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EAN : 9782917141854
204 pages
Parole (01/10/2015)
4/5   1 notes
Résumé :
"Quand je t'ai retrouvée, morte, j'aurais dû te cracher à la figue", écrit l'auteur en parlant à sa mère. Comme l'a écrit Elisabeth Badinter, l'amour maternel n'est en rien naturel. Pour Edith Reffet, l'auteur de Ma mère, il n'est pas au rendez-vous.
Dans ce récit, elle raconte son enfance et ses relations avec une mère, institutrice, qui commence par l'abandonner alors qu'elle n'a qu'un jour. C'est en ayant le courage de la fuir dès qu'elle a 20 ans qu'elle ... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce qui m'a fait accrocher à ce livre c'est la première phrase de la 4ème de couverture: ""Quand je t'ai retrouvée, morte, j'aurais dû te cracher à la figure". J'étais avec ma mère et là le fou rire!

A travers cette autobiographie, Edith Reffet explique sa relation conflictuelle avec sa mère et ne mâche pas ses mots.

Cette auteur a le don d'accaparer le lecteur dans son roman: dès les premières lignes j'ai perçu la haine qu'elle a pour/contre/envers sa mère. Elle retrace la vie de celle-ci afin d'expliquer le non-amour de sa mère envers elle et tout ceci avec une telle distance...
A plusieurs reprises, j'ai eu des sourires, des rires face à ces propos plus que limites parfois. Je me suis même dit que moi je n'oserai pas parler comme ça de ma mère...!
Au fur et à mesure, j'ai senti une évolution: de l'amour, de la jalousie envers sa soeur mais aussi de la reconnaissance pour ce que sa mère a fait pour elle. On a même du mal à comprendre l'auteur mais c'est entendable.
Je trouve qu'à certains passages, la pauvre vieille femme est incriminée par sa fille sans que cette dernière soit très indulgente...

Lu d'une traite et avec un réel plaisir!
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'employé te sortit de ta glacière et tu m'apparus, toute raide, ton visage seul émergeant du drap blanc dans lequel on t'avait roulée.
Alors, j'ai jeté sur toi les vêtements prévus et je t'ai parlé, sans soucis des témoins.
Je t'ai dit: "Delphine Reffet, tu es morte. Tu as détruit papa, tu as tué Hélène, tu as dépouillé tes petites-filles jusqu'au dernier sou. Je te donne quand même une robe afin que tu ne partes pas toute nue, et je ne souhaite qu'une chose, une seule: ne pas m'en aller comme toi, sans que personne ne verse une larme."
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"Veux-tu savoir ce que je te disais, chaque jour en hurlant?
Je te disais:
"Tu peux me remercier, Delphine Reffet, ma mère, tu peux me remercier, quand je t'ai retrouvée, morte, j'aurais dû te cracher à la figure. Tu le méritais. Mais je ne l'ai pas fait, je ne l'ai pas fait. Tu dois donc me dire merci.""
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