rabats de couverture, le texte, lui, se concentre sur ce qui, dans la vie et les actions de cet homme, va l'amener à réfléchir différemment.

Le lectorat cible est la jeunesse, bien avant leur première approche de la philosophie au lycée. Cependant, toutes les propositions ne sont pas aussi accessibles que celle-ci. Est-ce parce qu'elle mêle la philosophie avec des références de mythologie grecque? Peut-être.



Épicure passe son enfance baigné par les superstitions maternelles. Mais curieux, lecteur des œuvres philosophiques de la bibliothèque paternelle, il émet des doutes.

Yan MARCHAND a la bonne idée de mettre en scène les dieux de l'Olympe pour parler de ce jeune homme. Les dieux se liguent pour prouver leur présence et contredire Épicure au fur et à mesure de son influence sur les autres hommes. Zeus, Poséidon, Arès, Hermès, mais aussi Aphrodite, Peithô, déesse de la persuasion ou Éris, déesse de la discorde envoient les obstacles, douleurs, drames.

Épicure est envoyé au service militaire pour contrecarrer ses premières approches philosophiques mais rien n'y fait. Ni la guerre dans sa ville natale, Samos, et la destruction de sa maison. Ni la famine ou les désastres en mer. En écoutant Nausiphane, philosophe, il s'assume critique et croit que les phénomènes naturels sont des conséquences physiques et non divines. Le principal est la matière, les grains de poussières, les atomes.

Et puis même le trop, le luxe ou les actes ou sentiments de ses proches ne peuvent l'atteindre. Épicure prône le plaisir mais aussi le principe de se satisfaire de ce que nous avons, vivre dans la mesure et ne pas croire en l'offense.



La philosophie apparait comme une réflexion critique sur la foi et les superstitions: les dieux ont été créés pour effrayer. Ils sont dits "bienheureux", si tel est le cas, ils ne connaissent aucun souci donc ne sont pas à même d'arbitrer la vie humaine ou sinon ne sont pas des dieux. Même les aptitudes d’Épicure sont voulues par eux, alors il est libre de penser, ainsi n'a-t-il pas besoin d'eux pour dicter ses actes.



Le choix iconographique de cette collection est toujours d'offrir des illustrations réalistes au récit mais avec une fantaisie dans la représentations, un début d'abstraction. Jérémie FISCHER joue beaucoup avec la démesure des dieux. L'architecture et les phénomènes naturels forment un tout. Et les hommes, souvent de profils, se manifestent dans leur interactions: encadrées, détourées, ancrées dans les murs. C'est lisible et intriguant.
Lien : https://1pageluechaquesoir.b..
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Le rire d'Épicure

Un simple mortel ose contester l'existence des dieux. Il ose prétendre que le monde n'est pas nait d'une divine main créatrice. Il crie que la croyance est un instrument de pouvoir et de soumission.

Épicure va subir les pires tourments qu'il contournera en se saisissant du souvenirs des bonnes choses, car on peut surpasser ses tourments en se servant de son expérience. Il connaitra l'exil qu'il appréciera comme un recommencement.

Partout ou il ira, il fera des choses simples de la vie un plaisir et prônera la modération.



Ce livre lu à mes filles à été particulièrement apprécié et a suscité beaucoup de questionnements sur la religion, la croyance, la capacité à déterminer ce qui est essentiel. J'ai été étonné de la "raisonnance" du texte sur les enfants et de l'apparition de sourires de satisfaction aux arguments qu'apporte Épicure pour contrecarrer les tentatives de corruption de sa pensée. C'est un petit coup de pied au cul à la pensée unique alors qu'il est abordé la nécessite de réussir à penser par soi-même et a accepter de le faire différemment. Le seul petit bémol c'est que le livre se construit autours d'un dialogue avec et entre les dieux alors qu'Épicure remet leur existence en question... Mais cette contradiction n'a pas encore été soulevée par mon petit auditoire.

J'avais peur que le livre ne soit pas accessible, que les idées développées ne sont pas comprises, trop complexes, mais mes craintes se sont vite dissipées. On notera que le livre se lit assez vite. Il a été terminé en moins d'une heure en comptant quelques explications. Je n'ai pour le moment pas trouvé mieux comme ouvrage pour initier à la philosophie mon jeune public et un peu moi aussi, j'avoue.



Je remercie"les petits Platons" et Babelio pour l'envoi de ce livre qui s'est produit dans le cadre des masses critiques de novembre 2018. Ce fut une belle découverte.
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