Sekyong avait pleuré toutes les larmes de son corps. Et avait fini par s’évanouir de fatigue. La chaise de Yoo-jing demeurait vide. Devant sa classe en pleurs, Mi-ho s’était effondrée à son tour sans dire un mot.
Le sol et le parterre de fleurs tachées de sang, la dispute avec sa mère, les pétales de chrysanthèmes s’envolant derrière la vitre, le corbillard contournant le terrain de sport, les cris, les larmes… Les images du passé remontaient à la surface mais Mi-ho était incapable de dire si c’était un cauchemar ou la réalité.
Le cœur meurtri, elle aurait voulu tout effacer. Mais ce souvenir la hantait. Elle n’arrivait pas à se débarrasser de ce terrible sentiment qui la rongeait de l’intérieur, tel un insatiable parasite prenant de plus en plus de place. Jamais elle n’oublierait sa dette envers Yoo-jin.
Le bonheur demeure un concept relativement abstrait tandis que la souffrance nous paraît plus concrète. C'est tout à fait naturel. C'est à travers la souffrance que l'être humain éprouve le plus souvent sa propre existence.
Le cœur meurtri, elle aurait voulu tout effacer. Mais ce souvenir la hantait. Elle n’arrivait pas à se débarrasser de ce terrible sentiment qui la rongeait de l’intérieur, tel un insatiable parasite prenant de plus en plus de place.
Elle faisait la belle mais si on lui avait sorti les entrailles du ventre, on aurait vu à quel point elle était pourrie. Elle était ignoble, infecte, ignoble, infecte !
Certaines blessures ne se referment jamais. Il faut apprendre à vivre avec. Il n'y a pas d'alternative. Cessons de nous en vouloir à chaque fois que nous y pensons (page 220).
Une comptine s'élevait des murs de l'école Héritage, un établissement bilingue coréen anglais.