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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après plus de 40 ans d'absence, Earl Tubb remet les pieds à Craw County, en Alabama, sa ville natale. Il y est venu juste pour 3 jours, le temps de vider la maison familiale qu'occupait son oncle, désormais en maison de retraite. Dans les rues, il remarque qu'un certain Boss semble avoir la mainmise sur la ville. Une fois arrivé au domicile, il se rend sur la tombe de son père, Bertrand. Un arbre gigantesque a poussé sur la stèle de l'ancien shérif. Earl s'attaque ensuite au déménagement. le lendemain, il se rend au snack de la ville pour manger un morceau. Alors qu'il est en train de déguster ses côtes de porc, il se fait interpeller par un homme, un certain Dusty, qui entame la discussion. Ce dernier, reconnaissant Earl, lui conseille vivement de quitter cette ville au plus vite. Pour l'instant, lui, Dusty, a rendez-vous avec le coach Boss. Un de ses hommes de main l'entraine dans les cuisines et le menace d'une arme. Earl, qui a tout vu, ne compte pas laisser ces malfrats s'en tirer à si bon compte...

Voilà un premier tome et une première de couverture qui donnent le ton! Earl Tubb, qui a quitté depuis 40 ans le patelin paumé, n'est visiblement pas au bout de ses surprises quant à la mentalité de ses habitants et de ceux qui semblent faire dorénavant leur loi. Jason Aaron nous plonge dans un monde de violence, de brutalité et de vengeance. L'on apprend au fil des pages les raisons qui ont poussé Earl à quitter ce patelin. Là encore, l'on bascule dans la violence. L'auteur nous plonge dans une ambiance lugubre, sauvage, sanguinaire, parfois crasseuse, rendant parfois cette lecture éprouvante.
Le dessin et les couleurs de Jason Latour servent à merveille ce récit brut et intense: un trait anguleux et vif, des couleurs sombres, à dominante rouge.
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Southern bastards 1 Ici repose un homme (20.03.2015)
Il a fui autant sa cambrousse que son paternel violent ; il a vécu la guerre du Viêtnam et a tout fait pour laisser son passé derrière lui ; il revient dans sa ville natale pour déblayer la maison familiale : Earl Tubb ne compte pas s'éterniser dans ce petit bled paumé d'Alabama qu'est Craw County. le premier tome de Southern Bastards est là pour nous narrer ce qui lui prendra tant de temps pour quitter cette bourgade « pittoresque à l'américaine ».

[Davantage de contenus (éléments connexes, images, critique plus longue) sur https://bibliocosme.wordpress.com/2015/03/20/southern-bastards-tome-1-ici-repose-un-homme/ ]

Craw County sent bon le fin fond de la campagne américaine. L'Alabama dans toute sa splendeur, semblerait-il. Les chiens errants contestent le prix de l'attractivité aux bastons de comptoir et seul le terrain local mobilise les masses brutales qui squattent le bar au crépuscule. de plus, quand on a des flingues dans les poches et des battes dans la voiture, forcément, tout peut dégénérer très vite dans ce genre d'ambiance glauque, sale et rustre. Si vous êtes plutôt fan de My Little Pony (Frienship is Magic !) ou bien même à la recherche de séries humoristiques, passez votre chemin : ici, on règle ses problèmes en famille et on ne les règle pas forcément proprement.
Dans cette atmosphère très propice à l'intrigue crasseuse, le scénario de Jason Aaron nous fait suivre le cheminement personnel du personnage principal non seulement à travers ses actes violents qui chamboulent la vie de Craw County, mais aussi et surtout à travers les appels à sens unique passés vers une personne inconnue du lecteur, pendant lesquels Earl Tubb se confie et s'épanche sur ses souvenirs maintes fois ressassés, sa réticence à laisser les choses dégénérer mais aussi la fatalité de la situation. C'est un élément au départ anecdotique qui prend au fur et à mesure une importance touchante et quasiment implacable.
C'est une bonne équipe que celle composée de ces deux Jason, puisque pour accompagner Jason Aaron, nous trouvons le dessin très particulier de Jason Latour. le dessinateur choque via des petites vignettes pleines d'action dans une violence bien jaugée, même si certains pourraient la juger insoutenable vu la situation. Des graphismes très sombres et pourtant très clairs dans leur lecture (attention malgré tout au lettrage, très heurté et difficile parfois à appréhender) sont là pour engoncer un peu plus l'atmosphère dans le lugubre et le malsain, voire le désespérant. Enfin, des bonus un peu particuliers attendent le lecteur en fin d'ouvrage, bonus qui correspondent tout à fait à l'ambiance de ce comics fait d' « authenticité banale » et de « terroir local », avec notamment les traditionnelles couvertures de dessinateurs divers pour donner leur vision de cet univers rural, ainsi qu'une recette de cuisine (!) : Jason Aaron dans ses oeuvres.

Encore donc une publication réussie d'Urban Comics traduite à partir d'un matériel très récent (2014 aux États-Unis) et issu du catalogue d'Image Comics pour lequel les éditeurs français se battent de plus en plus ardemment (notez seulement que Walking Dead et Saga en tous deux issus…) ! Quatre chapitres et un court épilogue tranchants comme un poignard aiguisé et puissants comme le gourdin de M. Tubb : le premier tome de Southern Bastards peut se lire comme un one-shot isolé de tout le reste de vos lectures, sachez juste que la suite est rapidement prévue en version française pour juin 2015 et centrée, à première vue, sur le personnage du Coach Boss.

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♫ Il suffira d'un signe, un matin♫ Un matin tout tranquille, et serein ♪ Quelque chose d'infime, c'est certain ♪

Earl Tubb aurait mieux fait d'écouter les paroles de la chanson de Jean-Jacques Goldman car lui qui revenait après 40 ans à Craw County – bled paumé dans le trou du cul de l'Alabama – juste pour trois jours, le temps de vider la maison de son vieil oncle, a reçu plus qu'un signe et ça s'est mal terminé pour lui.

Mais pourquoi tu n'as pas fermé ta gueule, Earl ?? Pourquoi a-t-il fallu que tu te mêles des histoires de la mafia locale ?

T'aurais mieux fait de laisser pisser le mérinos au lieu d'aller à l'encontre de Euless « Coach » Boss, l'entraîneur de l'équipe locale de football, véritable Dieu vivant dans ce trou paumé, maître de la ville et excellent manieur de batte. Tout comme l'était ton père, d'ailleurs, l'ancien shérif, décédé.

Après l'histoire bien connue de "Paf le chien", voici celle de "Paf Earl"…

Là, on va vraiment penser que j'aime foutre mes mains dans les histoires poisseuses du Sud profond ! Et ce n'est pas faux !

Autant je déteste les péquenots, les ploucs, les rednecks, les Hillbilly, dans la vie courante, autant je les cherche dans mes lectures et cette saga m'a tout l'air d'être prometteuse niveau ambiance glauque, poisseuse, noire, sombre, crasse, de celle qui vous colle aux basques, comme du sang chaud sur une scène de crime.

Si le pitch de départ peut sembler connu (un homme qui s'en revient dans son bled après 40 ans d'exil), c'est le travail fait autour des personnages qui vaut le coup car ils ont du relief, sont détaillés, complexes, et on ne sait pas trop à qui l'on peut se fier.

Ici, ce n'est pas le pays des Bisounours et si vous ne voulez pas des atmosphères délétères (ça rime), toxiques, dangereuses, brutales, lugubre, sanguines,… vaudrait mieux ne pas venir foutre vos jolis petons dans ces pages où la violence latente menace d'exploser à chaque page (et pour exploser, elle va exploser).

Au fil du récit, on comprendra aussi pourquoi Earl est foutu le camp de ce bled paumé. Pas de chance, la mentalité n'a pas changée, elle pourrait même être devenue pire.

Certains pourraient aussi ne pas aimer les dessins, moi-même j'ai eu un peu de mal avec, au départ, mais ces traits tout en angle ont tout des coups de canifs plantés dans le bide du lecteur, quand aux couleurs, sombres, elles éclairent pourtant bien le récit, aidé dans cela par des petites vignettes qui laissent le champ libre au déchaînement de violence.

Ici, on ne dirait pas le sud, mais c'est le Sud ! Profond et peuplé de personnages avec lesquels on n'a vraiment pas envie d'aller boire un verre, ni de fréquenter en tant que voisins.

N'appelez pas la police, car cette dernière ne fera rien pour vous… R.I.P

La série Scalped était du lourd, j'ai été triste de la quitter, mais il me semble que Southern Bastards aura tout pour me plaire niveau roman noir afin de faire mon deuil de la série précédente.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Début d'une nouvelle série avec des mecs sévèrement burnés qui ne pensent pas trop. Ça boit pas mal, ça se shoote un peu également et leur religion est le base-ball. En évoquant le base-ball, ils taquinent la batte version effeuillage de dents et pétage de jambes.
Je ne vais pas vous mentir, c'est une BD pour adulte et le job est fait. Je poursuivrais car le scénario est sympa et les dessins aux petits oignons.
A découvrir.
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Coté dessin, les traits collent à la violence de l'histoire. On se retrouve dans une bourgade paumée des Etats Unis où un homme fait la loi et tout le monde autour baisse la tête. le retour d'un enfant du pays bouleverse l'omerta. Beaucoup de haine concentrée dans ce récit.
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Il faut bien lire la préface avant de plonger dans cette petite ville d'Alabama. Les deux auteurs, eux-mêmes originaires du Sud des États-Unis, y expliquent à quel point à la fois ils aiment et détestent leur région d'origine. En partie à cause des pécores crétins qui passent pour être l'apanage du Sud du pays qui mériterait tellement qu'on s'y intéresse pour autre chose.

De fait, on ne peut pas dire que Craw County soit un coin particulièrement accueillant. Un bar-restaurant passablement miteux, des habitants pas très futés et le tout sous la coupe du coach de l'équipe de football qui tient tout le monde dans sa main et fait régner sa loi. Même le shérif local ne peut, ne veut pas faire grand chose. du coup, quand le fils de l'ancien shérif se pointe et qu'il découvre le tableau, on ne peut pas dire que ça lui fasse top top plaisir. L'histoire est particulièrement violente et la construction du scénario laisse apercevoir quelque chose d'intéressant pour le(s) tome(s) à venir. On pourra éventuellement reprocher la gratuité de la violence et le point de départ anecdotique pour cette escalade mais le rappel à la préface justifie ce choix..

Au-delà des astuces scénaristiques (les coups de fil à une personne que l'on ne connaît pas, la batte du paternel, ...), l'histoire est servie par un dessin au trait anguleux, aux couleurs franches et contrastées et un découpage comics classique. de fait, Southern Bastards propose un début d'histoire qu'il convient de voir évoluer. Plutôt agréable, on attend de voir où les auteurs veulent emmener leur héros et nous avec. A suivre.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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On dirait le Sud, mais pas celui de Nino ferrer.
Une bonne partie de l'explication est dans le titre.
Pour le reste, je vous conseille de vous plonger dans ce comics, vous serez certainement surpris
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Après l'incontournable « Scalped », Jason Aaron nous propose une petite balade dans le Sud des États-Unis, dont il est originaire, tout comme le dessinateur Jason Latour. Les deux Jason invitent à suivre les pas d'Earl Tubb, de retour à Craw County, quarante ans après avoir fui ce trou perdu de l'Alabama. le vieux n'a qu'une chose en tête : vider la maison du vieil oncle Buhl et repartir au plus vite de cet endroit qui fait ressurgir tant de mauvais souvenirs. Il suffira d'une altercation avec deux autochtones à la solde du « Boss » pour que son plan tombe à l'eau…

En seulement quatre épisodes, Jason Aaron et Jason Latour brossent le portrait sans concession (et certes peu nuancé) de cette Amérique profonde bien burnée, mais dépourvue de neurones. Au pays des rednecks, les côtes de porcs baignent dans la corruption et le quotidien dans la violence. Dans ce bled où le football américain est roi, l'on n'apprécie pas trop les étrangers, surtout quand ils se mêlent de ce qui ne les regarde pas.

La caractérisation du personnage principal est excellente. Il y a d'une part cette croisade qu'il tente de mener et qui réveille des souvenirs douloureux et qui fait ressurgir les images enfuies de cette figure paternelle qui a marqué son enfance. Il y a d'autre part ces appels téléphoniques incessants, qui permettent d'en apprendre plus sur les pensées du héros. Au fil des flash-backs, le récit monte lentement en puissance pour déboucher sur un cliff-hanger surprenant, qui s'annonce très prometteur pour la suite de la série.

Visuellement, le trait anguleux et énergique de Jason Latour (Django Unchained) contribue à plonger l'ensemble dans une ambiance pesante et poisseuse à souhait. L'expressivité des personnages et la bichromie aux tons rouges renforcent encore l'atmosphère violente de ce bled dirigé par une belle brochette d'écervelés.

Immanquable, surtout au prix de lancement de 10 euros !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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