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Le temps des ombres (Jonathan Ca... tome 1 sur 2
EAN : 9791037753557
316 pages
Le Lys Bleu (28/02/2022)
4.75/5   26 notes
Résumé :
Début du XVe siècle, en pleine guerre de Cent Ans, le Royaume de France, incapable de résister à l'invasion anglaise, est au bord de l'implosion. Sur ces terres en proie à la violence et abandonnées aux pillards et aux mercenaires, Kalas, fils adoptif d'un herboriste d'une cité proche de Calais, fait la rencontre de Bertrame, un mystérieux érudit qui l'initie à la Miasmatique, exigeante maîtrise des essences de la nature dotant celui qui la domine de puissantes capa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Bonjour gentes dames et nobles chevaliers ! Aujourd'hui je vais vous présenter Bertrame ; un ermite qui va vendre ses herbes chez un herboriste d'Hardinghen ; ensuite, alors qu'il se rend à la taverne, il se prend un coup sur la tête et perd connaissance. Il se retrouve aux soins de l'herboriste et de son fils adoptif, le jeune Kalas ; prétextant un état de faiblesse, il demande au jeune homme de l'accompagner jusque chez lui. Malheureusement, alors qu'ils sont éloignés d'Hardinghen, celle-ci est attaquée et personne n'en réchappe, ni le père adoptif ni la soeur de Kalas ! Celui-ci est furieux et crie vengeance !

Bertrame, met le jeune Kalas au défi ; il lui propose un combat contre sa fille : s'il gagne il sera libre, sinon il devra rester dix ans auprès de lui, en échange, il lui apprendra les secrets des miasmes, en rapport avec la nature, puisque lui-même est un Miasmatique !

Et ça fait maintenant sept ans que Kalas s'entraîne avec Eléonore et bénéficie des leçons de Bertrame… Mais le danger rôde…

Et voilà, sur fond de guerre de Cent Ans, nous allons suivre l'apprentissage de Kalas et Eleonore ; sur les miasmes, les animaux avec lesquels les Maîtres entrent en symbiose, les combats…

Mais les complots continuent ; les Miasmatiques ne sont pas à l'abri, et certains sont retrouvés égorgés ; de plus, qui est ce cavalier noir ? Que se trame-t-il à la Cour de France et qui gouverne réellement ?

Jonathan CAJET a écrit un roman captivant ! Voici un roman historique, sur la guerre de Cent Ans, épicé d'un peu de Fantaisie avec les Miasmatiques ! C'est donc un roman hybride qui nous entraîne dans des aventures pleines de suspenses, avec des héros très sympathiques, et des combats singuliers !

Bref, un roman exaltant, très bien écrit, dans lequel il ne manque rien : Histoire, action, suspense, fantaisie, combats, complots, un brin de magie… Il y en a pour tous les goûts et on ne s'ennuie pas une minute ! Et de temps en temps, entre deux chapitres, on a même droit à des extraits de textes ou des recettes d'onguents ! Allez, n'hésitez pas, et laissez vous emporter par ce conte historique !

On n'a plus qu'à espérer que le second tome soit aussi bon et ce sera parfait !

À lire confortablement installé(e) dans une roulotte, ou dans une caravane, en sirotant un verre d'Hypocras et en grignotant quelques gâteaux secs. Bonne lecture !



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Je pense que vous commencez à connaitre mon amour pour les romans historiques. Quand j'ai découvert celui-ci sur Simplement Pro, j'ai tout de suite été attirée par la couverture, graphiquement très réussie, puis par le résumé. Je remercie vivement l'auteur Jonathan Cajet de m'avoir fait confiance et de m'avoir permis de le découvrir!

En réalité, ce roman a une particularité, ce n'est pas un roman historique à proprement parler. En effet, l'auteur a joint à l'aspect historique un pan fantastique qui donne à cette histoire l'aspect d'une légende. J'ai beaucoup aimé ce parti pris de livrer de la Guerre de Cent ans une version plus épique, empreinte de fantasy, à la façon de la légende des Chevaliers de la Table ronde. D'autant que, pour ne pas faire durer le suspens, j'ai trouvé cet alliage très réussi!

Nous sommes au début du 15e siècle, dans une petite bourgade proche de Calais, alors occupée par les Anglais. Alors que le Royaume de France traverse une période compliquée, nous faisons la connaissance de Kalas, le fils d'un herboriste, et de Bertrame, vieil érudit et maitre miasmatique.
Le miasme, ce don permettant de maitriser les essences de la nature, dote celui qui le possède de puissantes capacités. Malheureusement, recherchés autrefois pour leurs pouvoirs, les miasmatiques sont dorénavant considérés comme hérétiques, et il ne fait pas bon révéler son don. Kalas, Bertrame et sa fille Eleonore, vont alors être pris dans des intrigues qui les dépassent.

Quelle belle découverte que ce livre! C'est un tome 1, le premier tiers est donc un peu introductif, présentant l'époque, les personnages, et introduisant ses codes de fonctionnement, notamment par rapport à la Miasmatique. Rien de rébarbatif, et les deux tiers restant comblent amplement les envies de péripéties. A partir du moment où les événéments commencent à se produire, précipitant le départ de nos trois héros, le rythme s'emballe et ne faiblira pas de tout le roman. C'est exaltant.

Le contexte historique est très travaillé. Il y a longtemps que je n'avais rien lu sur la période de la Guerre de Cent Ans, que je trouve passionnante, et j'ai adoré m'y replonger grâce à ce roman! Malgré l'apport de la fantasy, le tout reste très crédible, ce en quoi je trouve que l'aspect légendaire est réussi. On sent également que l'auteur a une grande connaissance de l'époque, et s'est beaucoup documenté sur l'aspect historique; l'intrigue romanesque s'insère très bien dans la chronologie des faits historiques.
Le style est recherché pour coller à l'époque, avec notamment l'emploi d'un vocabulaire adapté, des détails dans les descriptions (armes et techniques de combat, vêtements, ...) sans pour autant que le texte n'en devienne lourd.

Petit warning: attention aux âmes sensibles, l'auteur ne ménage ni ses personnages, ni ses lecteurs. Certaines scènes sont particulièrement impressionnantes: violentes, sanglantes, voir cruelles. Ce n'est pas un reproche, c'est tout à fait adapté tant au style du roman, qu'à l'époque et au contexte du récit. La Guerre de Cent Ans a effectivement été le lieu d'épisodes particulièrement atroces.

De même, ne vous attachez pas trop rapidement aux personnages, car personne n'est à l'abri... C'est chouette car ça permet plus de surprises, on doit s'attendre à tout, mais j'avoue avoir versé quelques petites larmes sur la fin... Laquelle promet un tome 2 passionnant!

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Ce roman se déroule au cours de la guerre de Cent Ans, entre le royaume de France et celui d'Angleterre. La structure est absolument différente d'un roman historique ordinaire. Ici, c'est combiné à de l'heroic fantaisy. Et ce, de manière très bien réalisée. C'est exaltant et on en redemande à l'issue de l'oeuvre. 

Pour les gens qui méprisent la violence, passez votre chemin. Car oui, vu le contexte historique il va de soi qu'on rencontre diverses scènes violentes en adéquation avec l'époque. On suit avec satisfaction l'évolution de Kalas et Éléonore guidés par Bertrame un maître miasmatique entré en symbiose avec Pelgris, le seigneur de la lune.

" Alors que les troupes du roi anglais Henri V poussent toujours plus loin leur conquête de la France, les trois compagnons vont rapidement être emportés au coeur des intrigues de ce conflit séculaire. de leurs choix dépendra le sort du Royaume de France et de la Chrétienté. "

Ce qui me chagrine un peu c'est que j'aurais aimé découvrir un peu plus Éléonore, car on suit davantage Kalas. Mais ce sera peut-être le cas dans le second opus, qui sait ?
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Un roman fantasy qui m'a été recommandé par un ami fan d'héroïc-fantasy et dont je n'avais jamais entendu parlé auparavant.
C'est une belle découverte, je l'ai lu d'une traite tant j'ai été happé par l'univers et l'intrigue d'où les 5 étoiles. J'ai tout particulièrement apprécié l'univers, la France et l'Angleterre durant la guerre de Cent Ans. L'aspect Fantasy se mêle habilement avec le côté historique. On a l'impression que l'auteur joue à brouiller les pistes entre la réalité historique et l'incursion de l'imaginaire. le résultat est assez exaltant et m'a donné envie d'approfondir mes connaissances sur cette période.
On retrouve toutefois les codes de la Fantasy mais sans que cela fasse "cliché". L'univers autour des "miasmatiques" est intriguant et crédible, à tel point qu'on est parfois un peu frustré de ne pas en apprendre un peu plus sur eux mais j'imagine que l'auteur en garde un peu sous le coude et qu'on en saura plus dans les prochains tomes.
L'écriture est fluide et agréable malgré quelques rares passages descriptifs un peu plus poussifs.
Le Temps des Ombres est une trilogie, la fin du premier tome laisse le lecteur dans l'attente. J'attends la suite avec impatience.
Pour terminer ma critique, j'ai apprécié que l'auteur nous livre en annexe les musiques qui l'ont inspiré chapitre par chapitre. Je me suis prêté au jeu d'écouter chacune des musiques recommandées après chaque chapitre et je trouve que c'était une excellente idée. Les musiques collent bien aux événements, épiques, joyeux et/ou triste. Bref une bonne idée qui aide à s'immerger dans l'univers et qui m'a fait découvrir en primes de superbes musiques et compositeurs.




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Cette saga se déroule donc au XVXème siècle et propose un univers, mêlant faits historiques, réels et magiques. le contexte historique devient donc essentiel pour l'univers et l'intrigue, qui vont se construire autour des hostilités entre la France et l'Angleterre.
L'auteur nous livre des informations nécessaires pour comprendre les éléments historiques propres à cette période : les grands noms de l'histoire, les événements, les conflits et complots de la cour de France. N'étant pas historienne, j'ai revu beaucoup de connaissances oubliées au fil du temps. L'auteur a su les intégrer dans le récit sous forme de paragraphes, chapitres ou interlude, sans que ce soit indigeste, bien au contraire. Ces grandes lignes de l'histoire sont abordées en dehors de la ligne principale de l'intrigue, mais impacte forcément les personnages principaux au quotidien, vivant dans un climat de guerre, d'horreur et de suspicion.
On remarque également, au fil du récit, que l'ennemi et sa magie mortifère influe sur le déroulement historique, dans son propre intérêt. Ainsi donc, l'imaginaire s'infiltre et se mêle au faits historiques réels, sans pourtant perturber notre Histoire et sa chronologie.

Le récit débute avec l'ermite Bertram, à Hardenghen, nord de la France en 1413. Considéré comme un marginal par les habitants du bourg, il n'en est pas moins spécial. S'ils connaissent, l'ermite miséreux, connaisseur des plantes et fournisseur de l'herboriste, Bertram est également ancien instructeur en masmiatique (magie présente dans le récit).
Alors que les anglais s'intéressent de trop près au bourg, l'Ermite remarque, de son côté, le neveu de l'herboriste, Kalas. Il s'intéresse à sa proximité étrange avec les animaux, soupçonnant en lui un potentiel en miasme.
Le bourg est attaqué, et Bertram finit par recueillir Kalas, en le prenant comme apprenti (formation au miasme) aux côté de sa fille Eolia. Si Kalas développe son lien avec les animaux, et évite d'utiliser son pouvoir unique et dangereux (sous les conseils avisés de Bertram) Eolia, alchimiste, s'avère également excellente archère.
Les années passent pour les trois personnages, qu'ils passent en mode de vie itinérante, avant que l'histoire se rappelle à eux. D'aventures en aventures, sur les routes de France, l'intrigue les malmène et leur permet d'évoluer : Bertram prend de l'âge et ses apprentis s'affirment en tant que jeunes adultes. Leur magie se développe et s'affine. Face à eux, l'ennemi s'infiltre et s'organise dans la cour des rois de France et d'Angleterre, puis auprès de nos héros. Heureusement, ils ne manquent pas d'alliés...
J'ai beaucoup aimé suivre ces personnages bienveillants, courageux et attachants. Et, ce sera un plaisir de les suivre à travers cette saga.

La magie proposée dans l'intrigue appelée « Miasme » s'impose dans l'intrigue. Chacun des masmiatiques, possèdent cette magie en eux, alliée à un élément naturel. Cependant, il faut apprendre à le maîtriser : ils ressentent l'énergie de la nature, en canalisent une partie (le miasme). Cette approche de la magie m'a semblé fort intéressante, ainsi reliée à la nature.
Autre fait passionnant, les miasmatiques entrent en pleine possession de leur potentiel quand ils s'allient à un animal. Bertram est lié à un loup et sa meute, qui vont aider nos protagonistes en bien des occasions. Cette symbiose entre la personne et l'animal est indispensable pour devenir « Maître Masmiatique ». Ici encore, ce lien fort sympathique permet d'inclure, les loups, pour notre grand plaisir. J'ai pensé à Fitz et son loup à la lecture du roman. Je ne sais si l'auteur a été influencé par la saga « L'assassin royal », mais j'aime beaucoup l'idée du lien entre le maître et son partenaire de symbiose. Cela promet de belles relations à explorer pour les prochains tomes.

Le monde proposé dans ce premier tome est, on l'a vu, construit autour d'un contexte historique précis. Là où résidait la difficulté était d'y intégrer l'intrigue et l'aspect magique et l'auteur s'en sort avec brio. Les éléments historiques ont été ajoutés sans apporter de longueurs, même s'ils ne font pas avancer l'action. Les bases historiques sont solides et l'intrigue fantasy s'y imbrique parfaitement, dans une dynamique efficace.
La narration à la troisième personne reste traditionnelle, mettant très bien en place scènes et atmosphère dans le récit.La plume est incisive, précise et entraînante.

En conclusion, ce premier tome de saga fut une belle découverte. J'avoue lire rarement des livres de fantasy avec un contexte historique aussi fort, et ce fut une expérience instructive, enrichissante et divertissante. A renouveler donc ! Et je lirai la suite avec grand plaisir !
Lien : https://karinemalka.blogspot..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Laissez-moi vous parler d’un temps aujourd’hui révolu, celui de mes aïeux. Le miasme, exigeante maîtrise des essences de la nature, qui fut appelé par la suite magie et sorcellerie pour mieux le condamner et œuvrer à sa disparition, parcourait alors les terres bénies des royaumes chrétiens d’Europe. Parmi ces royaumes, la France était de loin le plus grand et le plus puissant. Elle était, depuis la chute de l’Empire romain, le protecteur de la chrétienté, la fille ainée de l’Église, le royaume donné par Dieu pour apporter la lumière divine au reste du monde. N’allez pas croire pour autant que cette destinée était une bénédiction. La lumière, si éclatante soit-elle, projette inéluctablement sa part d’obscurité. Cette ombre, dès le milieu du XIVe siècle, allait s’appeler Albion, le royaume d’Angleterre…
… Alors que je sens qu’Il m’appelle auprès de lui, laissez-moi vous raconter ce que j’ai vu et entendu, laissez-moi vous décrire la mission qui m’a été confiée et dont vous allez hériter, par la grâce de Dieu…

Louis le Onzième,
À mes descendants
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- La symbiose est une experience intime entre le seigneur des animaux et toi. Je n'aime pas trop parler du passé ni de moi d'ailleurs, éluda Bertrame.
- Comment se lier à un seigneur animal? Dans votre cas, si je comprends bien, c' est Pelgris qui est venu à votre rencontre, s'inquiéta Kalas.
- C'est bien là toute la question. On ne sait pas comment s'opère la symbiose, ni selon quels critères. Les Miasmatiques ne sont jamais très bavards sur leur propre symbiose. Ce qui est certain, c'est que l'animal choisit l'apprenti et non l'inverse. Je connais un Miasmatique dont Aguila, l'aigle Seigneur du Ciel, lui a imposé un combat à mort avant d'entamer la symbiose.
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Les deux jeunes gens avaient suivi avec assiduité les enseignements de Bertrame pour développer leurs aptitudes d'apprenti miasmatique. Eléonore montrait un talent certain pour l'alchimie, Kalas avait quant à lui révélé un véritable don pour échanger avec l'ensemble des animaux. Cette prouesse, dont aucun autre Miasmatique n'était capable selon les dires du précepteur, s'avéra plus d'une fois bien utile à la troupe. Elle leur permit de connaître les mouvements de troupes anglo-bourguignonnes et d'éviter les embuscades d'écorcheurs qui qui traînaient encore dans les environs. Avec l'aide des deux apprentis, Bertrame avait mis sur pied une roulotte grâce à laquelle ils parcouraient la moitié sud du royaume de France, encore épargné par les Bourguignons et les Anglais.
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