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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lorsque sa femme meurt en 1974, le père d'Alysia, 2 ans, décide de tout plaquer pour aller vivre à San Francisco, où il pourra vivre son homosexualité et devenir poète. Alysia Abbott nous raconte ici ses vingt premières années, la vie à SF, les problèmes d'argent, les relations père-fille parfois difficiles, la maladie.

J'ai été très attirée par ce roman en raison des thèmes qu'il aborde en toile de fond : l'émergence du mouvement gay aux USA et en particulier à SF, l'arrivée du Sida, les premières familles homoparentales… Tous ces sujets sont effectivement abordés dans le livre, mais j'ai été très gênée par la part autobiographique qui prend une place considérable, trop à mon goût. Plutôt qu'un portrait d'une époque, Alysia Abbott a écrit un roman cathartique sur sa relation avec son père et y avoue tout ce qu'elle regrette avoir fait ou pas fait. C'est plutôt courageux (si ce qu'elle raconte est vrai bien sûr), d'autant que cela ne la rend pas très sympathique, mais je trouve qu'elle se perd parfois dans des détails qui ne sont pas intéressants pour le lecteur lambda.

Cependant, elle montre aussi des relations père-filles réalistes, pleines de tendresse, dans un contexte de mono/homoparentalité forcément compliqué. le récit mêle ses souvenirs à des extraits du journal intime de son père ou de lettres, donnant un double point de vue instructif. On se rend compte que Steve fait de son mieux pour offrir à sa fille un foyer heureux, mais qu'il ne sait pas vraiment comment s'y prendre, et ne se rend pas compte que laisser seule une petite fille pour aller à des soirées d'échanges poétiques ou la traiter trop tôt comme une égale n'est pas forcément facile à vivre pour elle.

En conclusion, j'ai eu du mal à finir ce roman et en suis ressortie frustrée, mais il y a quand même beaucoup de bonnes choses à en retirer, sur le contexte historique et cette relation père-fille pas comme les autres.
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Fairyland, c'est Alysia in Wonderland. Un joli titre pour une jolie histoire, celle d'un d'amour fait de tendresse et de tolérance entre un père et sa fille dans le San Francisco des années 70. Avec trois bouts de ficelles, beaucoup de fantaisie et une affection sans faille Steve Abbott a réussi à créer pour sa fille un royaume enchanté, un univers magique rien qu'à eux en plein coeur d'un monde jusque là plein de légèreté mais sur lequel plane depuis peu l'ombre menaçante du sida.
Les premières pages sont placées sous le signe de l'insouciance, Alysia vit une enfance radieuse, peut-être un peu dérangeante aux yeux de certains (mais il se trouve que ceux-là n'ont rien compris !), une enfance où elle côtoie sans sourciller les petits amis de son père mais aussi les artistes de la nouvelle gauche américaine et les écrivains de la Beat generation. N'oublions pas que San Francisco en ce temps-là est la capitale du monde bohème et libertaire et cet esprit unique nous est traduit ici à travers les yeux d'une enfant, d'une adolescente puis d'une adulte. On suit ainsi la transformation de ce quartier mythique de Haight-Ashbury qui devient de moins en moins magique non seulement parce que la petite-fille grandie et devient plus lucide, mais aussi parce que le sida le transforme peu à peu en « route obscure et solitaire, hantée seulement par des anges malades » comme l'évoque l'auteur en citant Edgar Allan Poe.
À travers chaque mot, elle rend hommage à ce père pas comme les autres mais incroyablement aimant et qui a su lui offrir une enfance merveilleuse et lui permettre de construire la femme qu'elle est devenue.
Ce qui étonne tout de suite dans ce livre, c'est la capacité de l'auteur à mêler sans fausses notes ce témoignage intime avec l'étude socio politique d'une époque rongée par la maladie et les discriminations. Et tout cela sans tomber dans piège de la mièvrerie, sans nostalgie exagérée et surtout sans clichés (ce que je redoutais un peu avant de commencer).
On ne peut pas s'empêcher d'éprouver une immense sympathie pour ces deux personnages hors norme et au final j'ai bien aimé cette lecture dont le thème est malheureusement toujours d'actualité. Par ailleurs, je viens de découvrir que Sofia Coppola comptait en faire un film, cela ne m'étonne pas et j'ai hâte de voir ça.
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L'histoire:
Alysia Abbott, fille de Barbara et Steve Abbott (poète) raconte son enfance passée au côté de son père.
Suite au décès précoce et tragique de sa maman en 1972, Alysia quitte Atlanta avec son père pour partir vivre à San Franscico.
San Franscico, QG gay dès les années 70, ville ou son père assumera pleinement sa sexualité jusqu'alors restée discrète..
Bisexuel puis ouvertement homosexuel à la mort de Barbara, Steve souhaiterait non sans mal, ne pas autant mettre en avant sa sexualité exacerbée.
Au fur et à mesure des années Alysia assumera de moins en moins l'homosexualité exubérante de son père et verra avec un oeil plus objectif l'unicité de son enfance ..
Assistant aux soirées gay, rencontrant les amants de son père et vivant l'émancipation de la communauté gay au milieu des années 75; Alysia va vivre une enfance unique.
Après l'homophobie, les drogues dures, le sida arrive subitement et met à mal toutes les idées reçues de l'époque.
La maladie violente touchera une grande partie de la ville et le cercle proche de Steve ...
Ce livre nous ouvre un regard subjectif mais historique sur le San Franscico gay des années 80.



Mon avis:
L'histoire est belle, l'histoire est vraie. C'est d'ailleurs ce qui rend si poignante.
Relaté avec des flashbacks, les souvenirs d'Alysia et les carnets de son père, le roman se construit autour du ressenti de la jeune femme
On ressent l'amour profond d'Alysia pour son père et la ferveur avec laquelle elle découvre ses écrits des années après sa mort.
On sent aussi le culte lié à cet homme, qu'elle place sur un piédestal indétrônable et pour qui elle voue un culte et un amour sans pareil.

C"est un récit heureux et douloureux que nous livre l'auteur qui se rend compte que malgré les efforts de son père, leur vie diffère de celles de ses camarades d'école.
Alysia apprends vite que la normalité est un mot qui se définit différemment selon les familles..
de jolis moments sont racontés avec humour comme l'apprentissage que lui inculque son papa du fameux "Pipi debout", les voyages seule en avion à l'âge de 3 ans ou encore la honte ressentie à l'adolescence quand ses amies lui recommandent de se laver et de mettre du déodorant (détails omis par Steve...)!
Dès l'âge de 5 ans Alysia apprendra d'ailleurs à tenir la maison et rester seule le soir chez elle.
Ce livre est un beau récit familial à la fin tragique mais néanmoins prévisible compte tenu de l'ombre du sida qui plane à cette époque.
Racontée avec des yeux d'enfants mais une analyse d'adulte, l'auteur nous invite à regarder notre propre enfance différemment...

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Lien : http://camilleetc.blogspot.fr
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ce n'est pas le genre de livre que j'ai pour habitude de lire. j'ai quand meme apprécier l'histoire d'autant qu'on y parle d'homophobie de la maladie du sida et de la souffrance d'une petite fille qui grandit avec un papa qui fume bois et se drogue sans oublier qu'il multiplie les conquetes. j'avoue avoir eu les larmes au yeux quand ont se rend compte du nombres de victimes de la maladie du sida qui a cette époque était la maladie qui d'après les hétérosexuels était amenée à cause des homosexuels. j'ai un peu moins apprécier qu'on y parle que des hommes homosexuels et très très peu de femme. dans l'ensemble c'est un livre qui m'a touché. c'est un très beau témoignage d'une femme qui nous raconte sa vie en tant que fille d'homosexuel dans les années 70.
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« Fairyland » n'est pas une fiction ; c'est l'histoire d'Alysia Abbott et surtout celle de son père. Un récit autobiographique, où nous suivons des jeunes gens homosexuels qui veulent vivre comme les autres. La vie d'Alysia n'est pas rose ; entre la mort tragique de sa mère, les multiples déménagements et les amours de son père, on ne peut pas dire qu'elle soit un long fleuve tranquille. Bien qu'il mène une existence bohème, Steve ne lui cache jamais rien. Il y a un lien fort qui les unit, qui en fait une véritable famille. Au-delà de son histoire, il y a celle de San Francisco à une période donnée. Une période où l'on prend connaissance du SIDA, où l'art est important, où il est question d'émancipation sociale, où Harvey Milk gravit les échelons avant d'être sauvagement assassiné.
Lien : https://commedansunlivre.fr/..
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