Sudamericana [corriger]

Une saga familiale qui se suit sur plusieurs générations de femmes, dont un seul homme en est le fils conducteur.



Oscillant entre problèmes sociétaux, politiques, paranormaux, histoires d'amour, d'amitié de tromperie et de trahison... On en voit de toute les couleurs !



Excellemment bien écrit, ce livre nous plonge dans la bourgeoisie sud-américaine sur plusieurs époques.



L'on sent tout de même que les moeurs ont bien changé, notamment quand une femme violée, tombée enceinte, se réjouit de sa maternité, peu importe qui en est le père et dans quelle condition il a éventuellement été conçu. Sans compter la femme qui reproche a sont maris de violer ses domestiques mais le laisse faire sans y mettre le moindre hola.



C'était une autre époque...



Un peu longuet sur la fin mais d'un grand intérêt tout de même

On peut prendre ce livre juste comme un roman, donc surtout imaginaire, ou aussi comme un documentaire très riche sur Saint-Domingue et la Louisiane au temps de l’esclavage vers la fin du 18ème siècle. C’est le moment charnière où les soulèvements d’esclaves se multiplient et où les mentalités commencent à évoluer.



J’ai trouvé intéressante la capacité d’Isabel Allende à imaginer avec finesse tous les degrés possibles de perception de l’esclavage, on a une belle palette de points de vue avec les différents personnages : une évidence légitime encore pour beaucoup de blancs, un mal nécessaire pour d’autres qui se croient bienveillants en essayant d’être un peu moins durs mais sans remettre en cause le principe même de l’esclavage, une honte enfin pour certains, car les mentalités changent heureusement sur les Droits de l’Homme.



Même chose du côté des esclaves où les points de vue varient beaucoup aussi : certains sont résignés et victimes d’une emprise qui les anéantit, d’autres sont soumis seulement en apparence mais choqués de l’injustice qu’ils subissent, d’autres enfin carrément prêts à se révolter quitte à mourir dans leur lutte pour la liberté. Le personnage principal Zarité présente à elle seule déjà une grande diversité de réactions.



Au final, pourquoi 3 étoiles seulement ? Parce que le plaisir était mitigé ! A la fois j’admire le style d’Isabel Allende, l’imagination débordante mais j’ai souvent rongé mon frein, souvent lassé après une lecture de 30 pages sans avoir eu l’impression d’avancer assez. Ennuyé ? Non, le mot est trop fort. Mais arriver à la fin était un soulagement certain.

Je ne savais pas trop ce que j'allais découvrir dans ce roman, au titre et à la couverture qui interpellent...



Et dès les premières pages je me suis trouvé happé dans une saga familiale féerique et réaliste.



Dans un pays dont le nom n'est jamais cité mais qui semble fortement être le Chili , nous découvrons une famille qui par la force de caractère de certains de ses membres se hisse dans la classe sociale du pays.



Les membres de la cellule familiale sont très colorés et le chemin tout tracé du patriarche n'est pas à leur convenance .



Saga féerique car lorsque l'auteur évoque la magnifique chevelure verte d'un des personnages je commence à douter du style du roman et que penser lorsqu'un autre communique avec les esprits...

Mais ces éléments magiques qui parsèment le roman l'enrichissent de rebondissements sans pour autant permettre de le classer en fantastique.



Car il est avant tout réaliste, par les tournants politiques, la dureté du quotidien dans les campagnes et les vicissitudes de la vie qui bousculeront 3 générations.



Rude et tendre, je me suis attaché à plusieurs personnes de cette famille et ce roman, un beau pavé de 500p, raconté selon un point de vue omniscient en majorité mais intelligemment clairsemé de chapitres où un personnage développe l'histoire, a été quitté avec une once de tristesse.



On ne s'ennuie pas, bien écrit, une critique intelligente, un roman bien construit avec une touche de folie,une belle découverte de lecture d'un roman écrit dans les années 80 mais dont les soubresauts politiques sont toujours d'actualité dans le monde..