La Bretagne, terre de légendes, de superstitions. La mort a fasciné et a inspiré de grands écrivains bretons. La forme la plus représentative de la mort en Bretagne, est celle de l’Ankou . Cet ouvrier de la mort (oberour ar maro) est en fait, dans chaque paroisse, le dernier mort de l’année et il le reste jusqu’au dernier mort de l’année suivante et ainsi de suite. On le dépeint de biens des façons ; grand, maigre, les cheveux longs et blancs, la figure ombragée d’un large feutre… Dans tous les cas, il tient à la main une faux dont le tranchant est tourné vers l’extérieur. Il se déplace généralement dans une charrette (karriguel ann Ankou), comme celles qui servaient autrefois à transporter les morts. Cette charrette est traînée par deux chevaux attelés en flèche, celui de devant est maigre et arrive à peine à marcher, le second est gras et fort. L’Ankou se tient debout sur la charrette, il est escorté de deux hommes, l’un tient la bride du cheval de tête et l’autre ouvre les barrières et les portes pour ce convoi funeste, et empile aussi les morts que l’Ankou a fauché sur son chemin.