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3.63/5 (sur 16 notes)

Nationalité : Israël
Né(e) à : Jérusalem , le 23 mars 1936
Mort(e) à : Jérusalem , le 22 mars 2016
Biographie :

Israël Eliraz est né à Jérusalem en 1936, la septième génération de sa famille à y vivre.
Il a obtenu sa licence en littérature et philosophie hébraïques à l'Université hébraïque de Jérusalem et sa maîtrise en littérature comparée à l'Université de Tel Aviv. Il a enseigné pendant de nombreuses années en tant que professeur de lycée et chargé de cours à l'Institut Kerem pour la formation des enseignants.

En 1980, Eliraz était professeur invité d’art dramatique à la Virginia Commonwealth University aux États-Unis. En 1995-1996, il obtient une bourse du gouvernement français pour étudier à la Sorbonne. Eliraz a commencé comme écrivain de théâtre et de fiction, et ses livrets d'opéra ont été produits en Israël et en Europe.

C'est bien auparavant, dans les années 1970, qu'il commence à écrire de la poésie, publiant une douzaine de livres, ainsi que des pièces de théâtre, des critiques littéraires, des scénarios radiophoniques et des traductions, principalement à partir du français.
Son œuvre a été traduite dans de nombreuses langues et plusieurs de ses livres ont été publiés en France, la plupart aux éditions José Corti.
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Source : http://www.poetryinternationalweb.net/pi/site/poet/item/6835/12/Israel-Eliraz
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Un fruit vient..., Israël Eliraz lu par Danielle Lebrun


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Respecte
cette espèce

de mouvement
permettant

aux ailes
de porter entre elles

le muscle tendu
de l'effort
infatigable

flèche lancée
vers un grain
lointain

pour se faire
oiseau

qui donne âme
au monde

(extrait de "Oiseau") - p. 9
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Rien de ce qu’on a dit
n’est arrivé.

Des rumeurs
filtrent.

L’ombre leur fait de la reliure.
Quelque chose a foiré.

Sûr, ce lieu a un Maître des lieux,
mais va-t’en le prouver.

Ce que j’ai entendu (fractionné)
est protégé par la lampe
éteinte.

Ce que j’ai saisi (le concret)
a disparu.

Prête attention à la pente.
Comprends ce qu’est
être dedans

près de la souffrance
quand le cercle attend


quand le cercle attend


difficile ici de distinguer
le blanc de l’effacé.

Tout est posé à même le sol.

Poussière
n’épuise pas
terre.

Le feu se déclare par son mouvement,
cherche sa matérielle.

Qui mène ? Qui suit ?

De dedans, tu contiens l’oubli
en des mots qui
le rappelleront
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l'enfant traite l'arbre
comme un texte
polyphonique

Il grimpe dans une partitiion

où chaque branche est la
substance d'un rêve

Ce fut le seul bonheur
inattendu, inconnu, bruyant

C'était le moment d'équilibre
de joie aussi proche
que ta bouche
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A présent, seule reste la poésie pour nous aider. Si ce n'est pas la poésie, c'est le crayon, et si ce n'est pas ça c'est la page vide où la main passe et repasse. Moi, je trouve à la suivre une consolation immense.
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le temps d’aller vers l’ouvert
le temps de se taire

le temps de prendre le souffle
de le perdre
dans les jours qui viennent

(avant que tout cela ne devienne
trop abstrait)

tu n’as qu’une bouche, une demi-poche,
des hasards

La parole qui existe comme des
vagues muettes

Les oreilles se tendent vers les matières
qui ne se prononcent pas

Le vert quitte les tiges
pour s’y perdre

Dehors,
sur ton épaule,

le petit jour, l’audace

On se laisse aller
(pas pour longtemps)
et ça n’a plus de sens

En tout cas, j’ouvre la
porte au poème, à la
poche de la crainte

Rien de sublime
Habiter la peur à
l’embouchure de la musique

et il y a toujours l’immense
à empoigner
Ne ronge plus tes ongles

Parle-moi, près de la table
des choses particulières,
des points d’appui
inachevés –

une tige, le hasard, l’oubli
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C’était le soir, et il revient en moi et je veux
plus que jamais, ce que je voulais toujours et encore
raconter sans rien inventer.

Cet été tout sera différent. On pourra
y parvenir. Oui, à ce point là.

Je me lève (tu dis,
« déjà »). Et, dans la rue, j’emporte avec moi
avec beaucoup de précaution tout ce qui est arrivé

ici. Difficile d’expliquer aujourd’hui
l’atmosphère d’une mélodie dont on ne peut dire : c’est ceci ou c’est cela.

Nous étions ici. Jour après jour. Nous faisions
Ce que l’on fit ensemble, des choses connues.

Sur le seuil de la maison, la terre, à ce niveau,
a bougé, il semble, un peu, presque bougé.

Il y avait une chose, elle revient en moi et je
veux, plus que jamais, ce que je voulais encore
et toujours raconter sans rien inventer

(traduit de l’hébreu par Esther Orner)
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soudain les choses…


soudain les choses prennent connaissance
de leurs vraies natures en célébrant
l’instant né au bout du doigt

la fourmi qui dit ceci, là, sa
façon d’être dehors

Bob* dit, nothing wiser than a moment

* Robert Creely
(rien de plus sage qu’un moment)
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Du sacré dans les mains

aujourd’hui, après des années, nous sommes assis
dans la même goutte d’eau qui attire
l’abeille.

Touche les choses autrement. Une maison, un arbre tout près,
un arbre encore. Derrière le muret, encerclés de rouge
une femme, et une tache ineffaçable ou un pli, un cheval peut-être, là,
près de la vigne, de la fumée verte.

« Et les grappes
sont plus lourdes que la soif »
Encore une heure de lumière
dans laquelle je peux m’asseoir
près de toi, te regarder,
autour, tout autour,
voir comment près de ton épaule
le temps sur ton visage
passe, transforme derrière nous
au bout du sable, l’eau
en un champ qui bouge près d’un
champ
sur un champ et la lumière
se replie jaune, monte plus claire
s’allonge encore un peu
et bientôt disparaîtra
s’éteindra presque
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ltellement le rouge est vif que tu ne
le montres pas et sans cesse
il déborde

sans se raidir.

Toujours un dénouement dans tes courbes.
J’empoche le mouvement,
l’éclat

« on a de nouveau le sentiment
d’un rendez-vous ultime
à ne pas manquer »

Le jour est passé. Je l’ai vu
passer
sur le mur de la vieille maison,
derrière la fenêtre.
Passé le jour.

Penser et repenser à toi : mais
quoi ?
À ce que j’écris ici sur toi.

Je dois parler de moi à toi.
Le silence est inutile.
Te verrais-je demain ?

Tu es à nouveau avec moi
derrière la fenêtre
remplie de feuilles. A la vue de
mon corps tu commences
doucement à voir ton corps.

Ce qui passe n’est pas seulement
l’hiver.
Le jour passe, meurt dans la
fenêtre, je l’ai vu
passer, passé le jour
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bouche à bouche…


bouche à bouche le bleu. Tout d’un
coup je sais que j’existe. J’y fais
mon nid. C’est simple

c’est tout ce qui compte



« nos corps feront jour
rien qu’en ouvrant les
bras sous le pommier. »*
* Sophie Loizeau
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