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EAN : 9791092349030
Griffe d'Encre (01/01/2014)
3.62/5   4 notes
Résumé :
Prenons un personnage : un industriel. Autoritaire sans être dur. Intelligent sans être fin.
Perdons-le dans sa cave, et donnons-lui un objectif : voir à nouveau la lumière du jour.
Laissons-le errer quelque temps.
Laissons naître du métal et de la pierre des êtres nus et grossiers, et ouvrons l’horizon sur des mondes faits de dortoirs immenses, d’usines improbables et de poussière humaine.
Et secouons notre industriel ! Donnons-lui des n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai reçu ce livre dans le cadre de Masse Critique. La couverture m'avait intriguée, cette espèce de tête de gallinacée avec des corps humanoïdes omniprésents, le tout saupoudré de crânes... Si je rajoute en sus le résumé, à ce stade ma curiosité n'est plus chatouillée mais survoltée !

Les premières pages posent le décor d'un industriel petit bourgeois engoncé dans sa routine, et qui gobe un oeuf à la coque tous les matins. Car voyez-vous, Monsieur savoure cet oeuf en hommage à sa fortune bâtie sur la vente de poulets. Ce fragile équilibre sera mis à mal justement par une poule qui s'est introduite subrepticement dans la maison de notre industriel...

A cause de celle-ci, le fantastique nous entraînera dans un labyrinthe de Dédale, un univers Kafkaïen doublé d'une évolution surprenante...

Yan Marchand a étudié la philosophie et cela se sent. Les allusions à certains concepts et théories telles que le nihilisme, le marxisme sont à peine voilées. Une réflexion sur notre société est également portée. Et l'homme bon par essence de Rousseau vole en éclat !

Je me suis précipitée sur ce livre que j'ai dévoré au départ, puis je me suis lassée. Comme notre anti-héros, j'en avais ras-la-claque de tourner en rond. Et puis, un second souffle est arrivé... Et ma curiosité n'a pas chût jusqu'à la fin du livre.
Verdict : Ne lâchez rien et tenez bon ! Vous serez surpris par ce livre, et bien plus agréablement que vous ne le croyez.

A cet effet je remercie Babelio et les éditions Griffe d'Encre de m'avoir envoyé ce livre. Petite parenthèse : le livre était accompagnée d'une carte me souhaitant une bonne lecture, et d'un marque-page reprenant la couverture du livre. C'est une délicate attention.
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Merci à Babelio et aux éditions Griffe d'Encre pour ce livre que j'ai reçu dans le cadre de l'opération Masse critique. C'est une délicate attention d'avoir mis une marque page en rapport avec la couverture du livre et je l'ai apprécié.

Le récit fantastique qui nous est délivré est riche en vocabulaire et est rempli de métaphore. Si c'est utile afin de bien imprégner une image dans la tête du lecture, je trouve que Yan Marchand les utilise de façon trop nombreuses et du coup ça alourdi certaines descriptions. J'ai eu parfois le sentiment que l'auteur c'était forcer à utiliser cette figure de style.
L'histoire. le début est prometteur et l'intrigue est rapidement mise en place avec un industriel prénommé Bayle riche industriel qui possède une usine de production de volaille géré depuis l'engraissement des poussins jusqu'à la mise sous cellophane. Après avoir tranquillement pris son petit déjeuné, voilà qu'une poule fait irruption dans la maison et va bouleverser son quotidien, que dis-je sa vie tout entière. En effet, cet événement inattendu l'entraîne dans sa cave, livré à lui-même, sans aucun moyen de retrouvé le chemin de sa maison, il démarre une expérience de vie totalement inédite.
L'auteur, nous fait comprendre que l'environnement nous influence fortement et que si vous prenez une personne et que vous la changé d'environnement celle-ci tentera d'abord de se raccrocher à tout ce qui rattache. Mais inéluctablement, poussé par la faim, le temps faisant son oeuvre, l'inacceptable devient tolérable puis enfin acceptable.
Cette cave sans issue et qui ne semble avoir aucune limite semble être un parallèle à la description du domaine de notre riche industriel présenté au début du livre « A la vue de ce prodige, une inquiétude montait cependant, car l'amour de la beauté présage toujours chez un homme, par une inévitable contradiction, d'égaux attraits pour la laideur ». Quel avertissement sans équivoque qui vient ici justifier le dédale de pierre dans lequel il va se perdre. Si des rebondissements viennent ponctuer ce livre qui est assez court afin de permettre de garder le lecteur attentif, j'ai trouvé que cela manquait parfois d'explication. A la fin du livre, j'ai beaucoup de questions en attentes de réponses. D'ailleurs certaines sont posées par Bayle qui a assez de présence d'esprit pour se les poser malgré l'épreuve angoissante dans laquelle il est plongé.

Pour conclure j'ai aimé l'histoire, sans pour autant avoir été emballé. C'est toujours facile de critiquer, moins facile d'écrire un livre mais j'aurais souhaité plus d'explication sur l'origine de ce qui lui arrive et une conclusion peut-être moins utopique qui renvois elle aussi vers de nouvelles questions qui n'auront jamais de réponses.
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Livre découvert et lu dans le cadre d'une opération Masse Critique, avec mes sincères remerciements à Babelio et Griffe d'encre.

L'usine à nu est un court roman, ou une longue nouvelle. Mais ne vous fiez pas à son épaisseur, cet ouvrage est d'une intensité rare.

Tout commence par la journée banale de Bayle, patron d'une usine de volailles. Comme d'habitude, il mange son oeuf à la coque, comme d'habitude, il s'amuse à tyranniser quelque peu ses salariés, comme d'habitude, il rentre chez lui pour déjeuner. Et puis, voilà le grain de sable qui fait tout dérailler : son repas n'est pas prêt. Bayle décide de descendre à la cave quérir un morceau de fromage. Et la banalité disparaît. Voilà notre gras patron plongé dans un monde parallèle. Il y découvre une chaîne de montage qui ne monte rien, des êtres vaguement humains qui ne parlent pas, une lumière bleue omniprésente et, surtout : aucune sortie possible.
La suite sur mon blog :
Lien : http://tagrawlaineqqiqi.word..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
La masse bougeait à contretemps et ne faisait qu'user des choses vieilles en croyant vivre à la pointe du progrès. Tout ce qu'elle avait venait d'autres mains que les siennes, tout ce qu'elle pensait venait d'un autre esprit que le sien et les mots qui s'articulaient dans sa bouche y avaient été crachés. Mais que l'on s'avisât de faire entendre que l'essentiel des choses apprises venaient d'Atar et l'on s'offusquait. Car on assimilait les choses avec une telle lenteur que l'on finissait par oublier le nom du premier promoteur.
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Puis il fit attention au martèlement de ses tempes, au tambour de sa poitrine. Son sang pulsait dans un bruit de gicleur. Il entendit jusqu'à la palpitation de sa chair. Enfin, ses articulations se mirent à craquer, à cliqueter ainsi que la molette d'un coffre. Ses vertèbres s'entrechoquaient comme les valves d'un coquillage. Abandonnée et comme naufragé en lui-même avec sa dépouille sonore pour unique compagnie
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Le bruit que firent ses dents annonçait l'éternel sourire de son crâne
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La guerre n'était plus seulement une nécessité : elle était devenue une ivresse.
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