Quand on parle des religions monothéistes, un sujet revient régulièrement, et à vrai dire, prend une propension importante dans le débat : la place des femmes.
En tous temps et en tous lieux, il y eut des réponses apportées. Tantôt des réponses qu'on peut qualifier de "rétrogrades", de "réactionnaires", se basant, de manière indirecte au fond, que ce soit dans le judaïsme, le christianisme ou l'islam, sur le péché originel d'Ève, et donc de l'incitation au pernicieux. Que la femme est considérée comme l'image démoniaque de l'Homme, et qu'elle se doit donc de rester chez elle, et de ne pas sortir, sous peine d'emporter avec elle, des candidats à l'égarement. Et d'autre part, des réponses qu'on peut qualifier de "progressistes", qui affirment la légitimité pour la femme d'avoir les mêmes préoccupations que l'homme, et qu'aucune raison censée ne peut justifier sa mise à l'écart, qu'elle peut et qu'elle doit avoir une entière place au sein de la société.
Jihene Aissaoui Rajhi a, à mon avis, été concernée par ces débats, et a décidé d'écrire un livre racontant l'histoire de ces femmes, ayant joué un grand rôle dans la religion musulmane, mais ayant été invisibilisés, pour des raisons politiques d'une part, mais aussi de domination culturelle, cultuelle, et religieuse.
Ainsi, sous formes de biographies courtes mais précises, et bien rédigées, nous avons un aperçu de la vie de ces femmes, ayant tant apporté au développement de la religion musulmane.
Un livre incitant au dialogue et à la compréhension des cultures, ce que je ne peux qu'approuver !