La douceur du souvenir finit pas prendre le pas sur la douleur de la perte.
Alysia Abbott écrit un récit autobiographique.Elle raconte sa vie, son enfance, son adolescence et sa vie de femme avec son père Steve Abbott,un poète homosexuel à la personnalité fantasque, à San Francisco, dans les années 70, elle n'a jamais connu sa mère décédée dans un accident de voiture alors que Alyssa n'était âgée que deux ans Pour écrire ce livre, elle s'est appuyé sur ses souvenirs personnels, des entretiens avec sa famille, des amis, des articles et des livres d'histoire et tout particulièrement sur les écrits (poèmes, journaux intimes,) laissés par son père et trouvés quatre mois avant sa mort, liée au sida ,.
Ce poète était en avance sur son temps, il a fait son coming out, en 1968 , ce qui lui a valu de perdre des amis. le comportement homosexuel était considéré comme un délit à cette époque. Peu importe, Il a toujours défendu la cause gay........
Alyssa rend un vibrant et émouvant hommage à son père. Leur proximité est affectueuse et indéfectible. Elle, gamine entourée, aimée, heureuse en dépit des difficultés ressenties, de plus en plus intensément en grandissant, à assumer l'homosexualité de son père, son mode de vie marginal. Lui, père célibataire et gay dont elle dresse un tendre portrait.
Ce texte est très agréable à lire. Il se lit d'une traite. Il s'y dégage plein d'amour, d'humour et de tendresse. On s'attache à Alysia qui nous entraîne sur les chemins de son enfance. Elle nous prend la main. On lui accorde toute notre confiance. Alors faîtes comme moi, plongez vous dans cette lecture .Le lecteur prendra plaisir à partager tous ces souvenirs, Par ailleurs, il goûtera à un délicieux vent de libertés culturelles, politiques et sexuelles des années 60 70 ,Cependant ce paysage féerique se voit noirci par l'arrivée du sida dans les années 80.
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