Chacun cherche à vivre et non à mourir ; et cherche ceux qui vivent, j'entends ceux qui se disent contents, qui se montrent contents. Quelle chose merveilleuse serait la société des hommes, si chacun mettait de son bois au feu, au lieu de pleurnicher sur des cendres !
(...)
Le principe est celui-ci : si tu ne parles pas de tes peines, j'entends de tes petites peines, tu n'y penses pas longtemps.
(L'art d'être heureux - 08/09/1910)
Les temps sont courts à celui qui pense, et interminables à celui qui désire.
Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l'obéissance, il assure l'ordre, par la résistance, il assure la liberté.
On supporte moins aisément la passion que la maladie. Il y a toujours du remords et de l'épouvante dans la passion.
Ne vouloir faire société qu'avec ceux qu'on approuve en tout, c'est chimérique, et c'est le fanatisme même.
Un trait d'esprit annonce toujours la mort d'une idée.
La justice n'existe pas. C'est pourquoi il faut la faire.
Aimer, c'est aimer autre chose que soi.
" L'acclamation a fait tous les maux de tous les peuples. Le citoyen se toruve porté au-delà de son propre jugement, le pouvoir acclamé se croit aimé et infaillible; toute liberté est perdue".
Tout homme persécute s'il ne peut convertir. A quoi remédie la culture qui rend la diversité adorable.