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Meurtres, tome 1 : Mort d'Isabelle

En juin 1922, Les Annequin se retrouvent comme chaque année depuis cinq ans pour commémorer la mort de Dominique Annequin. Il y a là Antoinette, la veuve et ses quatre fils. Hervé, brillant avocat qui ambitionne de devenir bâtonnier, Blaise, chirurgien réputé qui espère bientôt être à la tête de sa propre clinique, et Rémy qui a embrassé la carrière ecclésiastique, ce qui, si cela ne rapporte pas fortune, reste une profession honorifique. Ils font la fierté de la mère qui s'est saignée aux quatre veines avec son mari, petit instituteur, pour offrir à ses enfants la possibilité de faire des études pour grimper dans l'échelle sociale, accéder à cette bourgeoisie provinciale et oublier que le grand-père était paysan et qu'il a épousé sa servante de ferme. Mais il reste Noël, le mouton noir de la famille. Celui-là cumule les tares et s'oppose en tout à ses frères : méprisant les honneurs et la réussite, Noël a choisi la dure vie de fermier ; alors que le reste de la fratrie affiche des idées sociales de façade, Noël flirte avec les thèses bolchéviques ; mais surtout ce que d'aucun ne semble lui pardonner c'est son union stérile avec Isabelle, une vulgaire ouvrière d'usine, de dix ans son ainée, aujourd'hui atteinte d'un cancer et à qui la famille attribue tous les malheurs de Noël, pendant qu'Hervé et Blaise ont fait de beaux mariages et des enfants. Aussi quand Noël, dans un geste désespéré d'amour, met fin aux souffrances intolérables de son épouse bien aimée d'un coup de fusil de chasse, la famille n'a d'autres préoccupations que de préserver son honneur et éviter le scandale qui la menace, quitte à sacrifier Noël en le faisant passer pour fou, interner dans un asile psychiatrique puis en l'exilant en Suisse, en s'appuyant sur leurs relations, usant parfois de passe-droits pour que le nom des Annequin ne soit pas terni et continue de symboliser les valeurs et les vertus de la bourgeoisie républicaine.



L'auteur belge Charles Plisnier, prix Goncourt 1937 pour "Faux-passeports" a publié cette sage familiale en cinq tomes entre 1939 et 1941? Avocat, communiste, issu d'une famille ouvrière par sa mère et bourgeoise par son père, Charles Plisnier dresse, dans ce premier opus, le portrait d'une famille avide de légitimation sociale, pour laquelle rien d'autre ne compte que l'élévation au sein d'une classe sociale qu'elle a intégré en seulement deux générations. Parmi tous les membres de cette famille qui se vouvoient avec affectation, les sentiments, l'amour, l'attention à l'autre passent au second plan. Seul Noël et Martine, sa petite nièce valétudinaire, se démarquent. L'auteur montre que l'instruction n'est pas l'éducation et que les parvenus n'ont souvent rien de plus pressé que d'oublier et da faire oublier le plus vite possible leur ancienne condition, pour s'accrocher avec une véhémence incroyable à leurs nouveaux privilèges. Si pour cela, il faut faire preuve de férocité, d'indifférence et d'absence de pitié, ils s'en montrent alors fort capables. Si pendant des siècles, nous avons été définis par nos identités héritées, réussir l'ascension sociale, devenir un transfuge de classe, terme aujourd'hui bien à la mode, sans y perdre son âme n'est pas chose aisée.



Dans un style en adéquation avec l'époque, riche, fluide et précis, l'auteur trace en profondeur les caractères d'individus dénués d'empathie, dont j'ai grandement apprécié suivre les péripéties et conjonctures. Aussi je remercie sincèrement Babelio et Libretto de m'avoir permis de découvrir ce romancier wallon. Les autres volumes sur de nouvelles masses critiques privilégiées peut-être ?.... comme quoi quand on a des apanages, prérogatives ou faveurs on s'y accroche fort !
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Meurtres, tome 1 : Mort d'Isabelle

C'est une bonne idée qu'on eue les éditions Libretto de rééditer Charles Plisnier et je ne peux que les remercier, avec l'équipe Babelio, pour m'avoir fait parvenir ce premier volume de Meurtres.

Charles Plisnier est un poète et romancier belge, prix Goncourt 1937, dont la majeure partie de l'œuvre a été composée entre 1920 et 1950.

Meurtres est une série romanesque dont Mort d'Isabelle constitue le premier volume. On y suit l'histoire d'une famille dont l'élévation sociale se voit menacée par le comportement idéaliste de l'un de ses membres. Difficile d'en dire plus sans en dévoiler trop…

Malgré son titre, il ne s'agit pas d'un roman policier, mais d'un roman psychologique et social assez typique des années 1930. On songe à Van Der Meersch ou aux Grandes Familles de Druon (qui paraitront une dizaine d'années plus tard). Et s'il fallait chercher des influences antérieures, j'irai chercher du coté de Flaubert et Zola…

Cette Mort d'Isabelle est fortement teintée par les idéaux socialistes et chrétiens de Plisnier. Elle méritait de sortir de l'oubli. L'écriture en est certes datée, mais l'indignation sous-jacente de l'auteur, sa colère, me parait très actuelle.



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Meurtres, tome 1 : Mort d'Isabelle

Babelio et les éditions Libretto me proposent la lecture d’un roman de Charles Plisnier et précisément le premier volet d’une saga familiale composée de cinq tomes.



L’auteur né en 1896 et mort en 1952 est détenteur d’un prix Goncourt obtenu en 1937 avec son roman « Faux passeports ».



Ce premier opus publié en 1939 vient de bénéficier d’une réédition.



Je ne vais pas être en mesure de vous parler de l’histoire parce que je ne suis pas arrivé au bout.

L’écriture est trop datée pour moi et je n’accroche absolument pas.

J’ai une PAL tellement importante que je préfère passer à autre chose
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