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EAN : 9782848654317
59 pages
Sarbacane (05/01/2011)
3.68/5   37 notes
Résumé :
Mara n'est pas du genre causeuse. Les mots, elle préfère les garder dedans, ou les coucher dans son cahier rouge, tremblant qu'on ne les découvre. Car ce sont des mots pleins de haine pour sa mère couturière qui a fait d'elle «son mannequin permanent, sa pub vivante, son porte-manteau», la transformant en pièce montée pour aller à l'école... Quand à la rentrée de 4e, elle rencontre Clara la délurée, Mara jette les habits de sa mère - et lâche les mots qui tuent.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Mara est une petit fille qui ne parle pas beaucoup, enfin juste ce qu'il est nécessaire, le reste elle préfère le garder pour elle et l'écrire dans son petit cahier rouge, sa bouée de sauvetage. Parce qu'il est des sentiments plus facile à mettre par écrit, notamment la haine que lui inspire sa mère couturière pour qui elle n'est que le mannequin permanent « mais comment avoir des amis quand on a la dégaine d'une pièce montée ? ». Elle écrit l'amour qu'elle éprouve pour ce père inconnu père qui s'est enfui quand elle avait deux ans. Les mots débordent de partout, ils lui font mal, elle ne sait comment démêler ses pensées. Son bol d'air principal c'est sa grand-mère chez qui elle va se réfugier régulièrement. A quatorze ans, elle fait la connaissance au collège de Clara, une nouvelle. Clara vit dans une caravane, Mara veut lui plaire, alors elle fait comme elle en buvant de la bière et en fumant. Avec elle, Mara se sent bien, elle a enfin le sentiment d'exister. Sa mère lui accorde toujours aussi peu d'attentions, elle est passée de la surveillance extrême à l'indifférence totale depuis qu'elle est devenue une ado. Clara est sa seule amie alors elle fait tout pour la retenir y compris mentir. Un jour les mots sortent tout seuls, ils font tout basculer en conduisant au suicide un innocent. L'issue fatale de ce roman peut sembler un peu rude, pourtant ce n'est pas toujours de la fiction ! L'auteur démontre simplement combien le vide affectif d'un adolescent peut engendrer des maux aux conséquences dramatiques, un roman qui porte vraiment à réfléchir...
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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"Mara,c'est une tombe! disait ma mère"
Mara cache dans son "petit cahier rouge", sa "bouée de sauvetage" la haine ressentie vis à vis de cette mère intransigeante,absente,mal aimante, cette couturière tchèque parvenue qui la couvre de ridicule vis à vis des copines alors qu'elle rêve de s'habiller "chez Prisu".
Plus de cahier, par culpabilité. Une fugue chez grand-mère Nouchka "son bol d'air".Un retrait dans son cabanon où seul passe Monsieur Hubert le jardinier bavard.Et une copine Clara piercée qui l'entraine dans quelques dérives "groggy" dans sa caravane. Enfin une amie pour exister, être quelqu'un. Et raconter un horrible mensonge pour "être l'objet de toute son attention".
Les mots qui tuent est un roman bouleversant pour ados à partir de 13 ans qui parle de relations difficiles mère-fille en l'absence de père et du manque de reconnaissance,de repères et d'amour qui peuvent tuer toute communication et dont les rancoeurs ressenties et ressorties en mots peuvent malheureusement tuer.
Communiquons avec tendresse et chaleur semble proposer Agnes de Lestrade écrivaine de nombreux ouvrages jeunesse.
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Mara manque d'amour, son père est parti à sa naissance, sa mère est débordée par son travail de couturière. Alors la petite fille écrit dans son cahier, des mots "qui tuent", violents, pour exprimer sa colère, sa haine envers cette mère qui ne l'utilise que comme mannequin pour mettre ses créations en valeur.

En grandissant, elle se réfugie de plus en plus souvent chez sa grand-mère, femme douce et compréhensive. Elle trouve aussi une amie, en 4ème, Clara. Celle-ci vit seule avec son père. Délurée, elle fume, boit de la bière. Mara ne veut pas la décevoir, elle marche sur ses traces - la devance ? - jusqu'au mensonge, au drame.

Un roman court, dense, facile à lire, au sujet délicat. Jusqu'où est-on prêt à aller pour ne pas perdre l'estime de ses amis quand on a tant de mal à se faire aimer ?

A partir de 13-14 ans... Pas avant, le format est trompeur.

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Glané par hasard à la médiathèque pour mon fils. Un livre court pour mon amateur de bandes dessinées, qui souffre de DYS. Au rayon Jeunesse, j'imaginais un roman facile aux thématiques enfantines mais très vite, au cours de la lecture, j'ai découvert des thèmes qui se rapportent à l'adolescence et aux relations parfois toxiques mère/fille. Un livre émouvant mais que je ne mettrai pas entre toutes les mains.

De quoi parle « Les mots qui tuent » exactement?

« Elle me traitait souvent de gosse de riche. ses mots, c'étaient des poignards » P. 31

Son titre résume bien la thématique principale. La dangerosité des mots. le mal que l'on peut faire avec de simples mots. Ce n'est jamais anodin.
P.11

« J'étais son mannequin permanent, sa pub vivante, son portemanteau, son objet. »

Mara, notre narratrice, nous raconte son histoire. « Mannequin permanent« , non par choix, de sa mère. « Sa Pub vivante » pour sa boutique, qui porte même son nom. « Au bonheur de Mara ». Comment pourrait-elle se plaindre? En façade, c'est une enfant gâtée et soignée. Mais la réalité est bien différente. Elle ne choisit pas ses vêtements, jamais, se trouve transformée en pièce montée, habillée de couleurs voyantes alors qu'elle rêverait de passer inaperçue.

« Enrubannée dans trois tonnes de tissus précieux, j'étais mon propre boulet. Comment avoir des amis quand on a la dégaine d'une pièce montée? Impossible de courir […] de sauter à l'élastique. Trop peur de tomber, de froisser, de déchirer. »

Mara est vue mais pas appréciée. Elle est jalousée et exclue. Et ce n'est pas une enfant causeuse. Ses mots, elle les garde pour son journal.

« J'écrivais tout ce que j'avais sur le coeur; après, je me sentais légère. Ce petit cahier rouge était ma bouée de sauvetage«
P.8

Son cahier rouge, qu'elle cache en tremblant qu'il ne soit découvert. C'est son refuge. Elle y couche sa haine pour cette mère couturière, qui ne la voit pas, ne l'aime pas et la traite juste comme un outil de travail. Jamais un geste tendre. Jamais un sourire. Jamais la moindre attention ou compassion. Pourtant Mara reste des heures les bras levées pendant qu'elle confectionne les modèles, obéit sans se plaindre, fait de son mieux pour la contenter.

» Je respirais à peine [… ] pour ne pas me piquer avec les épingles. Et quand le vêtement était enfin prêt, elle lui souriait. A lui seulement. Moi, je devais tournoyer jusqu'à en avoir le vertige. »

Mais elle grandit et à la rentrée de 4ème, elle rencontre Clara, la fille au piercing avec qui elle se trouve des points communs même si leur vie diffère beaucoup. Pour garder cette amitié, Mara est prête à tout et même à lâcher les mots qui tuent.

« Les mots silencieux me consolaient »

Mon avis

Une histoire émouvante mais.. FIN sur https://blogapostrophe.wordpress.com/2022/03/14/les-mots-qui-tuent-dagnes-de-lestrade/
Lien : https://blogapostrophe.wordp..
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Court et cruel. Ce petit livre vous retournera.
Toutes paroles a ses conséquences...
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Les mots ne réparent pas aussi bien qu'ils détruisent.
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Je ne savais plus pleurer depuis longtemps parce que les larmes sont un appel au secours. Chez moi, il n'y avait personne au bout de la ligne.
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Les mots, je les gardais dedans. Ils étaient mon secret. Mon territoire. C'est peut-être pour ça que toute cette histoire est arrivée. Quand les mots sont sortis, c'était trop tard.
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Elle m'a dit qu'elle était contente que j'aie une amie comme Clara,ouverte et joyeuse.Que dans la vie,il ne fallait pas se fier aux apparences et que sous un faux air satanique,se cachait parfois un ange.On a ri parce que grand-mère Nouchka trouvait toujours la bonne formule.
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J'avais ma vie bien à moi.Et ma vie,c'était Clara.Pourtant à l'intérieur je restais figée à l'ère glaciaire:ma mère ne m'avait jamais touchée,sauf pour m'habiller.
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