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Expert Inde

Cet insigne distingue les lecteurs qui apprécient se plonger dans la culture indienne grâce aux écrits d'Arundhati Roy ou Salman Rushdie.
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Un fils en or

Aujourd’hui je me la joue booktubeuse sauf que la star ce n’est pas moi mais le livre (je vais essayer de trouver d’autres idées que le plan fixe sur la couverture sans qu’on voit ma bobine, c’est ma première, soyez indulgent). Ma mission consiste donc à vous convaincre en 1 minute 30 (j’étais partie sur 30 secondes mais c’est vraiment trop court !) que le roman Un fils en or de Shilpi Somaya Gowda (dont je n’ai rien lu d’autre et dont je n’avais pas entendu parler…c’est la quatrième de couverture qui m’a donné envie de l’ouvrir) est LE roman que vous devez lire cet été sur la plage, sur votre transat, sur votre terrasse ou votre balcon, devant votre ventilo, au bureau…fill the blank : )



500 pages où vous serez loin, en Inde, aux États-Unis, dans la peau d’un futur médecin, dans les services d’urgence d’un hôpital, dans la peau d’une jeune femme mariée sans son consentement…vous allez vivre au moins deux vies en plus de la vôtre et vous n’aurez pas envie de quitter les personnages d’Un fils en or !



J’ai oublié de vous dire dans la vidéo que l’auteur, en plus de son talent d’écriture, a le don de vous mettre l’eau à la bouche à chaque fois qu’il évoque des plats indiens ou des plats mexicains goûtés par le personnage principal en Amérique.



Si vous lisez Un fils en or, n’hésitez pas à venir me le dire ici ou si je vous ai donné envie, un petit commentaire ça fait toujours plaisir ; )



Et vous, vous savez quel sera votre livre de chevet cet été ?
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Pondichéry ou le rivage des ombres

Un coup de cœur !

J'avoue avoir été littéralement dépaysée avec ces histoires entremêlées qui nous embarquent de Marseille à Pondichéry. Ce sont trois époques différentes au cours desquelles nous suivons trois femmes, Alice, Oriane et Céline. Trois femmes de vie bien différente avec un lien : l'Inde. C'est certain. Mais se pourrait-il qu'elles soient liées par une autre lien ?

Je ne dévoile rien, car se livre se découvre au fil des pages, il se savoure, se délecte.... j'ai adoré !

Merci Anne Vantal, pour un premier roman (adulte) c'est une très belle réussite !

#Pondichéryoulerivagedesombres #NetGalleyFrance


Lien : https://www.instagram.com/un..
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Pondichéry ou le rivage des ombres

Alice en 1930,

Oriane en 1950,

Céline en 2012…

Trois femmes, trois périodes, trois destins dans le contexte social et politique du sous-continent indien sur une centaine d'années, et en particulier de Pondichéry, comptoir commercial français rétrocédé à l'Inde en 1962.



Ce gros roman joue sans complexe la carte du romanesque policé, avec une écriture généreuse, dense de détails du quotidien, de mentalités associées à chaque époque et chaque population. Dans cette fiction sur fond historique, l'auteur ne peut échapper à une certaine forme didactique, mais toujours avec aisance, évoquant le contexte géopolitique de l'Inde et le parcours de cette colonie au travers de ses habitants, fonctionnaires, coloniaux et indigènes mêlés.



Sans surprise, la narration en chapitres courts et dynamiques alterne le devenir de chaque héroïne, une façon de mettre en perspective un statut féminin différent dans leur histoire individuelle. Par-delà les décennies, un fil commun se tisse peu à peu, sorte d'enquête familiale en généalogie.

Se photographient en décor exotique des images sépia de ce petit bout de France, enclave coloniale à la fin programmée, où nos concitoyens ont eu plaisir à vivre, à prospérer, à cultiver un esprit d'opportunité, d'entreprise et d'assistance.



Très jolie lecture. Je me suis régalée !

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Pondichéry ou le rivage des ombres

1930, tandis qu'Alice va rejoindre Jules son mari, médecin dans une léproserie à Pondichéry, Gandhi entame sa longue marche non violente contre l'occupation anglaise. Les conséquences de la crise américaine de 1929 commencent à se faire ressentir en Europe.

1950, Oriane revient dans le pays qui l'a vue naître pour retrouver ses racines, L'inde a accédé à l'indépendance depuis 3 ans, Gandhi a été assassiné il y a deux ans. La France va perdre ses derniers comptoirs en Inde, elle va aussi perdre l'Indochine.

2012 Céline est sage-femme dans un hôpital, en ce début du XXIe siècle en Inde, la naissance d'une fille fait toujours figure de malheur, deux millions de fillettes âgées de dix ou 11 ans sont vendues à des mères maquerelles.



Trois époques, trois femmes, dans ce roman Anne Vantal nous entraîne à Pondichéry, elle nous raconte l'histoire de ce comptoir français qui se mélange à l'Histoire du monde.

À travers ces trois destinées, l'auteure nous décrit la pauvreté, la saleté, les castes dont celle des intouchables, considérées comme des sous-hommes, la chaleur moite, les odeurs, la force destructrice des cyclones. L'inde avec sa foi, ses fièvres, son dénuement et sa cohorte de laissés-pour-compte, les traditions y sont solides et l'étranger y est souvent méprisé.

C'est à un voyage agréable auquel nous convie l'auteure, un roman très bien écrit, un dépaysement total.

Je remercie Babelio et les éditions Buchet Chastel de leur confiance.

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Pondichéry ou le rivage des ombres

Merci à Babélio et à l'éditeur Buchet Chastel pour ce beau voyage aux Indes.



Histoire et Géographie : trois destins se mêlent, à trois époques différentes :



1930 Alice rejoint son mari Jules qui dirige une léproserie. Jeune mariée, pianiste, après une longue traversée au cours de laquelle elle fait connaissance avec une riche anglaise, elle  s'installe à Pondichéry. Gandhi mène sa marche du sel dans les Indes britanniques. La Crise ravage les Etats Unis et l'Europe ses effets arrivent amortis sur la Côte de Coromandel. 



1950, Oriane, vient retrouver ses racines. Elle est née à Pondichéry  quitté à 6 ans. Bénévole dans une institution humanitaire, elle  retrouve ensuite des amis de ses parents et travaille dans une indigoterie. C'est la fin de la présence française en Inde, et Bien Dien Phu en Indochine.



2012, Céline sage-femme,  après un évènement tragique, qu'elle tâche d'oublier, fait un stage dans une maternité. Avec son amoureux, Anton, elle fait un peu de tourisme. Intriguée par des photos anciennes, ses recherches  la conduiront dans les années 30.



Trois femmes sympathiques, trois destins tragiques, beaucoup de beaux sentiments, un peu trop peut-être...



J'ai été intéressée par le contexte historique. Je ne savais pas que  Pondichéry était restée française jusqu'en 1963,  bien après l'indépendance de l'Inde. le rattachement à l'Inde  n'est que rapidement abordé. A Pondichéry se trouve aussi Auroville et l'Ashram de Sri Aurobindo. J'aurais aimé en apprendre plus là-dessus. 



Les trois histoires alternent, en chapitres courts qui donnent un rythme rapide à l'action. Les pages se tournent seules. 592 pages, presque le pavé de l'été.
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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Le Serveur de Brick Lane

Lecture agréable de ce polar ayant deux espace temps différents. J'ai aimé être aux côtés de Kamil, jeune policier à Calcutta que nous retrouvons aussi serveur à Brick Lane (Londres) plus tard.



L'auteur, sous couvert d'une enquête policière, dénonce la corruption qui gangrène l'Inde et détruit le destin de jeunes gens aux beaux idéaux. Pas toujours facile de croire en la justice dals cette atmosphère et c'est surtout compliqué de vivre en sachant que de nombreux intouchables ne seront jamais punis.



J'ai aimé voir l'évolution du personnage, son côté candide qui peu à peu prend un coup dans l'aile, puis ses réflexions sur des vérités qui vont être bouleversées par les aléas de la vie. Ce jeune homme va se rendre compte que finalement rien n'est blanc ou noir, il peut y avoir beaucoup de gris.



J'ai apprécié découvrir la vie de la diaspora indienne à Londres, leurs habitudes et la complexité des racines pour la jeune génération née en Angleterre, qui se retrouve parfois tiraillée entre le pays de leurs ancêtres et leur pays d'adoption.
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La perte en héritage

1986, dans le nord-est de l'Inde. A Kalimpong, dans la région de Darjeeling sur les pentes du Kanchenjunga, la situation politique est instable : les Gorkhas, ethnie majoritaire d'origine népalaise, revendiquent la création d'un état indépendant, le Gorkhaland.



C'est dans ce contexte tendu qu'on suit les mésaventures de Sai, orpheline de 16 ans, élevée dans un couvent de religieuses avant d'être envoyée chez son grand-père, ancien juge à la retraite, un homme aigri et égoïste qui vit avec sa chienne – qu'il adore – et son cuisinier, qu'il méprise. Pendant que le cuisinier, une vraie mère-poule, à la fois fier et inquiet pour son fils Biju parti tenter sa chance aux USA, Sai tombe amoureuse de Gyan, jeune étudiant engagé pour être son précepteur de mathématiques. On suit également le triste parcours (ou absence de parcours) d'émigré clandestin de Biju à New York, qui n'a d'autre choix que de travailler et de loger dans des endroits sordides et précaires, une situation beaucoup moins glorieuse que ce qu'il laisse croire à son père.



« La perte en héritage » est un roman sur le choc entre deux cultures, l'indienne et l'occidentale, et leurs rapports de fascination/répulsion réciproques. Les trois personnages principaux tâtent ou ont tâté de l'Occident, surtout pour le pire. le grand-père, parti étudier à Cambridge du temps où l'Inde appartenait à l'Empire britannique, y a connu le racisme et n'est pas parvenu à se réintégrer à son retour au pays, se sentant étranger partout, profondément humilié. Sai, éduquée à l'occidentale chez les bonnes soeurs, découvre la réalité de son pays, qu'elle a bien du mal à comprendre, et ne rêve que de fuite. Quant à Biju, tout aussi inadapté aux USA que le grand-père de Sai l'était en Angleterre, il subit aussi le racisme ambiant, mais ne peut décemment avouer son échec et rentrer au pays sans argent ni statut social, la queue entre les jambes. Sans oublier Gyan qui, s'il n'a jamais quitté l'Inde, n'est pas moins en quête d'identité, tenté de délaisser son parcours universitaire prometteur pour s'engager dans le mouvement révolutionnaire des Ghorkas.



Aucun des personnages ne trouve sa place, chacun rêve de liberté et d'accomplissement sans avoir ou sans se donner les moyens d'atteindre cet ailleurs. On ressent beaucoup de frustrations, générées par le poids des traditions, les attentes déçues parce que fondées sur la fausse croyance que l'Occident est un Eldorado garanti.



Migration, inégalités sociales, racisme, conséquences du colonialisme, de l'indépendance et de la partition de l'Inde, nationalismes, il y a un peu de tout cela dans ce roman dont les chapitres alternent entre les personnages et les époques. Cela se lit avec une certaine fluidité mais aussi un certain ennui : il n'y a pas grand-chose qui rende les personnages sympathiques, tous dépressifs, déprimants, coincés dans leurs solitudes et leurs vies étriquées de façon plus ou moins irrémédiable. Quand aux événements politiques, l'auteure a présupposé qu'ils étaient connus du lecteur. En ce qui me concerne, j'ai dû faire des recherches pour comprendre de quoi il retournait précisément.



Sur le thème de la quête d'identité et de dignité, entre drame et dérision, un roman réaliste qui dépeint un portrait plutôt sombre de l'Inde de la fin du 20ème siècle.
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