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Citations de Yolande Egyed (93)


On ne discute pas avec une somnambule
pensa Yasmina, elle est tombée dans la fosse profonde de la haine aveugle. Oh, assez ! dit-elle, elle eut envie de tout plaquer, fuir, pour tout recommencer autrement. À quoi bon ?  À quoi ça sert tout ça ? Elle pouvait entendre au loin, le chant des oiseaux. Les yeux dans le vague, de vieux souvenirs remontèrent à la surface, la dernière phrase de son époux. « Ne laisse rien ni personne éteindre ta flamme, rappelle-toi notre chanson ». Des paroles d’encouragement pour sa femme juste avant de mourir, pour qu’elle aille vers la vie, quoiqu’il arrive.
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Ne voyez-vous pas que je vous méprise ? Je réprime ma joie, vous ne comprenez rien. Pauvres fous, en quête de pourquoi, de comment, de repentances peut-être, d’altération de la personnalité ou du discernement. Avez-vous peur à ce point d’apercevoir nos ressemblances ? Une madame tout-le-monde qui sait manier le scalpel. »
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Les pensées des enquêteurs s’enchevêtrent. Le calme imprègne ses traits. S’ils savaient ce que révèle le rictus sur ses lèvres défraîchies. Le sentiment du travail bien fait. Rien ne l’atteint, personne ne l’attend.
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Je pense donc je jouis. Dormez tranquille, jamais ô grand jamais, cette charmante vieille dame ne viendra sonner chez vous, vous menacer des pires outrages. Vous la regardez sans la voir, la voisine dont on découvre la mort, un jour chez elle, odeur nauséabonde oblige.On a fait savoir qu’elle est riche à millions.
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Côte d'Azur. Mardi 1er décembre.
Flâner dans la vieille ville de Nice vous émoustille tous les sens.
On reçoit les couleurs comme une fête. On y entend l'accent nissart. On respire les fleurs du cours Saleya et les épices.
Nichés en hauteur ou masqués entre deux murets, on découvre de véritables trésors, indécelables au premier regard.
Dans la ruelle obscure qui donne sur le marché, vous ne trouverez pas de poisson, mais une maison devant laquelle passent les touristes sans lever les yeux.
C'est une vieille maison dont une partie de la façade a été peinte, comme souvent au Moyen Âge et à la Renaissance. Une fresque datant de 1584 subsiste encore. Les Niçois y sont très attachés.
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Si j'avais droit à un vœu ! Un livre que je vous recommande , pleins d’espoir et de positivité que j'ai dévoré , tellement je me suis identifié à Marie .
Un livre qui peut toucher chacun d'entre nous, car nous avons tous un souhait, une envie un vœu dans notre cœur que nous souhaitons voir se réaliser .....
Alors on franchi le pas ?? ou pas ...
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Je pense souvent à cette image, celle du premier couple de l’Histoire, comme si la promesse d'une rencontre imaginée contenait déjà la déception d'une rupture. Pendant ce temps, les paroles de ma meilleure amie bourdonnent dans ma tête :
« Quand on aime, on est obligé de se mettre au diapason de quelqu’un d’autre. Que faire si ce quelqu’un s’avère être un poids ? M’a un jour confié Manon, l’une des rares personnes de ma connaissance qui soit mariée depuis plus de douze ans et heureuse de l’être. « Plus tu vieillis, plus tes chances d’établir une relation s’amenuisent ; il faudrait un cataclysme pour te secouer, comme la mort de tes parents, par exemple. »
J’ai toujours apprécié ses raccourcis et ses métaphores tout en nuances.
À propos, je m’appelle Marie. J’ai aussi cogité sur le mode d’emploi entre les sexes. Je suis en mesure de confirmer : le seul milieu capable d’offrir de l’amour et du romantisme après quarante ans est la communauté gay. La lumière s’est faite dans mon esprit quand un de mes collègues a divorcé de sa femme, pour convoler avec un homme plus jeune. Encore un hétéro de moins dans le cheptel ! me suis-je dit (Frustration, vous avez dit frustration…) Preuve de ce retour de flamme chez les quadras ? Une kyrielle de photos postées sur Instagram, bras dessus bras dessous avec son minet, nageant dans le bonheur.
À Nice, la base des relations amoureuses ? Le détachement, trop de choix tue le choix. On se lie d’amitié, on fait des affaires ; il n’est pas question d’amour. On a des amis, des collègues, mais pas d’amants à proprement parler, même si on a couché ensemble. Alors comment s’attache-t-on quand le moment est venu ?
Il faut que je vous dise, j’ai honte de moi. J’ai menti à ma meilleure amie. Ai prétexté un vague rendez-vous de boulot pour décliner son invitation à déguster un petit noir. Sous le soleil exactement. J’avais besoin d’être seule, le nez dans mon café, assise en terrasse, à regarder les passants. Pas envie de partager ce petit coup de mou. Quand je suis seule à penser, j’écris le fil de ma « vie », dans mon journal. J’ai le stylo qui me démange... alors, j’écris un petit peu.
Pauvre Manon, elle était chagrinée. On est complices depuis la faculté, en dépit de tout. Si on ne s’était pas connues à dix-neuf ans, on aurait adoré se détester. Nos modes de vie, nos valeurs, à première vue, le désaccord parfait. Ce qui vient immédiatement à l’esprit quand on l’observe, son bel enthousiasme, mêlé à je ne sais quoi d’espiègle. Elle est étanche au mal. Elle offre son intelligence féconde, sans se soucier des effets secondaires. Toujours du côté de la vie, elle accueille l’imprévu comme un cadeau, alors qu’un faux pas dans l’obscurité me terrifie. Hum, l’inventaire de mes défauts serait bien trop long. À quoi bon le cacher ? Je me réveille tous les matins, bridée par un sentiment d’insécurité. Le manque de tout laisse des marques. N’allez pas croire que je suis la doublure de Cosette pour autant.
Bon, reprenons, où j’en étais ? Non ça je le sucre, je voulais l’exprimer autrement. Pas simple de consigner ses pensées intimes dans son journal. Inutile de caviarder certains passages. Où j’ai posé ce foutu stylo ! Mouscaille ! Qu’est-ce qui cloche chez moi ? La crise de la quarantaine et sa caravane de questions sans queue ni tête, j’imagine. Pourquoi je me suis défilée à mon rendez-vous avec Manon ? Comme de coutume, elle voulait explorer mon âme au téléphone : « Si tu avais droit à un vœu, ce serait quoi ? », quelle paralysie m’a gagnée, j’ai bredouillé une pauvre réponse : « m’évader sans doute, aimer certainement. Ma foi… » ; j’avais peur qu’elle noircisse le trait, qu’elle égrène ses perles de sagesse. Une certitude demeure, mon cœur s’ankylose. Je supporte de moins en moins les années perdues. Même sous le soleil, l’heure des bilans a sonné. Pour mener à bien cet état des lieux, je me demande si remonter le temps ne serait pas une bonne idée. L’art est de savoir se souvenir. Bien entendu Marie. Tout a commencé comme d’habitude, c’est-à-dire plutôt par un besoin de courir droit devant soi.
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- Il s'agit de la onzième victime de l'année, soit une victime par mois. Le mode opératoire est toujours le même. Des organes sont prélevés méticuleusement. Le mobile du crime crapuleux est à exclure. Le serial killer ne laisse quasiment aucun indice derrière lui. Aucune autre piste à ce jour n'est écartée. Nous travaillons l'ensemble de la brigade et moi-même sur cette affaire que j'ai reprise suite au départ en retraite de mo estimé confrère l'inspecteur Cavada.
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Les jours passés ne reviennent jamais, ni les amours mortes hélas.
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Dans les milieux influents le faire savoir est plus important que le savoir-faire. Quand certains s’échinent au travail pour des salaires de misère, d’autres par la spéculation outrageuse et le truchement des paradis fiscaux, agressent la vue par leur argent si mal gagné. Il n’y a qu’à se balader sur le port d’Antibes pour s’en assurer, dans la zone surnommée « le quai des milliardaires ». Tous ces yachts de luxe, sous pavillon étranger, arborent fièrement des noms pompeux : Veni, Vidi, Vinci ; Lady Moura ; Victory … Quoique depuis peu, le badaud n’a même plus le droit de rêver en longeant les quais. Tout vient d’être fermé à la promenade. On parque les riches et on exclut les pauvres, triste réalité.
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Femme pieuse issue de cette génération silencieuse qui n’a appris qu’à travailler, faire des enfants, inculquer la charité chrétienne, obéir, voire se soumettre. Les mains usées par le dur labeur de la terre, se lever tôt, trois robes dans la penderie, une paire de chaussures, accommoder les restes, laver les couches, soigner les enfants, servir à table, remercier Dieu pour ses bienfaits, rester à sa place, une vie de besogne…Sans parler de cette dignité slave où les silences ont valeur de mots.
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N’écoutez pas les « piailleuses », l’incompétence est souvent dissimulée sous une belle assurance. Si je vous ai choisi c’est qu’en plus de vos aptitudes professionnelles indéniables, vous avez un talent supplémentaire. Cette intuition que l’on appelle féminine mais qui appartient à tous si on a le courage d’être différent.
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Elle attend impassible les observations de son enquêteur. Son sobriquet n’a bien sûr pas échappé à ce petit bout de femme, hors norme. Personne ne sait d’où lui vient cette formidable endurance et ce calme olympien qu’elle affiche en permanence, ni son sourire espiègle, trace visible de son génie en matière de psychologie criminelle.
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