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3.58/5 (sur 12 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Né(e) : 1741
Mort(e) : 1820
Biographie :

Arthur Young (1741-1820) était un agriculteur et agronome britannique. Auteur de nombreux ouvrages, il eut de son vivant une grande renommée. Son livre "Voyages en France", paru en 1792, livre des informations précieuses sur la France rurale.

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Voici donc une révolution effectuée comme par magie; tous les pouvoirs sont détruits dans le royaume, excepté celui des Communes : il n'y a plus qu'à voir quels architectes ils feront, pour reconstruire un édifice, à la place de celui qui c'est si merveilleusement écroulé.
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Qui pourrait, en toute équité, condamner le peuple pour ses violences, lorsqu'il a arraché à la noblesse et au clergé ces privilèges et ces distinctions dont ils se servaient si indignement pour opprimer et ruiner toutes les classes inférieures ?
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Parmi ceux que je rencontre, il y en a si peu qui aient des idées juste sur la liberté, que je ne sais de quelle espèce serait cette liberté nouvelle.

Ils ne savent pas quelle ampleur donner aux privilèges des peuples; quant à la noblesse et au clergé, si une révolution ajoutait encore quelque chose à ce qu'ils ont, je suis d'avis qu'il en résulterait plus de mal que de bien.
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Il est impossible de justifier les excès du peuple quand il a pris les armes; il s'est certainement laissé entraîner à des cruautés, et il serait inutile de prétendre nier des faits trop clairement établis pour pouvoir être mis en doute. Mais est-ce vraiment au peuple qu'il faut tout imputer? Ou bien à ses oppresseurs, qui l'ont si longtemps tenu dans l'esclavage? Celui qui accepte d'être servi par des esclaves, et des esclaves mal traités, doit s'avoir qu'il place sa propriété et sa vie dans une toute autre position que celui qui préfère les services d'hommes libres et bien traités; celui qui festoie à la musique des gémissements de ses victimes ne doit pas se plaindre si, au moment de l’insurrection, ses filles lui sont ravies et mises à mort et ses fils égorgés. Quand des crimes de ce genre se produisent, on les doit imputer à la tyrannie du maître plus qu'à la cruauté du serviteur. On peut appliquer ces considérations au paysan français.
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[...]

Pour juger équitablement la Révolution française, il convient de considérer attentivement les maux de l'ancien gouvernement. Quand on aura touchés du doigt, et quand on aura compris l'étendue et l'universalité de l'oppression sous laquelle le peuple gémissait - oppression qui l'écrasait de toutes parts - il sera difficile d'essayer de soutenir que la révolution n'était pas absolument nécessaire pour le bien du royaume. Aucun contradicteur ne peut raisonnablement s'élever contre cette assertion : les abus devaient être à coup sûr et efficacement réformés, et cette réforme ne pouvait se faire sans l'établissement d'un nouveau système de gouvernement. Si la forme de celui qu'on a choisi était la meilleure, c'est une autre question tout à fait différente; mais que le détail, que j'ai ci-dessus exposé, des énormes abus auxquels le peuple était soumis exigeât un grand changement, c'est ce qui est assez évident.
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Dans un voyage à l’étranger, l’une des choses les plus amusantes, c’est l’occasion que l’on a d’observer la différence des usages dans les différentes nations, en ce qui concerne la vie de tous les jours. Dans l’art de vivre, le reste de l’Europe a en général considéré les Français comme ayant fait les plus grands progrès ; aussi leurs mœurs ont-elles été plus imitées et leurs usages plus adoptés que ceux d’aucune autre nation. Sur leur cuisine, l’opinion est unanime ; quiconque en Europe veut avoir une bonne table se fait servir par un cuisinier français ou par quelqu’un d’expert en cuisine française.
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Il est impossible de justifier les excès du peuple quand il a pris les armes; il s'est certainement laissé entraîner à des cruautés, et il serait inutile de prétendre nier des faits trop clairement établis pour pouvoir être mis en doute. Mais est-ce vraiment au peuple qu'il faut tout imputer ? Ou bien à ses oppresseurs, qui l'ont si longtemps tenu dans l'esclavage ? Celui qui accepte d'être servi par des esclaves, et des esclaves mal traités, doit savoir qu'il place sa propriété et sa vie dans une toute autre position que celui qui préfère les services d'hommes libres et bien traités; celui qui festoie à la musique des gémissements de ses victimes ne doit pas se plaindre si, au moment de l'insurrection, ses filles lui sont ravies et mises à mort et ses fils égorgés. Quand des crimes de ce genre se produisent, on les doit imputer à la tyrannie du maître plus qu'à la cruauté du serviteur.
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26 mai - J'avais passé si peu de temps en France que tout y était nouveau pour moi. Tant que nous ne sommes pas accoutumés aux voyages, nous avons un penchant à tout dévorer des yeux, à tout admirer, à chercher du nouveau même là où il est ridicule d'en attendre. J'ai été assez niais pour espérer trouver des merveilles jusque ici inconnues de moi, comme si une rue de Paris se pouvait composer d'autres choses que de maisons, et les maisons d'autres choses que de briques ou de pierres, comme si les habitants, parce qu'ils ne sont pas Anglais, devaient marcher sur la tête. Je me déférai de cette naïveté aussi vite que possible, et je porterai mon attention sur le caractère et les dispositions de la nation. Cela conduit tout naturellement à saisir les petits détails qui, parfois, les dévoilent le mieux: tâche difficile, et sujette à beaucoup d'erreurs.
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Le 4 juillet - Gagné Château-Thierry, en suivant les bords de la Marne. Le pays est agréablement varié, et assez accidenté pour être toujours pittoresque, s'il s'y trouvait des clôtures. Château-Thierry est magnifiquement situé sur la rivière. J'y arrivai à cinq heures, et, à un moment si intéressant pour la France et même pour l'Europe, je désirais lire un journal. Je m'enquis d'un café; il n'y en a pas dans la ville. Il y a deux paroisses et quelques milliers d'habitants, et pas un journal pour un voyageur, dans un moment où tout devrait être inquiétude. Quel abrutissement, quelle pauvreté, et quel manque de communication! Ce peuple ne mérite pas d'être libre, et la moindre tentative vigoureuse pour le maintenir dans la servitude ne laisserait pas de réussir. A ceux qui ont l'habitude de voyager, en Angleterre, au milieu d'une circulation rapide et énergique des richesses, de l'activité et de l'instruction, on ne peut décrire, en mots assez forts pour l'impression que l'on ressent, l'abrutissement et l'ignorance de la France.
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Le 14 octobre - A l'abbaye bénédictine de Saint-Germain, pour voir les piliers de marbre d'Afrique, etc., etc. C'est la plus riche de France, l'abbé a 300.000 livres par an (13 125 l. st.) Je perds patience quand je vois de tels revenus attribués de la sorte; c'était bon au Xe siècle, mais au XVIIIe... Quelle ferme magnifique on créerait avec ce revenu! quels navets! quels choux! quelles pommes de terre! quelle luzerne! quelle laine! Tout cela ne vaudrait-il pas mieux que d'engraisser un homme d'Eglise ? Si un habile cultivateur anglais montait en croupe derrière cet abbé, il ferait, je crois, plus de bien à la France avec la moitié de cette rente que tous les abbés du royaume avec toutes leurs prébendes.
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