AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

6 Pieds sous Terre Editions [corriger]

6 Pieds sous terre est une maison d`édition de bande dessinée fondée en 1995. Elle affiche une ligne éditoriale novatrice, en prise directe avec le réel.

Livres populaires voir plus


Dernières parutions


Collections de 6 Pieds sous Terre Editions



Dernières critiques
T'inquiète

La couverture a quelque chose de très intriguant avec un avion qui s'écrase et le titre "T'inquiète". Les éléments principaux sont tous réunis. On peut dire qu'il y a un beau travail de synthèse. Et la particularité de la bande dessinée se constate très vite une fois que nous sommes plongés dans l'histoire. Chaque personnage est très inspiré par le dessinateur lui même : Bouzard, Fabcaro, B-Gnet, Gilles Rochier et Fabrice Erre. D'ailleurs, c'est lui qui ce dessine et qui s'incarne dans cette fiction très singulière à la façon d'un cadavre exquis. Les points de vue se succèdent avec leur vision et leur pâte. Tous possède un sens de l'humour et de la dérision assez atypique.



Cinq potes vont se retrouver à une commémoration et vont réaliser un concert pour l'occasion. Après tout, ils étaient les seuls survivants du crash d'avion. Mais leur survit ne s'est pas passé sans heurt. Un des potes à du laisser sa jambe qui a servi de beefsteak aux autres. Alors celui qui est incomplet cultive une rancune sévère. Il veut tuer les gars et pour ça, il est prêt à tout. Malheureusement les choses ne se passe pas comme prévu. Les rebondissements ne manquent pas et sont plus loufoques les uns des autres. L'improbable est au rendez-vous. C'est peut-être trop.



On n'est pas embarqué totalement par cette aventure rocambolesque. Le juste milieu est assez difficile à trouver. On admire la façon de travailler de façon collaborative et c'est assez rare pour être souligné. Le projet s'éclaire lorsqu'on lit la dernière page de la bd : "C'est pas qu'on voulait pas, c'est qu'on pouvait pas, enfermés à la maison par un virus. C'était sans compter sur 6 Pieds sous terre qui a organisé une extraction de haut vol.

Nous étions une bande d'auteurs de bande dessinée comme tout le monde, plongés dans l'obscurité d'un tiers-lieu à Millau dont on a oublié le nom, qui sous prétexte de soutenir un projet culturel et par d'habilles truchements administratifs, avait réussi à maintenir l'endroit ouvert pour nous y enfermer.

Respectant les consignes sanitaires et les 5 fruits et légumes par jour, nous avons écrit, dessiné, les esquisses de la plus grande escroquerie éditoriale du siècle.

Trois ans plus tard, les lumières se sont rallumées et le livre est là, dans vos mains déshydroalcoolisées". Grâce à ça, qui aurait du être plutôt en préface, on comprend la structure et l'audace de la démarche. La lecture est sympathique et c'est tout. En effet, cela peut suffire le temps d'un trajet en métro ou en train.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
Commenter  J’apprécie          60
De mon chien comme preuve irréfutable de l'in..

Une petite BD muette fort sympathique qui m'a beuxoup fait sourire, puis rire et me laisse perplexe à la fin. Est-ce qu'il nous raconte une journée de son chien ou la sienne, une journée de chien, une vrai sale une sale journée à la fin de laquelle il mérite bien une récompense ? Je mise sur la deuxième, sur l'allégorie génialissime.

Le dessin c'est du crayonné qu'on dirait baclé mais pas du tout, c'est même très recherché.

J'aime beaucoup.
Commenter  J’apprécie          20
Temps mort

Un des derniers travailleurs de la cité vient de perdre son emploi. Il va devoir occuper ce temps libre imposé afin que ne soit pas un temps mort mais un temps utile. Son problème va être de ne pas sombrer dans la glandouille comme ses copains désœuvrés.



Le héros va décider de dessiner la vie de la cité à travers les croquis qu'il va faire de ses habitants. Il va déambuler dans sa cité ressemblant à beaucoup d'autres cités : des grands bâtiments qui surplombent un parvis, sur le parvis des habitants qui vont vers leurs différentes occupations, vers les différents lieux de vie comme les commerces, la maison des jeunes.



Dans la cité, tout le monde se connaît ou croit connaître tout le monde. On est souvent dans des relations de surfaces liées à des représentation, à des impressions, à des ressentis. Parfois les personnes s'écoutent mais ne s'entendent pas.



Au milieu de cette foule de la cité, Gilles Rochier choisit de mettre en évidence des solitudes qui sont parmi les autres sans être vraiment là. Il ne va pas tomber dans les clichés mais reproduire des situations avec réalisme et un regard bienveillant. C'est le cas pour les sports des cités : le basket (street-basket), le skate et les rollers avec le parcours aménagé. On va découvrir les adolescents avec leurs casquettes, leurs grands sweats ou tee-shirts de basket et bien sûr les pantalons baggys.



Gilles Rochier propose un graphisme très précis en noir et blanc. Il donne beaucoup de détails dans des dessins parfois un peu naïfs. Il donne à voir ce qu'on ne voit pas dans ces villes de grande solitude. Il présente des gens du bas et choisit parfois de les montrer du haut. Ses traits et ses angles de vues sont pleins de poésie et j'ai beaucoup apprécié cette approche poétique qui permet de porter une autre regard sur la cité, qui n'est pas seulement un lieu de non droit, un lieu de deal.



Un temps mort est une coupure dans certains matchs comme au basket, c'est l'occasion de faire le point, de prendre des informations et de repartir sur de nouvelles bases. Le temps mort est une suspension du temps pour une prise de recul. Il faut faire en sorte que le temps mort ne soit pas un temps perdu et qu'il permette de rebondir. C'est la démarche du héros.







Commenter  J’apprécie          101

{* *}