Yeon-Joo Kim

Ce qu’on ne peut pas contrarier, c’est le temps.
Ce qui se brise, c’est le cœur.
Ce qui se casse, c’est la promesse.
Ce qui se sèche, c’est les larmes.

Tu sais retenir ses larmes n’est pas une preuve de force.

Sezru, rêve à ce que tu veux, toi aussi.
Nous allons rêver et nous envoler ensemble. Je vais devenir aussi forte que dans les rêves que je fais avec toi, aussi haute que le soleil qui brille au travers les feuilles des arbres, aussi libre que l’arbre qui danse sous les rayons de la lune.

Au fait, Yuri, tu m’as dit que tu me conseillais de ne pas devenir chevalier sacré, que je n’étais pas obligé de le devenir. Je sais que ça ne signifie pas que mon souhait n’a pas d’importance, ni qu’on n’a pas besoin de ce genre de rêve. C’est seulement parce que tu penses que c’est préférable que June ne devienne pas reine, et par conséquent, je pourrai rester à ses côtés, sans devenir chevalier de la reine. Mais Yuri, je ne voulais pas que ça. Comme quelqu’un qui veut devenir marin, savant ou reine, comme les enfants normaux se passionnent pour le futur. C’est comme ça que je voulais devenir chevalier sacré.

Même si on ne peut l’attraper, même si on ne peut le voir… Cette chose existe, elle est là… Même s’il ne possède pas de nom… Même si on ne cherche pas à l’apercevoir. On sait qu’il est là en train de rayonner. Ton amour.

- Je veux rester seule.
- Menteuse.

I’m empty and I’m full of useless things. The only thing I have is the name. The name that you gave me at some point.

Lorsque tu veux quelque chose, il faut que tu en abandonnes une autre. C’est la règle.

Just because they are not said…
Just because they are not shown…
Just because you can not see true feelings…
Does not mean they do not exist.

Elle ne m'a même pas demandé mon nom, elle ne m'a pas tendu la main et je l'ai suivi quand même. A partir de ce moment-là, ma vie est devenue compliquée. Mais à qui la faute ? Si j'étais resté dans la neige cette nuit-là, est-ce que j'aurais eu la chance de la connaître un jour ?

Le vent, la terre, tout sur cette planète clame son existence. C'est leur imagination qui fait croire aux petites filles qu'elles sont seules au monde.

Comment les choses en étaient-elles arrivées-là ? je ne sais pas. Aucun d'entre nous ne savait exactement ce qui se passait. Personne ne savait où aller. C'est arrivé comme ça. Nous nous sommes laissé emporter par le vent.

Il neigeait en plein mois de mars.
Mais les arbres, impatients, avaient déjà commencé à bourgeonner. On aurait dit que la neige était jalouse.

C'était une nuit de pleine lune.
Les coups frappés à la porte brisèrent le profond silence de la maison du lotus. Dame Sabu venait de rentrer.
Partie d'humeur joyeuse, dame Sabu revenait, un petit enfant dans les bras et sa veste blanche souillée de sang.
Les cheveux noirs.
Le visage pâle dans le clair de lune.
L'affreux sang rouge se répandit dans mon âme virginale d'enfant.
J'étais persuadé qu'elle n'en avait pas pour longtemps.
Mais, un mois plus tard dame Sabu lui donna le nom de Myo-Un.