Citations sur Les enquêtes de Louis Fronsac, tome 9 : Le secret de l'.. (13)
Vous oubliez, lui avait rétorqué le marquis, que les ligueurs avaient pour chef Henri de Guise, un homme grand, beau et courageux qu'ils vénéraient. Nous n'avons rien de tel. Le dernier qui aurait pu faire l'affaire aurait été le comte de Soissons, que vous aviez surnommé le dernier des héros, mais il est bêtement mort en se grattant la tête.
Je vais vous expliquer : les chiffres : 3-4.19.2.14-6.2.20.1.16.20 forment une suite de substitution de chiffres vers les lettres. J'ai d'abord tenté un simple remplacement en faisant correspondre à chaque nombre une lettre de l'alphabet, mais ce fut en vain.
Je voulais qu'ils fassent exactement ce qu'ils ont fait, monsieur. J'ai tué leur capitaine avec le fusil de Gaufredi, ce qui a eu deux conséquences avantageuses : ils n'ont plus de chef, sinon des lieutenant sans envergure, et ils ont voulu se venger. Or la colère est mauvaise conseillère dans les batailles. Ils ont attaqué sans réfléchir, sans mesurer notre force. Cet aveuglement coûte toujours cher !
- Dans tous les cas, je te l'aurai donné ce passeport, Gaston. J'ai trop d'amitié, de respect... et d'admiration pour toi. Je regrette sincèrement que nous ne soyons pas dans le même parti..
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Brusquement, la gorge nouée, ils s'accolèrent avec effusion. Gaston avait deviné que Paul de Gondi n'était pas aussi assuré qu'il voulait le paraître.
Leur querelle était éteinte et ils retrouvaient leur ancienne amitié. Celle du collège de Clermont, du temps de l'enfance.
La royauté se révélait chaque jour plus faible, les princes s'agitaient, le Parlement frondait l'autorité de l’État. La France était dans un état tel qu'il était impossible qu'elle pût subsister longtemps.
- Vous savez ce que je pense de Mazarin ! Pourquoi restez-vous à son service ?
- Je ne suis pas à son service, je suis au roi, Marie-Françoise. Je lui dois aide et assistance, car je suis son féal, comme les Tilly l'ont toujours été depuis six cent ans.
- Messieurs leur expliqua le coadjuteur, toujours très pâle, je suis chargé par la reine de prêcher l'obéissance à la populace et de faire cesser le tumulte. Venez-vous avez moi ? A cinq, nous devrions y parvenir facilement, car ils ne sont que cent mille !
Mais désormais, Tilly avait percé que cette attitude bravache constituait une façade derrière laquelle le comte de Rabutin dissimulait un grand courage et une vraie générosité.
- J'avais tort, Louis. Monsieur de Bussy est un homme d'honneur. J'ai donc été doublement vaincu, à la fois par les armes et pour m'être emporté sans raison. Je me suis fait un ennemi par ma seule bêtise.
- Je ne suis entré dans cette querelle que malgré moi, et si j'étais arrivé plus tôt, j'aurais assurément empêché Mme de Longueville de s'impliquer dans cette misérable affaire… Hélas, le coadjuteur s'est servi de mon absence pour l'y embarquer, ainsi que son frère, le prince de Conti. Je ne pouvais que les suivre… Oui, j'ai fait la guerre aux rois, je l'auras faite aux dieux...pour elle.
- La paix est proche, monseigneur.
- Je le souhaite de toute mon âme, car je suis impuissant. Ma blessure est un nouvel obstacle à mes desseins, qui étaient de réunir la maison royale et de contraindre ce diable de coadjuteur à la paix...