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Imaginaires technologiques

Comme l’introduction le précise, la notion d’ « imaginaire technologique » ne se laisse pas définir de manière figée et/ou simpliste. Ainsi, ce sont neuf voix qui proposent leur manière d’appréhender cette notion en s’opposant, en se complétant ou en déconstruisant, mais toujours en s’interrogeant sur les images qui découlent du numérique et des technosciences. L’ensemble est très riche et grandement documenté. Aussi, la lecture de cet essai nécessite des prérequis pour bien appréhender tous les enjeux. Enfin, l’ensemble nous questionne sur notre propre rapport à la technique et au monde en général, à la confiance ou à la défiance que l’on peut avoir envers les machines.



Ainsi – je paraphrase pour donner une brève vue d’ensemble –, dans la première contribution Fabrizio Defilippi s’appuie sur Castoriadis pour questionner le lien entre imaginaire, technique et avenir. Puis, Bernadette  Bensaude-Vincent, dans la deuxième contribution, convoque Bachelard, entre autres, et s’interroge sur la question du rapport entre l’imaginaire et le rationnel. Dans une troisième contribution, Xavier Guchet, s’interroge sur les imaginaires de l’ingénierie des organes en s’appuyant principalement sur Simondon qui avait un sentiment négatif à l’égard des imaginaires de la technique. Anne Alombert, dans la contribution suivante, insiste sur notion d’ « intelligence artificielle » comme « grand mythe de notre temps » et nous interpelle sur nos manières d’appréhender les machines qui nous entourent car affectant et transformant nos capacités d’apprentissage, de réflexion, de pensée. Elle pointe donc du doigt les bouleversements profonds (notamment psychiques) provoqués par l’avènement de la technique depuis la seconde moitié du XXème siècle. Dans une cinquième contribution, Cléo Collomb, en s’appuyant sur le cas d’Aleph Search Clear (copies d’écran pour illustrer son propos), s’interroge sur notre rapport au Web en termes d’écriture et de graphe. Puis, Alberto Romele, dans la sixième contribution, part du principe qu’il existe une tâche aveugle, un Punctum cæcum, dans l’ethique de l’IA, et développe autour des images IBI et de leurs enjeux (leur représentation anesthétique de l’intelligence artificielle, etc). Dans la septième contribution, Maurizio Ferraris (traduit par Alberto Romele et François-David Sebbah) s’appuie sur le webfare et ses fondements philosophiques et insiste sur le fait que « plus l’ automatisation se développe, plus les machines deviennent dépendantes des humains ». Pierre-Damien Huyghe se réfère quant à lui aux philosophes des Lumières pour circonscrire la notion d’imagination. Enfin, Pierre Cassou-Noguès et Gwenola Wagon, dans la neuvième et dernière contribution, proposent, sous couvert d’humour à travers l’exemple du smartphone, une virée à travers SeLoger.com et la manière dont les visiteurs « fantasment » leur visite virtuelle d’appartements.



Un ensemble riche et hétéroclite, intéressant voire passionnant, mais parfois difficile à saisir en fonction des intervenants.
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