Je hume le parfum des beautés de ce monde... Au diable l'envers noir ! Ses venins, ses laideurs : L'orgueil, l'envie et la haine, dont il abonde, Grignotent les humains, comme des vers rongeurs. Je me perds dans la foule, entraîné par la ronde D'un manège de sots, de gueux, de fossoyeurs, Qui brocardent, parmi les âmes que je sonde, La perle précieuse échappée aux pêcheurs. Assoiffé d'amis vrais, de grâces féminines, J'aborde des cœurs purs, des âmes cristallines, Etoilant le vélum du Cirque ténébreux... D'innombrables printemps trahissent-ils mon âge? Qu'importe ! En souriant je garde, comme un sage, Dans mon cœur la jeunesse et la gaîté des dieux.