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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce que j'ai ressenti:


*J'ajoute à mes nuits, un peu de cette énergie artistique que j'ai saisi dans ces pages, pour peindre des aquarelles d'orchidées bleutées sur des lignes de rêves. J'enfile une veste violette et je vous emmène en Afrique découvrir l'étrange enquête de Daniel Benchimol… Et si des funambules s'invitent dans vos songes pastels, c'est sûrement que vous êtes vous aussi, touchés par cette histoire fantastique. Pour ma part, je l'ai été plus que de raison, et peut être que la folie me guette, mais avant, j'aimerai vous dire que j'ai adoré me perdre dans d'autres ailleurs…Je nage encore dans un océan aérien d'euphorie et je lance des voeux au ciel:
-Exercez-vous à rêver. Croyez à vos rêves. Et maintenant réveillez-vous, mon ami!



*J'ajoute à mon temps, un moment de lecture particulier, singulier, onirique où les métaphores s'incarnent et se répondent en miroir. L'envol d'un oiseau se reflète dans l'épanouissement d'une jeune femme combative, la naissance d'une fleur à l'instar d'une artiste qui se révèle par son talent, un arbre qui s'enracine contre des souvenirs qui s'étiolent, des observateurs de rêves qui font face à l'oeil avisé d'un journaliste engagé. Dans la forme et dans le style, José Eduardo Agualusa réalise une prouesse littéraire où rêves et réalités se réinventent dans une histoire plurielle ou l'amour, l'art et les songes dansent sur les cendres de la barbarie. Derrière l'insoutenable atmosphère d'un pays totalitaire, quelques esprits s'éveillent… Surprendre une jeunesse qui se révolte face à la dictature, dépeindre un pays au bord du gouffre et éclairer nos consciences, c'est le pari fou de la société des rêveurs involontaires.


« le pacifisme, mon frère, c'est comme les sirènes: hors de la mer de l'imagination il ne respire pas, il a du mal avec la réalité. Encore moins avec la nôtre, cette réalité si cruelle. »



*J'ajoute à mes carnets, des dizaines de citations poétiques et de réflexions méditatives. Des échos de mots et des éclats d'images pour nager dans l'infini de l'idée même de Liberté. Elle brillait de mille façons, Liberté dans ses pages: dans la lumière d'un clair de lune, sur les murs des galeries, dans le viseur d'un appareil photo, sur la surface d'un écran, dans l'obscurité d'une cellule, sur la mer imaginaire, dans la profondeur de l'inconscient, sur le crane d'une enfant, dans la grandeur des souhaits. La voir ainsi prendre multiples facettes, cela donne envie de déplier nos ailes et s'envoler vers elle…
« Je suis tombé par terre comme un pétale de fleur. »

*J'ajoute à mes coups de coeur, ce livre, La société des rêveurs involontaires, comme un des plus beaux livres que j'ai eu le plaisir de lire, parce qu'il contait à mon inconscient, une vérité intime. Et ce matin, c'est en toute conscience, que je vous dévoile la vague déferlante de mes émotions…Magnifique!


« Tous les rêves sont inquiétants, parce qu'ils sont intimes. Ils sont ce qu'on a de plus intime. L'intimité est inquiétante. »



Ma note Plaisir de Lecture 10/10.
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Un titre qui sonne comme s'il parlait d'une société secrète, un livre traduit du portugais et une histoire de rêves, cela ne pouvait que donner envie! Quelques heures plus tard, j'étais confortée dans mon choix!
Le journaliste Daniel Benchimol rêve de gens qu'il ne connaît pas et aime passer du temps dans un petit hôtel du bord de plage appartenant à un ancien guérillero Hossi. Lui ne rêve pas mais se retrouve dans les songes des autres. Moira Fernandes de son côté met en scène ses rêves et est l'un des visages inconnus qui peuplent ceux de Daniel. Quant Hélio de Castro, neuroscientifique brésilien, il aspire à filmer les rêves. Leur point commun? Leur lien? le rêve. Mais le rêve n'est pas qu'onirique, fruit du sommeil. Par exemple la fille de Daniel, et ses amis activistes qui se font tous arrêtés en manifestant contre le pouvoir dictatorial en place, pour qui le rêve c'est un pays libre du dictateur. Car finalement le rêve est ici un prétexte pour dépeindre le passé, mais aussi le présent, et peut-être même l'avenir. C'est un roman qui nous plonge dans l'actualité angolaise (l'auteur s'est inspiré d'un fait survenu en 2015 au cours duquel des activistes lisant un livre de philosophie politique et critiquant le président d'alors ont été arrêtés et entrepris une grève de la faim) mais aussi dans son passé à travers les réminiscences d'un homme mort deux fois à la recherche de ses souvenirs perdus. Une satire sociale, certes, mais qui n'en manque pas moins d'être un texte plein de poésie qui fait sourire et amène à réfléchir.
Une chouette découverte que cette Société des rêveurs involontaires (et qui donne bien envie de lire d'autres romans de José Eduardo Agualusa)! Merci Babelio et les Editions Métailié de l'avoir proposé lors du dernier Masse critique!
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