J'ai lu le premier tome il y a un petit moment déjà, donc certains personnages et événement n'étaient pas forcément très clairs pour la lecture de ce second tome, d'autant plus que certains protagonistes me rappellent ceux d'une autre série de Yeon-Joo Kim : Little Princess. Mais j'ai réussi à me rappeler la plupart des éléments importants et cela n'a pas gâché pour autant ma lecture. Ce qui est dommage, c'est que Nabi est une très jolie série, très poétique, mais son coût me rebute toujours à acheter un tome... Je ne comprends d'ailleurs toujours pas pourquoi, Kana vend la série au double d'un manhwa habituel. Si il y avait des illustrations couleurs ou que le tome faisait le double de son volume, je comprendrais, mais ce n'est pas le cas.
On retrouve les enfants après leur fuite de l'orphelinat. Abandonnés et livrés à eux-même après l'incendie et les meurtres de nombreux des leurs, la petite troupe qui comprend nos deux héros poursuit son chemin en essayant de survivre. Ils ne sont pas à l'abri et ils le savent bien, mais ce qui reste le plus frustrant et qu'on ne connait pas la raison de cet acharnement. Que ce soit le lecteur ou les personnages, il y a un flou total par rapport à cette situation. Ce n'est pas forcément dérangeant car il est ainsi plus facile de se mettre à la place des héros plutôt que d'être un spectateur omniscient. Mais j'aimerais comprendre. Donner un sens au massacre qu'il y a eu et toutes les questions qui peuvent en découler depuis le tout début de l'histoire. C'est un peu ce qui résume Nabi d'ailleurs. le mystère est absolument partout d'autant plus que nos héros sont orphelins, nous ne savons que peu de choses sur eux finalement. Et ils ont sûrement les réponses à leurs questions sans le savoir !
Côté graphisme, j'adore toujours autant. Surtout les yeux des personnages. Ils sont extrêmement expressifs et le travail que Yeon-Joo Kim réalise sur ses personnages à ce niveau-là donne aussi tout de suite une importance aux protagonistes. Les personnages secondaires ou ceux qui n'ont pas vraiment "d'intérêt" ont toujours des yeux très simples, limite de billes rondes. Je ne sais pas si c'est volontaire ou pas, mais je trouve ça intéressant car on retrouve encore une fois l'importance du regard dans la culture asiatique par ces différences.
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Elle ne m'a même pas demandé mon nom, elle ne m'a pas tendu la main et je l'ai suivi quand même. A partir de ce moment-là, ma vie est devenue compliquée. Mais à qui la faute ? Si j'étais resté dans la neige cette nuit-là, est-ce que j'aurais eu la chance de la connaître un jour ?
Comment les choses en étaient-elles arrivées-là ? je ne sais pas. Aucun d'entre nous ne savait exactement ce qui se passait. Personne ne savait où aller. C'est arrivé comme ça. Nous nous sommes laissé emporter par le vent.
Le vent, la terre, tout sur cette planète clame son existence. C'est leur imagination qui fait croire aux petites filles qu'elles sont seules au monde.