Ce serait mensonge de dire que ce roman ne tient pas la route. Au contraire, l’auteur établit un équilibre fort intelligent entre les faits historiques (tout au moins tels qu’ils sont présentés dans tout bon livre d’histoire) et une histoire déjantée où loups, écureuils en déroute, ours, cerfs, faucon, nobles riches et nantis, espions, bourgeois, lady pire que la Milady des Trois Mousquetaires, membres de confréries, moines, soldats – et j’en passe – se croisent, se tapent dessus, s’écoutent, s’apprécient, se coupent la tête, se fuient, se retrouvent et… meurent bien sûr avec force pathos.
Tout cela s’enchaînant sans temps morts. Dans une sorte de quête s’apparentant souvent à une fuite où des pauses bienvenues alternent avec des scènes de combat sanguinaires qui font froid dans le dos.
Les fines bouches regretteront sans doute quelques bizarreries temporelles (des pommes de terre au Moyen Age, j’ai un doute) ou une approximation vraiment trop relâchée de l’orthographe et de la grammaire. Voire des clins d’œil un peu appuyés à R. Hobb ou B. Weeks.
Mais tout cela ne doit pas jouer en défaveur d’un auteur qui mêle allègrement pour notre (son ?) plus grand plaisir la fiction et l’histoire, la magie et les Templiers, les fantômes et les survivants. Dans un touillage de bon aloi, alerte, vivant, captivant même.
Et une chouette innovation que ce répertoire d’inspirations musicales intégré en fin de roman !
Bref, la dernière page lue, plus qu’une question : est-ce que nos protagonistes vont se sortir de cet imbroglio ? On se dit que oui bien sûr ! Mais comment vont-ils faire ? Ah ah … « That is the question » comme dirait un certain habitant de La Perfide Albion.
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