Non sans un certain orgueil, je ferai remarquer que les préludes à l'accouplement sont, chez nous autres oiseaux, infiniment plus beaux et plus nobles que chez les hommes. Nous n'attrapons pas les femelles par les parties proéminentes de leur anatomie, n'émettons pas de cris vulgaires, ne recourons pas à la force brutale si l'on se refuse à nous. Nous attirons l'attention de nos compagnes par notre chant, en fonction de notre espèce et de notre talent.
L'éléphant vit beaucoup plus longtemps que l'homme. Ce puissant et généreux animal se transmet de père en fils, comme le bien familial le plus précieux. S'il a le sens de l'humour (d'après mes observations ce doit être le cas), l'éléphant trouve certainement très comique que le petit être éphémère qui le nourrit et l'entretien se considère comme son "maître".
Les deux lieutenants jumeaux ou leur maître canonnier de père s'énervaient quand leur auditeur n'arrivait pas à saisir comment "lier les enfléchures aux haubans" ou encore ce qu'étaient les "caps de mouton des cadènes" alors que l'Irlandais était invariablement patient et s'exprimait dans une langue compréhensible pour un terrien.