Le gang de la clef à molette (Ne meurs pas, ô mon désert)

Trois inconnus un peu alcoolisés se retrouvent autour d'un feu à discuter travaux d'aménagements du territoire, planète, destruction des paysages ... c'est la naissance du Gang de la clef à molette. S'ensuit un road trip pour des actions de sabotages et très vite une course poursuite avec les forces de l'ordre.
L'histoire est prenante, on suit les héros d'aventure en sabotage. Les personnages et leur caractère sont savamment construits. Les actions sont décrites avec précisions. Un dense roman sur l'activisme écologique.

Toujours un plaisir de voyager et se perdre avec Edward au fonds des canyons du Colorado ou de la Green River.
Très jouissif de voir cette bande de fadas de la clef à molette détruire silos, panneaux publicitaires, ponts et engins de chantier en tout genre...Drôle mais un peu répétitif.
J'ai préféré des oeuvres plus "sages", plus poétiques de notre Edward...en particulier "Désert solitaire" et "un fou ordinaire".
Malgré tout ne pas bouder son plaisir et je recommande ce plongeon dans Canyonland sans modération.

Il s'agit du premiier livre d 'Edward Abbey que je lis et on peut dire que je me suis régalé. Les grands espaces de l'Utah et du fleuve Colorado sont sublimes à lire aussi. Surtout accroché à la jeep ou au pick-up ou encore aux bottes poussiéreuses des quatre protagonistes. Libertaires, saboteurs, amoureux de la nature et de la vie sauvage ils se mettent en tête de détruire les machines, les ponts, les routes et les barrages qui defigurent les paysages époustouflants des États-Unis.
On se croirait dans un western avec des courses poursuite, une chasse à l'homme. Des bons, des brutes et des truands qui se cherchent et qui résistent au progrès.
Une belle lecture et de chouettes dessins de Robert Crumb.

Avril 2021

Révoltés par des chantiers qui ont des impacts négatifs sur l'environnement, quatre insoumis (un vétérant du Vietnam, un chirurgien et sa maîtresse, et un mormon) se mettent en tête d'arrêter par tous les moyens ces projets. Sabotages d'engins, de structures, courses poursuites dans le désert. Tout y passe avec une grosse dose d'humour. Très belle écriture. Excellent moment de lecture.

Le gang de la clé à molette
Edward ABBEY

D'abord il y a Seldom Smith le mormon polygame qui gagne sa vie en emmenant en randonnée des touristes ou des locaux à la découverte des joyaux de l'Ouest américain.
Puis il y a Georges Hayduke, un jeune vétéran du Vietnam un peu azimuté, accro à la bière et kamikaze.
Il y a aussi Doc Sarvis, un chirurgien à l'aise financièrement et sa jeune compagne Bonnie Abbzug une juive rebelle ( c'est elle qui le dit).
Qu'est-ce qu'ont en commun ces 4 individus ?
L'envie de protéger leur belle et sauvage région.
Contre la mondialisation, le profit et les ravages de l'industrialisation ils vont s'associer ( et c'est une vraie association de malfaiteurs !) pour enrayer cette destruction massive... armés de clés à molettes pour commencer puis de dynamites.
Bien que tout soit planifié et organisé les autorités locales ne vont pas s'en laisser compter et vont les traquer.
Le pot de fer (chemin de fer) contre le pot de terre (terre glaise des canyons) en somme...

Un bon roman d'aventures sauvages avec des personnages hauts en relief !
Je retrouve là la plume si virulente et poétique à la fois d'Edward Abbey.
Un plaidoyer, un manifeste, une ode à la nature sauvage.
Un seul regret : j'avais deviné la fin.

Une belle surprise que ce gang de la clef à molette.

Bien que souffrant parfois de quelques longueurs, j'ai apprécié la plume engagée de l'auteur, ces personnages qu'on prend plaisir à suivre, ces admirables descriptions des décors de l'Ouest américain...

Pas beaucoup plus de choses à dire si ce n'est que j'ai déjà prévu de lire le retour du gang, suite de ce premier tome.

Je vous fais grace du résumé et vous invite à vous plonger dans ce monument de la littérature américaine. Un livre à découvrir !

Truculent ! de l'humour, des gros mots, de l'amour, de la révolte ! Plus que de la contemplation, ce roman est dans l'action : les quatre personnages se mobilisent pour saboter des installations polluantes qui menacent la nature. du suspense : vont-ils se faire attraper ? Des rires. Des diatribes virulentes contre les dégâts de la société de consommation.
Un chirurgien, sa secrétaire, un vétéran du Vietnam, un mormon polygame et guide : voici le gang de la clé à molette.
Abbey ne lâche pas ses mots contre l'industrialisation et l'urbanisation à tout crin.

Dans les méandres du Colorado, se cachent des trésors de désert que veulent sauver quatre énergumènes libres, soudés par le hasard. Doc, Bonnie, Seldom Seen et l'inoubliable George Hayduke veulent lutter contre la (les) machine (s) qui dévisagent l'Ouest sauvage, leur Far West. Que tout reste comme c'était, voilà leur credo. Mais sans violence, insiste Doc.
Les quatre pages de prologue sont à elles seules un monument d'écriture. L'inauguration d'un pont, et la tension que met en place l'auteur pour prévenir sa destruction soudaine vous coupent le souffle avant même d'entrer dans le coeur du récit.
L'écriture rude et poétique transmet l'enthousiasme, l'émerveillement qu'éprouvent les personnages devant le spectacle des grands espaces, terres de roches et d'eau rare.
Je garderai sans aucun doute la figure de Hayduke, le vétéran psychotique, adepte de la dynamite, comme le modèle ultime de l'anarchiste inconscient, rustre et irrémédiablement attachant.
Un roman jubilatoire à lire pour retrouver la rage et la joie de vivre dans une monde en voie de disparition.

Ils sont quatre:

- Doc Sarvis, médecin, qui à ses heures perdues aiment incendier les panneaux publicitaires mensongers;

- Bonnie, sa maîtresse de 20 ans sa cadette, qui le suit dans son hobby et qui aimerait aller plus loin;

- Selmon Smith, un mormon polygame de l'état de l'Utah;

- Georges, un vétéran du Vietnam revenu bien cabossé de la guerre (même s'il devait l'être bien avant).

Ces quatre-là ont en commun leur amour de la nature et du désert américain et en ont marre de voir leurs belles contrées se faire défigurer par des ponts, des autoroutes et autres joyeusetés.

Ce roman prône le sabotage pour protester contre la destruction de l'environnement et des espaces sauvages par l'urbanisation, les promoteurs et les bulldozers. Il s'agit aussi d'une question de santé publique et à ce titre c'est le personnage de Doc qui m'a le plus intéressée car il aime aussi les autres et son prochain (il en a juste marre de voir des gamins mourir de leucémie ou s'asphyxier à cause de ce qu'ils mangent et ce qu'ils respirent). Un peu de désobéissance ne fait pas de mal...

Roman écrit en 1975, il reste très moderne dans son thème principal (l'écologie).

On m'a offert ce roman, j'avoue sinon que je ne l'aurais certainement jamais lu. J'ai bien aimé même si j'ai mis environ 150 pages à véritablement entrer dans l'histoire et le style de l'auteur.

Même si je suis contente de l'avoir découvert, je ne crois pas que j'en lirai d'autres de l'auteur.

Après des vacances en Cévennes en pleine nature avec un âne, je me suis dit "bah ils ont bien eu raison ces 4 huluberlus"!!
Ceux-ci s'attaquent à rétablir l'ordre de la nature, à détruire tout ce que l'être humain dénature en construisant des ponts, des routes... . Vaste programme.
Nous suivons avec délice ces personnages. Avec sa plume l'auteur nous emmène dans ces contrées mi sauvages. Les engins de chantier étaient tellement bien décrits qu'ils paraissaient avoir une âme.
Très bon roman.