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Critique de traversay


Hormis pour les fans absolus d'Olivier Adam, Chanson de la ville silencieuse, son avant-dernier roman, constituait un pas de côté un brin décevant. Il fallait bien qu'il revienne à son double littéraire, Paul, pour que la machine reparte de nouveau même si les ingrédients sont connus. D'ailleurs, l'impression laissée par Une partie de badminton est celle d'un livre écrit à la première personne, alors que ce n'est pas le cas, où le personnage principal ressemble beaucoup à l'auteur, et il ne s'en cache pas dans ses interviews, avec l'humour, l'auto-dérision, la lucidité plaintive et l'attention au monde qui le caractérise. Une partie de badminton évoque beaucoup les romans de Jean-Paul Dubois et Philippe Djian, deux écrivains cités dans le livre, ce qui n'est pas désagréable ni gênant, à partir du moment où Adam conserve son style propre dans un enchaînement de situations qu'il a voulu plus nombreuses que d'habitude, désireux qu'il était de donner plus de densité à sa trame romanesque. Et c'est réussi, avec un héros fort cabossé, "retiré" su la Côte d'Emeraude, en proie à de gros soucis familiaux, professionnels et accessoirement physiques. Paul n'est pas un égocentrique forcené mais son côté spectateur et un peu lâche nous ressemble et nous concerne au premier chef, ayant au moins le mérite de faire preuve de clairvoyance dans le tombereau de malheurs qui s'abattent sur lui. Une partie de badminton, avec son côté désenchanté, où chacun fait ce qu'il peut avec ce qu'il a, capte avec brio l'air du temps et celui de la mer. Il est assurément l'un des meilleurs romans d'Olivier Adam depuis longtemps, et tout simplement l'un des plus nourrissants de la dernière rentrée littéraire.
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