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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Enorme coup de coeur.

Ce roman, trouvé au hasard sur Babelio dans les recommandations car il y avait "pianiste" dans le titre, c'est avant tout un témoignage. Une biographie de Aeham Ahmad, ce pianiste syrien palestinien qui a connu les ténèbres, la misère et vécu beaucoup d'horreur, celui qui a appris le piano toute son enfance, guidée par son père, et qui grâce à son don pour la musique, peut fuir. Exil forcé pour survivre, abandon de sa famille dans un ultime espoir de survie.
J'étais, et je le suis encore, tellement touchée par l'histoire vraie d'Aeham Ahmad. J'ai tellement envie de lui dire à quel point je comprends, à quel point je compatis. On se sent si impuissants, nous, et pourtant on aimerait tellement aider et lui souhaiter beaucoup de bonheur à l'avenir.

Le pianiste de Yarmouk, ce n'est pas un roman juste triste, tragique, non, c'est la musique d'Ahmad comme chant de résistance, d'espoir, de vie. D'ailleurs, aujourd'hui, Ahmad est pianiste professionnel. Il est reconnu dans le monde entier, après avoir été fortement médiatisé par les journalistes, intrigués et touchés par cette photo réelle prise de lui en train de jouer au milieu des ruines à Yarmouk, son cri de désespoir, qui aujourd'hui est le chant de la résistance. La musique plus forte que tout, la musique comme consolation, survie, guide, la musique comme la meilleure arme pour échapper à toutes les misères du monde.

C'est donc l'histoire de ce pianiste brisé, survivant des ruines, qui aujourd'hui se bat pour aider les réfugiés de guerre, se bat pour Yarmouk, et se donne tout entier à la musique pour guérir, pour témoigner, pour aider.

Histoire formidable d'une personnalité tout à fait admirable, à qui je souhaite de tout mon coeur chance, réussite et bonheur.

Enfin, ce roman témoignage m'a fait penser à @Les passeurs de livres de Daraya de Delphine Minoui, où ici c'étaient les livres qui étaient l'arme de résistance, marque d'amour et de partage entre les gens et moyen de survie.

Je ne peux que vous recommander de lire le pianiste de Yarmouk pour apprendre, pour comprendre un pan de l'histoire et ce que peuvent ressentir tous ces réfugiés et victimes de guerre, peu importe où ils habitent et leur religion. Pour ressentir, pour vibrer au son du piano, pour espérer. Pour résister avec eux, les soutenir de tout notre coeur.
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Aeham, je venais d'accueillir (par mon métier) un jeune ado de 15 ans, portant le même prénom, qui arrivait de la Syrie, ne parlant pas un mot de Français, mais l'anglais. Réfugié. Je prononçai "I am". Il était aussi musicien, guitariste et chanteur. Beau, tourmenté, très timide. Lorsque j'ai entendu l'histoire du Pianiste de Yarmouk, j'ai fondu sur le livre. Evidemment à lire, car un hymne à la vie, à l'art, un regard sur l'horreur, les camps de l'horreur, comme si les leçons de l'histoire (années 30, 40 et 50) n'étaient justement pas des leçons car n'avaient servi à rien. Et ce message d'espoir grâce à la musique mais aussi grâce à ces quelques personnes humaines qui tendent la main. Cette histoire a une happy end, on sait que c'est pas le cas de tous, vraiment pas. Mais Aeham reste modeste et empathique. Un témoignage triste et optimiste à la fois.
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Une autobiographie de ce pianiste syrien qui a réussi à fuir son pays et à faire venir sa femme et ses enfants en Allemagne.
Une enfance auprès de son père aveugle qu'il guide à travers la ville, lui décrivant ce qu'il voit, ce qui l'entoure. Un père auquel il est terriblement attaché, un père qui sent les choses, sans les voir, qui a un jugement juste, qui voit parfois plus clair que les voyants.
Palestinien réfugié en Syrie il sera pris par la guerre, cerné et prisonnier dans sa ville attaquée, Yarmouk, au sud de Damas.
Pianiste, il a été accompagné par son père qui le conduisait à ses cours lorsqu'il était enfant. Adulte, le piano lui offre un peu de paix, un refuge, un espoir dans la vie.
Il jouera au piano dans la rue, pour partager un peu de beauté avec ceux qui l'entourent. C'est sa manière à lui de résister dans sa ville assiégée.
Aeham Ahmad nous fait vivre au sud de Damas, dans sa ville bombardée, où les vivres sont introuvables et on se demande comment on peut vivre et survivre dans de telles conditions.
Un moment prenant qui nous rapproche de ces nombreux réfugiés qui fuient leur pays ou tentent de le faire, avec tous les risques qu'ils courent et qu'ils taisent, la plupart du temps.
Si ce n'est pas de la grande littérature ce livre vaut la peine d'être lu pour nous ouvrir les yeux, le coeur.
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