Être un étranger…
Être un étranger
Quelque part
N’importe où
N’importe quand
Et pour toujours
Sentir dans le dos des regards noirs
Qui pèsent un âne mort
Et portent des âmes mortes.
Chaque jour j’aperçois des vaches dans les prés…
Chaque jour j’aperçois des vaches dans les prés
craintives et sans défense
Et je ne sais comment expliquer leurs causes perdues
Et mon âme puera
Jusqu’à la fin du monde
La tanière des fauves.
De son bâton noueux et dur…
De son bâton noueux et dur
Un éleveur mène sa vache vers l’abattoir,
Il la regarde sans tendresse, sans un mot, sans la voir
Comme une chose sans cœur
Alors qu’elle a pour lui le regard du chien.