Yves-Henri BONELLO est avocat à la Cour et chargé d'enseignement à l'ESSEC.Il est l'auteur des Que sais-je ? sur "Le contentieux de l'environnement" et "La ville".
Le métro qui reliait le boulot au dodo devient singulièrement archaïque face aux délocalisations électroniques qui placent les terminaux de la Corée à quelques secondes des sièges sociaux de la Défense. Les relations physiques sont déjà remplacées dans le monde du travail et de la production par des relations électroniques.
La ville qui était une réponse au besoin de mobilité ne peut concurrencer les autres moyens de communication. Il a suffi de dématérialiser les produits échangés et même la monnaie qui en est la valeur de référence. La vision cathodique et la représentation ont annulé le support ; le chemin le plus court n'est plus la ligne droite mais le temps instantané. On transcrit au lieu de transporter.
Cette concentration des corps dans le champ urbain signifie-t-elle la fin des villes ?