Alice [corriger]

La lecture est un excellent vecteur d’empathie, de compréhension de l’autre et Un weekend avec Oscar est une perle pour aborder la réalité de celles et ceux qui vivent avec une fratrie « différente », que ce soit la trisomie 21 avec Oscar ou encore le trouble du spectre de l’autisme, comme la petite sœur d’une amie de Jamie.



En vérité, j’ai beaucoup aimé ce roman… jusqu’aux vingt-cinq dernières pages.
Lien : http://sophielit.ca/critique..

L'autrice est québécoise, ce qui nous fait découvrir une littérature francophone différente. Son héroïne, Elie, est une jeune femme qui a été obèse pendant des années et a connu des troubles du comportement alimentaire depuis qu'elle a été diagnostiquée en léger surpoids à 9 ans. Depuis quelques années elle a une chaîne lifestyle où elle montre comment elle s'est prise en main pour devenir la « meilleure version d'elle-même ». Elle s'y met aussi en scène avec son copain depuis quelques mois, un beau musicien par lequel elle n'en revient toujours pas d'avoir été remarquée. Ce roman livre une réflexion sur les réseaux sociaux, les influenceurs, la confiance en soi, mais aussi ce que la société impose comme normes aux corps des femmes afin qu'ils soient désirables. La narration est entrecoupée de posts Instagram et de leurs commentaires. L'autrice pointe aussi à travers ce récit les multiples injonctions, souvent contradictoires, concernant comment prendre soin de soi et comment s'alimenter, ainsi que toutes les phrases « inspirantes » ou mises en scène récurrentes de ce genre de posts.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman. Elie est un personnage assez complexe contrairement à ce qu'on pourrait croire de prime abord. Elle est très humaine et se pose beaucoup de questions. Sa famille est assez présente dans sa vie et dans le roman et j'ai trouvé toutes les problématiques très réalistes. Une lecture qui saura certainement plaire aux jeunes adultes.

Alerte trésor ! Ils sont rares, les romans queers qui parlent d’homosexualité en lien avec la religion de façon ouverte et positive et en voici un qu’il ne faut pas laisser passer.



Dès les premières pages, Adiba Jaigirdar nous plonge dans le comingout de Nishat, et à la fin de non-recevoir de ses parents, qui restent sans réaction et préfèrent ignorer que soutenir leur fille. Nishat doit ainsi se battre pour faire comprendre à sa famille que son orientation sexuelle n’est ni un choix ni une maladie. Oui, encore aujourd’hui, c’est souvent nécessaire.
Lien : http://sophielit.ca/critique..