Éloïse Berrodier

J’avais gagné ce court roman lors d’un concours (encore merci à l’autrice qui m’avait gâtée pour l’occasion 😉 ) et le Pumpkin Autumn Challenge de cette année était la parfaite occasion pour sortir cette jolie histoire de ma Pile à Lire. Du thé, du mystère et de la magie, un mélange qui ne rate pas !



Sanna travaille à la Fabrique, emploi alimentaire mais qu’elle fait avec application. Un jour, elle passe la porte de la boutique d’Aël, l’Enchante Thé, car celle-ci regorge d’objets d’artisanat locaux dont elle raffole. Elle comporte aussi une grande variété de thés confectionnés par Aël, mais Sanna n’aime pas cette eau chaude parfumée qu’elle trouve insipide. Aël ne démord cependant pas de lui faire aimer cette boisson en trouvant le mélange de plantes qui la fera succomber. Une nouvelle amitié se créé entre ces deux héroïnes, qui ne demande qu’à s’épanouir.



Sanna est une personne directe, elle n’a pas sa langue dans sa poche et n’hésite d’ailleurs pas à dire à Aël qu’elle déteste le thé alors que celle-ci en a fait son métier et sa passion. La naissance de cette amitié particulière est très mignonne à suivre et la bienveillance entre ces deux personnes est très touchante. Ce roman est d’ailleurs une belle lecture car il fait ressortir le positif et la beauté des choses, il s’attarde sur ce qui est paisible, qui apporte le bonheur, malgré le fait que des éléments négatifs, tristes, sont tout de même présents.



Le contraste entre les deux mondes dans lesquels nos héroïnes évoluent est intéressant et permet de développer des valeurs importantes: comment la générosité et le développement personnel sont essentiels dans un monde régi par la rentabilité, mais aussi le fait qu’il n’y ait aucune honte à faire un boulot alimentaire pour s’en sortir. La vie d’artiste est aussi mise en avant, avec des créateurs dans différentes branches, bourrés de talent, et qui s’en sortent dans la vie, ce qu’on voit trop rarement dans les romans ! La dualité des genres est aussi abordée, mais je n’en dirai pas plus 😉



Le monde présenté est teinté de magie, mais d’une magie douce et bienveillante, comme les gens que l’on rencontre à l’Enchante Thé. Les objets d’art ont (pour la plupart) des vertus de guérison, soit parce qu’ils sont façonnés avec des matériaux de la Montagne (pierres, plantes, bois…), lieu enchanté de la région, soit parce que la personne qui les créé est spéciale. J’ai beaucoup aimé évoluer dans ce petit microcosme de bienveillance, de respect et de beaux messages. Un lieu rempli aussi de délicieuses boissons et sucreries !



Une petite histoire qui se veut un condensé de valeurs importantes et de beaux messages. Une amitié naissante teintée de complicité, de respect et d’enchantement au quotidien. Un monde de magie, de bienveillance… et de thé. Une très chouette découverte !
Lien : https://livraisonslitteraire..

Quelle est douce et touchante cette histoire ! J'ai beaucoup aimé entrer dans cette bulle où l'artisanat, le thé, les relations et les émotions sont au cœur des pages. Chaque personnage est unique, très intriguant et marquant en même temps. Impossible de rester dans l'indifférence, on ne peut que passer un doux moment de lecture avec ce récit 🫶

Un joli récit aux allures de conte macabre, parfait pour Halloween. Les Oiseau-d'âme se nourrissent de l'âme des gens, mais sont-ils foncièrement mauvais ou dangereux pour autant ?



La question de la différence et des actes qui en disent plus long sur la bonté des personnes que les a priori sont abordés d'une manière qui m'a vraiment touchée. Il se dégage beaucoup de douceur de l'histoire malgré la peur que peuvent inspirer ces créatures. J'ai également bien aimé l'ambiance de la bâtisse dans laquelle se passe la majorité de l'action.



Ce court récit a su me faire passer un bon moment, bien que je doive admettre avoir vu le dénouement venir. J'ai parfois trouvé le personnage principal agaçant mais pas toujours crédible. Je me suis demandé s'il n'était pas lui aussi un Oiseau-d'âme et je ne vous donnerai pas la réponse. 😈



Même si je m'attendais à un récit plus sombre et à une intrigue plus élaborée, j'ai tout de même passé un bon moment de lecture et je suis contente d'avoir découvert la plume de l'autrice donc je vous le conseille. Il peut convenir à tous.

Éloïse Berrodier écrit sur tellement de sujets différents mais cette nouvelle-ci, je l'ai trouvée encore meilleure dans son domaine.



L'enjeu m'a tenue en haleine et je n'aurais pas voulu d'une autre issue que celle-ci malgré les nombreuses possibilités.



Augustin est pétri de doutes. Ce qu'on lui a raconté à propos des Oiseaux-d’âme est-il avéré ? On suit son cheminement de pensées.



En parallèle, nous avons quelques souvenirs qui illustrent les choix de vie faits par cet homme étrange qui a pris soin de lui.



Un jeu de miroirs, en quelque sorte. Implacable et pourtant...



Le décor... un manoir sublime où la nature reprend ses droits. Superbe, sombre, qui soulève notre curiosité.



Est-ce que ce texte aurait pu aller plus loin ? Absolument mais il parvient à être suffisant ainsi.



A découvrir en cette période halloweenesque. J'ai adoré et je suis certaine de le relire.

🩸Il fut un temps où les récits avec des vampires avaient la côte. Beaucoup de choses ont été écrite, créant des habitudes confortables, bien que souvent répétitives. Dans ce recueil, Éloïse Berrodier dépoussière les vampires, que ce ceux assoiffés et ioniques comme l'est Dracula, ou les diamant scintillant de Twilight.



✒Il s'agit du 3eme roman que je lis de cette autrice, et, une fois encore, j'ai été fascinée par sa plume. On y retrouve une certaine poésie, et une manière de décrire très particulière, qui nous invite au voyage avec ces êtres fascinants que l'on semblait connaître. C'est une ambiance que j'ai su retrouver dans ses autres romans, et ce pourquoi j'aime lire ses œuvres.



🦇Si les classiques des mythes changent peu, j'ai apprécié découvrir l'histoire d'Arev et de Yeraz, ainsi que celles de leurs compagnons de route. Iels forment un groupe solidaire, avec des valeurs, construit petit à petit. On les suit dans le temps, avec beaucoup de retours dans le passé, afin de mieux comprendre leur réactions.



�u delà du simple roman fantastique avec des vampires, on y retrouve des personnages complexes, ayant soif de vivre selon leurs valeurs. Il y a les notions de respect des autres, d'acceptation de la différence, qui fait plaisir à lire !



📖Le seul élément qui m'a un peu freinée dans ma lecture était le côté recueil, que je n'ai découvert qu'assez tard. J'étais souvent un peu perdue lors des changements de Pdv, et je pensais avoir affaire à un roman linéaire. Ici, l'histoire nous est racontée par morceaux, introduisant les personnages pour ensuite mieux les comprendre par leur passé.



🌙Si jamais vous voulez une histoire un peu onirique, très poétique et un regard neuf sur nos vu et revus buveurs de sang, allez voir Éloïse Berrodier pour un chouette voyage auprès de deux vampires "pas comme les autres".

Une histoire de vampires ? Pour moi, c’était sortir de ma zone de confort. Et quoi de mieux pour cela qu’une œuvre dont je connaissais déjà l’autrice, pour avoir lu trois autres de ses livres ? J’avais confiance dans la jolie plume, à la fois sobre et poétique, d’Éloïse, ainsi que dans sa façon de créer des personnages vibrants d’humanité, complexes, souvent marginalisés dans le monde qui les entoure, mais qui trouvent le soutien et l’empathie dans une communauté qui les comprend. Tous ces ingrédients, je les ai retrouvés dans Quand s’abat la nuit, dont j’ai dévoré les 476 pages en quelques jours.



J’ai énormément aimé que l’on découvre en profondeur le point de vue de chaque personnage, comment chacun va réagir et s’accommoder (ou non) au devenir vampire. Le goût du sang fait éclore ou dévoile de nouveaux aspects de la personnalité, poussée dans ses retranchements, et cela est dépeint avec brio dans ce livre.

Si le pire peut en certaines circonstances en ressortir, si l’on peut parfois en perdre presque l’esprit, le meilleur s’exprime également, dans cette communauté de vampires qui se serre les coudes dans l’épreuve, se protège, se soutient et où l’empathie prévaut.



Certains personnages apprennent à s’accommoder de leur état, voire y trouvent une certaine forme de libération intérieure. Mais pas Yeraz, le poète, amoureux de la Lune, de la vie, de l’humanité, qui ne peut se résoudre à devoir tuer pour vivre, et n’aura de cesse de chercher un remède.



Au fil des époques, on suit les histoires parallèles et croisées de deux frères, Arev et Yeraz, ainsi que de Jade, Cali, Ève et les autres. On entre dans leurs existences avant que ne s’abatte sur eux la nuit, et cela ne nous les rend que plus humains.



Le début du livre, malgré tout, peut être difficile à lire (lisez bien surtout les avertissements de l’autrice), notamment avec ce que subit le personnage de Lassia. Les mécanismes (douloureusement plausibles) qui la poussent à accepter l’inacceptable en apparaissant résignée, presque anesthésiée, mériteraient un développement plus important de son point de vue et de son histoire. (Suis-je en train de réclamer une suite ? Mmm possible !)



En bref, "Quand s’abat la nuit" est une histoire qui ne laisse pas indemne (il y a notamment des destinées tragiques, dans le lot... terriblement logiques, donc d’autant plus tragiques...), les personnages sont complexes, brillamment développés dans leurs différentes facettes. C’est aussi, comme souvent dans les œuvres d’Éloïse, une ode à l’acceptation de la différence.

"Au cœur de la forêt, l’éternité", préquelle de "Quand s’abat la nuit", c’est l’histoire croisée de deux êtres à la marge, qui trouvent dans une autre vie, promise à l’éternité, la source d’un empouvoirement qui leur était dénié dans la société et les époques respectives dont ils sont issus.



Phil, pour Philéa et Philippe, personnage intersexe en un siècle où le mot pour le dire n’existait pas encore. Genré au masculin par son père, plus parce que les lois genrées lui seront plus clémentes ainsi que par réelle identification à un genre binaire ou à un autre, Phil ne rentre pourtant pas dans les codes, tant par ses goûts et aptitudes que par son apparence physique.

Malgré la bienveillance de ses parents, sa différence, pas complètement dissimulable, lui fera tant perdre que le jour où une étrange fillette lui propose un cadeau plus étrange encore… pourquoi ne pas se laisser tenter ? Il n’y a rien à perdre, et tout à gagner. Mais comment ne pas se laisser enivrer par cette puissance nouvelle lorsque toute son existence on aura senti le poids de la différence, de ne pas être « assez » ?



La seconde partie de la novella nous raconte l’histoire de Linna, une enchanteresse qui, seule depuis la mort de ses parents, recluse au fond des bois, prépare décoctions et remèdes pour ceux et surtout celles qui la consultent en secret. Une vie solitaire, au contact de la nature, qui lui convient parfaitement, mais… ne plaît pas à tout le monde. Malgré les tentatives amicales, ou beaucoup moins (la très désagréable sensation de regards indésirés sur sa personne, très bien exprimée dans le texte, n’est encore que le moindre manque de respect qu’elle subit), de la faire rentrer dans le rang, Linna n’entend rien changer à son mode de vie et encore moins se marier. Au XVIIIe siècle, on ne lui pardonnera pas cette liberté. Elle aussi, pourtant, aura droit à une seconde chance… toute relative…



La plume d’Éloïse est toujours aussi juste et poétique, parfaite pour créer une atmosphère onirique comme l’empreinte d’une ancienne mémoire, tout en posant les mots précis et crus sur certains temps forts du texte.



Très habilement, l’autrice nous montre les contradictions de Phil, que sa volonté de puissance pousse à manipuler, à prendre l’autre sous son emprise, alors même que ce sont la liberté et la force de cette autre qui l’ont intéressé en premier lieu.

Le thème du vampirisme est extrêmement intéressant en ce sens, car il amène en effet à explorer ces thématiques de l’emprise, du pouvoir, de la manipulation, du fait même de l’aura très puissante que confère le statut de vampire, sans compter le fait qu’ils peuvent vous affaiblir ou vous tuer en buvant votre sang (ce que l’on retrouve aussi en un sens figuré chez les vampires énergétiques de la vie « réelle »…)

Cette thématique est donc la porte ouverte à toutes les toxicités, et c’est précisément ce qui me cause souvent une certaine réticence à lire des histoires de vampires. En lisant Éloïse, dont je connaissais déjà la plume et les univers, j’étais sûre et certaine de ne pas trouver de romantisation de la toxicité et de la manipulation. Loin de là, ces thèmes sont traités avec beaucoup de finesse et de subtilité. On comprend, sans juger ni excuser, le cheminement du personnage.



Quant à Linna, elle ne sera jamais totalement sous emprise, et attend déjà le jour où, elle aussi, pourra exercer sa pleine puissance et reprendre sa liberté. Pour savoir si elle saura en faire usage autrement, rendez-vous un siècle ou deux plus tard, dans "Quand s’abat la nuit" !

À lire à la suite de Cristal pour vous envelopper dans un cocon tout doux et lumineux... et explorer les cheminements intérieurs d'un frère et d'une sœur dont la relation est si forte et si émouvante !

Le moins que l'on puisse dire est que Luz est un nom qui convient à merveille à la protagoniste, lumineuse, joyeuse, bienveillante avec les autres êtres humains comme avec les petites bestioles (ses sauvetages d'escargots m'ont définitivement fait fondre !), émerveillée par les beautés de la vie. Et pourtant... en découvrant son cheminement, on suit aussi ses doutes, ses failles et ses larmes, ses propres questionnements identitaires... Ceux-ci trouveront des débuts de réponses nuancés et ouverts, grâce à la plume poétique et tout aussi bienveillante de son autrice. Car Luz, et tant d'autres êtres avec elle, a sa propre façon d'aimer, belle comme un rayon de soleil…

Sous la plume d'Éloïse Berrodier, les questionnements identitaires, avec tout ce qu'ils peuvent comporter de doutes et de douleurs (le rejet de certains proches, par exemple) sont écrits avec une grande justesse et tout en délicatesse. Les personnages sont attachants, rendus si proches de nous par de petites choses de leur quotidien, si proches que l'on voudrait nous aussi les avoir pour amis ! L'éclosion de Cristal, en partie grâce à de belles rencontres, réchauffe le cœur, et sa relation avec sa sœur Luz est si belle et touchante ! La plume de l'autrice a la poésie des choses simples, épurées, elle est toute douce et très agréable.

Ce livre est un cocon pour toute personne qui ne rentre pas tout à fait dans les normes de genre... et, je le crois, pour toutes les autres personnes aussi !

Découverte au hasard d'un post partagé sur instagram, j'ai de suite été conquis-e par 2 choses : la couverture et le résumé de L'Enchante Thé.

Comme moi, Sanna n'aime pas le thé. Un principe de départ auquel je ne pouvais qu'adhérer. Sa rencontre avec Aël, lae boutiquier-e de thé va (peut-être) tout changer mais aussi amener plein de nouvelles rencontres et amitiés.

Un récit "slice of life" comme je les aime. La rencontre de Sanna et Aël est bien amenée, et j'ai apprécié leurs conversations autour du thé et des goûts de chacun. Sanna ne ment pas pour faire plaisir à Aël et ça amène de la complexité à son personnage. L'aspect fantastique de l'histoire m'a un peu surpris-e, car j'étais pris-e dans les séances de dégustation plus terre à terre entre ces deux-là, et leurs histoires personnelles. C'était un plaisir à lire, une véritable découverte de cette autrice dont j'ai hâte de lire les autres récits. Un grand bravo aussi pour la mise en page et le choix de la couverture, je trouve que ça fait un beau livre et une excellente idée cadeau.

Dans une atmosphère empreinte de bonnes ondes et de magie, Sanna se reconstruit au contact d'Ael et des artisans de sa boutique de thé et merveilles. J'ai beaucoup aimé la subtilité avec laquelle l'autrice nous entraîne dans son univers : l'amitié qui se noue tout en douceur, la magie qui flotte dans l'air, la patience du travail artisanal, l'identité agenre vécue tout en sérénité et sagesse, tout est traité avec délicatesse. Les personnages sont si attachants qu'on voudrait les rencontrer autour d'un thé... ou d'un chocolat chaud ! Ael est magique, mais de là à réussir à faire apprécier le thé à Sanna ? Mmm, ça reste à voir !

Un très beau texte court, encore une fois.



Éloïse Berrodier nous offre un bout de vie de Luz, dans lequel nous éprouvons ses doutes. Bien que pas nécessaire pour comprendre Luz, je vous recommande la lecture de Cristal avant celle-ci. Ces deux livres sont complémentaires.



Luz est soutenue par son frère Cristal avec qui elle a noué des liens forts mais il y a aussi les amis de ce dernier : Tony et Lena.



Très seule, bien que peu habituée à une telle solitude au milieu des autres, Luz cherche sa place. Pire ? Au contact d'Aponi, elle semble plus fragile encore.



Ce texte renvoie aux questionnements existentiels que nous pouvons tous avoir à des moments de nos vies, à ce qu'on peut faire pour avancer et se sentir au mieux dans un monde qui peut apparaître hostile. C'est un bel hommage aux fratries soudées (qui ont connu des ratés aussi) et aux amis qu'on se fait sans l'avoir vraiment cherché.



Luz est une héroïne touchante que j'ai beaucoup appréciée.



N'hésitez pas à tenter l'aventure à votre tour.

En bref : Éloïse Berrodier nous propose une nouvelle empreinte d’une douce fantasy/d’un réalisme magique, dans un univers cocooning et bienveillant, où la nature regorge d’une puissante énergie. Échoppe d’artisanat et de thés, L’Enchante thé est avant tout un lieu de rencontres, dans lequel bienveillance et lumière sont de mise. La naissance de l’amitié entre Sanna et Aël lèvera un voile subtil… Alors, êtes-vous prêt.e à lâcher prise et à vous laisser emporter par ce délicieux univers ? Foncez !
Lien : http://maude-elyther.over-bl..