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Citations de Érik Satie (44)


Hâve de corps
Hypocritement
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Si je suis Français ?..... Bien sûr..... Pourquoi voulez-vous qu'un homme de mon âge ne soit pas Français?…..
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Mon médecin m'a toujours dit de fumer. Il ajoute à ses conseils :
— Fumez, mon ami : sans cela, un autre fumera à votre place.
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Calme et profondément doux
Caeremoniosus
Cloîtrement
Comme une douce demande
Comme un rossignol qui aurait mal aux dents
Continuez sans perdre connaissance
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Érik Satie
Sachez que le travail ... c'est la liberté..
.... la liberté.... des autres....
Pendant que vous travaillez, ....... vous n'ennuyez personne ......

Érik Satie
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Tout le monde vous dira que je ne suis pas un musicien. C’est juste.

Dès le début de ma carrière, je me suis, de suite, classé parmi les phonométrographes. Mes travaux sont de la pure phonométrique. Que l’on prenne le « Fils des Étoiles » ou les « Morceaux en forme de poire », « En habit de cheval » ou les « Sarabandes », on perçoit qu’aucune idée musicale n’a présidé à la création de ces œuvres. C’est la pensée scientifique qui domine.

Du reste, j’ai plus de plaisir à mesurer un son que je n’en ai à l’entendre. Le phonomètre à main, je travaille joyeusement & sûrement.

Que n’ai-je pesé ou mesuré ? Tout de Beethoven, tout de Verdi, etc. C’est très curieux.

La première fois que je me servis d’un phonoscope, j’examinai un si bémol de moyenne grosseur. Je n’ai, je vous assure, jamais vu chose plus répugnante. J’appelai mon domestique pour le lui faire voir.

Au phono-peseur un fa dièse ordinaire, très commun, atteignit 93 kilogrammes. Il émanait d’un fort gros ténor dont je pris le poids.

Connaissez-vous le nettoyage des sons ? C’est assez sale. Le filage est plus propre ; savoir classer est très minutieux et demande une bonne vue. Ici, nous sommes dans la phonotechnique.

Quant aux explosions sonores, souvent si désagréables, le coton, fixé dans les oreilles, les atténue, pour soi, convenablement. Ici, nous sommes dans la pyrophonie.

Pour écrire mes « Pièces froides », je me suis servi d’un caléidophone-enregistreur. Cela prit sept minutes. J’appelai mon domestique pour les lui faire entendre.

Je crois pouvoir dire que la phonologie est supérieure à la musique. C’est plus varié. Le rendement pécuniaire est plus grand. Je lui dois ma fortune.

En tout cas, au monodynamophone, un phonométreur médiocrement exercé peut, facilement, noter plus de sons que ne le fera le plus habile musicien, dans le même temps, avec le même effort. C’est grâce à cela que j’ai tant écrit.

L’avenir est donc à la philophonie.

Revue de la S. I. M., 15 avril 1912.
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L’artiste doit régler sa vie.

Voici l’horaire précis de mes actes journaliers :

Mon lever : à 7h18 ; inspiré : de 10h23 à 11h47. Je déjeune à 12h11 et quitte la table à 12h14.

Salutaire promenade à cheval, dans le fond de mon parc : de 13h19 à 14h53. Autre inspiration : de 15h12 à 16h07.

Occupations diverses (escrime, réflexions, immobilité, visites, contemplation, dextérité, natation, etc.) : de 16h21 à 18h47.

Le dîner est servi à 19h16 et terminé à 19h20. Viennent des lectures symphoniques, à haute voix : de 20h09 à 21h59.

Mon coucher a lieu régulièrement à 22h37. Hebdomadairement, réveil en sursaut à 3h19 (le mardi).

Je ne mange que des aliments blancs : des œufs, du sucre, des noix de coco, du poulet cuit dans de l’eau blanche ; des moisissures de fruits, du riz, des navets ; du boudin camphré, des pâtes, du fromage (blanc), de la salade de coton et de certains poissons (sans la peau).

Je fais bouillir mon vin, que je bois froid avec du jus de fuchsia. J’ai bon appétit ; mais je ne parle jamais en mangeant, de peur de m’étrangler.

Je respire avec soin (peu à la fois). Je danse très rarement. En marchant, je me tiens par les côtes et regarde fixement derrière moi.

D’aspect très sérieux, si je ris, c’est sans le faire exprès. Je m’en excuse toujours et avec affabilité.

Je ne dors que d’un œil ; mon sommeil est très dur. Mon lit est rond, percé d’un trou pour le passage de la tête. Toutes les heures, un domestique prend ma température et m’en donne une autre.

Depuis longtemps, je suis abonné à un journal de modes. Je porte un bonnet blanc, des bas blancs et un gilet blanc.

Mon médecin m’a toujours dit de fumer. Il ajoute à ses conseils : — Fumez, mon ami : sans cela, un autre fumera à votre place.

Revue musicale S.I.M, IX, 2, 15 février 1913
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Si vous voulez vivre longtemps, vivez vieux.
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Érik Satie
Si j'étais riche, j'aurais peur de perdre ma fortune.
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Tout le monde vous dira que je ne suis pas un musicien. C’est juste.

Dès le début de ma carrière, je me suis, de suite, classé parmi les phonométrographes. Mes travaux sont de la pure phonométrique. Que l’on prenne le « Fils des Étoiles » ou les « Morceaux en forme de poire », « En habit de cheval » ou les « Sarabandes », on perçoit qu’aucune idée musicale n’a présidé à la création de ces œuvres. C’est la pensée scientifique qui domine.

Du reste, j’ai plus de plaisir à mesurer un son que je n’en ai à l’entendre. Le phonomètre à main, je travaille joyeusement & sûrement.

Que n’ai-je pesé ou mesuré ? Tout de Beethoven, tout de Verdi, etc. C’est très curieux.

La première fois que je me servis d’un phonoscope, j’examinai un si bémol de moyenne grosseur. Je n’ai, je vous assure, jamais vu chose plus répugnante. J’appelai mon domestique pour le lui faire voir.

Au phono-peseur un fa dièse ordinaire, très commun, atteignit 93 kilogrammes. Il émanait d’un fort gros ténor dont je pris le poids.

Connaissez-vous le nettoyage des sons ? C’est assez sale. Le filage est plus propre ; savoir classer est très minutieux et demande une bonne vue. Ici, nous sommes dans la phonotechnique.

Quant aux explosions sonores, souvent si désagréables, le coton, fixé dans les oreilles, les atténue, pour soi, convenablement. Ici, nous sommes dans la pyrophonie.

Pour écrire mes « Pièces froides », je me suis servi d’un caléidophone-enregistreur. Cela prit sept minutes. J’appelai mon domestique pour les lui faire entendre.

Je crois pouvoir dire que la phonologie est supérieure à la musique. C’est plus varié. Le rendement pécuniaire est plus grand. Je lui dois ma fortune.

En tout cas, au monodynamophone, un phonométreur médiocrement exercé peut, facilement, noter plus de sons que ne le fera le plus habile musicien, dans le même temps, avec le même effort. C’est grâce à cela que j’ai tant écrit.

L’avenir est donc à la philophonie.
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Érik Satie
Le vrai sens critique ne consiste pas à se critiquer soi-même, mais à critiquer les autres: et la poutre que l'on a dans l’œil, n'empêche nullement de voir la paille qui est dans celui de son voisin: dans ce cas, la poutre devient une longue-vue, très longue, qui grossit la paille d'une façon démesurée.
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Érik Satie
Le critique sait tout, voit tout, dit tout, entend tout, touche à tout, remue tout, mange de tout, confond tout, et n’en pense pas moins !
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Érik Satie
Lorsque je vis Chochotte
Elle me plut carrément
J'lui dis: "êtes-vous mascotte? "
"Mais monsieur, certainement. "
"Alors sans plus attendre
Je veux être votre époux. "

Elle répond d'un air tendre :
"Je veux bien être à vous,
Mais pour cela, il vous faudra
Demander ma main à papa. "
Allons-y Chochotte, Chochotte
Allons-y Chochotte, Chochotte allons-y !

Le soir du mariage,
Une fois rentrés chez nous,
J'prends la fleur de son corsage,
Je fourre mon nez partout.
"Alors" me dit ma femme,
"Avant tout écoute-moi,
J'vais couronner ta flamme
Puisque tu m'aimes, prends-moi
Mais pour cela il te faudra
Ne pas m'chatouiller sous le bras. "
Allons-y Chochotte, Chochotte, allons-y !

V'là qu'au moment d'bien faire
On entend sur l'boul'vard
Un refrain populaire
Et comme un bruit d'pétards
C'est une sérénade
Que donn't en notre honneur
Un' band de camarades
Qui travaillent tous en chœur
S'accompagnant des instruments
En carton, à cordes, à vent
Allons-y Chochotte, Chochotte, allons-y !

Le lendemain, chochotte
Me dit: "mon p'tit Albert
J'veux un fils qui dégote
Mozart et Meyerbeer
Pour en faire un prix de Rome
T'achèteras un phono
Que tu r'mont'ras mon petit homme
Au moment psycholo…
Et l'on march'ra de ce moment là,
Comme ton cylindre l'indiquera. "

Allons-y Chochotte, Chochotte allons-y !

Neuf mois après, Chochotte
Me rend papa d'un garçon
"Ah! " s'écrie "Saperlotte! "
La sag'femme "que vois-j'donc? "
"Qu'avez-vous donc, madame?
Pourquoi crier si haut? "
Lui demanda ma femme.
"N'a-t-il pas tout ce qu'il faut? "
"Oui, mais voilà, on peut lir'là
Sur son p'tit nombril c'refrain-là :
Allons-y Chochotte, Chochotte allons-y !

Musique d'Erik Satie, paroles D.Durante (Satie?)
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Érik Satie
Lent
Très luisant
Questionnez
Du bout de la pensée
Postulez en vous-même
Pas à pas
Sur la langue

(indications pour l'exécutant de la première Gnossienne)
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Érik Satie
La poutre que l'on a dans l'oeil n'empêche nullement de voir la paille qui est dans celui de son voisin : dans ce cas, la poutre devient une longue-vue, très longue, qui grossit la paille de façon démesurée.
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J'ai dû oublier mon parapluie dans l'ascenseur. Mon parapluie doit être très inquiet de m'avoir perdu.
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S'il me répugne de dire tout haut ce que je pense tout bas, c'est uniquement parce que je n'ai pas la voix assez forte.
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Conseils (de famille) : ... Se mettre à plat ventre est bien... Toutefois, cette position est incommode pour lécher la main de celui qui vous donne des coups de pied dans le derrière.
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Oui, j'ai fait la guerre de Cent ans, me disait l'honorable vieux monsieur . J'avoue que cela ne m'a pas interessé .
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J'ai connu autrefois un pauvre homme qui, par scrupule, n'a jamais voulu coucher chez lui, disant que son nom était un nom à coucher dehors. Ce souvenir ne m'est pas désagréable.
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